M deux bonnes filles. Qu'est-ce que "dvach", "forchan" et d'autres imageboards. Comment deviennent-ils victimes de "dvacherov"

0 Si vous avez commencé à poser la question "Sap Dvach", qu'est-ce que cela signifie, vous avez probablement regardé une vidéo très populaire dans laquelle Karina Streamersha partage ses pensées. Cette vidéo a été habilement mise en musique et est devenue très différente de l'originale, la voix stridente désagréable a disparu quelque part et la fille s'est transformée en lampe nyasha. Dans l'une de ses phrases, cette beauté grinçante mentionne Sap Dvach. Que signifie Sap Dvach ?? La plupart ont commencé à se demander quelle langue elle parle en général, quel genre de sons sortent de sa bouche ?

Sève Dvatch- signifie bonjour forum!

Que veut dire Sap ?

Morve- c'est une salutation très souvent utilisée sur les imageboards (forums où l'on peut non seulement écrire des messages, mais aussi y joindre des fichiers graphiques ( image)), tel que 2 canaux, 4chan(ch ou chan est l'abréviation de canal ( canaliser)). Beaucoup pensent que le terme "Sap" vient de l'expression anglaise " Quoi de neuf", disent généralement "wasup", après un certain temps, c'est devenu juste "Sup".
Et l'impulsion pour l'émergence de ce jargon a été bière publicitaire "Budweiser", sorti en 1999 et "tourné" jusqu'en 2001.

Que veut dire Dvatch ?

Maintenant que le temps des tableaux d'images anonymes touche à sa fin, il n'y a plus que des similitudes, des copies du forum 2ch le plus "puissant et le plus terrible" (two.h, twoh). Après avoir été solennellement enterré le 17 janvier 2009 et que les restes aient été dispersés sur le World Wide Web, ses partisans ont commencé à germer, mais ce n'est plus la même chose. Le nom même "2ch .ru" a été volé au tableau d'images japonais, qui s'appelait "2ch .net", cependant, les personnes qui ont créé le tableau d'images russe étaient plus orientées vers l'analogue anglais - 2 canaux, et cela est compréhensible, car l'anglais est beaucoup plus facile à analyser que le japonais.

Imageboard Twoch comportait quarante sections thématiques différentes. Cependant, /b/ (non-sens) était considéré comme le plus visité et le plus recherché. Il n'y avait pas de sujet précis dans ce fil. C'est dans cette section que sont nés les mèmes Internet les plus célèbres. Certains pensent que c'est Dvach qui est le plus grand centre de la culture Internet russe à Runet. Après la fermeture de Dvacha, un bon adepte de l'imageboard décédé dans le Bose, qui s'appelle Lurkomorye(Lurkmore), ce site est propulsé par Wiki et est une encyclopédie moderne de la culture et de la sous-culture.

Ainsi, les utilisateurs de Dvacha ont développé leur propre langage spécial, qui était incompréhensible pour les non-initiés jusqu'à ce que vous deveniez vous-même un Dvacha, il était parfois très difficile de comprendre le sens des blagues et des mèmes. Depuis, il a depuis longtemps cessé d'exister, et les anons affirment amèrement que les copies actuelles ne sont plus les mêmes.

Un exemple de la façon dont les utilisateurs de Dvacha ont communiqué :

"Tyanka chante

Les tableaux d'images sont une catégorie très large de ressources Internet, qui comprend les portails Dvach et Fochan. Le nom vient du mot anglais imageboard, qui se traduit par "image board". Il s'agit d'un type de forum Web où des photos et d'autres graphiques peuvent être joints aux messages.

Les tableaux d'images sont originaires du Japon et les forums en anglais ont adopté le style et la culture japonais. La technologie est basée sur le concept Textboard, qui ne diffère que par le fait que vous ne pouvez pas y joindre de fichiers graphiques.

L'atmosphère sur les imagesboards est détendue et informelle, grâce à l'affichage anonyme. Parfois, cette fonctionnalité entraîne l'apparition de commentaires agressifs et négatifs. Les utilisateurs peuvent laisser des commentaires et des messages sans s'inscrire et créer des comptes. De plus, certaines rubriques impliquent des commentaires et des messages exclusivement anonymes. S'il le souhaite, l'utilisateur peut suivre ou utiliser la même photo pour se démarquer parmi les anonymes. Mais ceci est facultatif et souvent mal vu par les autres utilisateurs.

Généralement un fichier est joint à chaque message, parfois plusieurs fichiers. Plus souvent, seules les images sont autorisées, moins souvent vous pouvez joindre de la musique. Tous les fichiers enregistrés sont stockés sur le serveur imageboard.

L'archivage n'est pas activé par défaut. Chaque section ne peut pas contenir plus d'un certain nombre de threads. Lorsqu'un nouveau fil (discussion) est créé, le plus ancien est supprimé. Si l'archivage est encore nécessaire, il est effectué par des services tiers, auquel cas les anciens threads sont transférés dans un répertoire séparé.

Les tableaux d'images diffèrent des autres forums de plusieurs manières :

Pas d'archivage par défaut ;
Anonymat;
Possibilité de joindre des fichiers.

Qu'est-ce que "Dvach"

Les tableaux d'images les plus connus, les plus populaires et les plus démonstratifs sont "Dvach" et "Fochan". Les deux sites comportent un grand nombre de rubriques et sont construits sur un principe similaire. Les discussions sont postées dans des fils de discussion, unis par sujet. Les utilisateurs discutant du sujet sont anonymes.

"Dvach" est un tableau d'images domestique, dont l'idée a été empruntée à un site japonais portant un nom similaire. La fonctionnalité et la conception visuelle sont également similaires. Il existe des sites similaires dans presque tous les pays du monde où Internet est activement utilisé.

Il y a 40 sections sur Dvacha. Parmi eux:

Voitures
Animé
Concevoir
Travailler
Série
Espace.

Et beaucoup plus. Seules deux des sections sont discutables, peu de sujets sont consacrés à la politique et aux questions publiques. La plupart des sections sont générales et dédiées au divertissement, comme l'anime.

