Longtemps, Valery Spiridonov, 31 ans, a figuré comme la personne dont la tête sera la première à être greffée sur un nouveau corps lors d'une opération inédite que le neurochirurgien italien Sergio Canavero a prévue fin 2017.
Mais récemment, Canavero a laissé entendre de plus en plus prudemment que la priorité de Spiridonov était en cause. Le fait est que le chirurgien a finalement tranché sur le site de l'opération : elle aura lieu à Harbin chinois, où Canavero sera assisté par une grande équipe de médecins chinois dirigée par le transplantologue Ren Xiaoping.
Étant donné que la transplantation aura lieu en Chine, Valery Spiridonov ne deviendra pas le premier patient », a confirmé Canavero l'autre jour dans une interview à OOOOM. - Il sera citoyen chinois. Cela est dû à des circonstances tout à fait compréhensibles. Il va falloir chercher des donateurs parmi les riverains. Et nous ne pouvons pas donner à un Valéry à la peau blanche, comme la neige, le corps d'une personne d'une race différente. Nous ne pouvons pas encore nommer le nouveau candidat. Nous sommes en train de choisir.
Canavero a nommé le coût de l'opération - 15 millions de dollars - et l'a programmée pour Noël catholique le 25 décembre 2017. Mais deux mois avant cette date, il va mener une opération d'essai sur des patients parmi ceux qui sont en état de mort clinique. Il s'agira de perfectionner la technique des manipulations chirurgicales les plus complexes.
Pendant ce temps, Canavero dit qu'il y a eu des progrès significatifs dans les expérimentations animales médicales.
Tout d'abord, Canavero a démontré un "mutant" à deux têtes - cela s'est avéré lorsque la tête d'un petit a été cousue au cou d'un gros rat de laboratoire. Deuxièmement, le 14 juin, la revue scientifique CNS Neuroscience and Therapeutics a publié un rapport sur la prochaine expérience de Canavero et de son ami Ren Xiaoping. Les chirurgiens ont coupé la moelle épinière de 15 souris de laboratoire, 9 d'entre elles ont été traitées avec du polyéthylène glycol, une substance qui, selon le plan de Sergio Canavero, devrait régénérer les fibres nerveuses et restaurer la perméabilité des signaux. Et 6 autres animaux d'un autre groupe - contrôle, ont été traités avec une solution saline. Dans le même temps, après 28 jours, les 9 rongeurs traités selon la méthode Canavero ont commencé à récupérer et à bouger leurs membres (contrairement aux pauvres mâles du groupe témoin).
C'est un signe que nous sommes sur la bonne voie, a déclaré le neurochirurgien italien.
Cependant, les sommités de la science mondiale sont toujours sceptiques quant à l'idée de Canavero.
Ils disent que la pierre d'achoppement est de rattacher les extrémités de la moelle épinière sectionnée en un seul ensemble. L'expérience avec le rat à deux têtes n'a rien à voir avec cela, car Canavero n'a pas essayé de fusionner la moelle épinière, mais a simplement connecté les vaisseaux sanguins qui ont permis à la deuxième tête de vivre sur le corps d'un autre rat. Des expériences beaucoup plus réussies de ce type ont été réalisées par le scientifique soviétique Vladimir Demikhov dans les années 50 du siècle dernier. Le rat Canavero est mort au bout de 6 heures et les chiens à deux têtes de Demikhov ont vécu environ un mois.
En ce qui concerne un article publié dans CNS Neuroscience and Therapeutics, il n'y a aucune preuve que la moelle épinière des animaux de laboratoire a été coupée complètement et non partiellement. Toutes les réalisations de Canavero ne sont encore visibles que sur papier. Jusqu'à présent, il n'a pas présenté au monde scientifique un seul animal qui restaurerait les fonctions motrices après une rupture complète de la moelle épinière.
Avant d'annoncer une greffe de tête humaine, montrez-moi un chien qui se promène sur une scène avec le corps d'un donneur, explique Paul Zachary Myers, Ph.D. et professeur à l'Université du Minnesota. « Si la technologie du Dr Canavero avait fonctionné, une telle preuve nous aurait été présentée.
Alors peut-être est-ce pour le mieux que Valery Spiridonov a échappé au destin de devenir le premier Canavero expérimental ?
La transplantation est une science qui avance à pas de géant. Les expériences impliquant des greffes d'organes et la culture de leurs homologues artificiels coûtent de l'argent cosmique et prennent des années à se préparer, mais en même temps, elles deviennent de plus en plus courantes. Cependant, la déclaration du chirurgien italien a intrigué même les spécialistes expérimentés : Sergio Canavero prévoit d'effectuer une greffe de tête d'une personne à une autre dans les deux prochaines années et a déjà trouvé un volontaire pour son expérience audacieuse.
Formation scientifique
Jusqu'à aujourd'hui, rien de tel que cette opération n'a encore été réalisé. Et bien que plus d'un million de personnes dans le monde aient survécu à la transplantation de certains organes, personne n'a encore osé connecter des systèmes aussi complexes que la tête et le corps humains. Des tentatives ont été faites pour effectuer des opérations similaires sur des animaux, et c'était il y a assez longtemps. Dans les années 1950, le scientifique soviétique Vladimir Demikhov a réalisé que pendant plusieurs jours, le chien vivait avec deux têtes: avec la sienne et avec la greffée.
