L’ère des grandes découvertes géographiques est malheureusement déjà révolue. Il n’y a plus aucune terre à la surface de la Terre qui n’ait encore été découverte. Cependant, tout n'est pas perdu. Par exemple, une nouvelle île peut apparaître dans l'océan mondial à la suite d'une activité volcanique. S’il est situé en dehors des eaux territoriales et de la zone économique d’une personne, il est alors tout à fait possible d’en revendiquer. Sur une telle île, vous pouvez créer, par exemple, une base militaire. Par conséquent, certains États, principalement les États-Unis, surveillent de près les processus d'émergence naturelle de ces îles.
Un autre problème concerne les terres artificielles. S'il se produit dans les eaux territoriales, son propriétaire est prédéterminé. Par exemple, le delta du Gange augmente de deux cents mètres chaque année. Cette nouvelle masse continentale relève de la juridiction de l'Inde. La même chose s'applique aux Pays-Bas. Des îles artificielles sont en construction à Dubaï. Ils sont également proches du rivage et appartiennent à l’origine à celui qui les a créés.
Un autre problème est la création d’îles artificielles par la Chine. C’est là que se posent des questions puisque les Chinois créent ainsi les bases de leur territoire loin de leurs côtes. Et de telles terres impliquent l'existence de droits d'activité économique autour d'elles et à une distance de deux cents milles marins. Un territoire assez vaste, vous en conviendrez. Et nous parlons de zones potentiellement riches en pétrole et en gaz.
On peut également citer l'Antarctique. Certains États y revendiquent des secteurs. D’autres, dont la Russie et les États-Unis, ne reconnaissent pas ces affirmations. En 1961, le Traité sur l’Antarctique fut conclu, qui « gela » ces revendications. De manière générale, personne au monde n’a encore contesté cet accord. Même si cela ne devrait pas créer formellement d’obligations pour les États qui n’y participent pas. Si vous essayez de commencer à coloniser certaines zones de l’Antarctique, ceux qui présentent ces revendications et ceux qui ne sont pas d’accord avec elles s’y opposeront immédiatement.
Vous allez rire, mais formellement, la question du peuplement des étendues de glace de l'Arctique n'est pas encore résolue. Bien entendu, la glace n’est pas une terre. Mais au début du XXe siècle, le gouvernement tsariste de Russie a envoyé une note à d'autres pays, dans laquelle il indiquait qu'il revendiquait toutes les terres, découvertes et non encore découvertes, dans le secteur de l'Arctique. Le gouvernement soviétique est allé plus loin et, en 1926, a légèrement modifié le texte de cette note. En conséquence, l'URSS a commencé à revendiquer non seulement la terre, mais aussi la glace, et sur les cartes soviétiques, une désignation des limites des possessions polaires soviétiques est apparue, très similaire à la frontière de l'État. Si, à l'avenir, il s'avérait que la glace de l'Arctique est immobile, elle serait alors très probablement considérée comme une terre. Mais il s’est avéré que ce n’était pas le cas. Aujourd'hui, ces revendications soviétiques n'ont pas encore été formellement retirées, mais elles sont fortement minées par la pratique existante, notamment la délimitation des espaces maritimes dans les mers de Béring et de Barents. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 a porté un certain coup à ce concept.
Au XIXe siècle, s'est formé un concept selon lequel on peut considérer qu'un État revendique un no man's land. Cela nécessite un soldat, un drapeau et une réclamation formelle. Autrement dit, il faut non seulement revendiquer la terre, mais aussi assurer son occupation effective. C'est pour développer ce concept que des drapeaux sont plantés sur les fonds marins et sur la Lune. Ces drapeaux ou fanions ne sont pas de simples symboles aléatoires.
Oui, et il existe deux de ces endroits.
D'abord - Terre de Mary Bairdà l'ouest de l'Antarctique. Il est si loin qu’aucun gouvernement n’en a apparemment besoin.
