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Compositeur, pianiste, chef d'orchestre russe

courte biographie

Sergueï Vassilievitch Rahmaninov(1er avril 1873, Semyonovo, province de Novgorod - 28 mars 1943, Beverly Hills, États-Unis) - Compositeur, pianiste, chef d'orchestre russe. A synthétisé dans son travail les principes des écoles de compositeurs de Saint-Pétersbourg et de Moscou (ainsi que les traditions de la musique d'Europe occidentale) et a créé son propre style original.

Sergei Vasilyevich Rachmaninov est né dans une famille noble. Pendant longtemps, le domaine de ses parents Oneg, non loin de Novgorod, a été considéré comme le lieu de naissance, mais les études de ces dernières années nomment le domaine de Semyonovo, district de Starorussky, province de Novgorod.

Le père du compositeur, Vasily Arkadyevich (1841-1916), est issu de la noblesse de la province de Tambov. La tradition familiale retrace l'origine de la famille Rakhmaninov du "petit-fils du souverain moldave Étienne le Grand" Vasily, surnommé Rakhmanin. Mère, Lyubov Petrovna (née Butakova) est la fille du directeur du corps de cadets Arakcheevsky, le général P. I. Butakov. Le grand-père paternel du compositeur, Arkady Aleksandrovich, était musicien, il a étudié le piano avec John Field et a donné des concerts à Tambov, Moscou et Saint-Pétersbourg. Des romances et des pièces pour piano de ses compositions ont été conservées, dont "Farewell Gallop 1869" pour piano à quatre mains. Le père de Rachmaninov était aussi une personne douée pour la musique, mais il ne jouait de la musique qu'en amateur.

L'intérêt de S. V. Rachmaninov pour la musique a été découvert dans la petite enfance. Les premières leçons de piano lui ont été données par sa mère, puis le professeur de musique A. D. Ornatskaya a été invité. Avec son soutien, à l'automne 1882, Rachmaninov entre au département junior du Conservatoire de Saint-Pétersbourg dans la classe de V.V. Demyansky.Éducation au pensionnat privé St. du célèbre professeur de musique, professeur au Conservatoire de Moscou N.S. Zverev. Ainsi, à l'automne 1885, Rachmaninov s'installe à Moscou, dans un pensionnat et est en même temps admis en troisième année du département junior du Conservatoire de Moscou dans la classe du professeur Zverev. Une discipline stricte régnait dans la pension de Zverev: les étudiants devaient étudier six heures par jour. Assister à des représentations d'opéra et jouer de la musique d'ensemble, y compris sur plusieurs pianos, était obligatoire. Rachmaninov a passé quatre ans dans la pension de Zverev (où les pianistes A. I. Siloti, K. N. Igumnov, F. F. Keneman, L. A. Maksimov, M. L. Presman, A. N. Koreshchenko ont également vécu à différentes années ). Ici, à l'âge de 13 ans, Rachmaninov a été présenté à Piotr Ilitch Tchaïkovski. Cependant, quatre ans plus tard, une querelle éclate entre Rachmaninov et Zverev, Rachmaninov quitte le pensionnat, mais reste à Moscou, où il est hébergé par ses proches, Satina, dont il épouse ensuite la fille, également pianiste.

En 1888, Rachmaninov poursuit ses études au département supérieur du Conservatoire de Moscou dans la classe de piano de son cousin A. I. Siloti, et un an plus tard, sous la direction de S. I. Taneyev et A. S. Arensky, il commence à étudier la composition.

À l'âge de 19 ans, Rachmaninov est diplômé du conservatoire avec une grande médaille d'or en tant que pianiste et en tant que compositeur. Déjà au conservatoire, il s'est fait connaître auprès du public moscovite. Pendant ses études au conservatoire, il a déjà écrit le Premier concerto pour piano, plusieurs romans et pièces pour piano, dont le Prélude en ut dièse mineur (op. 3 n° 2), qui deviendra plus tard l'une des œuvres les plus célèbres de Rachmaninov. Le premier opéra de Rachmaninov, Aleko, basé sur l'œuvre d'AS Pouchkine Les Gitans, est devenu son travail de fin d'études. PI Tchaïkovski a beaucoup aimé l'opéra, sur son insistance, l'opéra a été mis en scène au théâtre Bolchoï lui-même, et il a même essayé de l'inclure dans le répertoire du théâtre Bolchoï avec son opéra Iolanta, mais bientôt Tchaïkovski est tombé malade et est décédé, et son plan n'a pas été mis en œuvre.