Le chien à deux têtes de Demikhov
En 1970, à Cleveland, Robert J. White a coupé la tête d'un singe et l'a cousue avec un autre. Et bien que la tête cousue se soit réveillée, ait ouvert les yeux et ait essayé de mordre, la créature cousue n'a pas tenu plus de quelques jours: le système immunitaire a commencé à rejeter le corps étranger. Le public a accueilli l'expérience assez durement, mais White a fait valoir qu'une telle opération pouvait être menée avec succès même sur une personne et a essayé de faire avancer sa théorie. En 1982, le professeur D. Krieger a effectué une greffe partielle de cerveau chez la souris, grâce à laquelle sept des huit sujets ont pu poursuivre leurs activités normales. En 2002, les Japonais ont mené des expériences sur une greffe complète de tête chez le rat, et en 2014, les Allemands ont prouvé que le cerveau séparé par le dos peut être connecté de sorte qu'avec le temps, l'activité motrice de l'individu soit complètement restaurée.
Qui et quand ?
Malgré le flou des résultats de ses prédécesseurs, Sergio Canavero est déterminé. Il prévoit de subir une greffe de tête humaine en 2017. Sa position est active : il fait de nombreuses présentations, où l'on explique clairement et facilement pourquoi et dans quelles conditions une telle opération peut avoir lieu et même prétendre être réussie. Ses calculs ne semblent pas réalistes à tout le monde, mais ils inspirent beaucoup de monde.
Parmi eux se trouve notre compatriote Valery Spiridonov, qui a décidé de mettre sa propre tête à la disposition du scientifique. Valery vit à Vladimir et travaille comme programmeur. Il a décidé de franchir une telle étape car il souffre d'une maladie incurable : dès l'enfance, il est sujet à une atrophie musculaire causée par la destruction des neurones de la moelle épinière. La maladie de Werdnig-Hoffman est incurable, de plus, ceux qui en souffrent vivent rarement jusqu'à 20 ans. Valéry ressent clairement une détérioration irréversible et espère qu'il vivra pour voir l'opération, ce qui lui donnera l'espoir de continuer sa vie. Ses proches soutiennent pleinement et totalement sa décision.
Valery Spiridonov - candidat à la greffe de tête
Mais Valéry n'est pas le seul candidat à participer à l'expérience : il y avait suffisamment de personnes partout dans le monde qui voulaient jouer ce rôle. Canavero a déjà décidé que le groupe prioritaire serait les patients atteints d'amyotrophie spinale. Valery Spiridonov et Sergio Canavero sont en correspondance depuis deux ans maintenant, où ils discutent des détails et des risques. Valery est également invité aux États-Unis pour le Congrès des neurochirurgiens, où l'Italien présentera un plan détaillé de son aventure risquée.
Pourquoi pas?
Sergio Canavero est un neurochirurgien de haut niveau qui a réalisé avec succès une opération qui a restauré les fonctions motrices d'une personne souffrant d'une lésion médullaire grave. Il a réussi à fusionner des neurones, ce que personne ne pouvait faire auparavant.
Et maintenant, il est assez optimiste. Alors qu'il cherche des fonds pour son expérience très médiatisée.
L'opération promet de durer plus de 36 heures, et son étape principale sera le processus de séparation de la tête et de son attachement à un nouveau corps. Il s'agit de refroidir les tissus humains à une température de 15°C et de « coller » les deux parties de la moelle épinière à l'aide de polyéthylène glycol. Les vaisseaux, les muscles, les tissus nerveux seront cousus ensemble, la colonne vertébrale sera fixée. Le patient sera plongé dans un coma artificiel pendant un mois, tandis que la moelle épinière sera stimulée avec des électrodes spéciales. Après le retour de la conscience, il ne sentira d'abord que le visage, mais le chirurgien promet que d'ici un an, on lui apprendra à bouger.Pour mener à bien l'opération, il faudra plus de 11 millions de dollars, un effectif de 100 chirurgiens hautement qualifiés et autre personnel médical. Les donneurs de corps devraient être des patients ayant subi des blessures mortelles à la tête ou des condamnés à mort.
Critiques et sceptiques
Les collègues de Sergio sont sceptiques, ils soutiennent qu'il n'y a toujours pas de base théorique et expérimentale suffisamment sérieuse pour une telle opération, et ils qualifient leur collègue de "personnage médiatique". Ainsi, le scientifique italien est déjà parvenu à obtenir des appréciations diamétralement opposées : d'aventurier et de charlatan au précurseur de la médecine du futur.
Sergio Canavero - l'auteur de l'idée révolutionnaire
Un certain nombre d'experts estiment que, à condition qu'une grande variété de tous les risques, détails et nuances possibles soient pris en compte, cette opération peut être techniquement considérée comme réalisable. Parmi les principales difficultés figurent la possibilité même de restauration de la moelle épinière, ainsi que le syndrome « du greffon contre l'hôte », qui se traduit par le rejet d'un organe par le système immunitaire.
