Le système nerveux est le premier à percevoir une irritation mécanique appliquée sur la peau du patient par les mains du masseur lors de l'intervention.
En utilisant diverses techniques de massage, en modifiant leur force et leur durée d'exposition, il est possible de modifier l'état fonctionnel du cortex cérébral, de réduire ou d'augmenter l'excitabilité du système nerveux central, d'améliorer les réflexes altérés, d'améliorer la nutrition et les échanges gazeux des fibres nerveuses et la conduction de l'influx nerveux.
Le système nerveux et surtout ses parties centrales jouent un des rôles décisifs dans le mécanisme d'implication du système hypothalamo-hypophyso-surrénalien en réponse à la stimulation vibratoire et participent à la mise en place de réactions protectrices et adaptatives de l'organisme. De plus, l'effet de certaines techniques de massage (par exemple, les vibrations) sur le corps s'effectue avec la participation des parties supérieures du système nerveux central, dont le cortex cérébral, ce qui est confirmé par la possibilité d'un réflexe vasculaire conditionné à un stimulus mécanique (techniques de massage). Par conséquent, la réaction du corps à l'effet du massage est due à la fermeture de l'arc réflexe à différents niveaux, du réflexe axonal ou des réflexes segmentaires aux formations autonomes supérieures et au cortex cérébral.
L'impact des techniques de massage sur toute zone réflexogène s'accompagne d'une réaction générale du corps qui va au-delà du métamère irrité, qui est de nature adaptative. Quel que soit le lieu d'exposition, l'apport énergétique du corps augmente naturellement, ce qui est confirmé par l'intensification de la respiration tissulaire et des processus redox dans les tissus. Sous l'influence, par exemple, de l'énergie vibratoire mécanique (vibration), on observe à un degré ou à un autre une dépendance des changements des fonctions des systèmes sensoriels adéquats vis-à-vis des paramètres du facteur physique.
Sous l'influence du massage, l'excitabilité du système nerveux peut augmenter ou diminuer, selon son état fonctionnel et la méthode d'effets du massage. Par exemple, caresser produit des émotions positives, un état agréable de calme et de relaxation. Dans le même temps, des techniques de massage vigoureuses (par exemple, le pétrissage) peuvent provoquer des sensations désagréables, des réactions végétatives défavorables.
Il a été établi que le rôle principal dans la formation de la douleur appartient au cortex cérébral et que la douleur peut diminuer ou disparaître complètement sous l'influence d'un stimulus conditionné. Un tel irritant est le massage, à condition qu'il soit appliqué strictement selon les indications, en tenant compte de l'état fonctionnel du corps, du stade et de la forme de la maladie. Une réponse adéquate du corps aux effets des différentes techniques de massage se manifeste par une agréable sensation de chaleur, soulageant les tensions musculaires, réduisant la composante douloureuse et améliorant le bien-être général. Au contraire, si le massage intensifie la douleur, provoque des effets indésirables du système cardiovasculaire, des spasmes vasculaires, une manifestation de faiblesse générale, alors sa conduite est contre-indiquée. Il a été établi que la réaction la plus prononcée de l'organe affecté peut être obtenue lorsqu'une certaine zone de la peau est stimulée par un massage, qui est associé à l'organe malade par des relations réflexes segmentaires. Par exemple, le cœur réagit aux techniques de massage dans la région C7 du corps vertébral et la région sous-clavière gauche, l'estomac pour masser l'irritation dans la région Ths du corps vertébral ou la peau abdominale dans la région de la projection de l'estomac sur l'abdomen antérieur mur. Lorsque la zone du sacrum est battue, le péristaltisme intestinal augmente. Le massage de la colonne lombo-sacrée et thoracique inférieure a un effet régulateur sur la circulation des organes pelviens et des membres inférieurs. De telles zones sont appelées réflexogènes. Ils sont riches en innervation végétative. Le massage sélectif dans ces zones est appelé massage segmentaire réflexe.
Le massage a également un effet prononcé sur le système nerveux périphérique, améliorant la circulation sanguine, les processus redox et métaboliques dans le tissu nerveux.
