Que disent les scientifiques lorsqu’ils ont ouvert le tombeau du Christ ? La mission spirituelle russe à Jérusalem a expliqué pourquoi « ils ont ouvert le Saint-Sépulcre.

Récemment, il y a eu une activité particulière dans les médias autour de la question de la restauration de l'Édicule du Saint-Sépulcre, réalisée à Jérusalem. Dans le flux général d'informations, on peut également voir des publications très audacieuses sur des signes qui se seraient produits au-dessus de Jérusalem - des anges claironnant et des phénomènes surnaturels dans le ciel, qui sont franchement de fausses informations, puisque de tels phénomènes n'ont pas réellement eu lieu.

Étant donné que divers doutes sont encore observés dans la communauté ecclésiale, nous, en tant que personnes qui vivons et exerçons notre ministère directement à Jérusalem, souhaitons aider nos lecteurs à mettre correctement l'accent sur cette question, sachant que ces doutes proviennent naturellement d'un manque de connaissances adéquates. information.

Cependant, avant de commencer à présenter les faits, il est nécessaire de se mettre d'accord sur les termes, car leur bonne compréhension dépend de la désignation correcte des choses. Il faut bien comprendre que les travaux de restauration de l’Édicule ne peuvent, en principe, s’appeler « ouverture du Tombeau ». Le terme « ouverture du tombeau » donne lieu à des associations involontaires avec une invasion d’un espace sacré inviolable et même avec une profanation. Et si, dans d'autres cas, cela peut être vrai pour les tombes contenant des restes humains, cela ne peut en aucun cas être extrapolé au lit funéraire du Christ - il n'y a tout simplement pas de tombeau au sens habituel du terme, en tant que lieu contenant des cendres humaines. Le tombeau du Christ est vide - le Christ est ressuscité, « ce n'est pas ici le lieu où il l'a déposé » (Marc 16 :6).

Ainsi, nous ne parlons pas de « l'ouverture du Saint-Sépulcre », mais du retrait temporaire des dalles de marbre du lit funéraire du Christ qui le protégeait du vandalisme des pèlerins.

De plus, si cela n'avait pas été fait de nos jours et que la pierre du lit funéraire et le rocher qui l'entoure, qui est simplement la fondation de l'édicule construit sur celui-ci, n'avaient pas été soigneusement renforcés par des moyens modernes, alors le processus de destruction de les fondations rocheuses de l'Édicule seraient devenues irréversibles.

A noter que ce n'est pas la première fois qu'en raison de la nécessité de travaux de construction ou de restauration de l'Édicule, le lit funéraire du Christ est temporairement libéré des éléments architecturaux qui le recouvrent.

Ainsi, comme vous le savez, le 26 octobre 2016, dans l'Édicule du Saint-Sépulcre à Jérusalem, des spécialistes de l'Université Polytechnique d'Athènes, sous la direction du professeur A. Moropoulou, ont enlevé les dalles de marbre recouvrant le dessus du lit funéraire du Seigneur. Jésus Christ. Les travaux ont été réalisés en présence du patriarche Théophile de Jérusalem, des représentants de la Custodie franciscaine de Terre Sainte et du Patriarcat arménien de Jérusalem.

Notons que ni les représentants des milieux ecclésiastiques ni la communauté scientifique n'ont gardé secrètes les informations sur ces travaux. De plus, des rapports complets, détaillés et illustrés sur les travaux de restauration sont publiés sur le site officiel du Patriarcat de Jérusalem ( http://www.jp-newsgate.net/ru/2016/07/21/30664#more-30664 Et http://www.jp-newsgate.net/en/2016/10/07/26922#more-26922), qui existe également en version russe.

Selon certaines informations, le retrait des dalles au-dessus du lit de pierre a été dicté par la nécessité technique d'assurer la sécurité du lit et de la roche environnante du Saint-Sépulcre.