Cependant, de nombreux scientifiques se disent plus « pour » que « contre », car même en cas d'échec, un tel projet repoussera les frontières d'industries telles que la transplantation, l'immunologie, la physiologie, etc., et soulèvera également de nombreuses questions. et décrira les voies de leur solution.
Les opposants à l'italienne ne sont pas que des scientifiques : certains s'alarment du volet éthique de l'expérience. Une tentative de jouer à Dieu est condamnée non seulement par les adeptes de la religion catholique, mais aussi par les citoyens ordinaires, qui considèrent de telles expériences comme un excès de pouvoirs humains sur cette terre. Pas étonnant que J. White ait été sous protection policière avec sa famille pendant plusieurs années et, par conséquent, sous la pression du public, a généralement dissimulé ses expériences.
Canavero dit qu'il n'ira pas à l'encontre des souhaits de la société et, en cas de manifestations de masse, refusera de mener à bien l'opération.
Telles sont les caractéristiques générales de l'expérience à venir, et vous pouvez juger vous-même à quel point elle est souhaitable et plausible. Et pour conclure, nous vous invitons à visionner un reportage vidéo sur une opération inédite et par la même occasion admirer le héros lui-même et sa curieuse présentation sur la moelle épinière... sur banane.
Sensation : greffe de tête (vidéo)
La première greffe de tête humaine au monde aura lieu en Chine. C'est ce qu'a annoncé le neurochirurgien italien Sergio Canavero, qui va procéder à cette opération unique. Ancien programmeur russe Valery Spiridonov. Mais - maintenant, apparemment, il a décidé de changer de plan.
Valery Spiridonov, 30 ans, souffre d'une maladie génétique complexe - l'amyotrophie spinale. Il est pratiquement privé de la capacité de se déplacer. Tout le monde s'attendait à ce que Valery devienne la première personne de l'histoire à recevoir une greffe de corps. Ou alors, il n'y a pas de consensus parmi les médecins sur la façon d'appeler cette greffe. Il se prépare à l'opération la plus difficile et la plus unique à ce jour depuis 2015.
"Je n'essaie pas de commettre un suicide sophistiqué. Non, je ne le suis pas. Je suis content de ce que j'ai. Et j'ai la certitude que tout le monde comprend ce qu'il fait. Techniquement, quelqu'un devrait être le premier. Pourquoi pas moi? " - il a dit.
La greffe devait être réalisée par un neurochirurgien italien Sergio Canavero. Spiridonov s'est envolé pour les États-Unis pour le rencontrer après des consultations en ligne.
Et maintenant, six mois avant l'opération prévue, la nouvelle arrive : le premier patient à subir une greffe de tête ne sera pas un Russe, mais un citoyen de la RPC. La raison officielle est la suivante : il a été décidé de réaliser l'opération en Chine, et le donneur et le receveur doivent appartenir à la même race.
"Nous devrons chercher des donateurs parmi les résidents locaux. Et nous ne pouvons pas donner à une personne à la peau blanche, comme Snow, Valeria, le corps d'une personne d'une race différente. Nous ne pouvons pas encore nommer un nouveau candidat. Nous sommes en train de le faire. de choisir », a déclaré Sergio Canavero, neurochirurgien.
Cependant, beaucoup sont convaincus qu'il s'agit plutôt de financement et de prestige national. En Chine, la chirurgie de greffe de tête est financée par le gouvernement. Une clinique séparée à Harbin sera allouée pour cela. Des dizaines de médecins locaux aideront le neurochirurgien italien. Et le choix du patient, très probablement, reviendra également au citoyen de la RPC.
"Les Chinois ont décidé de cette opération parce qu'ils veulent recevoir le prix Nobel et faire de leur pays un moteur du progrès scientifique. C'est une sorte de nouvelle course à l'espace", a déclaré Canavero.
L'opération devrait durer environ 36 heures et coûter 15 millions de dollars. Après congélation, les têtes seront séparées des corps. Et la tête du receveur sera attachée au corps du donneur à l'aide d'une colle biologique spéciale. Le polyéthylène glycol sera injecté dans les zones touchées de la moelle épinière, avec son aide, il a déjà été possible de rétablir les connexions entre des milliers de neurones chez les animaux.
Des opérations d'essais sur des patients en état de mort clinique sont prévues à l'automne 2017. Cela est nécessaire pour affiner la technique de manipulation chirurgicale. Auparavant, Sergio Canavero avait déjà réussi à coudre une deuxième tête de souris et à transplanter la tête à un singe. Cependant, le singe a été euthanasié 20 heures après l'opération. Et la tête de souris transplantée n'a pas envoyé d'impulsions à d'autres parties du corps.
Et de nombreux neurochirurgiens doutent encore qu'en effectuant une opération sur une personne, il soit vraiment possible de réussir la fusion de la moelle épinière et de préserver les fonctions vitales du cerveau.