Fonctionnalité du site - éditeur graphique en ligne. Il a été utilisé par les auteurs de messages pour créer leurs propres images.

Sur cette ressource, chaque section a un sujet spécifique, ce qui vous permet de structurer une grande quantité d'informations et de discussions. Ces sections sont appelées planches. Chaque tableau ne peut avoir qu'un nombre limité de fils de discussion (discussions). Cela est dû aux économies de mémoire et au manque d'archivage. Les fils de discussion les plus anciens et impopulaires ont été supprimés au profit de nouveaux. Sinon, il n'y a aucune restriction sur le site et l'anonymat vous permet d'écrire des messages pleins d'esprit en toute franchise.

Qu'est-ce que "Forchan"

Si "Dvach" est l'un des panneaux de langue russe les plus célèbres, alors "Forchan" était très populaire dans les pays étrangers. C'est ce site qui a engendré un grand nombre de mèmes populaires, qui se sont ensuite répandus sur Internet.

Cette ressource en langue anglaise est apparue il y a longtemps et a rassemblé un grand nombre d'utilisateurs. Les principes de base de son travail sont les mêmes que les autres imageboards : anonymat, pas d'archivage, possibilité de joindre une image.

Fourchan a été ouvert le 1er octobre 2003 par Christopher Poole. Les tableaux d'images japonais ont également été pris comme base. Tout d'abord, des sections ont été créées pour publier des images, discuter de manga et d'anime. Le site a rapidement gagné en popularité, de nouvelles discussions sont apparues sur divers sujets :

jeux vidéos
Musique
Littérature
Politique
Aptitude
Sport.

En 2007, pendant une courte période, l'imageboard s'est transformé en un forum régulier où il faut s'inscrire pour laisser des messages. Cela n'a pas plu aux utilisateurs de la ressource, qui ont ouvertement exprimé leur indignation. Il s'est avéré que tout s'est passé à cause d'une attaque de pirate informatique, dont les conséquences ont été éliminées.

Un autre incident désagréable s'est produit en 2009, lorsqu'un utilisateur a décidé de plaisanter et a publié des informations sur le site selon lesquelles une fusillade serait organisée dans l'une des écoles américaines. La police a occupé cette école, mais l'alarme s'est avérée fausse.

Style de communication sur les tableaux d'images

Il y a une ambiance particulière sur les imageboards, largement déterminée par l'anonymat des utilisateurs. Cela donne la liberté et, dans certains cas, l'impunité. Il y a de la modération sur ces forums, mais les utilisateurs ne sont punis que pour les violations les plus flagrantes qui violent la loi du pays. C'est de la propagande de violence, du nazisme, des insultes. Dans le même temps, même les messages dangereux passent souvent inaperçus des modérateurs.

Ici, ils ne suivent pas le sujet de discussion, il est donc parfois difficile de trouver des informations utiles : elles se perdent derrière des centaines de messages d'inondation. L'anonymat vous permet de révéler des sujets dangereux, généralement cachés.

Il y a aussi un phénomène spécial du courant général de conscience. Lorsque de nombreux messages ne proviennent pas de personnes spécifiques, mais d'utilisateurs anonymes, ils sont perçus comme une ligne d'information générale. Dans le même temps, le désir d'un utilisateur particulier de s'identifier est condamné et semble être une trahison des principes généraux.

Sections du tableau d'images

Les tableaux d'images sont divisés en sections par sujet. En théorie, cela facilite la sélection d'un fil d'intérêt et n'interfère pas avec les utilisateurs discutant d'autres sujets. En pratique, les fils se croisent souvent et, par exemple, les chatons sont abordés dans le thème du cinéma.

Par conséquent, les sujets les plus populaires sont les forums Brad, Chatter, etc., qui sont conçus pour communiquer sur n'importe quel sujet. Il existe des règles particulières d'éthique de la communication. Dans ces sections, vous pouvez même trouver de la pornographie ou d'autres contenus douteux. D'un autre côté, les mèmes qui seront populaires à l'avenir apparaissent souvent ici et le contenu viral qui diverge partout sur Internet.

Certains imageboards disposent de tableaux de communication internationale, qui se font le plus souvent en anglais. Ici, les mèmes peuvent gagner en popularité dans le monde entier et les cultures nationales sont étroitement liées les unes aux autres et à la culture Internet. Sur n'importe quel tableau, vous pouvez créer un sujet "pour vous-même" et mener une conversation dans votre langue maternelle.

Dans les discussions internationales, les blagues avec des drapeaux et des attributs nationaux sont particulièrement populaires. Par exemple, sur un site Web allemand, l'image du drapeau polonais à l'envers est populaire, l'Angleterre est représentée comme un gentleman britannique - avec un chapeau haut de forme et un monocle.

La communication sur les tableaux d'images attire avec l'informalité et l'étendue des sujets. Cependant, la popularité de ces ressources a considérablement chuté et de nombreux jeunes internautes n'ont même pas entendu parler de Dvach, Forchan et d'autres sites similaires.

Divers tableaux d'images sont un sujet très populaire sur Internet. Mais les internautes modernes ne savent parfois pas ce que c'est, car ils n'ont tout simplement pas saisi l'époque de la popularité de ces sites. Regardons ce sujet plus en détail. À une certaine époque, les deux imagesboards les plus populaires étaient Dvach et Forchan. Lors de l'analyse du concept de "imageboard", nous analyserons ces sites. Après tout, ce sont eux qui, à un moment donné, ont donné lieu à un grand nombre de mèmes. Bon, commençons à regarder cela plus en détail.

Qu'est-ce qu'un tableau d'images ?

Tableau d'images(Tableau d'image anglais, "tableau d'image", également chan de la Manche) - un type de forum sans inscription et organisation de la communication sous forme de fil de discussion. La définition informelle inclut également la notion qu'il s'agit d'un site où les utilisateurs ont des conversations animées par le biais de messages avec des fichiers graphiques joints.