Selon les recherches effectuées avant le début des travaux de restauration, le principal problème de l'Édicule était que cette structure, trop lourde, s'affaissait sous son propre poids, détruisant simultanément la roche du Saint-Sépulcre, constituée de calcaire tendre et cassant et qui est la fondation de l'Édicule.

On sait également que la structure de l'Édicule a subi de graves dommages à cause des tremblements de terre, très fréquents dans cette région, et à la suite d'un incendie dévastateur survenu dans l'église de la Résurrection du Christ en 1808. Il est également impossible d'ignorer l'impact négatif de la concentration accrue d'humidité à l'intérieur de l'édicule et des graves problèmes liés au système de drainage situé à la base de cette structure.

Selon les experts, début 2016, les problèmes des structures porteuses de l'Édicule nécessitaient une solution urgente, sinon leurs conséquences négatives sur la structure et son sanctuaire - le rocher du Saint-Sépulcre - seraient devenues irréversibles.

Pour ceux qui souhaitent des informations plus détaillées sur l'état de l'Édicule, les tâches et les difficultés des travaux de restauration, nous vous recommandons de vous référer aux rapports publiés sur le site Internet du Patriarcat de Jérusalem. Sans nous attarder sur ces détails, nous aborderons immédiatement la question de la nécessité de libérer le lit funéraire du Christ des dalles de marbre qui le recouvrent lors des travaux de l'Edicule.

Pour assurer la sécurité du rocher du Sépulcre et de l'Édicule érigé dessus, au stade final de la restauration, il a fallu homogénéiser la maçonnerie et le rocher en injectant un mortier spécial dans les vides et les fissures existants. À cette fin, une composition chaux-pouzzolanique sans ciment a été utilisée, caractérisée par une petite taille de particules, une grande fluidité et la capacité de se dilater à l'état plastique, garantissant ainsi que même les plus petits vides sont remplis.

C'est pour examiner la base de l'Édicule - le rocher du Saint-Sépulcre - à la recherche de fissures et de vides, puis pour injecter correctement la solution de fixation, qu'il a fallu retirer temporairement les dalles de marbre recouvrant le sommet du lit du Christ, ainsi que le revêtement en marbre des murs à l'intérieur de la chambre funéraire de l'Édicule.

Il est important de noter qu’en retirant les dalles de marbre, les scientifiques se sont assurés que sous elles se trouvait le lit funéraire original de Jésus-Christ, creusé à l’intérieur d’une grotte funéraire rocheuse et ne faisant qu’un avec la roche. La distance entre la surface de la dalle supérieure, visible par les pèlerins, et ce lit de pierre est d'environ 35 centimètres.

Les travaux décrits ci-dessus ont été achevés le 28 octobre, mais la restauration de l'Édicule devrait être achevée d'ici Pâques 2017.

Dans les prochains jours, sera diffusé un matériel vidéo préparé par le service de presse de la Mission spirituelle russe, contenant une interview sur les travaux de restauration de l'édicule du Saint-Sépulcre avec Sa Béatitude le patriarche Théophile de Jérusalem.

Photo : Site d'information officiel du Patriarcat de Jérusalem

Comme on le sait déjà, des travaux de restauration sont en cours dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Les scientifiques qui restauraient le tombeau de Jésus-Christ ont retiré la plaque de marbre protectrice de la pierre sur laquelle reposait le corps du Christ. Cette dalle a été installée sur le lit funéraire du Saint-Sépulcre en 1555 pour protéger le sanctuaire, car les pèlerins tentaient de briser un morceau du Saint-Sépulcre pour eux-mêmes, le détruisant ainsi.

Les scientifiques qui ont retiré la dalle de marbre du lit funéraire du Christ affirment que la base de ce processus est le désir de restaurer le sanctuaire du monde chrétien. Ils espèrent également découvrir comment la mère de l'empereur Constantin, la sainte égale aux apôtres, Hélène, a appris que cet endroit particulier était le Saint-Sépulcre.