« Techniquement, il y a beaucoup de problèmes avec la suture de nombreux vaisseaux, nerfs, os. Mais ce sont des options solubles. Le problème principal est de savoir comment faire passer les impulsions de la tête à travers la moelle épinière suturée vers le bas et vers l'arrière ? Malheureusement, cette technique ne fonctionne pas. pourtant, une telle technique n'existe pas ", - dit le médecin russe.
Le chirurgien italien lui-même estime les chances de succès à 90 %. Et je suis sûr que ce sera une percée dans le domaine de la transplantation, qui donnera une chance de vivre à des personnes atteintes de nombreuses maladies graves - de l'amyotrophie spinale aux formes de cancer désormais incurables.
Lorsque le Dr Canavero a annoncé son projet grandiose il y a deux ans, la nouvelle a choqué le monde scientifique et, bien sûr, le projet a été critiqué. Malgré le scepticisme de nombreux scientifiques et chirurgiens, le projet Heaven a intéressé des milliers et des milliers de médecins qui ont écrit au scientifique italien.
La première greffe de tête humaine aura lieu en Chine. L'équipe de spécialistes sera dirigée par le médecin chinois Ren Xiaoping, qui sera assisté de Sergio Canavero. Le projet étant financé par le gouvernement chinois, le patient sera un citoyen chinois, et non russe, Valery Spiridonov, comme prévu précédemment.
Sputnik Italia a appris de Sergio Canavero quels résultats ont été obtenus dans ce projet fascinant mais éthiquement controversé :
- Dites-nous, s'il vous plaît, à quel stade en est le projet Heaven ?
« En septembre, nous avons publié nos premières études de 'preuve de principe' en Corée en collaboration avec l'Université Rice au Texas. Des recherches ont montré que des souris dont la moelle épinière était ouverte, comme c'est le cas lors d'une greffe de tête, ont retrouvé la capacité de marcher. Ces opérations utilisent une version améliorée du polyéthylène glycol (PEG), de sorte que 24 heures après l'opération, les impulsions nerveuses recommencent à traverser le site d'incision. Le chien, dont la moelle épinière a été ouverte et réparée avec du PEG, a pu à nouveau courir 3 semaines après la chirurgie.
Il s'agissait des premières études, et les critiques ont dit que nous n'avions pas suffisamment de statistiques. On nous a dit que les impulsions nerveuses passent (à travers le site d'incision), mais il fallait prouver que les fibres nerveuses réapparaissent au site d'incision. En janvier, nous avons publié les premiers travaux utilisant l'immunohistochimie, une méthode d'étude des tissus et des cellules. En utilisant cette méthode, nous avons prouvé que les fibres nerveuses se développent à la place de l'incision.
-Et quelles ont été les prochaines étapes ?
Pour collecter suffisamment de statistiques, nous avons utilisé de gros rats pour poursuivre l'étude. La technique d'imagerie du tenseur de diffusion (DTI) a été utilisée, qui permet de voir les fibres sans avoir besoin de tuer les animaux. Les rats ont été divisés en deux groupes : pour le premier groupe, un placebo a été utilisé pendant l'opération, pour le second - PEG. Un mois plus tard, les rats du deuxième groupe pouvaient bouger, mais pas les rats du premier groupe. Plus tard, nous avons fait la même expérience sur des chiens, et le résultat était le même. C'est-à-dire que nous pouvons maintenant dire que les souris, les rats et les chiens avec une moelle épinière sectionnée peuvent retrouver la capacité de se déplacer.
- La Chine sera-t-elle le premier pays au monde à subir une opération humaine ?
- Oui, le gouvernement chinois veut qu'un spécialiste chinois dirige l'équipe de transplantation. Par conséquent, en avril, nous avons annoncé que, selon la loi du pays, j'assisterais le neurochirurgien chinois Xiaoping Ren et son équipe. Ce ne sera pas long, et en octobre vous découvrirez des nouvelles sensationnelles.
Pourquoi la première personne ne serait-elle pas le Russe Valery Spiridonov, qui a été le premier à s'offrir pour votre opération ?
- Ici, vous avez touché à l'essence principale de mon appel à la Russie. Je tiens à souligner qu'en Russie, il existe des chirurgiens capables d'effectuer une telle opération, un hôpital spécialement équipé et l'argent nécessaire. Mais en même temps, lorsque des représentants de Russes très riches, des milliardaires, m'ont contacté, ils ont souligné leur intérêt à investir dans mon projet, mais pas dans la charité. Alors maintenant, j'ai déjà perdu tout espoir de convaincre les investisseurs russes de m'aider à trouver un donneur pour la transplantation, ce qui sauvera Valery Spiridonov. Et j'en appelle aux Russes : Valery, citoyen russe, ne sera sauvé que par une opération en Russie. La Chine, bien sûr, sauvera les Chinois, d'ailleurs Valéry est un représentant de la race blanche, et il ne faut pas lui transplanter le corps d'un Chinois, afin de ne pas provoquer de réactions psychologiques négatives.