L'utilisation de différentes techniques de massage et de leurs combinaisons s'appelle une procédure de massage. La procédure peut être locale, lorsque des segments individuels du corps sont massés, et générale, lorsque tout le corps est massé.
Le massage local a un effet stimulant sur l'appareil neuromusculaire et les processus redox dans les muscles, a un effet bénéfique sur les muscles affaiblis, améliore les processus de régénération en cas de lésions des os et des articulations, augmente le tonus musculaire en cas de paresse et le normalise en cas de spastique paralysie, etc. le massage peut être utilisé dans le domaine de la douleur intense, du gonflement des tissus et d'autres changements pathologiques dans ceux-ci ou dans le domaine des tissus inchangés (par exemple, lors de l'immobilisation d'un membre endommagé, un membre sain est massé ). Les impulsions qui en résultent affectent par réflexe le membre affecté.
Sous l'influence du massage général, la circulation sanguine et la contractilité du muscle cardiaque s'améliorent, le flux sanguin vers le cœur augmente, la stagnation dans les tissus et les organes diminue, tous les types de métabolisme, la fonction sécrétoire des organes augmentent, le débit urinaire augmente, l'excrétion de urée, acide urique, chlorure de sodium et autres sels. Le massage général aide à abaisser l'hypertension artérielle et à améliorer la fonction respiratoire. Il n'y a presque pas de maladies pour lesquelles le massage ne serait pas indiqué dans l'ensemble général des mesures thérapeutiques.
V. Epifanov, I. Rolik
"L'effet du massage sur le système nerveux" et autres articles de la rubrique
Le massage améliore la capacité fonctionnelle du système nerveux central, améliore sa fonction de régulation et de coordination, stimule les processus de régénération et les processus de restauration de la fonction des nerfs périphériques.
L'excitabilité du système nerveux, selon son état fonctionnel initial et la technique de massage, peut diminuer ou augmenter. On sait notamment que les sensations subjectives lors du massage se manifestent généralement par des émotions positives d'un état agréable de calme, de fraîcheur et de légèreté. Dans le même temps, le massage peut également avoir un effet stimulant sur le système nerveux central. Avec des indications mal établies et le choix d'une technique, l'effet du massage peut se manifester par une détérioration de l'état général, une irritabilité, une faiblesse générale, une douleur dans les tissus ou une douleur accrue au foyer pathologique, jusqu'à une exacerbation du processus . Lors de la pratique du massage, il ne faut pas permettre l'apparition de douleur, car les stimuli douloureux provoquent par réflexe un certain nombre de réactions végétatives défavorables, qui peuvent s'accompagner d'une augmentation du taux d'adrénaline et de glucose dans le sang, d'une augmentation de la pression artérielle et du sang. coagulation.
Dans le laboratoire d'I.P. Pavlov, il a été établi que le rôle principal dans la formation de la sensation de douleur appartient au cortex cérébral et que la réaction à la stimulation de la douleur peut être supprimée par un stimulus conditionné. Un tel irritant est le massage, s'il est appliqué différemment selon les indications, en tenant compte de l'état de réactivité du corps du patient, de la forme et du stade de sa maladie. Une réponse adéquate à la procédure de massage se manifeste par une agréable sensation de réchauffement des tissus, un relâchement de leur tension, un soulagement de la douleur et une amélioration du bien-être général. Si le massage augmente la douleur, provoque des effets indésirables des systèmes cardiovasculaire et autres, s'accompagne de l'apparition d'une faiblesse générale, d'une détérioration du bien-être du patient, de telles procédures sont contre-indiquées. Dans de tels cas, il est nécessaire de sélectionner plus soigneusement et de manière différentielle la technique et le dosage. Chez les personnes âgées, une réaction négative au massage peut se manifester sous forme de douleur, d'hémorragies cutanées, de vasospasme, d'augmentation du tonus musculaire (AF Verbov, 1966). Lorsqu'un massage est prescrit aux patients en période aiguë de la maladie, des réactions paradoxales du tronc sympathique borderline peuvent être observées, exprimées par une augmentation de la douleur, de la raideur, une détérioration de la fonction contractile du myocarde et de la circulation périphérique, et une diminution de la activité électrique des muscles.