Certains représentants des Églises orthodoxe et catholique ne voient rien de répréhensible dans l'ouverture du lieu de sépulture de Jésus-Christ. Par exemple, le vice-président du Comité éducatif de l'Église orthodoxe russe, l'archiprêtre Maxim Kozlov, a déclaré que cet événement relevait uniquement du domaine de l'archéologie ecclésiale. « D’un point de vue religieux, je ne vois rien de remarquable ici », a-t-il ajouté.

A la remarque selon laquelle les scientifiques veulent simplement amuser leur propre curiosité, le président du département missionnaire synodal du Patriarcat de Moscou, Hegumen Serapion, a répondu que la curiosité est naturelle à l'homme et qu'on ne peut lui interdire d'apprendre quelque chose de nouveau. "En particulier, les gens s'intéressent à ce que Sainte-Hélène a fait lorsqu'elle cherchait le Saint-Sépulcre et la Croix vivifiante, qui était le tombeau de Jésus", a-t-il expliqué.

Ainsi, ni d’un point de vue religieux ni d’un point de vue humain, cet événement n’a aucune base de discussion. Est-ce ainsi ? Je ne sais pas, je ne suis pas théologien, mais en tant que simple chrétien orthodoxe, je pose des questions qui me déroutent vraiment.

Premièrement, le Tombeau du Christ a-t-il été ouvert uniquement par curiosité ? Je doute fortement et je suis d'avis que les « chercheurs » tenteront de confirmer les informations du film « Le Tombeau perdu de Jésus », tourné en 2007 au Canada, en utilisant toutes sortes de mensonges. Et dans ce film, les auteurs affirment que, sur la base de recherches archéologiques et criminologiques strictement « scientifiques », d’analyses ADN et de calculs statistiques, il a été « prouvé » que le Jésus biblique est enterré dans le tombeau de Talpiot avec sa famille. Comme on le sait désormais, Talpiot est un complexe résidentiel à Jérusalem. En 1980, une équipe d’ouvriers du bâtiment y ouvrit une tombe. Les chercheurs affirment que cinq des dix cercueils découverts dans la crypte de Talpiot portaient des noms qui seraient associés à des personnages clés du Nouveau Testament : Jésus, Marie, Matthieu, Joseph et Marie-Madeleine. La sixième inscription, écrite en araméen, se traduit par « Judas, fils de Jésus ». Ainsi sont apparus de « nouveaux faits scientifiques » et des analyses d'ADN prétendument effectuées dans l'un des laboratoires les plus avancés, qui indiquent que la tombe de Talpiot contenait « les restes de Jésus de Nazareth et de sa famille - Marie-Madeleine et le fils de Judas ».

Mais même si nous écartons ma version selon laquelle les projets d’ouverture du véritable tombeau de Jésus-Christ sont intenables, de nombreuses questions sérieuses demeurent. Premièrement, qui a besoin de tout cela et pourquoi ? Scientifiques? Pour quoi? Pour trouver la preuve qu'il s'agit bien du Saint-Sépulcre ? Ou les Églises chrétiennes, qui ont autorisé la réalisation d’expériences scientifiques sur le lit du Christ, ont-elles besoin de preuves scientifiques du caractère sacré de ce lieu ? Ne leur suffit-il pas tous les deux que le Feu sacré descende ici chaque année ?

Et puisqu’il en est arrivé au point que la sainteté doit être confirmée par un examen scientifique, alors soumettons les reliques de différents saints à l’analyse ADN et joignons-y un certificat de conformité ?