© photo : Spoutnik / Kirill Kallinikov
Je lance officiellement un appel aux autorités russes et au peuple russe avec un appel pour m'aider à sauver le Russe Valery Spiridonov. Je suis prêt à assister une équipe de chirurgiens russes lors d'une opération à Moscou. Si les autorités ne veulent pas intervenir, il existe une autre option : le financement participatif. Je demande une aide financière à 145 millions de citoyens russes. Il n'y a pas d'autre moyen de sauver Valery. Je demande au peuple russe d'aider à sauver notre compatriote. Que la Russie, où au siècle dernier le grand neurochirurgien et chirurgien Demikhov a commencé ses opérations de transplantation de tête sur des animaux, réalise cette opération et commence une nouvelle ère. »
Récemment, des nouvelles sont apparues dans les médias selon lesquelles Sergio Canavero d'Italie et son collègue Xiaoping Ren de Chine envisagent de transplanter une tête humaine d'une personne vivante sur le cadavre d'un donneur. Deux chirurgiens ont défié la médecine moderne et tentent de faire de nouvelles découvertes. On pense qu'un donneur principal est une personne atteinte d'une maladie dégénérative dont le corps est épuisé tant que l'esprit reste actif. Le donneur de corps est probablement une personne décédée d'une grave blessure à la tête, mais dont le corps n'a pas été blessé.
Une greffe de tête humaine en 2017 a été annoncée par le neurochirurgien italien Sergio Canavero
Première greffe de tête humaine
Les chercheurs affirment avoir perfectionné la technique sur des souris, un chien, un singe et, plus récemment, un cadavre humain. La première greffe de tête humaine devait avoir lieu en 2017 en Europe. Cependant, Canavero a été opéré en Chine car aucune institution américaine ou européenne n'a autorisé une telle greffe. Cette question est très strictement réglementée par les spécialistes occidentaux de la bioéthique. On pense que le président Xi Jinping voulait ramener la Chine à la grandeur en offrant un foyer pour un travail de pointe.
Dans un entretien téléphonique avec USA TODAY, Canavero a dénoncé la réticence des États-Unis ou de l'Europe à mener à bien l'opération. "Aucune école ou centre de médecine américain ne poursuit cela, et le gouvernement américain ne veut pas me soutenir", a-t-il déclaré.
L'expérience de greffe de tête humaine a été accueillie avec beaucoup de scepticisme, pour le moins. Les critiques citent un manque de recherches préliminaires et d'études animales adéquates, un manque de littérature publiée sur les techniques et leurs résultats, des problèmes éthiques inexplorés et l'atmosphère de cirque encouragée par Canavero. Beaucoup s'inquiètent également de l'origine du corps du donneur. La question a été soulevée plus d'une fois que la Chine utilise les organes de prisonniers exécutés pour la transplantation.
Certains bioéthiques soutiennent qu'il est nécessaire d'ignorer tout simplement ce sujet afin de ne pas contribuer au « cirque mondial ». Cependant, on ne peut pas simplement nier la réalité. Canavero et Ren peuvent ne pas réussir à tenter une greffe de tête vivante, mais ils ne seront certainement pas les derniers à tenter une greffe de tête. Pour cette raison, il est très important de considérer à l'avance les implications éthiques d'une telle tentative.
Canavero présente la greffe de tête humaine comme la prochaine étape naturelle de la réussite de la greffe. En effet, cette histoire serait tout simplement merveilleuse : les gens vivent pendant de nombreuses années avec des dons de poumons, de foie, de cœur, de reins et d'autres organes internes.
2017 a marqué l'anniversaire de l'aîné vivant, transmis par le père à sa fille ; les deux sont bien vivants 50 ans plus tard. Plus récemment, nous avons vu des bras, des jambes et un autre transplantés avec succès. Le premier complètement réussi a eu lieu en 2014, tout comme la première naissance vivante d'une femme avec un utérus greffé.
Bien sûr, les greffes de visage et de pénis sont difficiles (beaucoup échouent encore), les greffes de tête et de corps représentent un tout nouveau niveau de complexité.
Antécédents de greffe de tête
La question de la greffe de tête a été soulevée pour la première fois au début des années 1900. Cependant, la chirurgie de transplantation a fait face à de nombreux défis à l'époque. Le problème rencontré par les chirurgiens vasculaires était qu'il était impossible de couper puis de connecter le vaisseau endommagé et de rétablir ensuite le flux sanguin sans interrompre la circulation sanguine.
En 1908, Carrel et un physiologiste américain, le Dr Charles Guthrie, ont effectué la première greffe de tête de chien. Ils ont attaché la tête d'un chien au cou d'un autre chien, reliant les artères de sorte que le sang coule d'abord vers la tête décapitée, puis vers la tête du receveur. La tête coupée est restée sans circulation sanguine pendant environ 20 minutes, et tandis que la chienne a montré des réflexes auditifs, visuels, cutanés et des mouvements réflexes au début de la période postopératoire, son état n'a fait qu'empirer et elle a été euthanasiée quelques heures plus tard.