Cette vaste bande s'étend du pôle Sud jusqu'à la côte Antarctique et couvre 1 610 000 mètres carrés. km de la surface de la Terre. Elle est plus grande que l’Iran ou la Mongolie, mais elle est aussi si inhospitalière qu’elle ne dispose que d’une seule base permanente : celle américaine. Mary Byrd Land doit son nom à l'épouse du contre-amiral de la marine américaine Richard E. Byrd (1888-1957), qui l'a exploré pour la première fois en 1929. La station de recherche lointaine de l'Antarctique a inspiré John Carpenter. pour la création du film d’horreur culte « The Thing » (« Le Chose") (1982).
L'administration du reste du territoire de l'Antarctique est assurée par douze États conformément à l'accord signé en 1961. Traité sur l'Antarctique", selon lequel le continent est déclaré réserve scientifique, et toute activité militaire à l'intérieur de ses frontières est strictement interdite.
Les plus grands territoires appartiennent aux pays qui ont été les premiers à explorer le continent (Grande-Bretagne, Norvège, France) et à ceux les plus proches de l'Antarctique (Nouvelle-Zélande, Australie, Chili et Argentine). L'océan derrière les terres de Mary Byrd s'étend jusqu'aux régions désertiques de la région du Pacifique Sud, où aucun pays ne peut tout simplement en revendiquer, invoquant sa proximité géographique.
Le terme juridique désignant un territoire qui n'est sous la souveraineté d'aucun État est Terra nullius, littéralement : « no man's land ». Et tandis que la terre de Mary Baird représente le plus grand exemple restant de propriété « sans homme », il existe un autre site en Afrique qui pourrait revendiquer le même statut.
Triangle de Bir Tawil se situe entre deux États, l’Égypte et le Soudan, et n’appartient à aucun d’eux. En 1899, alors que la région était sous contrôle britannique, la Grande-Bretagne établit la frontière entre les deux pays en traçant une ligne droite sur une carte du désert. Ainsi, la région de Bir Tawil est tombée au Soudan et l'Égypte a obtenu la partie voisine - le triangle Halaib. En 1902, la frontière fut redessinée (par une ligne de rebondissements), et Bir Tawil (traduit de l'arabe par « puits », « source d'eau ») se dirigea vers l'Égypte, et le Triangle Halaib vers le Soudan.
Par taille Bir Tawil n'est pas inférieur au comté du Buckinghamshire (2000 km²), et il est tout à fait possible de supposer que les deux pays ont simplement été obligés de s'impliquer dans un conflit sanglant à son sujet, mais ce n'est pas le cas. Les deux camps ont besoin de Halaib – fertile et peuplé. Il est situé sur la côte de la mer Rouge et est dix fois plus grand que Bir Tawil, recouvert de roches et de sable. La zone est actuellement contrôlée par l'Égypte, citant la frontière de 1899 ; Le Soudan conteste les prétentions égyptiennes, citant l'amendement de 1902. Les deux pays refusent Bir Tawil pour la même raison.
Le territoire le plus disputé au monde- Les îles Spratly. L'archipel de 750 îlots inhabités de la mer de Chine méridionale s'étend sur quatre kilomètres carrés de terre répartis sur une zone maritime de 425 000 mètres carrés. km. Riche zone de pêche et centre potentiel de production de pétrole et de gaz, les îles Spratly ne sont pas sans raison disputées par six États : le Vietnam, la Chine, Taiwan, la Malaisie, les Philippines et Brunei. Hormis Brunei, tous les autres maintiennent une présence militaire dans la région.
Pour renforcer leurs revendications, les Philippines parrainent un groupe de représentants du gouvernement pour vivre sur l'une des îles. Mais même avec un horaire de travail « en rotation », un voyage d'affaires dans les Spratlys ne fait pas grand plaisir : le charme d'un rocher tropical dont on peut se promener en trente minutes s'estompe vite.
Utilisation du terme en Australie
La colonisation britannique en Australie a commencé en 1788, lorsque la colonie de la Nouvelle-Galles du Sud a été fondée. L'un des litiges les plus célèbres sur terre nulleétait une pétition de l'Empire britannique demandant la légalité de ses revendications sur le continent australien. Dans le même temps, tous les aborigènes australiens étaient déclarés sujets de la Couronne britannique, soumis à la loi britannique. Les lois et coutumes locales étaient considérées comme invalides.