En appliquant des manipulations de massage différenciées en forme, en force et en durée, il semble possible de modifier l'état fonctionnel du cortex cérébral, de réduire ou d'augmenter l'excitabilité nerveuse générale, d'améliorer en profondeur et raviver les réflexes perdus, d'améliorer le trophisme tissulaire, ainsi que l'activité de divers organes internes. organes et tissus (AF . Verbov, 1966).
VM Andreeva et NA Belaya (1965) ont étudié l'effet du massage sur l'état fonctionnel du cortex cérébral chez des patients atteints de radiculite cervicothoracique et lombo-sacrée. Selon les données de l'électroencéphalographie, les auteurs ont constaté qu'après massage (région lombaire, jambe, dos, bras), les indicateurs de l'activité bioélectrique du cortex cérébral s'amélioraient. Sous l'influence du massage, une augmentation de la sévérité du rythme alpha, une légère augmentation de son indice et de son amplitude, une amélioration de la forme des oscillations et des réactions plus nettes à un stimulus lumineux ont été notées. Dans le même temps, les changements enregistrés "étaient plus prononcés du côté opposé au massage, et en cas d'affection des ganglions sympathiques, du côté de l'exposition". N. A. Belaya souligne également que sous l'influence du massage, il y a une augmentation de la labilité de l'appareil récepteur de la peau.
IM Sarkizov-Serazini (1957) a noté que les accidents vasculaires cérébraux faibles ont un effet calmant et qu'avec une action prolongée, ils sont l'un des "agents anesthésiques et anesthésiques locaux" les plus efficaces. Les techniques de massage agissent sur la base d'actes réflexes, et un réflexe conditionné peut être formé pour tout effet des techniques de massage. Si la caresse est utilisée comme stimulus conditionné et qu'un réflexe conditionné lui est développé, alors d'autres stimuli tactiles de la peau peuvent provoquer une réaction conditionnée.
EI Sorokina (1966), observant des patients atteints de neurasthénie avec une sensibilité accrue de la région cardiaque à diverses améliorations de la fonction contractile. Le massage de la zone cardiaque diminue la sensibilité des récepteurs cutanés aux irritations douloureuses et favorise l'apparition d'une réaction inhibitrice de la part du système nerveux central. Des effleurages et frottements légers de la région précordiale, d'abord à court terme (à partir de 4 minutes) avec une augmentation progressive de leur durée à 8-12 minutes au cours du traitement (10-12 procédures), sont, selon l'auteur, entraînement de la région cardiaque aux stimuli externes. De légères irritations monotones, augmentant progressivement dans le temps, contribuent non seulement à l'entraînement des récepteurs cutanés aux stimuli externes, mais provoquent également une inhibition à l'extrémité corticale de l'analyseur cutané, qui, irradiante, peut aider à rétablir l'équilibre perturbé du cerveau.