Bien que leurs travaux sur la transplantation de tête n'aient pas été particulièrement fructueux, Carrell et Guthrie ont apporté des contributions importantes à la compréhension du domaine de la transplantation d'anastomose vasculaire. En 1912, ils ont reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine pour leurs travaux.
Une autre étape importante dans l'histoire de la transplantation de tête a été franchie dans les années 1950 grâce aux travaux du scientifique et chirurgien soviétique Dr Vladimir Demikhov. Comme ses prédécesseurs, Carrel et Guthrie, Demikhov a apporté une contribution significative au domaine de la chirurgie de transplantation, en particulier la chirurgie thoracique. Il a amélioré les méthodes disponibles à l'époque pour maintenir la nutrition vasculaire pendant les greffes d'organes et a pu effectuer le premier pontage aorto-coronarien réussi chez le chien en 1953. Quatre chiens ont survécu pendant plus de 2 ans après la chirurgie.
En 1954, Demikhov a également tenté une greffe de tête de chien. Les chiens de Demikhov ont démontré plus de fonctionnalité que ceux de Guthrie et de Carrel et étaient capables de se déplacer, de voir et de laper l'eau. La documentation étape par étape du protocole de Demikhov, publiée en 1959, montre comment son équipe a soigneusement préservé l'apport sanguin aux poumons et au cœur du chien donneur.
Chien à deux têtes de l'expérience de Demikhov
Demikhov a montré que les chiens peuvent vivre après une telle opération. Cependant, la plupart des chiens n'ont survécu que quelques jours. Le taux de survie maximum de 29 jours a été atteint, ce qui est plus que dans l'expérience de Guthrie et Carrel. Cette survie était due à la réponse immunitaire du receveur envers le donneur. Pendant ce temps, aucun médicament immunosuppresseur efficace n'a été utilisé qui pourrait modifier les résultats de la recherche.
En 1965, le neurochirurgien américain Robert White a également tenté une greffe de tête. Son objectif était de réaliser une greffe de cerveau sur un corps isolé, contrairement à Guthrie et Demikhov, qui ont transplanté toute la partie supérieure du chien, pas seulement le cerveau isolé. Cela l'a obligé à créer diverses méthodes de perfusion.
Maintenir le flux sanguin vers un cerveau isolé était le plus grand défi pour Robert White. Il a créé des boucles vasculaires pour maintenir les anastomoses entre le maxillaire interne et l'artère carotide interne du chien donneur. Ce système a été appelé "autoperfusion" car il permettait au cerveau d'être perfusé par son propre système carotidien même après avoir été sectionné dans la deuxième vertèbre cervicale. Le cerveau a ensuite été placé entre la veine jugulaire et l'artère carotide du receveur. En utilisant ces techniques de perfusion, White a réussi à transplanter six cerveaux dans le système vasculaire cervical de six grands chiens receveurs. Les chiens ont survécu entre 6 et 2 jours.
Avec une surveillance continue de l'électroencéphalogramme (EEG), White a surveillé la viabilité du tissu cérébral transplanté et a comparé l'activité du cerveau greffé à celle du receveur. De plus, à l'aide d'un module d'enregistrement implantable, il a également surveillé l'état métabolique du cerveau en mesurant la consommation d'oxygène et de glucose et a démontré que les cerveaux greffés étaient dans un état métabolique très efficace après la chirurgie, un autre signe du succès fonctionnel de la greffe.
Greffe de tête au programmeur russe Valery Spiridonov
En 2015, le chirurgien italien Sergio Canavero a proposé la première greffe de tête humaine vivante en 2017. Pour prouver que la procédure serait possible, il a réparé la moelle épinière d'un chien sectionné et a attaché la tête d'une souris au corps d'un rat. Il a même réussi à trouver un volontaire en la personne de Valery Spiridonov, mais il semble que l'opération risque de ne pas avancer comme prévu initialement.
Des médecins du monde entier affirment que l'opération est vouée à l'échec, et même si Spiridonov survit, il ne vivra pas une vie heureuse.
Le Dr Hunt Butger, président de l'American Association of Neurological Surgeons, a déclaré : « Je ne souhaite cela à personne.
Valery Spiridonov s'est porté volontaire pour subir la première greffe complète de tête au monde, qui doit être réalisée par le neurochirurgien italien Sergio Canavero, mais après un certain temps, il a changé d'avis. Spiridonov a souffert d'atrophie musculaire sévère et a été en fauteuil roulant toute sa vie.
Valery Spiridonov, un homme russe de 30 ans, s'est porté volontaire pour subir cette intervention chirurgicale parce qu'il pense qu'une greffe de tête améliorera sa qualité de vie. Valery a été diagnostiqué avec une maladie génétique rare appelée maladie de Werdnig-Hoffmann. Cette maladie génétique provoque la dégradation de ses muscles et tue les cellules nerveuses de sa moelle épinière et de son cerveau. Il n'existe actuellement aucun remède connu.