Ce concept est resté dans le droit australien jusqu'en 1992, date à laquelle la Haute Cour d'Australie a aboli le concept terre nulle. Les aborigènes ont reçu le droit de vivre selon leurs propres lois et coutumes. Ainsi, en Australie, il existe deux systèmes juridiques : traditionnel et anglo-australien.
Dans d'autres cas
Sahara occidental
Récif de Scarborough
Ce groupe d'îles est situé dans la mer de Chine méridionale et fait l'objet d'un différend territorial entre la RPC, Taiwan et les Philippines.
Les Philippines revendiquent les îles au motif que le récif de Scarborough est terre nulle et est situé dans leur zone économique exclusive. La Chine affirme que les pêcheurs chinois ont découvert l'île au 13ème siècle et que le récif est donc un territoire chinois.
Groenland
voir également
Liens
- Droits de propriété des peuples autochtones d'Amérique du Nord, d'Australie et de Nouvelle-Zélande (russe)
- S. Sokolovsky. La catégorie des « peuples autochtones » dans la politique, la législation et la science russes (russe)
- Mabo Day en Australie (russe)
- Stuart Banner : Pourquoi Terra Nullius ? Anthropologie et droit de la propriété au début de l'Australie // Revue du droit et de l'histoire (anglais)
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Terra nullius- Die Artikel Terra Nullius und Niemandsland überschneiden sich thematisch. Hilf mit, die Artikel besser voneinander abzugrenzen or zu vereinigen. Soyez attentif à ce sujet lors de la discussion sur ces questions. Bitte entferne diesen Baustein… … Deutsch Wikipédia terre nulle- ˌterənəˈlēəs, ˈnu̇lē nom Étymologie : Nouveau latin, littéralement, la terre de personne : territoire non annexé par aucune nation, la plus grande partie de l'Antarctique… est toujours terra nullius L.M.Gould * * * terra nullius nom (L, la terre de personne) terre qui n'est pas partie… …Dictionnaire anglais utile terre nulle- /tɛrə ˈnʊliəs/ (dire teruh nooleeuhs) nom 1. territoire inhabité n'appartenant à aucun État. 2. territoire habité n'appartenant à aucun État, et considéré comme n'étant pas un État en soi, c'est-à-dire ayant une population sans organisation politique formalisée... Dictionnaire anglais australien Terra nullius- Histoire de l'Australie Les dates de la première mission des habitants d'Australie sont un sujet de discussion. Il existe de nombreuses preuves que, entre 42 000 et 48 000 ans plus tard, il s'agit d'une période de changement écologique massif en Australie qui se… … Enciclopedia Universal Terra nullius- Ter|ra nul|li|nous mourons ; aus gleichbed. lat. terra nullius Niemandsland, zu keinem Staat gehörendes Gebiet … Das große Fremdwörterbuch terre nulle- nom /ˈtɛrə nʌˈlaɪ.əs/)/ Terre vide ; terre n’appartenant légalement à personne… Wiktionnaire | ||||
L'Antarctique (à ne pas confondre avec l'Atlantide) est un continent qui n'appartient à aucun État au monde. Il a été proclamé continent de la paix et de la science. Et pourquoi tout ?
Où est l'Antarctique
Le fait que ce soit le plus froid n'est pas un secret, même pour un écolier. Il est également connu grâce au programme d'études dans lequel se situe l'hémisphère Antarctique. Notre planète est divisée en deux parties par l’équateur, et dans sa partie sud se trouve ce majestueux royaume de glace.