L'imageboard se compose de sections thématiques ou de tableaux (aussi parfois les imageboards eux-mêmes sont appelés tableaux). La discussion sur chaque tableau est divisée en fils de discussion séparés, constitués de messages - réponses séquentielles au premier message (initial). Tout visiteur de l'imageboard a la possibilité de créer ses propres fils de discussion ou de répondre à ceux qui existent déjà, de manière anonyme ou en s'abonnant.

Style de communication

L'essence principale de la communication sur les tableaux d'images, et ce qui les a rendus populaires à un moment donné, est l'anonymat. Ici, non seulement ce n'est pas obligatoire, mais il n'est même pas nécessaire de signer des messages. N'existant que pour la commodité des déclarations des utilisateurs, les conditions d'anonymat ont jeté les bases d'un tout nouveau segment de culture qualitativement nouveau. Les conséquences de l'anonymat sont un large éventail de caractéristiques qui sont apparues lors du développement des tableaux d'images.

1. Premièrement, ils ont une liberté d'expression absolue en conséquence, ils n'interdisent les anonymes que pour des choses interdites par la loi du pays IRL : pédopornographie, propagande de violence, nazisme, cependant, la plupart des imageboards ont une section /b/ créée pour n'importe quel sujet, mais sur En pratique, tous les interdits se réduisent au seul premier, tout le reste est possible ! Cela forme dans l'esprit des utilisateurs un type de pensée particulier, lorsque vous ne pouvez être responsable ni de vos paroles, ni de votre propre créativité, ni de votre comportement. La conséquence négative de cela est la formation de conditions préalables à une inondation totale, des messages sans but (spam) et hors sujet (offtopic). Cela ouvre également la possibilité de la formation d'une communauté "le cancer qui tue /b/".

2. Deuxièmement, l'anonymat, en l'absence de peur d'être condamné par la société, vous permet d'aborder des sujets interdits ou inacceptables dans la société réelle, et même sur des forums, comme planifier un meurtre ou l'homosexualité. Cela a également un effet positif : les sujets de communication sont arbitraires, il n'y a pas de peur, la conscience est absente, ce qui permet aux tableaux d'images de devenir un lieu de perception, de conscience et de combinaison culturelles libres, les transformant en des lieux ouverts à toutes les pensées et à toutes les possibilités, quelque chose qui est dans la compréhension du monde culturel Les villes IRL peuvent être comparées aux villes du réseau, bien sûr seulement psychologiquement.

3. Troisièmement, l'anonymisation de la communication a conduit à la création de l'illusion anonyme. L'essence d'Anonymous réside dans le fait que non seulement vous ne savez pas qui vous répond et d'où : la pensée même des différentes personnes n'est pas partagée - le flux d'informations oblige les participants à saisir la première chose qui leur vient à l'esprit, ou à du moins pas réfléchi trop longtemps, généralement ce ne sont pas de très bonnes choses. Si vous oubliez que n'importe qui peut poster de n'importe où, alors en divisant le message en "nous" et "pas le leur", vous pouvez avoir l'impression que vous communiquez avec une seule personne, tandis qu'un observateur extérieur a l'impression d'un blog instantané de une personne - Anonyme . Et tout irait bien si les gens n'allaient pas toujours plus loin - émerveillés et fascinés par la beauté et l'esthétique d'une culture anonyme, des gens qui n'ont pas leur propre culture dans la vraie vie se mettent à créer, ce qui du coup ne ressemble qu'à une imitation de la créativité. Anonyme lui-même les appelle cancer. En fait, le cancer, ce sont des gens pour qui le processus même de communication devient un jour plus important que son contenu. Les premiers pas vers le cancer, apparemment, ont été ceux qui, seulement après l'émergence de ce type de communication, ont commencé à créer des parodies et diverses macros à ce sujet, écrivez des pâtes, très probablement son nom nous est caché pour toujours. Mais le millième, enfin, peut-être même le millionième, Anonymous poursuit dans les meilleures traditions le développement d'un sujet qui a longtemps dérangé tout le monde et, semble-t-il, s'est épuisé, mais le sens de la culture continue de vivre, de se développer. Eh bien, je me demande ce qui va se passer ensuite.

4. Quatrièmement, dans la culture anonyme déjà établie elle-même, l'aspect de l'identification des publications provoque souvent beaucoup de drames et de lulz, provoquant l'apparition de termes tels que "neimfag" (nom), "seimfag" (Semyon, également masculin) et "tripfag". Ces derniers sont dus à la présence de la possibilité d'entrer dans le champ du nom également un tripcode individuel - un ensemble de chiffres et de lettres pseudo-enregistrés pour identifier les messages d'une personne. Vous pouvez simplement vous abonner arbitrairement et n'importe quel nombre de fois.

5. Comme déjà mentionné, seul un tripcode peut vraiment être une alternative à la communication anonyme sur un imageboard. Pour utiliser le tripcode, écrivez dans le champ alias après votre pseudonyme, le symbole # et votre mot de passe (sans espaces). Par exemple : Surnom # tripcode → Surnom ! 3GqYIJ3Obs Après cela, n'oubliez pas de mettre dans le champ pour le nom après le symbole # avec LE MÊME mot de passe que vous ne divulguez à personne, n'oubliez pas

6. En raison de la présence de la numérotation des messages, les concepts de "get" (prise) sont courants - un message délibéré qui a un numéro de get, et double - sur les tableaux très rapides, les exigences sont le numéro de poste avec deux derniers chiffres identiques .

7. Le dernier, et peut-être dernier, dans le plan d'investigation, la propriété est la prescription de la communication de différentes personnes anonymes sur l'imageboard. Contrairement à un forum, où vous ne pouvez pas confondre un utilisateur avec un autre, il est impossible de distinguer un utilisateur de meme infructueux d'un autre sur un tableau d'images, donc la tristesse des utilisateurs ayant de l'expérience dans la communication dans la communauté - oldfags, sur les mauvaises interprétations, un passe-temps trop élevé, ou tout simplement eux-mêmes conduit souvent au drame.le désir d'ajouter immédiatement quelque chose qui leur est propre par les nouveaux arrivants - newfags. Contrairement aux mythes courants, les mèmes sont omniprésents, issus du cœur même de l'humanité, et ne font pas partie des tableaux d'images.