Les relations métamériques entre les organes internes et la peau expliquent la possibilité de réactions réflexes métamériques et segmentaires dans le corps. Ces réactions comprennent des réflexes viscéro-cutanés (zones de Zakharyin-Ged), des réflexes viscéro-moteurs (zones Mackenzie), des réflexes viscéro-viscéraux et autres. En influençant les zones réflexogènes, riches en innervation végétative et associées à la peau par des relations métamériques, avec des techniques de massage, il est possible d'exercer un effet thérapeutique réflexe sur l'activité pathologiquement altérée de divers tissus et organes internes (Fig. 8 , 9). Il existe un lien bidirectionnel entre le tissu musculaire strié et non déclaré des organes internes et des vaisseaux sanguins : une augmentation du tonus du tissu musculaire strié contribue à une augmentation du tonus du tissu musculaire non déclaré et vice versa. On sait, par exemple, que le stress mental s'accompagne d'une activité électrique accrue des muscles, ainsi que d'une tension zonale ou généralisée du tissu musculaire strié. Plus la charge mentale est élevée et plus la fatigue est forte, plus la tension musculaire généralisée est forte (A. A. Krauklis, 1964). Selon les observations de N.A. Akimova (1970), dans la plupart des cas, avec la fatigue, des points d'augmentation du tonus musculaire sont localisés dans la région des segments cervicaux et thoraciques de Dxv vers le haut des deux côtés de la colonne vertébrale. Parallèlement, au niveau du cou (Civ-Cvni), de la région interscapulaire (Dn-Div), à droite et à gauche de la colonne vertébrale (Dvi-Dvin), en avant et en dessous de la clavicule (Di), nettement des zones définies d'hyperalgésie sont souvent retrouvées. Lors de l'étude de l'efficacité de l'utilisation de certains moyens de relaxation musculaire pour la fatigue mentale, il a été constaté que dans les cas où il y a une forte augmentation du tonus musculaire, ainsi qu'une excitation émotionnelle persistante qui ne peut pas être affaiblie, il est conseillé de masser légèrement dans le région des segments cervicaux et thoraciques vers le haut à partir de Dxn.
A.V. Sirotkina (1964) a étudié les modifications de l'activité bioélectrique des muscles sous l'influence du massage chez des patients atteints de parésie et de paralysie d'origine centrale. En cas de raideur et de contractures sévères, des caresses légères des fléchisseurs contractés ont été utilisées et les muscles affaiblis ont été massés avec des techniques de caresses et de frottements. Sur la base d'études électromyographiques, il a été constaté que de telles procédures de massage réduisent l'excitabilité des cellules motrices de la moelle épinière, contribuant à améliorer l'état fonctionnel du système neuromusculaire.
Le massage a un effet prononcé sur le système nerveux périphérique. En activant la dynamique des principaux processus nerveux, le massage améliore la circulation sanguine, les processus redox et métaboliques dans le tissu nerveux. Il a été prouvé que le massage provoque des changements réactifs prononcés dans les parties terminales du système nerveux. L'étude de préparations microscopiques de la peau d'animaux de laboratoire a révélé que le massage provoque une variété de changements dans les récepteurs cutanés, allant de l'irritation à la destruction et à la pourriture, selon le nombre de procédures. De tels changements sont une dyschromie des cylindres axiaux, un gonflement de leur neuroplasme, une expansion des encoches de myéline et des gaines périneurales. Le massage a un effet stimulant sur la régénération du nerf lors de sa coupe, provoquant une croissance accélérée des axones, ralentissant la maturation du tissu cicatriciel et une résorption plus intensive des produits de décomposition.
Le massage par vibration a l'effet réflexe le plus prononcé sur le corps. M. Ya. Breitman (1908) a écrit que la vibration mécanique "est capable d'éveiller à la vie ce qui est encore viable".
Le mécanisme d'action des vibrations sur le corps se réduit à la perception de stimuli mécaniques par les récepteurs nerveux des tissus et à la transmission de l'influx nerveux au système nerveux central, où naissent les sensations. La sensibilité aux vibrations est un type de sensibilité tactile, considérée comme la réception d'une pression intermittente. Cependant, un certain nombre d'auteurs reconnaissent l'indépendance de la réception des vibrations.
AE Shcherbak croyait que la vibration agit sur les terminaisons nerveuses du périoste, d'où l'excitation va à la moelle épinière et le long de voies spéciales vers le cervelet et d'autres centres d'accumulation du tronc cérébral. Il a souligné que l'effet du massage vibratoire est sélectif et dirigé vers les terminaisons nerveuses adaptées à la perception des stimuli mécaniques.
L'effet des vibrations sur le système nerveux est étroitement lié au degré d'excitabilité des nerfs. Les vibrations faibles provoquent une excitation des nerfs inactifs et des nerfs relativement forts - une diminution de l'excitabilité nerveuse.