Mais le Saint-Sépulcre a besoin d'être restauré, peuvent m'objecter les opposants. Et qui pourrait déterminer que le lit du Christ, caché pendant des siècles, devait être restauré et, encore une fois, pourquoi ? Peut-être qu’un musulman russophobe qui parraine des terroristes en Syrie et soutient le massacre des musulmans et des chrétiens là-bas est le roi Abdallah II de Jordanie ? Après tout, c'est lui qui a investi jusqu'à 4 milliards de dollars (!!!) dans les travaux généraux de restauration de l'Edicule. Oui, les travaux de restauration ont été soutenus par presque toutes les confessions chrétiennes. Mais cela me rend également confus, car le Saint-Sépulcre est le Saint des Saints. Et il m'est difficile d'imaginer que le Saint des Saints des chrétiens du monde entier, avec le parrainage du voyou milliardaire Abdullah, soit envahi par des inconnus, tapant du pied sur le sanctuaire et justifiant cela par la nécessité de procéder à une restauration. et des travaux de recherche. Mais pour moi, il s’agit simplement d’une profanation d’un sanctuaire. Avons-nous oublié comment les bolcheviks « examinaient » les reliques des saints en Russie ? Mais ensuite, la Russie orthodoxe a résisté au mieux de ses capacités pour défendre ses sanctuaires. Aucun membre du clergé ne justifiait en aucune façon la conduite d'un tel « travail scientifique », et en général les chrétiens le considéraient comme un sacrilège et un blasphème.

Et maintenant, ils piétinent le Saint-Sépulcre - et rien ! De telles actions, aussi justifiées soient-elles, sont une profanation d'un lieu saint, une violation de la loi donnée par le Seigneur lui-même : « Et Dieu dit : ne venez pas ici ; ôtez vos sandales de vos pieds, car le lieu sur lequel vous vous tenez est une terre sainte » (Exode 3 : 5)

Avec tout ce qui précède, je suis extrêmement embarrassé par le silence des Églises chrétiennes concernant la profanation du Saint-Sépulcre et même par leur accord avec cela. Qu’est-ce que cela, sinon le signe du début d’une apostasie mondiale ?

Si je me trompe dans mes conclusions, alors, avec une humilité chrétienne, je demande aux lecteurs de me corriger et de me pardonner les opinions erronées pour une personne orthodoxe...

Igor Evsine , écrivain orthodoxe, Riazan

Comme vous le savez, des travaux de restauration sont en cours dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Les scientifiques qui restauraient le tombeau de Jésus-Christ ont retiré la plaque de marbre protectrice de la pierre sur laquelle reposait le corps du Christ. Cette dalle a été installée sur le lit funéraire du Saint-Sépulcre en 1555 pour protéger le sanctuaire, car les pèlerins tentaient de briser un morceau du Saint-Sépulcre pour eux-mêmes, le détruisant ainsi.

Certains représentants de l'Église orthodoxe et de l'Église catholique (ce qui n'est pas surprenant - ici et plus loin entre parenthèses, ndlr des éditeurs de RF) ne voient rien de répréhensible dans l'ouverture du lieu de sépulture de Jésus-Christ. Par exemple, le vice-président du Comité éducatif de l'Église orthodoxe russe, l'archiprêtre Maxim Kozlov (connu pour ses opinions libérales), a déclaré que cet événement relevait uniquement du domaine de l'archéologie ecclésiale. "D'un point de vue religieux, je ne vois rien de remarquable ici", a-t-il ajouté (avec légèreté).

Mais même si nous écartons ma version selon laquelle les projets d’ouverture du véritable tombeau de Jésus-Christ sont intenables, de nombreuses questions sérieuses demeurent. Qui a besoin de tout cela et pourquoi ? Scientifiques? Pour quoi? Pour trouver la preuve qu'il s'agit bien du Saint-Sépulcre ? Ou l’Église, qui a autorisé la réalisation d’expériences scientifiques sur le lit du Christ, a-t-elle besoin de preuves scientifiques du caractère sacré de ce lieu ? Ne leur suffit-il pas tous les deux que le Feu sacré descende ici chaque année ?