Qu'est-ce que "Dvach" et "Fochan" ?

Ces deux sites, comme nous l'avons déjà compris, appartiennent à une très grande catégorie de ressources Internet, appelée imageboards. C'est l'une des variétés du forum, qui propose des options avancées pour joindre des images. En fait, ce terme est littéralement traduit par « picture board », ce qui permet de mieux comprendre ce phénomène aujourd'hui presque tombé dans l'oubli. Habituellement, les tableaux d'images sont construits selon le même schéma, remplis d'un grand nombre de sections.

Ces sections contiennent des soi-disant fils de discussion dans lesquels les gens discutent de certains sujets. Les répliques elles-mêmes (parfois avec des images) sont des publications. Un système similaire de forums existe encore aujourd'hui. L'avantage de l'imageboard par rapport à d'autres forums était que tous les utilisateurs y sont anonymes.

Certains y voient une faille qui crée des ravages dans de tels systèmes. Cependant, malgré l'absence de nécessité de s'inscrire, sur de tels sites, il est souvent possible d'identifier, de déterminer que les messages ont été écrits par la même personne. Jetons un coup d'œil aux deux imageboards les plus célèbres du moment : "Dvach" et "Forchan".

Qu'est-ce que "Dvatch" ?

Dvach est un site populaire 2ch.ru, qui proposait une variété de forums où les gens pouvaient communiquer sur des sujets populaires et exprimer leurs opinions. Beaucoup de mèmes et de mots d'argot sont venus de ce projet.

Histoire

Twoch se composait de 40 sections thématiques, dont la plus grande était /b/ (non-sens) - une section sans sujet spécifique. La plupart des mèmes de Dvacha viennent de là. À leur tour, ces mèmes ont été empruntés à la fois à l'étranger et aux mèmes Runet en général, cependant, de nombreux mèmes étaient d'origine locale et n'étaient populaires que sur Dvach. Dvach est devenu l'un des plus grands centres de développement de la culture Internet à Runet. Lurkmore a été créé dans la continuité de Dvacha : l'un de ses fondateurs, Zoi, a hébergé Dvacha, et la plupart des mots de Lurkmore sont issus du jargon Dvacha ; de plus, Dvach et ses mèmes sont l'une des rares choses qui ne sont presque pas ridiculisées à Lurca.

Dvach était un imageboard anonyme et prêchait «l'anonymat forcé» (c'est-à-dire l'impossibilité fondamentale de s'enregistrer), mais il est parfois facile de comprendre si deux de certains messages ont été écrits par la même personne ou par des personnes différentes. Cependant, il était possible de remplir le champ « Nom » (lors de la publication d'un message avec un champ « Nom » vide, « Anonyme » était indiqué dans le titre), mais ceux qui l'ont fait ont été traqués, les appelant namefags. Le manque de modération (depuis 2007) et l'anonymat étaient la raison de l'impunité qui régnait sur Dvacha, ce qui attirait de nombreux trolls notoires ou des personnes qui, espérant l'anonymat, n'avaient pas peur de s'embarrasser sur Dvacha, mais il y avait souvent des cas de si -appelé. la « désanonymisation », lorsque, selon certaines indications indirectes dans les publications ou les images qui y sont attachées, il a été possible d'établir le nom d'une personne anonyme dans la vraie vie, et parfois certaines autres données. Si le désanonymisé était déshonoré sur Dvacha, alors une vague de harcèlement de cette personne en dehors de Dvacha pourrait bien passer. Un système d'anonymat similaire est également courant sur d'autres tableaux d'images, mais c'est sur Dvach que les plus grandes désanonymisations de l'histoire du Runet ont eu lieu à cette époque.

En raison du même anonymat et de l'impunité dans la culture de Dvacha, les expressions obscènes et non parlementaires étaient extrêmement courantes, y compris les insultes à l'adversaire en tant que telles, de sorte que les habitués de Dvacha prenaient rarement ces insultes au sérieux, mais étaient impitoyables envers les nouveaux arrivants qui étaient appelés. newfags (maintenant la connotation offensante de ce mot a été perdue). Les images publiées sur Dvacha étaient également souvent très naturalistes et consistaient souvent en un contenu choquant.

Dans les derniers jours de la vie de Dvacha, il a été inondé de soi-disant. "cancer" (il y a une opinion que Lurkomorye est également à blâmer pour cela, mais il y a aussi une opinion opposée). Selon une version, c'était la raison de la fermeture de Dvacha. Selon une autre version, la fermeture a eu lieu à la demande du propriétaire de Dvach (d'ailleurs, le propriétaire ne veut pas se séparer du domaine lui-même, comme en témoigne l'extension du domaine déjà deux fois, après que Dvach a cessé d'être disponible, preuves dans l'histoire du whois et d'alexa), les théoriciens du complot affirment que la destruction de Dvach n'est pas des moindres l'œuvre des services secrets. De nombreux dvuchers sont passés à d'autres imageboards, certains d'entre eux sont devenus des habitués de Dvtirech.

Qu'est-ce que "Foch" ?

4chan(japonais 四葉 yotsuba, "quatre feuilles", Fochan, Forchan) est un tableau d'images en anglais et un forum Web anonyme, créé sous l'influence de la chaîne futaba japonaise. Il a maintenant dépassé la chaîne futaba en termes de trafic et de popularité et est probablement le plus grand tableau d'images au monde. Fourchan a ouvert le 1er octobre 2003 par Christopher Poole (moot). Le 21 janvier 2015, 11,5 ans après sa création, Moot a annoncé qu'il quittait le poste d'administrateur des ressources. Le 21 septembre 2015, le fondateur de 4chan, Christopher Pool, a annoncé que le site était repris par le fondateur de 2channel, Nishimura Hiroyuki.