À l'âge de 20 ans, dans le but de gagner de l'argent, Rachmaninov est devenu enseignant au Mariinsky de Moscou, puis aux instituts féminins élisabéthain et Catherine. Rachmaninov a également commencé à donner des cours particuliers, ce qu'il n'a cependant pas beaucoup aimé. À l'âge de 24 ans, Rachmaninov, à l'invitation de Savva Mamontov, est devenu le deuxième chef d'orchestre de l'Opéra privé russe de Moscou, où il a travaillé pendant une seule saison, mais a réussi à apporter une contribution créative significative et est devenu célèbre en tant que chef d'orchestre. Rachmaninov et Fiodor Chaliapine y sont également devenus amis. Rachmaninov a décidé de quitter le théâtre pour se concentrer sur la composition.

Rachmaninov au début, alors qu'il étudiait encore au Conservatoire de Moscou, s'est fait connaître en tant que compositeur, pianiste et chef d'orchestre. Il était adoré du public moscovite. Cependant, sa brillante carrière est interrompue le 15 mars 1897 par la création infructueuse de la Première Symphonie à Saint-Pétersbourg. Le compositeur AK Glazunov s'est alors mis à présenter la capitale à la musique d'un jeune talent moscovite, mais la première s'est soldée par un échec complet, à la fois en raison de la mauvaise performance du chef d'orchestre (Glazunov était inexpérimenté) et - principalement - en raison de l'essence innovante de la musique, non compris ni par Glazounov lui-même, ni par le public de Pétersbourg. Les critiques furent dévastatrices. César Cui, par exemple, écrit dans sa critique que « s'il y avait un conservatoire en enfer, Rachmaninov en serait sans doute le premier élève ». Rachmaninov a été particulièrement bouleversé par la critique négative de N. A. Rimsky-Korsakov, qu'il a rencontré à l'Opéra privé russe de Moscou et dont il a beaucoup apprécié l'opinion. L'échec a causé la profonde dépression de Rachmaninov. "J'étais comme un homme qui a eu un accident vasculaire cérébral et qui pendant longtemps a perdu la tête et les mains ...", - c'est ainsi que Rachmaninov a décrit son état. Pendant plus de trois ans en 1897-1901, Rachmaninov ne compose presque rien, passant le plus clair de son temps allongé dans sa chambre sur le canapé, ne sortant de chez lui que pour des cours particuliers. Ce n'est qu'avec l'aide du célèbre hypnotiseur Dr N. V. Dahl qu'il a pu surmonter la crise créative.

En 1901, il achève son Deuxième concerto pour piano, dont la création marque la sortie de crise de Rachmaninov et, en même temps, l'entrée dans la prochaine période de maturité de la créativité. Bientôt, il accepta une invitation à prendre la place d'un chef d'orchestre au Théâtre Bolchoï de Moscou, où pendant deux saisons, il dirigea tout le répertoire d'opéra russe (le répertoire étranger était dirigé par le chef d'orchestre du Théâtre Bolchoï - I. K. Altani). Après cela, ayant décidé de se consacrer à nouveau entièrement à la composition, Rachmaninov quitte le Théâtre du Bolchoï et, après avoir fait un voyage en Italie en 1906, s'installe à Dresde pendant trois ans, où il compose fructueusement. En 1909, Rachmaninov fait une importante tournée de concerts en Amérique et au Canada, se produisant en tant que pianiste et chef d'orchestre. Dans le même 1909, le troisième concerto pour piano a été écrit.

En 1911, alors qu'il était à Kiev, Rachmaninov, à la demande de son ami et collègue A.V. Ossovsky, écouta la jeune chanteuse Ksenia Derzhinskaya, appréciant pleinement son talent; puis il a joué un grand rôle dans le développement de la carrière lyrique de ce célèbre chanteur.