EK Sepp (1941) a noté que les vibrations dans la névralgie du trijumeau provoquent non seulement des phénomènes vasomoteurs, mais également des modifications à long terme du système nerveux périphérique, se manifestant par une diminution de la douleur. Dans le même temps, deux phases se révèlent dans le mécanisme d'action vibratoire: dans la première, il n'y a pas d'effet anesthésique et vasodilatateur, et l'effet vasoconstricteur est atteint; la deuxième phase survient après la première. Le soulagement de la douleur dure d'une demi-heure à plusieurs jours. À une certaine fréquence de vibration, il peut avoir un effet analgésique et même anesthésique prononcé. Les vibrations, possédant un effet réflexe prononcé, provoquent une augmentation et parfois une restauration des réflexes profonds éteints. Selon le lieu d'exposition et la nature, les vibrations provoquent à distance des réflexes cutanéo-viscéraux, moteurs-viscéraux et, dans certains cas, viscéro-viscéraux.
Le système nerveux remplit la fonction la plus importante du corps humain - la régulation. Il est d'usage de distinguer trois parties du système nerveux :
À son tour, le système nerveux autonome est subdivisé en divisions sympathique et parasympathique.
La réponse du corps à une stimulation externe via le système nerveux s'appelle un réflexe. Le mécanisme réflexe a été décrit en détail dans les travaux du physiologiste russe I.P. Pavlov et de ses disciples. Ils ont prouvé que l'activité nerveuse supérieure est basée sur des connexions neuronales temporaires qui se forment dans le cortex cérébral en réponse à divers stimuli externes.
Le massage affecte les systèmes nerveux périphérique et central. Lors du massage de la peau, le système nerveux est le premier à réagir aux irritations mécaniques. Dans ce cas, tout un flux d'impulsions est envoyé au système nerveux central à partir de nombreux organes terminaux nerveux qui perçoivent des stimuli de pression, tactiles et divers de température.
Sous l'influence du massage, des impulsions apparaissent dans la peau, les muscles et les articulations qui excitent les cellules motrices du cortex cérébral et stimulent l'activité des centres correspondants.
L'effet positif du massage sur l'appareil neuromusculaire dépend du type de techniques de massage (pression des mains du masseur, durée du passage, etc.) et se traduit par une augmentation de la fréquence de contraction et de relâchement des Muscles et en musculo-cutané. sensibilité.
Nous avons déjà noté le fait que le massage améliore la circulation sanguine. Cela conduit à son tour à une amélioration de l'apport sanguin aux centres nerveux et aux formations nerveuses périphériques.
Des études expérimentales ont montré qu'un nerf sectionné guérit plus rapidement avec un massage régulier des tissus endommagés. Sous l'influence du massage, la croissance des axones est accélérée, la formation de tissu cicatriciel ralentit et les produits de décomposition sont absorbés.
De plus, les techniques de massage aident à réduire la sensibilité à la douleur, à améliorer l'excitabilité des nerfs et la conduction de l'influx nerveux le long du nerf.
Si le massage est effectué régulièrement pendant une longue période, il peut acquérir le caractère d'un stimulus réflexe conditionné.
Parmi les techniques de massage existantes, la vibration (notamment mécanique) a l'effet réflexe le plus prononcé.
Étant donné que l'effet de la procédure de massage, dans son essence physiologique, est médié par les structures nerveuses, la massothérapie a un effet significatif sur le système nerveux : elle modifie le rapport des processus d'excitation et d'inhibition (elle peut sélectivement calmer - calmer ou exciter - tonifier le système nerveux), améliorent les réponses adaptatives et augmentent la capacité à résister à un facteur de stress. , augmente la vitesse des processus de régénération dans le système nerveux périphérique.
Il convient de noter les travaux de IB Granovskaya (1960), qui a étudié l'effet du massage sur l'état du système nerveux périphérique des chiens dans une expérience de section du nerf sciatique. Il a été constaté que la composante nerveuse répond principalement au massage. Dans le même temps, les modifications les plus importantes des ganglions rachidiens et des troncs nerveux ont été constatées après 15 séances de massage et se sont manifestées par l'accélération de la régénération du nerf sciatique. Fait intéressant, avec la poursuite du cours de massage, la réponse du corps a diminué. Ainsi, la posologie du cours de massage a été confirmée expérimentalement - 10 à 15 procédures.