Organisme

4chan a plus de 60 sections de style imageboard, dont une section oekaki et une section flash. Auparavant, sur le domaine world4ch, puis sur le sous-domaine dis.4chan.org, il y avait aussi exclusivement des sections de texte similaires aux forums japonais comme 2channel, qui ont ensuite été éliminés.

Chaque section a un court code alphabétique (par exemple, /a/ pour anime et manga, /k/ pour armes, /mu/ pour musique, etc.) qui est généralement utilisé comme titre de section. Chaque section a son propre thème (sauf pour /b/), ses propres règles et sa propre sous-culture. Toutes les sections vous permettent d'envoyer des messages anonymes.

L'activité sur le site est surveillée par des modérateurs et des nettoyeurs. Les premiers - ils s'appellent des mods - publient du contenu, suppriment des messages, communiquent avec les utilisateurs et, si nécessaire, les interdisent. Les nettoyeurs sont sélectionnés parmi les utilisateurs ordinaires. Ils surveillent les sections individuelles, mais n'ont pas le droit d'interdire les utilisateurs. Les modérateurs et nettoyeurs doivent rester anonymes. Ceux qui révèlent leur identité ou leur statut sont expulsés sans avertissement.

/c/

La section la plus populaire sur 4chan est /b/ (aléatoire), qui a reçu en moyenne 200 000 messages par jour ces derniers temps. Les utilisateurs de la section s'appellent eux-mêmes /b/tards (de l'anglais retards ou bastards ; peut être traduit par "/b/olvans" ou "u/b/lyudki" ; l'analogue de la transcription russe est "/b/tards" ou "bitards ”). Contrairement à d'autres sections, il n'a pas de thème spécifique. La section n'accepte pas les règles de modération locales, et seules quelques règles globales s'appliquent. En raison du flux rapide de messages et de la forte densité de mèmes originaux, il peut être difficile pour les nouveaux arrivants dans la section de comprendre le sens des discussions. En raison du nombre d'utilisateurs, certains mèmes issus de /b/ sont largement diffusés et font même l'objet de publicité dans la presse.

La nature des utilisateurs

Malgré l'anonymat, l'analyse des publications et du comportement des utilisateurs de /b/ suggère que :

L'âge de la majorité des utilisateurs qui publient des articles se situe entre 18 et 30 ans. Cette affirmation est basée sur une analyse des références aux phénomènes de la culture pop, qui datent pour la plupart de la fin des années 1980 et du début des années 1990 ;
ils appartiennent à la race blanche ou à des personnes qui manifestent consciemment ou non une pensée « blanche » : /b/ se caractérise par le trolling des personnes de couleur en général et des Afro-Américains en particulier ;
il s'agit pour la plupart d'Américains vivant en banlieue et appartenant à la classe moyenne. Comment lire 4chan ?

Le tableau d'images anonyme de 4chan, bien sûr, peut être un endroit vraiment terrifiant et dégoûtant ! Néanmoins, si vous vous habituez et survivez au premier choc, tout ira comme sur des roulettes. Cet article vous apprendra comment travailler avec 4chan.

Pas

1. Découvrez si vous pouvez accéder à 4chan. Si vous avez moins de 18 ans, si vous êtes offensé par des blagues innocentes sur votre mère et sa vie sexuelle, des contenus pornographiques, du racisme et tout ça, eh bien, ou si vous êtes ... euh ... représentatif de la majorité intellectuelle (cependant, même dans ce cas, 4chan vous intéressera - mais seulement /b), alors vous ne devriez pas visiter 4chan ou les forums en général.

2. Lisez les règles. En règle générale, les "newfags" sont interdits précisément pour ignorance des règles. Les interdictions sur 4chan sont telles qu'il est très, très difficile de les supprimer. Rappelez-vous, cependant, que même suivre les règles ne vous sauvera pas d'une interdiction - pour certaines phrases, images et tripcodes, vous pouvez être banni pour toujours. Et rappelez-vous, il y a deux ensembles de règles sur 4chan : les règles 4chan et les règles /b (sans sujet).

3. Voyez quel forum de discussion vous intéresse. Bien sûr, le plus populaire est /b, où il n'y a pas de sujet. C'est là, soit dit en passant, que la plupart des mèmes populaires modernes sont apparus (c'était là, et non dans Runet). Cependant, si l'humour, le porno et autres "cancer qui tue les planches" ne vous intéressent pas particulièrement, vous êtes les bienvenus sur le sujet.

4. Cachez-vous. Vous n'êtes pas obligé de démarrer de nouveaux fils tout de suite sans connaître les règles locales, sinon vous serez à juste titre traité d'idiot. Rendez service à tout le monde (et à vous-même aussi) - asseyez-vous dans le "ridonly" pendant au moins deux semaines. Regardez comment la planche vit, comment elle respire, comment elle parle. Assurez-vous de connaître les bases de la façon de publier, de ne plus suivre les discussions, de citer, de repérer les trolls, etc., avant de commencer à publier.

5. Apprenez l'argot local. Quelqu'un se souvient de Muta ? Si vous rencontrez un mot étrange, recherchez-le sur, disons, Lurkmore.to pour savoir ce qu'il signifie réellement.

6. Ne soyez pas un cancer /b-tueur ! Les discussions sur le cancer dans /b sont la peste sur 4chan et de nombreux autres forums. Ces threads immensément dégoûtants et ennuyeux créés par les newfags, ces interminables "threads platine" - des threads comme "newfags can't triforce", "roulette", "copy-past threads", "laugh - lose", etc. En général, ne les créez pas, ne vous désabonnez pas, chassez-les, méprisez-les !

7. Commencez à vous désinscrire. Si vous avez lu attentivement l'article et n'avez rien manqué, alors vous êtes maintenant prêt à plonger dans la cuve avec g ... c'est-à-dire 4chan. Bonne chance et rappelez-vous les règles!