Avant la révolution, Rachmaninov composait beaucoup et se produisait souvent à Moscou. Les concerts organisés par A. I. Siloti étaient très populaires, au cours desquels Rachmaninov dirigeait souvent. Il s'est également beaucoup occupé des affaires de la Maison d'édition musicale russe, dont il dirigeait le conseil artistique.

Le 21 février 1917, le dernier concert de S. V. Rachmaninov à Petrograd eut lieu dans la salle de concert de l'école Tenishevsky.

Peu de temps après la révolution de 1917 en Russie, Rachmaninov profita d'une offre inattendue de Suède pour se produire lors d'un concert à Stockholm et à la fin de 1917, avec sa femme Natalya Alexandrovna (née Satina; de la dynastie Rurik, qui avait perdirent leur titre princier ; elle était la cousine paternelle du compositeur) et ses filles Irina et Tatiana quittèrent la Russie, pratiquement sans fonds, laissant tous ses biens.

Rachmaninov dans la vie

Selon les mémoires de l'ami de Rachmaninov, A.F. Gedike, qui a connu le compositeur depuis ses études au Conservatoire de Moscou jusqu'à son émigration, Rachmaninov était un homme véridique et modeste, qui n'a jamais menti et ne s'est jamais vanté de quoi que ce soit. Il était aussi très soigné et précis, gardait un ordre parfait dans son bureau, n'était jamais en retard et appréciait ces qualités chez les autres. Il aimait programmer son travail longtemps à l'avance et souffrait beaucoup s'il devait enfreindre les plans. Tout accroc créatif conduisit très vite Rachmaninov à perdre confiance en lui-même, il avait une pensée obsessionnelle qu'il ne pourrait jamais rien composer de digne dans sa vie, et de là il tomba rapidement dans la dépression. En général, Rachmaninov était sujet à une humeur sombre et pessimiste, et il l'avait beaucoup plus souvent qu'une humeur joyeuse. Rachmaninov n'a jamais été gravement malade dans sa jeunesse, mais il était extrêmement méfiant et croyait souvent qu'il tombait malade d'une sorte de maladie grave. Si les médecins réussissaient à le convaincre, il devenait gai et joyeux, mais seulement jusqu'à la prochaine crise de méfiance. Dans les moments de bonne humeur, Rachmaninov était joyeux et gai, mais toujours sobre et jamais tatillon. Il se distinguait par un humour subtil et de grands pouvoirs d'observation.

Rachmaninov a commencé à composer principalement le matin, si le travail se passait bien, il restait souvent assis jusqu'au soir, mais n'aimait pas travailler la nuit. Si le travail n'allait pas, l'humeur de Rachmaninov se détériorait fortement, il pouvait reporter ou même abandonner le travail. Rachmaninov jouait du piano de manière irrégulière et très peu, principalement parce que tout était étonnamment facile pour lui sur l'instrument. Si je jouais 1 heure par jour, alors je faisais des exercices pendant 40 minutes et jouais des œuvres pendant seulement 20 minutes. À la maison, contrairement aux concerts, il aimait jouer tranquillement, écoutant chaque son, comme s'il "sondait" ce qu'il jouait. A plusieurs reprises, les amis de Rachmaninov furent émerveillés par son incroyable mémoire musicale : n'ayant entendu qu'une ou deux fois une grande œuvre symphonique, il la mémorisa presque par cœur et s'en souvint très longtemps.

Les invités de Rachmaninov étaient rares, il communiquait surtout avec les nombreux parents de sa femme, la famille vivait très amicalement. Parmi ses camarades (rarement), il y avait: M. A. Slonov, N. S. Morozov, N. G. Struve, A. A. Brandukov, N. K. Medtner, Yu. E. Konyus, A. B. Goldenweiser , A. F. Gedike. Rachmaninov n'assiste qu'occasionnellement à des concerts symphoniques et encore plus rarement au théâtre. Il a passé ses étés dans la province de Tambov dans le domaine de Satin - Ivanovka, qu'il aimait beaucoup et qu'il a ensuite acheté à son beau-père. Il a beaucoup travaillé sur le domaine, ne ménageant ni efforts ni argent, il aimait se plonger dans les questions économiques et organiser l'économie, il a acquis les derniers équipements pour les travaux agricoles.