Terre blanche du sud
Ce continent ne ressemble à aucun autre continent de notre planète. Des terres désertiques sans fin recouvertes d'une immense couche de glace, avec des vents déchaînés et des neiges éternelles. Il semblerait, dans quel hémisphère se trouve l'Antarctique ? Dans le sud. Mais pour une personne originaire des latitudes septentrionales, le sud est certainement associé à la chaleur et au soleil. Ici, tout est inversé. Il est intéressant de noter que le lever du soleil ne peut être vu dans cette partie du monde qu’une fois par an. En été, il illumine constamment les glaciers du désert, uniquement le long des bords habités par des manchots, des phoques et des oiseaux capables de survivre dans ces conditions. Pendant les mois d'hiver, la nuit polaire a lieu sur le continent et dure 176 jours. Ne pensez pas que seuls les animaux mentionnés ci-dessus y vivent, car il y a même de la place pour les plantes. Oui, ici poussent des mousses et des lichens, soit au total plus de 380 espèces, ainsi que certains types de champignons. Il y a des coléoptères et des vers, des crustacés. Les eaux abritent des poissons, qui constituent la principale nourriture des manchots et des phoques. En général, la faune et la flore sont très diversifiées pour des conditions aussi difficiles.
L'Antarctique est situé au pôle sud et, avec toutes les îles qui l'entourent jusqu'à 50° -60° de latitude sud, occupe la région appelée Antarctique. Le préfixe « anti » signifie « contre », ce qui signifie « contre l'Arctique ». Ce nom a été donné en fonction de l'hémisphère Antarctique par rapport à l'autre partie froide du monde située sur l'Antarctique. Bien avant la découverte de l'Antarctique, l'humanité soupçonnait l'existence d'un continent quelque part à l'extrême sud de la Terre. Cependant, pour une raison quelconque, ils espéraient qu'il y avait d'énormes gisements d'or là-bas, et ils lui ont même donné un nom - la Terre méridionale inconnue. Déjà maintenant, après des centaines d'années de recherche, il est clair qu'il n'y a pas de réserves d'or en quantités énormes, à moins que l'on considère une énorme quantité d'eau douce gelée comme un trésor.
Les Russes et l'Antarctique
L'hémisphère dans lequel se trouve l'Antarctique a joué un rôle important dans ses recherches, notamment par les scientifiques russes. La vaste expérience de travail au pôle Nord a eu un impact, et ce sont les Russes qui ont été les premiers à découvrir le continent. Ce sont les Russes qui ont pu construire rapidement de nombreuses stations de recherche au siècle dernier dans des conditions difficiles. Il existe même une église orthodoxe de la Sainte Trinité. D'ailleurs, le premier mariage a déjà eu lieu là-bas entre une Russe et un Chilien, qui travaillent ensemble dans ces terres froides et mystérieuses.
De nombreux noms d’explorateurs russes sont immortalisés sur ces terres et un grand nombre de lieux portent des noms russes.
Alors pourquoi l’Antarctique n’appartient-il à aucun État ?
Cette décision a été prise le 1er décembre 1959 en raison de l'importance de ce continent pour la planète. Si soudainement toute la glace qui existe dans cette région fond, la vie dans d’autres parties du monde changera radicalement. Le niveau de la mer augmentera de 60 mètres, ce qui entraînera la disparition de nombreux pays ou parties d'entre eux de la surface de la Terre. Ainsi, l’État de Floride, Venise, les pays du Danemark et les États baltes seront submergés. La Crimée deviendra une île, beaucoup plus petite qu’elle ne l’est aujourd’hui, et l’Australie deviendra complètement une mer. Que dire du climat, dans la création duquel l'Antarctique joue un rôle à la mesure du Gulf Stream. Il est donc préférable de ne pas violer la structure et l’intégrité du continent.
L'endroit où se trouve l'Antarctique est inestimable pour les activités scientifiques et de recherche, notamment l'étude de l'espace et de l'influence du Soleil sur notre planète. Différents États mènent uniquement des travaux scientifiques sur le continent et partagent entre eux leurs expériences, ce que le Protocole de Madrid de 1991 les y oblige. Là où se trouve l’Antarctique, les gens ne vivent pas en permanence. Les scientifiques ne passent pas plus d'un an dans ces lieux, puis ils sont remplacés par d'autres. Et le pôle auquel se trouve l’Antarctique ne doit pas induire en erreur : c’est loin d’être un pays méridional agréable et chaud.