Le système musculaire somatique humain comprend environ 550 muscles situés sur le corps en plusieurs couches et construits à partir de tissu musculaire strié. Les muscles squelettiques sont innervés par les branches antérieures et postérieures des nerfs rachidiens s'étendant de la moelle épinière et sont contrôlés par les commandes des parties supérieures du système nerveux central - le cortex cérébral et contrôlés par les commandes des parties supérieures du système nerveux central. système - le cortex cérébral et les centres sous-corticaux du système extrapyramidal. Pour cette raison, les muscles squelettiques sont volontaires, c'est-à-dire capable de contracter, obéissant à un ordre volontaire et volontaire. Cette commande, sous forme d'impulsion électrique, est envoyée du cortex cérébral aux neurones intercalaires de la moelle épinière, qui, sur la base d'informations extrapyramidales, simulent l'activité des cellules nerveuses motrices dont les axones se terminent directement sur les muscles.
massage du système nerveux périphérique
Les axones des motoneurones et les dendrites des cellules nerveuses sensorielles qui reçoivent les sensations des muscles et de la peau sont combinés en troncs nerveux (nerfs).
Ces nerfs longent les os et se situent entre les muscles. Une pression sur les points de proximité des troncs nerveux provoque leur irritation et "l'activation" de l'arc du réflexe cutané-somatique. Dans ce cas, l'état fonctionnel des muscles innervés par ce nerf et des tissus sous-jacents change.
Sous l'influence de l'acupression des troncs nerveux ou de la préhension et du massage linéaire des muscles eux-mêmes, le nombre et le diamètre des capillaires ouverts dans les muscles augmentent. Le fait est que le nombre de capillaires musculaires fonctionnels dans un muscle est variable et dépend de l'état du muscle et des systèmes de régulation.
Dans un muscle qui ne travaille pas, il se produit un rétrécissement et une destruction partielle du lit capillaire (décapillarisation), ce qui provoque un rétrécissement du tonus musculaire, une dystrophie du tissu musculaire et un colmatage du muscle avec des métabolites. Un tel muscle ne peut pas être considéré comme complètement sain.
Avec le massage, tout comme avec l'effort physique, le niveau des processus métaboliques augmente. Plus le métabolisme dans le tissu est élevé, plus il y a de capillaires fonctionnels. Il a été prouvé que sous l'influence du massage, le nombre de capillaires ouverts dans le muscle atteint 1400 pour 1 mm2 de section transversale et que son apport sanguin augmente de 9 à 140 fois (Kunichev L.A. 1985).
De plus, le massage, contrairement à l'activité physique, ne provoque pas la formation d'acide lactique dans les muscles. Au contraire, il favorise le lessivage des kénotoxines (les soi-disant poisons du mouvement) et des métabolites, améliore le trophisme et accélère les processus de récupération dans les tissus.
De ce fait, le massage a un effet fortifiant général et thérapeutique (en cas de myosite, d'hypertonie, d'atrophie musculaire, etc.) sur le système musculaire.
Sous l'influence du massage, l'élasticité et le tonus des muscles augmentent, la fonction contractile s'améliore également, la force augmente, l'efficacité augmente, le fascia se renforce.
L'influence des techniques de pétrissage sur le système musculaire est particulièrement grande.
Le pétrissage est un stimulus actif et aide à maximiser les performances des muscles fatigués, car le massage est une sorte de gymnastique passive des fibres musculaires. Une augmentation de la capacité de travail est également observée lorsque l'on masse des muscles qui n'ont pas participé au travail physique. Cela est dû à la génération d'influx nerveux sensibles sous l'influence du massage, qui, pénétrant dans le système nerveux central, augmentent l'excitabilité des centres de contrôle des muscles massés et adjacents. Par conséquent, lorsque des groupes musculaires individuels sont fatigués, il est conseillé de masser non seulement les muscles fatigués, mais également leurs antagonistes anatomiques et fonctionnels (Kunichev L.A. 1985).