Le talent d'organisateur de Rachmaninov était encore plus prononcé lorsque, à la demande de son ami, S. A. Koussevitzky, il dirigeait le conseil artistique de la Maison d'édition musicale russe, qui a progressivement conduit à une renommée mondiale, malgré une concurrence féroce tant en Russie qu'à l'étranger.

Rachmaninov aimait beaucoup chanter à l'église, souvent même en hiver, il se levait à sept heures du matin et, après avoir loué un taxi, se rendait aux offices religieux, le plus souvent au monastère d'Androniev à Taganka. Rachmaninov aimait aussi le chant tzigane, restant parfois éveillé tard le soir dans les restaurants Yar ou Strelna. À partir de là, des rumeurs se sont répandues dans Moscou selon lesquelles Rachmaninov était un fêtard, mais ce n'était pas vrai. Le style de vie fermé de Rachmaninov a également donné lieu à une rumeur selon laquelle il buvait beaucoup, mais selon sa famille et ses amis, ce n'était pas vrai non plus.

Rachmaninov parlait dans une basse épaisse et grave, doucement et sans hâte. Il aimait conduire vite. Étant myope, il conduisait une voiture sans lunettes, ce qui terrifiait parfois les passagers.

Dans les années difficiles de la guerre civile, Rachmaninov a beaucoup aidé ses amis et connaissances. Certains de ses colis alimentaires ont simplement été sauvés de la faim.

En exil

À la mi-janvier 1918, après avoir quitté la Russie, Rachmaninov voyage via Malmö jusqu'à Copenhague. Le 15 février, il se produit pour la première fois à Copenhague, où il joue son Deuxième Concerto avec le chef d'orchestre Georg Höheberg. Réalisant qu'il ne pourrait pas commencer à composer maintenant et qu'il ne pouvait gagner de l'argent qu'en tant que pianiste, il commença à s'entraîner dur au piano. Jusqu'à la fin de la saison, Rachmaninov se produit dans onze concerts symphoniques et de chambre, ce qui lui permet de rembourser ses dettes.

Ayant retrouvé sa renommée en Europe, le 1er novembre 1918, Rachmaninov et sa famille ont navigué de la Norvège à New York, où il a été accueilli avec un grand intérêt. Après avoir commencé une activité de concert houleuse aux USA en tant que pianiste, Rachmaninoff ne l'a pas arrêtée jusqu'à sa mort, donnant des dizaines de concerts par saison. La popularité de Rachmaninov en tant que pianiste était énorme. Presque dès son arrivée et jusqu'aux derniers jours, des foules de journalistes l'ont suivi, les paparazzi se sont lancés dans des trucs inimaginables pour prendre des photos de Rachmaninov, bien qu'il n'aime pas l'attention sur lui-même, et les journalistes l'ont beaucoup ennuyé, l'exaspérant parfois. Pour se cacher d'une attention excessive lors d'une tournée en Amérique, Rachmaninov a même vécu à un moment donné dans un wagon personnel au lieu d'hôtels.

Jusqu'en 1926, Rachmaninov n'a pas écrit d'ouvrages significatifs. La crise créative a donc duré environ 10 ans. De nombreuses connaissances attribuent cela au profond mal du pays qu'il ressentait. Rachmaninov, malgré la notoriété et diverses invitations nombreuses, communiquait principalement parmi les émigrés russes, s'entourait d'amis russes et de serviteurs russes, objets qui lui rappelaient sa patrie. Selon les souvenirs de ses proches, il n'était gai et satisfait que lorsqu'il parlait avec des Russes. Pendant toutes ces années d'exil, Rachmaninov n'avait presque pas d'amis étrangers, l'une des rares exceptions étant Frederick Steinway, le patron de Steinway and Sons, un fabricant de pianos.