Non loin des Nouvelles-Hébrides et de la Nouvelle-Calédonie se trouve un territoire entouré de tous côtés par les eaux de l'océan Pacifique. Sa superficie n'est que de douze hectares et son nom est Mathew. Malgré sa petite taille, l’île figure sur toutes les cartes des mers du sud. Ce n'est pas surprenant : sur la vaste étendue de l'océan, n'importe quel morceau de terre est généralement marqué. Une autre chose est surprenante : dans différents atlas, le pays propriétaire de l'île est désigné différemment. Sur les cartes en langue anglaise, l'île est répertoriée comme la France, sur les cartes françaises, elle est répertoriée comme l'Angleterre, sur d'autres, cela dépend. Déserte et inaccessible, l’île Mathew n’intéressait apparemment personne durant la fièvre des conquêtes coloniales. Et ils sont juste passés devant lui. Pendant longtemps, personne n’a remarqué l’écart cartographique.
Deux personnes ont été les premières à s'en rendre compte : l'Australien Bob Pole et le Français Henri Martinet. Gens énergiques et dépourvus d’occupation permanente, ils décidèrent de prendre le contrôle de l’île entre leurs propres mains. Martinet possédait un avion de sport, Pole possédait une petite goélette. Ainsi, le futur État insulaire disposait de forces aériennes et maritimes. Par la suite, il était prévu de rejoindre l'ONU. Mais il fallait avant tout arriver sur l’île. Ce que les pères fondateurs allaient faire exactement sur l'île Mathew restait un mystère, car il devint vite évident qu'ils partageaient la peau d'un ours non tué.
Pour légitimer leurs actions, Pole et Martinet ont informé les co-dirigeants de la copropriété anglo-française des Nouvelles-Hébrides, chacun ses intentions. Les co-dirigeants apprirent pour la première fois que Matyu n'avait pas de propriétaire. Jusqu’à présent, tous deux croyaient que l’île avait un propriétaire.
« Mon ami, dit le représentant britannique à Pole, arrêtez ces plaisanteries. Tout le monde sait que l'île est à nous.
Et pour preuve, il a sorti une carte française.
Pole a répondu en produisant une carte de l'Amirauté britannique. Une scène similaire s'est déroulée à la mission française avec Martinet.
Les co-dirigeants ne savaient que faire : les annales de l’histoire coloniale ne contenaient pas un tel cas. Les tentatives pour convaincre ses compagnons d'abandonner l'aventure échouent. Et même si les autorités copropriétaires étaient occupées, les Nouvelles-Hébrides allaient bientôt accéder à l'indépendance, elles décidèrent d'envoyer un navire de guerre sur les côtes de Mathieu. Il semblait que les temps turbulents de la division du monde prenaient vie pendant un certain temps, lorsque chacun tentait de s'emparer par la force de tout ce qui était en mauvais état devant son voisin.
Les Britanniques ne disposaient pas de navire, mais les Français disposaient d'un croiseur. Il fut envoyé sur l'île de Tanna. Là, il embarqua le commissaire de police pour repousser les tentatives amateurs de fonder un État.
Mais, par hasard, l'île Mathew est tombée dans la région d'un cyclone ; la force du vent n'a pas permis au croiseur d'atterrir sur le rivage. Le débarquement de l'escouade des Marines et la levée du drapeau ont dû être annulés. La seule consolation était que les autres candidats n'arriveraient pas sur l'île. Le croiseur est rentré au port de Nouméa en Nouvelle-Calédonie et le commissaire est rentré chez lui dans le premier avion à destination de Tanna. Petit à petit, toute cette histoire commença à être oubliée.
Henri Martinet, las des soucis de fonder un État, entre dans une société de négoce comme pilote de taxi aérien. Mais Bob Pole a poursuivi ses activités, même si le représentant britannique l'en a dissuadé sans relâche. Les rencontres entre Britanniques et Français sur le problème insulaire se sont poursuivies. Des démarches mutuelles et des intrigues aussi.