Mais le Saint-Sépulcre a besoin d'être restauré - les opposants peuvent s'y opposer. Et qui pourrait déterminer que le lit du Christ, caché pendant des siècles, devait être restauré et, encore une fois, pourquoi ? Peut-être qu’un musulman russophobe qui parraine des terroristes en Syrie et soutient le massacre des musulmans et des chrétiens là-bas est le roi Abdallah II de Jordanie ? Après tout, c'est lui qui a investi jusqu'à 4 milliards de dollars (!!!) dans les travaux généraux de restauration d'Edicule. Oui, les travaux de restauration ont été soutenus par presque toutes les confessions chrétiennes. Mais cela me rend également confus, car le Saint-Sépulcre est le Saint des Saints. Et il m'est difficile d'imaginer que le Saint des Saints des chrétiens du monde entier, avec le parrainage du voyou milliardaire Abdullah, soit envahi par des inconnus, tapant du pied sur le sanctuaire et justifiant cela par la nécessité de procéder à une restauration. et des travaux de recherche. Mais pour moi, il s’agit simplement d’une profanation d’un sanctuaire. Avons-nous oublié comment les bolcheviks « examinaient » les reliques des saints en Russie ? Mais ensuite, la Russie orthodoxe a résisté au mieux de ses capacités pour défendre ses sanctuaires. Aucun membre du clergé ne justifiait en aucune façon la conduite d'un tel « travail scientifique », et en général les chrétiens le considéraient comme un sacrilège et un blasphème.

Avec tout ce qui précède, je suis extrêmement gêné par le silence des Églises (orthodoxes locales) (et même d'autres « églises », hérétiques, défendant les sodomites, les migrants et n'importe qui et n'importe quoi, mais pas les véritables sanctuaires) concernant la profanation du Saint Sépulcre et même accord avec cela. Qu’est-ce que cela, sinon le signe du début d’une apostasie mondiale ?

Si je me trompe dans mes conclusions, alors, avec une humilité chrétienne, je demande aux lecteurs de me corriger et de me pardonner les opinions erronées pour une personne orthodoxe...
Ajoutons qu'il existe déjà sur Internet une évaluation officielle orthodoxe de cette initiative blasphématoire. Selon le site Internet Calendrier russe, le diocèse d'Ekaterinbourg a commenté l'ouverture du tombeau de Jésus-Christ dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem : « Pour les chrétiens orthodoxes, tout ce qu'il fallait savoir a déjà été appris. Et tout ce qui devait être ouvert a déjà été ouvert. Et aucune nouvelle découverte, à l’exception de la Seconde Venue, n’est attendue dans les prochains milliers d’années. »

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Les experts russes restent sceptiques quant aux travaux à Jérusalem

À Jérusalem, il y a une tombe où l'on croit que Jésus-Christ a été enterré après sa mort sur la croix. Cette nouvelle a attiré l'attention de tous. Cependant, jusqu’à présent, les informations provenant de la Ville Sainte sont très rares. Et même confus. Nous avons discuté avec des experts pour savoir si nous pouvons nous attendre à des découvertes significatives.

Après la crucifixion, Joseph d'Arimathie demanda à Pilate de donner le corps du Christ. Et «il le déposa dans son nouveau tombeau, qu'il avait taillé dans le rocher» - c'est ainsi que l'enterrement de Jésus-Christ est décrit dans le chapitre 27 de l'Évangile de Matthieu.

Selon les chroniques, Sainte-Hélène, la mère de l'empereur romain Constantin Ier, trouva plus tard l'emplacement de la tombe du Fils de Dieu. L'église du Saint-Sépulcre se dresse sur ce site à Jérusalem depuis de nombreux siècles. C'est ici que se déroulent les fouilles actuelles.

Je suis allé plusieurs fois dans ce lieu sacré pour les chrétiens, la dernière fois tout récemment. Cependant, les photos et vidéos que l'on peut désormais voir sur Internet et dans les médias me laissent perplexe », déclare Alexandre Koltypine, directeur du Centre scientifique de recherche fondamentale en sciences naturelles, candidat en sciences géologiques et minéralogiques. – Le fait est que je ne comprends pas exactement où se fait le travail.

Le noyau de l'église du Saint-Sépulcre est la cuvuklia - la chapelle souterraine interne. Dans ses profondeurs se trouve un lit de pierre sur lequel, selon la légende, le corps du Sauveur gisait après l'enterrement.