Ce n'est qu'en 1926-1927 que de nouvelles œuvres parurent : le Quatrième Concerto et trois mélodies russes. Au cours de sa vie à l'étranger (1918-1943), Rachmaninov n'a créé que 6 œuvres, qui appartiennent cependant aux sommets de la musique russe et mondiale.

Vivant et se produisant principalement aux États-Unis, de 1930 à 1940, Rachmaninov passe beaucoup de temps en Suisse, où il fait construire une luxueuse villa "Senar" avec un grand jardin et surplombant le lac Firwaldstet et le mont Pilatus.. A cette époque, Rachmaninov fait souvent le tour de l'Europe. Il donne des concerts au Festival de Lucerne. Il est rapidement reconnu comme l'un des plus grands pianistes de son époque et le plus grand chef d'orchestre, même s'il ne dirige pas souvent.

En 1941, il achève sa dernière œuvre, reconnue par beaucoup comme sa plus grande création, Symphonic Dances. Cette œuvre était la plus appréciée de Rachmaninov lui-même.

Bien que Rachmaninov ne supporte pas le pouvoir soviétique et aspire à la vieille Russie perdue, la nouvelle de l'attaque allemande contre l'URSS lui fait une énorme impression. Pendant la Grande Guerre patriotique, presque paniqué quant au sort de sa patrie, il donna plusieurs concerts aux États-Unis, dont il envoya tous les bénéfices au fonds de l'Armée rouge et conseilla à tous les émigrants russes de contribuer également. Il a fait don de l'argent de l'un de ses concerts au Fonds de défense de l'URSS avec les mots : « De l'un des Russes, toute l'assistance possible au peuple russe dans sa lutte contre l'ennemi. Je veux croire, je crois à la victoire complète. On sait qu'un avion de combat a été construit pour les besoins de l'armée avec l'argent du compositeur. Selon certaines informations, Rachmaninov s'est même rendu à l'ambassade soviétique, souhaitant rentrer chez lui peu de temps avant sa mort.

Sergei Vasilyevich fumait beaucoup, ne laissait presque jamais une cigarette sortir de sa bouche. Son petit-fils Alexander Rachmaninoff, fondateur de la Fondation SV Rachmaninoff, qui l'a dépassé dans ses années de déclin aux États-Unis, s'associe à cette habitude. Rachmaninov lui-même ignorait sa maladie. Rachmaninov a donné son dernier concert six semaines seulement avant sa mort.

Rachmaninov est décédé le 28 mars 1943 à Beverly Hills, Californie, États-Unis, trois jours avant son 70e anniversaire. Inhumé au cimetière de Kensico. Dans son testament, Sergei Rachmaninov a ordonné qu'il soit enterré à New York à côté de sa femme et de sa fille. L'arrière-arrière-petite-fille de la compositrice Susan-Sofia Volkonskaya-Wanamaker l'a rappelé au correspondant de Radio Liberty à ce sujet.

caractéristique créative

L'image créative de Rachmaninov en tant que compositeur est souvent définie par les mots "le compositeur le plus russe". Cette caractérisation brève et incomplète exprime à la fois les qualités objectives du style de Rachmaninov et la place de son héritage dans la perspective historique des musiques du monde. C'est l'œuvre de Rachmaninov qui a servi de dénominateur synthétisant qui a uni et fusionné les principes créatifs des écoles de compositeurs de Moscou (P. Tchaïkovski) et de Saint-Pétersbourg en un style russe unique et intégral. Le thème "La Russie et son destin", le thème général de l'art russe de tous types et genres, a trouvé une incarnation exceptionnellement caractéristique et complète dans l'œuvre de Rachmaninov. À cet égard, Rachmaninov était à la fois un continuateur de la tradition des opéras de Moussorgski, Rimski-Korsakov, des symphonies de Tchaïkovski et un maillon de la chaîne ininterrompue de la tradition nationale (ce thème s'est poursuivi dans les œuvres de S. Prokofiev, D. Chostakovitch , G. Sviridov, A. Schnittke et etc.). Le rôle particulier de Rachmaninov dans le développement de la tradition nationale s'explique par la position historique de l'œuvre de Rachmaninov, contemporain de la révolution russe : ce fut la révolution, reflétée dans l'art russe comme une « catastrophe », une « fin du monde ». , qui a toujours été la dominante sémantique du thème « La Russie et son destin ».