Imprimez soigneusement. Les analphabètes ne sont pas aimés sur 4chan.
Apprenez l'argot (OP - affiche originale, auteur du fil).
Ne cliquez pas sur tous les liens, aussi tentants soient-ils. Vous ne savez pas sur quel site ? N'y allez pas.
N'ayez pas peur si le fil est lavé de zéro. Même les bons fils sont parfois emportés.
Rappelez-vous que pour certains mots et images, l'interdiction va presque instantanément, et pour toujours.
N'ayez pas peur de répondre de manière anonyme. Vous pouvez avoir une conversation très sincère avec eux.
Bien sûr, vous ne devez pas mettre de données personnelles dans /b. Soyez anonyme, ne vous trahissez pas.
Ne suivez pas les conseils de /b. Sérieusement.
Ce que vous voyez ne peut être invisible ! Ce que vous voyez peut être retiré du tableau... mais pas de votre tête.
Rappelez-vous, peu importe ce qu'on vous dit, ne supprimez pas system32.
Ne tombez pas dans les vieilles astuces comme "ouvrir l'image et l'enregistrer sous 4chan.jse" et ainsi de suite. De tels virus peuvent gravement endommager votre ordinateur.

"Dvach" est un site de communication anonyme, visité par 100 000 utilisateurs par jour. La persécution d'un enseignant qui a joué dans la pornographie, la révélation des crimes des "knackers de Khabarovsk" et la dénonciation d'un pédophile - tous ces cas sont entrés dans les médias et les forces de l'ordre précisément grâce aux utilisateurs de "Dvacha".

« Papier» s'est entretenu avec des dizaines de participants actifs à de telles actions et leurs victimes afin de comprendre ce qui motive les utilisateurs du site.

La semaine dernière, un procès s'est ouvert à Khabarovsk dans l'une des affaires les plus médiatisées de l'année écoulée. Deux filles mineures locales étaient sur le banc des accusés (au départ, on prétendait qu'elles avaient plus de 18 ans). Ils sont accusés d'insulte aux sentiments des croyants, de vol qualifié, et au titre de plusieurs autres articles du Code pénal. Mais ils sont devenus connus sous le nom de "Knackers de Khabarovsk".

À l'automne 2016, une vague de rassemblements spontanés de militants des droits des animaux a balayé la Russie. Ils sont sortis avec leurs animaux de compagnie pour protester et se sont tenus avec des slogans comme "Ils ont aussi mal". La raison en était le scandale avec deux filles de Khabarovsk. Ils répondaient régulièrement aux annonces de nouveaux propriétaires pour chats et chiens et reprenaient des animaux dans des refuges. Après cela, ils se sont moqués d'eux : ils leur ont arraché les yeux, leur ont coupé les pattes et les ont crucifiés. Les armes du crime étaient des marteaux, des couteaux et même un pistolet à air comprimé. Dans une correspondance personnelle, ils ont échangé des photos des meurtres et ont plaisanté sur le prochain crime. Au total, selon les enquêteurs, les victimes étaient 15 oiseaux, chats et chiens. On sait également que les filles ont torturé un sans-abri.

En conséquence, les filles ont été arrêtées. Avec eux, un jeune homme a été jugé, qui aurait aidé à enregistrer une vidéo d'intimidation d'un homme. Maintenant, les égorgeurs ont plaidé coupables et le bureau du procureur exige de vraies peines pour eux. Et l'enquête a commencé par un post sur Dvacha, l'analogue russe du célèbre imageboard 4chan (un site où les utilisateurs peuvent communiquer et échanger des photos de manière anonyme et sans inscription).

La correspondance des filles et les photographies d'intimidation sont apparues pour la première fois sur Dvacha. Ses utilisateurs ont découvert où les meurtres avaient eu lieu, ont commencé à harceler les filles en ligne (en leur écrivant massivement des messages menaçants) et ont commencé à organiser des informations sur les crimes sur Internet. Ainsi, les médias et les forces de l'ordre ont appris la situation, ce qui a finalement conduit à un scandale et à un procès.

Comment fonctionne "Dvach"

Maintenant, le site est un système de plusieurs dizaines de forums, de tels "raids" en constituent une très petite proportion. Les utilisateurs discutent des mèmes et des nouvelles, partagent du porno rare et discutent des endroits où acheter des armes, discutent de la politique et du football, des bandes dessinées et de la musique, de la religion et de la programmation.

Cependant, Dvach est principalement connu comme un lieu de communication anonyme avec des blagues cyniques et des blagues à la traîne difficiles.

Capture d'écran de 2ch.hk

Dans le même temps, les représentants du site assurent que ce n'est pas l'essence de son travail.

Dvach ne se contente pas de hurler et de jeter de la merde insensée sur tout le monde et sur tout. Dvach n'est pas seulement un endroit où ils recherchent des images "mignonnes" à aimer et à raconter à leurs amis. Tout est beaucoup plus profond et plus fin. Ici, vous pouvez parler de tous vos problèmes, aussi étranges ou effrayants qu'ils puissent paraître. Racontez des rêves, des fantasmes, aussi tordus soient-ils. Discutez de tout événement passionnant qui s'est produit chez vous ou dans le monde entier », a expliqué Nariman Abu Namazov, administrateur de 33 ans et propriétaire présumé de Dvach.

En effet, ils communiquent ici en général de manière amicale, mais du fait de l'anonymat, les utilisateurs ne dédaignent pas les insultes et les obscénités. L'imageboard a également son propre argot utilisant un vocabulaire professionnel, des abréviations, une déformation délibérée des mots et des emprunts à d'autres langues. Il existe à la fois des formes courantes sur Internet « externe » (par exemple, « sap », « chan », « hibou »), et des formes internes pour le forum (« canapé », « force brute », « cible »).

Le site est visité par 100 000 utilisateurs par jour, qui écrivent moins de 200 000 messages. Le nombre de visiteurs uniques par mois dépasse le million, ce qui permet au site de gagner sur la publicité. Selon les créateurs, "Dvach" est le tableau d'images le plus populaire en Russie et en Europe et se classe au troisième rang mondial.