L'entêtement de Pole a éveillé les soupçons des autorités : pourquoi était-il si obstiné ? Comme ses penchants aventureux et son désir incontrôlable de gagner beaucoup d’argent étaient bien connus, ses codirigeants furent convaincus qu’il travaillait pour quelqu’un qui se tenait derrière lui. Il n'a pas été possible d'en trouver la preuve, mais personne ne croyait toujours qu'il avait commencé toute cette agitation comme ça. De plus, il était coûteux d'entretenir une goélette qui n'exécutait désormais aucune commande commerciale. Apparemment, quelqu'un payait les frais du voyage aller-retour jusqu'aux côtes de Mathieu.
Des responsables prudents des deux côtés ont décidé de devancer Bob Pole à tout prix. Mais en même temps, ils ont d’abord essayé de se gêner. Les Français ont recommencé à préparer le croiseur. La partie britannique, ayant appris cela, a protesté, affirmant qu'elle était la première à avoir remarqué que l'île Mathew était sans propriétaire. C'est pourquoi l'île leur appartient. Le croiseur a dû rester à Nouméa.
Le représentant français a cependant réussi à attirer Henri Martinet à ses côtés. À cette fin, il a été attiré loin de la société commerciale et il a été convenu qu'il atterrirait depuis les airs sur un terrain contesté. Une commission spéciale l'a accompagné à l'aéroport. Henri a emporté le drapeau français avec lui.
Malheureusement, personne, y compris Martinet, ne connaît vraiment les côtes de l'île. Il a donc atterri dans un endroit très malheureux. Le train d'atterrissage s'est enfoui dans le sable, l'avion s'est retourné plusieurs fois et s'est brisé en deux. Henri Martinet lui-même a survécu.
Lorsque le voyageur ne revenait pas à l'heure convenue, une expédition de sauvetage était organisée. Fatigué et griffé, Henri est emmené à Nouméa. Afin d'éviter les intrigues de l'insidieux Albion, ils essayèrent de ne mentionner le but de sa fuite ni dans les journaux ni à la radio.
Et bientôt Henri de nouveau, déjà à bord d'un avion du gouvernement avec un mécanicien, se dirigea vers les côtes inhospitalières de l'île Mathew. Il était prévu d'atterrir sur l'île, de hisser le drapeau tricolore français, de réparer le premier avion et de rentrer à Nouméa en deux avions.
C’est comme si quelqu’un avait enchanté l’île de Mathew, dont personne n’a encore besoin ! Dès qu'on essayait de marcher dessus, les éléments semblaient se détacher. Cette fois, l'ouragan a projeté l'avion et les deux membres de l'expédition se sont retrouvés en mer. Tous deux ont été sauvés par un yacht qui passait.
Henri Martinet doit composer avec la perte de son taxi aérien. Et Bob Pole a abandonné ses prétentions sur l'inaccessible Matthew, ou ses employeurs inconnus ont été déçus par l'idée.
Cela aurait été fini, mais les capitaines des navires passant par l'île prêtaient attention à l'épave de l'avion qui dépassait du sable sur le rivage, et à chaque fois ils signalaient par radio aux autorités les plus proches que quelqu'un s'était apparemment écrasé. sur Matia.
Les Britanniques ont exigé que les Français dégagent la plage. Il ne restait plus qu'à renvoyer le même croiseur de Nouméa. Le nœud gordien fut coupé avec une simplicité antique : d'une salve de trois canons embarqués, les fragments furent réduits en poussière.
L'Angleterre et la France se sont désintéressées de l'île : il n'y a personne là-bas et, apparemment, pas de minéraux non plus. En 1980, la domination anglo-française prend fin aux Nouvelles-Hébrides. Mais il s'est avéré impossible de céder l'île Mathew au gouvernement de la République de Vanuatu, proclamée aux Nouvelles-Hébrides.
Il n’appartenait à personne, personne ne pouvait le donner à personne.
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