Portrait de K. A. Somov

L'œuvre de Rachmaninov se réfère chronologiquement à cette période de l'art russe, communément appelée "l'âge d'argent". La principale méthode créative de l'art de cette période était le symbolisme, dont les caractéristiques se manifestaient clairement dans l'œuvre de Rachmaninov. Les œuvres de Rachmaninov sont saturées d'un symbolisme complexe, exprimé à l'aide de motifs symboliques, dont le principal est le motif du choral médiéval Dies Irae. Ce motif chez Rachmaninov symbolise une prémonition d'une catastrophe, "la fin du monde", "la rétribution".

Les motifs chrétiens sont très importants dans l'œuvre de Rachmaninov : étant une personne profondément religieuse, Rachmaninov a non seulement apporté une contribution exceptionnelle au développement de la musique sacrée russe (Liturgie de Saint Jean Chrysostome, 1910, Vêpres, 1916), mais a également incarné des idées chrétiennes et symboles dans ses autres œuvres.

Dans la technique de la composition musicale, Rachmaninov n'a en rien réagi aux innovations « à la mode » du XXe siècle. (comme le dodécaphonie, l'ultrachromatisme, l'aléatoire, la polystylistique, etc.). Parallèlement, dans le cadre du style généralement défini comme "néo-romantique", Rachmaninov parvient à développer un langage musical spécifique, facilement reconnaissable. La tonalité étendue de Rachmaninov, par exemple, est caractérisée par la sous-dominante dite de Rachmaninov (autrement "l'harmonie de Rachmaninov") et les modalités (mode dorien, gamme tzigane, etc.), en rythme - multioli en combinaison avec des groupements réguliers de durées (polyrythme) . Sa texture de piano spécifique est également reconnaissable.

L'évolution du style créatif

L'œuvre de Rachmaninov est classiquement divisée en trois ou quatre périodes : de bonne heure (1889-1897), mature(elle est parfois divisée en deux périodes : 1900-1909 et 1910-1917) et en retard (1918-1941).

Le style de Rachmaninov, issu du romantisme tardif, connaît par la suite une évolution significative. Comme ses contemporains A. Scriabin et I. Stravinsky, Rachmaninoff au moins deux fois (c. 1900 et c. 1926) a radicalement mis à jour le style de sa musique. Le style mûr et surtout tardif de Rachmaninov va bien au-delà de la tradition post-romantique (dont le « dépassement » a commencé au début de la période) et en même temps n'appartient à aucun des courants stylistiques de l'avant-garde musicale de l'époque. 20ième siècle. L'œuvre de Rachmaninov se démarque donc dans l'évolution des musiques du monde du XXe siècle : après avoir absorbé de nombreuses réalisations de l'impressionnisme et de l'avant-garde, le style de Rachmaninov est resté singulièrement individuel et original, inégalé dans l'art mondial (hors imitateurs et imitateurs). Dans la musicologie moderne, un parallèle avec L. van Beethoven est souvent utilisé : tout comme Rachmaninoff, Beethoven a largement dépassé les frontières du style qui l'a formé (en l'occurrence, le classicisme viennois), sans rejoindre les romantiques et rester étranger au romantique. vision du monde.