Comment l'histoire d'une greffe de tête à un programmeur russe s'est terminée
Valéry a récemment annoncé qu'il ne subirait pas l'intervention, car le médecin ne pouvait pas lui promettre ce qu'il désirait tant : qu'il marche à nouveau, qu'il puisse avoir une vie normale. De plus, Sergio Canavero a déclaré que le volontaire pourrait ne pas survivre à l'opération.
Étant donné que je ne peux pas compter sur mon collègue italien, je dois prendre ma santé en main. Heureusement, il existe une opération assez éprouvée pour des cas comme le mien où un implant en acier est utilisé pour soutenir la colonne vertébrale en position droite. - a déclaré Valery Spiridonov
Le volontaire russe va désormais rechercher une chirurgie alternative de la colonne vertébrale pour améliorer sa vie, au lieu de subir une procédure expérimentale qui a été critiquée par plusieurs chercheurs de la communauté scientifique.
Début 2018, les médias étrangers ont régulièrement et très activement publié des informations sur la volontaire russe Valeria Spiridonov. Cependant, après l'abandon de l'opération, leur intérêt pour la personne handicapée s'est estompé.
La greffe de tête humaine est une procédure très difficile car elle nécessite une reconnexion de la colonne vertébrale. Après l'opération, le système immunitaire doit être contrôlé pour empêcher la tête de se séparer du corps du donneur.
Quelques faits intéressants :
- Spiridonov a déjà gagné. Les médecins lui ont dit qu'il aurait dû mourir d'une maladie il y a plusieurs années.
- Valery travaille de chez lui à Vladimir, à environ 180 kilomètres à l'est de Moscou, et dirige une entreprise de logiciels éducatifs.
- Spiridonov est en phase terminale. Il est attaché à un fauteuil roulant en raison de la maladie de Werdnig-Hoffmann. Une maladie génétique qui provoque la mort des motoneurones. La maladie a limité ses mouvements pour se nourrir, il actionne un joystick dans un fauteuil roulant.
- Spiridonov n'est pas la seule personne à s'être portée volontaire pour être le premier patient ayant subi une greffe de tête potentiellement réussie. Près d'une douzaine d'autres, dont un homme dont le corps est plein de tumeurs, ont demandé aux médecins de passer en premier.
- Spiridonov a proposé une nouvelle façon d'aider à financer l'opération, selon des estimations préliminaires, le coût de l'opération était de 10 à 100 millions de dollars américains. Il a commencé à vendre des chapeaux, des t-shirts, des tasses et des étuis pour iPhone, tous avec une tête sur un nouveau corps.
Greffe de tête en Chine
En décembre 2017, le neurochirurgien italien Sergio Canavero a effectué la première greffe de tête sur deux donneurs de cadavres en Chine. Avec cette procédure, il a essayé de faire de la fusion (prendre une tête humaine entière et l'attacher à un corps de donneur) une réalité et a déclaré que l'opération avait réussi.
De nombreux scientifiques du monde entier pensent que la greffe de tête humaine réussie selon Canavero est en fait un échec ! L'argument est qu'aucun résultat réel de greffe de tête humaine post-greffe n'a été montré au public. Sergio Canavero a acquis une réputation dans les cercles plus larges en tant qu'escroc et populiste.
Le Dr Canavero a effectué une greffe de tête avec un autre médecin nommé Xiaoping Ren de l'Université médicale de Harbin, un neurochirurgien de Chine qui a greffé avec succès une tête sur le corps d'un singe l'année dernière. Canavero et le Dr Ren n'étaient pas les seuls impliqués dans cette opération. Plus de 100 médecins et infirmières étaient en attente pour cette procédure pendant 18 heures. Interrogé par des journalistes "combien coûte une greffe de tête?", Canavero a déclaré que la procédure avait coûté plus de 100 millions de dollars.
La première greffe de tête en Chine a été un succès. L'opération sur les cadavres humains est terminée. Nous avons subi une greffe de tête, peu importe qui a dit quoi ! - a déclaré Canavero lors d'une conférence à Vienne. Il a déclaré que la chirurgie de 18 heures sur deux cadavres a montré que la moelle épinière et les vaisseaux sanguins pouvaient être restaurés.
Sergio Canavero et Xiaoping Ren
Depuis lors, Canavero a été surnommé "Dr. Frankenstein of Medicine" et a été critiqué pour ses actions. On peut dire que Sergio Canavero est une personne qui joue à dieu ou veut tromper la mort.
Ren et Canavero espèrent que leur invention pourra un jour aider les patients atteints de paralysie et de lésions de la moelle épinière à marcher à nouveau.
Ces patients ne disposent actuellement pas de bonnes stratégies et leur mortalité est très élevée. Par conséquent, j'essaie de promouvoir cette technique pour aider ces patients », a déclaré le professeur Wren à CNBC. "C'est ma principale stratégie pour l'avenir."
Si les médecins faisaient vraiment une greffe de tête à un humain (receveur vivant), ce serait une percée dans le domaine de la transplantation. Une opération aussi réussie pourrait permettre de sauver des patients en phase terminale, ainsi que de donner aux personnes souffrant de lésions de la colonne vertébrale la possibilité de marcher à nouveau.