Cependant, Dvach est principalement connu pour les promotions à grande échelle de ses utilisateurs en dehors du site. Ainsi, "dvachery" a résolu des crimes et découvert des actrices pornographiques parmi les utilisateurs de VKontakte, s'est moqué des patriotes d'Odnoklassniki et a cherché à bloquer l'Instagram de Nikita Dzhigurda, à espionner les gens via des webcams et à saboter de nombreux concours de beauté en ligne, en bouclant les votes des candidats, ne se réunissant pas les normes d'apparence du modèle.

Dans le même temps, rien que depuis le début de l'année 2016, les utilisateurs de Dvacha ont créé environ 500 sujets sur le site avec des appels aux « raids ». "Dvachery" a empoisonné le rappeur Basta et le célèbre acteur porno Pierre Woodman. Il y a aussi eu des « raids » sur les féministes et les nationalistes, les « vilaines grosses femmes » et les Caucasiens, les filles trompant leurs petits amis et les écolières qui ont tué un sans-abri.

Dvach est un endroit où de telles démarches surviennent spontanément, ou, comme on dit, des raids sur différentes personnes, sur différents événements. Sur Internet normal, pour ainsi dire. Commençant par des raids sur le mur VKontakte d'un camarade de classe et des appels à troller la mère de quelqu'un, se terminant par des événements aux conséquences plutôt graves. En gros, bien sûr, ces raids sont accompagnés d'un signe moins, ils véhiculent une énergie négative, mais parfois, comme pour un concours de beauté, ils sont aussi créatifs. Ne pas permettre à un autre TP glamour de gagner la compétition, mais un heureux dodu mignon et gentil, - a expliqué Abu, soulignant qu'un petit pourcentage d'utilisateurs participent aux raids.

D'après une interview détaillée avec " papier" Abu a refusé, expliquant que le matériel pourrait devenir une excuse pour lui d'être "harcelé par des gens qui ne sont pas enthousiastes" à son sujet. Namazov a précédemment déclaré qu'il recevait des menaces en raison des activités de Dvacha.

Dans le même temps, il souligne qu'il essaie de ne pas s'immiscer dans les "raids" des usagers et ne le fait qu'à la demande des forces de l'ordre. Cependant, aucun procès et aucune peine très médiatisés pour les participants à de telles actions ne sont connus. Le dossier des décisions de justice concernant Dvacha ne mentionne que des demandes de blocage de certains sujets sur le forum en raison d'"informations interdites à la diffusion sur le territoire de la Fédération de Russie".

Qui participe aux incursions Internet

Vladimir est né et a grandi dans une petite ville de Sibérie occidentale. La population est de 40 000 personnes, le salaire moyen est inférieur à 20 000 roubles, le chômage et l'absence presque totale de perspectives pour la plupart des résidents. Vladimir s'ennuyait avec ses pairs et il préférait passer son temps libre sur Internet.

Dans ma ville natale, il n'y avait souvent que du bétail. Je passais mon temps libre mieux et plus utilement devant l'ordinateur que derrière des garages, - se souvient-il dans une conversation avec " papier". Il appréciait Internet précisément pour la possibilité de trouver tout ce que vous voulez, il vous suffit de chercher.

En 2007, Vova, 12 ans, a de nouveau parcouru Internet à la recherche de "sujets de réflexion intéressants" et est tombé sur l'encyclopédie en ligne Lurkmore. Six mois plus tard, grâce à une référence croisée dans l'un des articles, il est d'abord arrivé à "Dvach". Le garçon aimait lire les opinions des utilisateurs anonymes et Vladimir a commencé à passer plusieurs heures par jour sur le site.

Dix ans se sont écoulés depuis lors. Vladimir a déménagé à Novossibirsk et d'un adolescent fuyant la réalité d'une ville de province, il est devenu un jeune résident typique de l'un des millionnaires russes. Il s'habille en H&M et écoute de la musique underground, gagne de l'argent grâce à la programmation et au design, développe également sa petite entreprise et tente en vain de lancer des startups. Cependant, il visite toujours Dvach et participe activement à la vie du site. « C'est devenu une partie de la vie de tous les jours, explique-t-il.

Vladimir n'a laissé son premier commentaire sur Dvacha qu'en 2010, trois ans après son apparition sur le site. Il a été contraint d'entamer une discussion en discutant du cas des "lanceurs de roues" - deux adolescents de Saint-Pétersbourg, qui le soir du 8 novembre 2010 du cinquième étage d'un pneu de voiture et ont accidentellement tué un passant avec. Les utilisateurs de "Dvacha" ont été indignés par la "bêtise" des adolescents et ont organisé des "raids" sur leurs pages sur le réseau social My World. Vladimir s'est alors senti désolé pour les "lanceurs", et lors du forum, il les a défendus, mais son message a été ignoré.

Il m'a alors semblé qu'ils étaient simplement stupides et que tout le monde devrait avoir la possibilité de faire une erreur. Mais ce n'est pas. Il était stupide lui-même, expliqua-t-il. papier».

Capture d'écran de 2ch.hk

Deux semaines plus tard, des adolescents de Saint-Pétersbourg ont été arrêtés par la police et la discussion sur l'étrange meurtre a atteint Channel One. Dans la sortie de l'émission «Laissez-les parler», dédiée aux adolescents qui n'ont même pas pensé à se repentir, des utilisateurs de «Dvacha» sont apparus. Ne voulant pas révéler leur identité, tout comme sur le tableau d'images, ils se sont assis avec des sacs en papier sur la tête.