La tâche principale du massage est de restaurer le cours normal des processus métaboliques (métabolisme, énergie, bioénergie) dans les tissus, les organes, les systèmes organiques.Bien sûr, les formations du système cardiovasculaire sont d'une importance primordiale ici en tant que base structurelle, une sorte du "réseau de transport" pour le métabolisme. Ce point de vue est partagé à la fois par la médecine traditionnelle et alternative.
Il a été constaté qu'au cours de la massothérapie des points locaux, segmentaires et méridiens, la lumière de l'aotériol, des sphincters précapillaires et des vrais capillaires se dilate. Un tel effet de massage sur le lit vasculaire sous-jacent et de projection est réalisé grâce aux principaux facteurs suivants :
- 1) une augmentation de la concentration d'histamine - une substance biologiquement active qui affecte le tonus vasculaire et est intensément sécrétée par les cellules de la peau lorsqu'elle est pressée, en particulier dans la zone du point actif;
- 2) irritation mécanique de la peau et des récepteurs vasculaires, qui provoque des réactions motrices réflexes de la couche musculaire de la paroi vasculaire;
- 3) une augmentation de la concentration d'hormones (par exemple, l'adrénaline et la noradrénaline, qui provoquent un effet vasoconstricteur central et, par conséquent, une augmentation de la pression artérielle) lors du massage des zones cutanées de projection des glandes surrénales;
- 4) une augmentation locale de la température cutanée (hyperthermie locale), au moyen de récepteurs thermiques cutanés provoquant un réflexe vasodilatateur.
L'ensemble des mécanismes énumérés et un certain nombre d'autres mécanismes impliqués dans la massothérapie entraînent une augmentation du flux sanguin, du niveau de réactions métaboliques et du taux de consommation d'oxygène, l'élimination de la stagnation et une diminution de la concentration de métabolites dans le tissus sous-jacents et organes internes projetés. C'est la base et une condition nécessaire pour maintenir un état fonctionnel normal et traiter les organes individuels et le corps dans son ensemble.
Le massage en médecine est appelé irritation mécanique uniforme de certaines parties du corps humain, produite soit par la main du masseur, soit par des dispositifs et appareils spéciaux.
Malgré cette définition, l'effet du massage sur le corps humain ne peut être considéré comme un simple effet mécanique sur les tissus massés. Il s'agit d'un processus physiologique complexe dans lequel le système nerveux central joue un rôle prépondérant.
Dans le mécanisme d'action du massage sur le corps, il est d'usage de distinguer trois facteurs : nerveux, humoral et mécanique.
Tout d'abord, le massage affecte le système nerveux central et autonome. Au stade initial du massage, une irritation des récepteurs incrustés dans la peau, les muscles, les tendons, les capsules articulaires, les ligaments et les parois vasculaires se produit. Ensuite, le long des voies sensorielles, les impulsions provoquées par cette irritation sont transmises au système nerveux central et atteignent les zones correspondantes du cortex cérébral. Là, une réaction complexe générale se produit, provoquant des changements fonctionnels dans le corps.
Ce mécanisme a été décrit en détail dans les travaux du physiologiste russe IP Pavlov : "Cela signifie que tel ou tel dispositif nerveux récepteur est frappé par tel ou tel agent du monde externe ou interne de l'organisme. Ce choc se transforme en un processus, en un phénomène d'excitation nerveuse. L'excitation le long des ondes nerveuses, comme si le long des fils, se dirige vers le système nerveux central et de là, grâce aux connexions établies, à travers d'autres fils est amenée à l'organe de travail, transformant, à son tour, dans un processus spécifique des cellules de cet organe. est associé à l'une ou l'autre activité de l'organisme, en tant que cause à son effet. "
Le résultat de l'effet du massage sur le corps humain dépend dans une large mesure des processus qui prévalent actuellement dans son système nerveux central : excitation ou inhibition, ainsi que de la durée du massage, de la nature de ses techniques, et bien plus encore. .