Jan Schnapp, professeur de neurosciences à l'Université d'Oxford, a déclaré : « Malgré l'enthousiasme du professeur Canavero, je ne peux pas imaginer que les comités d'éthique de toute recherche ou cadre clinique réputé donneront le feu vert pour vivre des greffes de tête humaine dans un avenir prévisible… dans l'état actuel de la technique, ce ne serait rien de plus qu'un crime.
Toute procédure innovante sera sans aucun doute confrontée à l'objection et au scepticisme, et nécessite un acte de foi. Bien que tout cela semble impossible, une greffe de tête humaine révolutionnerait le domaine médical si elle réussissait.
Questions éthiques
Certains médecins disent que les chances de succès sont si faibles que tenter une greffe de tête équivaudrait à un meurtre. Mais même si c'était faisable, même si nous pouvions relier la tête et le corps et avoir une personne vivante au final, ce n'est que le début des questions éthiques sur le déroulement de la vie hybride créée.
Si on transplantait ta tête sur mon corps, qui serait-ce ? En Occident, nous avons tendance à penser que ce que vous êtes essentiellement - vos pensées, vos souvenirs, vos émotions - est entièrement dans votre cerveau. Étant donné que l'hybride résultant a son propre cerveau, nous considérons comme un axiome que cette personne sera vous.
Mais il y a de nombreuses raisons de craindre qu'une telle conclusion soit prématurée.
Premièrement, notre cerveau surveille, réagit et s'adapte en permanence à notre corps. Un corps complètement nouveau forcerait le cerveau à s'engager dans une réorientation massive vers toutes ses nouvelles entrées, ce qui pourrait avec le temps changer la nature fondamentale et les voies de connexion du cerveau (ce que les scientifiques appellent « connecter »).
Le Dr Sergio Canavero a déclaré lors d'une conférence à Vienne qu'une greffe de tête sur un cadavre avait réussi.
Le cerveau ne sera plus le même qu'avant, toujours attaché au corps. Nous ne savons pas exactement comment cela va vous changer, votre sens de vous-même, vos souvenirs, votre connexion avec le monde - nous savons seulement ce que cela sera.
Deuxièmement, ni les scientifiques ni les philosophes n'ont une compréhension claire de la façon dont le corps contribue à notre sens essentiel de soi.
Le deuxième plus grand groupe nerveux de notre corps, après le cerveau, est le faisceau dans notre intestin (appelé techniquement le système nerveux entérique). L'ENS est souvent décrit comme un « second cerveau » et il est si vaste qu'il peut fonctionner indépendamment de notre cerveau ; c'est-à-dire qu'il peut prendre ses propres « décisions » sans l'intervention du cerveau. En fait, le système nerveux entérique utilise les mêmes neurotransmetteurs que le cerveau.
Vous avez peut-être entendu parler de la sérotonine, qui peut jouer un rôle dans la régulation de notre humeur. Eh bien, environ 95 % de la sérotonine dans le corps est fabriquée dans l'intestin, pas dans le cerveau ! Nous savons que l'ENS a un effet profond sur nos états émotionnels, mais nous ne comprenons pas pleinement son rôle dans la détermination de qui nous sommes, comment nous nous sentons et comment nous nous comportons.
De plus, il y a eu récemment une explosion dans l'étude du microbiome humain, le grand mélange de vie bactérienne qui vit en nous ; il s'avère que nous avons plus de micro-organismes dans notre corps que dans les cellules humaines. Il existe plus de 500 espèces de bactéries dans l'intestin, et la composition exacte diffère d'une personne à l'autre.
Il y a d'autres raisons de s'inquiéter d'une greffe de tête. Les États-Unis souffrent d'une grave pénurie de donneurs d'organes. Le temps d'attente moyen pour une greffe de rein est de cinq ans, une greffe de foie est de 11 mois et un pancréas est de deux ans. Un cadavre peut donner deux reins, ainsi qu'un cœur, un foie, un pancréas et éventuellement d'autres organes. Utiliser tout le corps pour une greffe de tête avec des chances de succès fantomatiques est contraire à l'éthique.
Canavero estime le coût de la première greffe de tête humaine au monde à 100 millions de dollars. Quel bien pouvez-vous faire avec de tels fonds ? Ce n'est en fait pas si difficile à calculer !
Quand et s'il est possible de réparer une moelle épinière sectionnée, cette réalisation révolutionnaire devrait cibler principalement les milliers de personnes qui souffrent de paralysie à la suite d'une déchirure ou d'une blessure de la moelle épinière.
Il y a aussi des problèmes juridiques non résolus. Qu'est-ce qu'une personne hybride légalement ? Le « chef » ou le « corps » est-il la personnalité juridique ? Le corps représente plus de 80 pour cent de la masse, il s'agit donc plus d'un donneur que d'un receveur. Qui, selon la loi, seront les enfants et les conjoints du donneur au receveur ? Après tout, le corps de leur parent vivra, mais avec une « tête différente ».
L'histoire de la greffe de tête ne s'arrête pas là ; au contraire, chaque jour de nouveaux faits, questions et problèmes émergent.
Chargement ...