Sergey Konovalov, 27 ans, était présent sur le même programme qu'un ami du suspect. Au cours de l'émission, les utilisateurs de Konovalov et de Dvacha se sont sérieusement disputés pour savoir si les adolescents étaient coupables. Anonymous n'a pas aimé l'opinion de l'opposition et après la diffusion, la "dvachery" a piraté le courrier électronique de Konovalov. La pédopornographie qu'il avait filmée y a été retrouvée. Les utilisateurs ont transféré ces données au Royaume-Uni et l'homme a été arrêté. Le lendemain, Konovalov est mort dans l'enclos des releveurs. On suppose qu'il s'est suicidé. "Dvachery" se souvient encore de cette affaire comme l'une des affaires les plus épiques. Je suis d'accord avec cette opinion et l'administrateur du site Nariman Namazov, qui a mentionné cette histoire dans une interview.

Cadre de la sortie de l'émission "Laissez-les parler"

Vladimir n'a participé ni à l'ouverture du courrier de Konovalov, ni aux premiers raids sur les "lanceurs de roues" eux-mêmes. Sa position a changé au printemps 2011, lorsque, à la suite de l'enquête, l'un des adolescents de Saint-Pétersbourg a été assigné à résidence pendant un an et demi et le second est resté impuni. Les utilisateurs de "Dvacha" n'étaient pas satisfaits d'une telle peine et ils ont continué à persécuter les adolescents.

Puis Vladimir est tombé sur les données des e-mails des adolescents, piratés par les "dvachers": dans une correspondance personnelle, de jeunes habitants de Saint-Pétersbourg ont plaisanté sur le meurtre et n'ont pas pensé à regretter ce qui s'était passé. Puis Vladimir a décidé que les deux adolescents méritaient beaucoup plus de punition et a participé à son premier "raid".

Nous avons écrit diverses insultes aux parents, professeurs et amis de ces adolescents. On disait qu'ils avaient élevé des tueurs. Ils étaient en feu, et nous avons continué parce que nous le pouvions, - se souvient Vladimir avec nostalgie dans une conversation avec " papier". Depuis, le jeune homme a participé à plus de 50 actions de ce type.

Jusqu'à présent, au moins chaque semaine, un autre sujet était créé sur Dvacha appelant au harcèlement de quelqu'un, mais, selon Vladimir, il est plutôt difficile d'organiser une action de masse.

Car ce n'est pas votre armée personnelle. Peut-être que les gens ne seront pas d'humeur, ou peut-être qu'un sentiment de justice se manifestera et qu'à cause de votre farce, ils vous traqueront vous-même. Peut-être qu'au contraire, ils réagiront et traqueront celui que vous voulez. Chaos complet, expliqua-t-il. papier". Ces données ont également été confirmées par l'administrateur de Dvacha.

Pourquoi intimider "deux fois"

Vladimir souligne que les utilisateurs soutiennent le plus souvent les appels aux raids non pas pour se battre pour la justice ou d'autres nobles motifs, mais pour se remonter le moral.

Tout cela juste pour le lulz (fun - env. "Papier"). Et lulz peut apporter à la fois la réaction de la victime elle-même et le processus d'intimidation. Nous manipulons en quelque sorte, décidons du destin. Envisagez de jouer avec une personne comme vous le souhaitez », explique-t-il, ajoutant que, idéalement, toute intimidation devrait se terminer par le suicide de la victime.

« Papier"J'ai parlé avec une douzaine d'autres utilisateurs actifs de Dvacha, qui utilisent la ressource depuis au moins cinq ans. Tous ont confirmé que c'était le « lulz » reçu lors des brimades qui justifiait pleinement leurs actions.

En même temps, les anonymes interrogés n'ont rien en commun avec Dvacha. Vladislav, 17 ans, de Moscou, par exemple, a appris l'existence des "raids" il y a seulement un an et demi, et avant cela, il a suivi d'autres sections thématiques du site. Maintenant, l'étudiant participe activement à de telles actions.

Sergey, 34 ans, qui travaille comme "un cadre intermédiaire typique avec un revenu de plus de 100 000", a déclaré " papier" qu'au contraire, il "s'en sortait" souvent avec l'intimidation auparavant, mais maintenant il en a marre.

L'intimidation est un tel test de stupidité. Les victimes sont justifiées, bombardées, brisées, découpées. Si le mec va bien, il l'ignorera et les anonymes s'en moqueront", explique-t-il.

Sergey voit une autre raison de la popularité de telles actions dans la simple envie: "Il y a beaucoup de hikkans à Dvacha (des gens qui, pour diverses raisons, mènent une vie très isolée - env. " papiers") et des écoliers qui n'ont rien obtenu. Et les cibles des raids sont souvent des gens qui réussissent et qui baisent. Ici les anons procèdent de la logique : je ne l'ai pas, même s'ils ne l'ont pas. Mettre en place une sorte de truc."

Cependant, il arrive parfois que des utilisateurs rejoignent le « raid » non par désir de s'affirmer, mais par pur ennui. "Quelqu'un a commencé, et vous êtes assis à la maison, ne faites rien, huez. Eh bien, vous pensez: pourquoi pas? ", - a expliqué" papier» Pavel, 24 ans, diplômé de l'Université Pédagogique.

Karim, 20 ans, de Saint-Pétersbourg, a une attitude complètement différente face aux "raids". Il étudie à l'université dans le département d'éducation physique, rêve de devenir footballeur et considère "Dvach" "un vrai exutoire". Il ne participe au harcèlement que lorsque des travailleuses du sexe y apparaissent. "C'est une question d'honneur. Ces filles doivent être expulsées de la société », explique-t-il.

L'hétérogénéité de l'audience et de ses motivations est confirmée par les utilisateurs interrogés eux-mêmes. La plupart d'entre eux attribuent cela à l'anonymat du site. "Anon ne peut pas du tout être doté d'une personnalité, car nous sommes une légion", a expliqué " papier» Le manager Sergey, 34 ans.

Le responsable de l'imageboard, Nariman Namazov, a également refusé de caractériser le public du site de quelque manière que ce soit, affirmant que tous ceux qui "apprécient vraiment l'anonymat et la communication impersonnelle, l'humour fin (et épais), ainsi que la polyvalence" sont assis sur Dvach.

Comment deviennent-ils victimes de "dvacherov"

En mars 2016, le programmeur de Saint-Pétersbourg Andrey Mima