Dans le processus de massage, avec le facteur nerveux, le facteur humoral est également pris en compte (du mot grec "humour" - liquide). Le fait est que sous l'influence du massage, des substances biologiquement actives (hormones tissulaires) se forment dans la peau et pénètrent dans la circulation sanguine, à l'aide desquelles se produisent des réactions vasculaires, la transmission de l'influx nerveux et d'autres processus.
Les scientifiques russes D.E. Alpern, N.-É. Zvonitsky et d'autres dans leurs travaux ont prouvé que sous l'influence du massage, il se produit une formation rapide d'histamine et de substances analogues à l'histamine. Avec les produits de dégradation des protéines (acides aminés, polypeptides), ils sont transportés par le flux sanguin et lymphatique dans tout le corps et ont un effet bénéfique sur les vaisseaux sanguins, les organes internes et les systèmes.
Ainsi, l'histamine, agissant sur les glandes surrénales, provoque une libération accrue d'adrénaline.
L'acétylcholine agit comme un médiateur actif dans la transmission de l'excitation nerveuse d'une cellule nerveuse à une autre, ce qui crée des conditions favorables à l'activité des muscles squelettiques. De plus, l'acétylcholine aide à dilater les petites artères et à stimuler la respiration. On pense également qu'il s'agit d'une hormone locale dans de nombreux tissus.
Le troisième facteur de l'effet du massage sur le corps humain - mécanique - se manifeste sous la forme d'étirements, de déplacements, de pressions, entraînant une augmentation de la circulation de la lymphe, du sang, du liquide interstitiel, l'élimination des cellules épidermiques rejetées, etc. Effet mécanique pendant le massage élimine la stagnation dans le corps, améliore le métabolisme et la respiration de la peau dans la zone massée du corps.
Le système nerveux remplit la fonction la plus importante du corps humain - la régulation. Il est d'usage de distinguer trois parties du système nerveux :
le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) ;
périphérique (fibres nerveuses reliant le cerveau et la moelle épinière à tous les organes);
végétatif, qui contrôle les processus se produisant dans les organes internes, non soumis à un contrôle et à une gestion conscients.
À son tour, le système nerveux autonome est subdivisé en divisions sympathique et parasympathique.
La réponse du corps à une stimulation externe via le système nerveux s'appelle un réflexe. Le mécanisme réflexe a été décrit en détail dans les travaux du physiologiste russe I.P. Pavlov et ses partisans. Ils ont prouvé que l'activité nerveuse supérieure est basée sur des connexions neuronales temporaires qui se forment dans le cortex cérébral en réponse à divers stimuli externes.
Le massage affecte les systèmes nerveux périphérique et central. Lors du massage de la peau, le système nerveux est le premier à réagir aux irritations mécaniques. Dans ce cas, tout un flux d'impulsions est envoyé au système nerveux central à partir de nombreux organes terminaux nerveux qui perçoivent des stimuli de pression, tactiles et divers de température.
Sous l'influence du massage, des impulsions apparaissent dans la peau, les muscles et les articulations qui excitent les cellules motrices du cortex cérébral et stimulent l'activité des centres correspondants.
L'effet positif du massage sur l'appareil neuromusculaire dépend du type et de la nature des techniques de massage (pression des mains du masseur, durée du massage, etc.) et se traduit par une augmentation de la fréquence de contraction et de relâchement des muscles et des troubles musculocutanés. sensibilité.
Le massage améliore la circulation sanguine. Cela conduit à son tour à une amélioration de l'apport sanguin aux centres nerveux et aux formations nerveuses périphériques.
Des études expérimentales ont montré qu'un nerf sectionné guérit plus rapidement avec un massage régulier des tissus endommagés. Sous l'influence du massage, la croissance des axones est accélérée, la formation de tissu cicatriciel ralentit et les produits de décomposition sont absorbés.
De plus, les techniques de massage aident à réduire la sensibilité à la douleur, à améliorer l'excitabilité des nerfs et la conduction de l'influx nerveux le long du nerf.
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