Mais ces « images » désormais diffusées par les agences de presse ne ressemblent en rien aux intérieurs d’Edicule. Il est beaucoup plus probable que les ouvriers aient soulevé une dalle de marbre sur la pierre de confirmation, qui se trouve dans le vestibule central du temple (selon la légende, le corps du Christ aurait été placé sur cette pierre après sa descente de la croix, et c'est ici que le corps fut préparé pour l'enterrement, en l'oignant de myrrhe et d'aloès – Auth.)... Et le texte des explications en russe que nous publions est très incompréhensible ; peut-être qu'une certaine confusion est survenue lors de la traduction à partir d'une source étrangère.

On rapporte que des recherches restent à faire pour identifier la « surface originelle de la pierre » sur laquelle reposait le corps de Jésus. En tant que géologue, dites-moi, est-il possible d'utiliser des méthodes scientifiques modernes pour déterminer l'âge de cette tombe et s'assurer que l'enterrement y a eu lieu il y a exactement 2 000 ans ?

Vous pouvez bien sûr essayer de rechercher et de gratter les croûtes de dépôts minéraux formées sur les murs de pierre et de les analyser, mais il est peu probable que cela donne un résultat satisfaisant dans ce cas. Après tout, selon les normes géologiques, deux millénaires représentent un intervalle de temps très court. L'analyse du carbone pourrait apporter une réelle aide à la datation, mais pour cela il est nécessaire de trouver lors des fouilles en cours au moins un petit fragment de matériau contenant du carbone - un charbon, un morceau de bois tombé accidentellement dans la tombe lors de ces événements bibliques. La question est de savoir si les archéologues auront la chance de faire une telle découverte...

Le déroulement de l'opération archéologique à la fois unique et étrange visant à ouvrir les voûtes de la crypte de l'église de la Résurrection du Christ à Jérusalem a également été commenté par le célèbre chercheur en antiquités orientales Viktor Solkin.

- Les archéologues sont des archéologues, que veulent-ils découvrir par eux-mêmes en principe ?

L'histoire du Nouveau Testament inquiète de nombreux spécialistes, principalement en Israël, parce qu'ils veulent trouver une confirmation significative ou simplement perceptible des événements que nous lisons dans les Évangiles.

À l'époque de l'Antiquité tardive et du Moyen Âge, un grand nombre de lieux se sont formés en Palestine et ont commencé à être considérés comme saints ; en particulier, l'impératrice Hélène, mère de l'empereur Constantin, lors d'un pèlerinage en Palestine, a découvert des preuves que l'un des lieux qu'elle a visités était le lieu de sépulture du Christ.

Malheureusement, l'histoire ne nous a pas transmis les détails de ce qu'elle y a trouvé exactement, comment elle a identifié cet endroit et pourquoi elle l'a choisi. En conséquence, il a été décidé, d'abord dans le cadre de travaux de restauration, puis dans le cadre d'un projet de recherche, d'ouvrir au moins les voûtes pour voir quels fragments de pierre pourraient s'y trouver - qu'est-ce qui a exactement attiré l'attention d'Elena ?

Bien sûr, avec des méthodes modernes et une attention aux détails, certaines découvertes peuvent y être faites. Mais pour l’instant, il est très, très tôt pour parler d’une réelle signification archéologique et scientifique de ce projet.

- Pourquoi alors tout ?

Il y a selon moi un écho d’une tendance désormais très à la mode en archéologie pour une certaine étude des mythes. Non pas du point de vue de la preuve - que le tombeau du Christ soit là ou non, mais pour qu'il y ait une base factuelle sous la légende ou le dogme religieux. Il est clair que la réaction des chefs religieux et du public sera ambiguë, d'autant plus que la presse est avide de gros titres, comme celui selon lequel « Le Saint-Sépulcre a été ouvert » ; et en général, toute fouille dans des lieux sacrés pour différentes confessions est toujours problématique : pénétrer dans les objets de foi est une affaire très difficile.

Cependant, étant donné que le projet a commencé comme un projet de restauration, il en tirera des avantages. La voûte de la crypte sera conservée, mise en ordre et étudiée plus en détail. Mais c'est tout ce dont nous parlons pour l'instant...

- Alors, très probablement, les chercheurs n'y trouveront rien ?

Je pense que oui. Si des découvertes fondamentalement nouvelles sont faites concernant les sépultures historiques qui auraient pu se trouver à cet endroit, nous en apprendrons alors beaucoup sur les formes de rituel funéraire et les caractéristiques des monuments individuels de cette région, caractéristiques de l'époque romaine. Mais je le répète, s'ils trouvent quelque chose. Il y a peut-être des sortes de tombeaux là-bas. Et puis nous clarifierons quel était le rituel funéraire en Judée à l’époque romaine. Et ce sont des informations utiles. Le projet vient de démarrer et doit être suivi. Mais il ne faut en aucun cas tirer des conclusions hâtives.

Certains représentants des Églises orthodoxe et catholique ne voient rien de répréhensible dans l'ouverture du lieu de sépulture de Jésus-Christ. Par exemple, le vice-président du Comité éducatif de l'Église orthodoxe russe, Maxim Kozlov, a déclaré que cet événement relevait uniquement du domaine de l'archéologie ecclésiale. « D’un point de vue religieux, je ne vois rien de remarquable ici », a-t-il ajouté.

Mais le Saint-Sépulcre a besoin d'être restauré - les opposants peuvent s'y opposer. Et qui pourrait déterminer que le lit du Christ, caché pendant des siècles, devait être restauré et, encore une fois, pourquoi ? Peut-être que le musulman russophobe qui parraine les terroristes en Syrie et soutient le massacre des chrétiens dans ce pays est le roi Abdallah II de Jordanie ? Après tout, est-ce lui qui a investi jusqu'à 4 milliards de dollars (!!!) dans des travaux généraux de restauration à Kukvuklia, ou le patriarche Théophile III de Jérusalem, célèbre franc-maçon, ami du pape et fauteur de troubles qui a assemblé la cathédrale crétoise ? Oui, les travaux de restauration ont été soutenus par presque toutes les confessions chrétiennes. Mais cela me rend également confus, car le Saint-Sépulcre est le Saint des Saints. Et il m'est difficile d'imaginer que le Saint des Saints des chrétiens du monde entier, avec le parrainage d'un voyou musulman, soit envahi par des inconnus, tapant du pied sur le sanctuaire et justifiant cela par la nécessité de procéder à une restauration et travail de recherche. Mais pour moi, il s’agit simplement d’une profanation d’un sanctuaire. Avons-nous oublié comment les bolcheviks « examinaient » les reliques des saints en Russie ? Mais ensuite, la Russie orthodoxe a résisté au mieux de ses capacités pour défendre ses sanctuaires. Aucun membre du clergé ne justifiait en aucune façon la conduite d'un tel « travail scientifique », et en général les chrétiens le considéraient comme un sacrilège et un blasphème.

Et maintenant, ils piétinent le Saint-Sépulcre - et rien ! De telles actions, aussi justifiées soient-elles, constituent une profanation d'un lieu saint, une violation de la loi donnée par le Seigneur lui-même « Et Dieu dit : ne venez pas ici ; ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est une terre sainte. (Ex. 3:5)

Pour le monde laïc, l’ouverture de la dalle du Saint-Sépulcre est un acte de désacralisation du plus grand sanctuaire de tout le monde chrétien. De plus, il s’agit d’un acte eschatologique qui a suivi, bien que non reconnu, mais apparemment le dernier « Concile œcuménique » et la Troisième Guerre mondiale déjà commencée. Après cela, le silence des Églises chrétiennes concernant la profanation du Saint-Sépulcre et même leur accord sur ce sujet ne sont pas surprenants. L'apostasie - c'est l'apostasie...

Si je me trompe dans mes conclusions, alors avec humilité chrétienne, je demande aux lecteurs de me corriger et de me pardonner les opinions erronées pour une personne orthodoxe.

, écrivain orthodoxe, Riazan