Première période précoce- a commencé sous le signe du romantisme tardif, assimilé principalement à travers le style de Tchaïkovski (Premier Concerto, pièces de jeunesse). Cependant, déjà dans le Trio en ré mineur (1893), écrit l'année de la mort de Tchaïkovski et dédié à sa mémoire, Rachmaninov donne l'exemple d'une synthèse créative audacieuse des traditions du romantisme (Tchaïkovski), des Koutchkistes, de l'ancien tradition religieuse et musique moderne de tous les jours et tzigane. Cette œuvre, l'un des premiers exemples de polystylistique dans les musiques du monde, semble annoncer symboliquement la continuité de la tradition de Tchaïkovski à Rachmaninov et l'entrée de la musique russe dans une nouvelle étape de développement. Dans la Première Symphonie, les principes de la synthèse stylistique sont développés avec encore plus d'audace, ce qui est l'une des raisons de son échec lors de la création.

période de maturité marqué par la formation d'un style individuel et mature basé sur le bagage intonatif du chant Znamenny, l'écriture de chansons russe et le style du romantisme européen tardif. Ces traits s'expriment clairement dans les célèbres Deuxième Concerto et Deuxième Symphonie, dans les préludes pour piano op. 23. Cependant, à partir du poème symphonique "L'île des morts", le style de Rachmaninov se complique, ce qui est causé, d'une part, par un appel aux thèmes du symbolisme et de la modernité, et d'autre part, par le mise en œuvre des acquis de la musique moderne : impressionnisme, néoclassicisme, nouvelles techniques orchestrales, texturales, harmoniques. L'œuvre centrale de cette période est le grandiose poème "Les Cloches" pour chœur, solistes et orchestre, sur les paroles d'Edgar Allan Poe, traduit par K. Balmont (1913). Brillantement innovante, saturée de nouvelles techniques chorales et orchestrales sans précédent, cette œuvre a eu un impact énorme sur la musique chorale et symphonique du XXe siècle. Le thème de cette œuvre est typique de l'art du symbolisme, de cette étape de l'art russe et de l'œuvre de Rachmaninov : il incarne symboliquement diverses périodes de la vie humaine, conduisant à la mort inévitable ; le symbolisme apocalyptique des cloches, porteur de l'idée de la fin du monde, a vraisemblablement influencé les pages "musicales" du roman de T. Mann, Doctor Faustus.

Fin - période de créativité étrangère- marqué par une originalité exceptionnelle. Le style de Rachmaninov est constitué d'une solide fusion des éléments stylistiques les plus divers, parfois opposés : les traditions de la musique russe - et du jazz, le vieux chant russe znamenny - et la scène "restaurant" des années 1930, le style virtuose du 19e siècle - et le toccato dur de l'avant-garde. L'hétérogénéité même des prémisses stylistiques contient une signification philosophique - l'absurdité, la cruauté d'être dans le monde moderne, la perte des valeurs spirituelles. Les œuvres de cette période se distinguent par un symbolisme mystérieux, une polyphonie sémantique et de profondes connotations philosophiques.

Dernier morceau Rachmaninoff - Symphonic Dances (1941), qui incarne de manière vivante toutes ces caractéristiques, est comparé par beaucoup au roman de M. Boulgakov Le Maître et Marguerite, achevé en même temps.

La valeur de la créativité du compositeur de Rachmaninovénorme: Rachmaninov a synthétisé diverses tendances de l'art russe, diverses tendances thématiques et stylistiques, et les a combinées sous un même dénominateur - le style national russe.

Rachmaninov a enrichi la musique russe avec les réalisations de l'art du XXe siècle et a été l'un de ceux qui ont amené la tradition nationale à une nouvelle étape. Rachmaninov a enrichi le fonds d'intonation de la musique russe et mondiale avec le bagage d'intonation de l'ancien chant russe znamenny.

Rachmaninov (avec Scriabine) a amené la musique russe pour piano du XXe siècle au niveau mondial, est devenu l'un des premiers compositeurs russes dont les œuvres pour piano sont incluses dans le répertoire de tous les pianistes du monde.

La valeur de l'art du spectacle de Rachmaninov non moins grand : le pianiste Rachmaninov est devenu la norme pour de nombreuses générations de pianistes de différents pays et écoles, il a approuvé la priorité mondiale de l'école de piano russe, dont les caractéristiques sont : 1) le contenu profond de l'interprétation ; 2) attention à la richesse intonative de la musique ; 3) "chanter au piano" - imitation du son vocal et de l'intonation vocale au moyen du piano.

Rachmaninov, un pianiste, a laissé des enregistrements de référence de nombreuses œuvres de musique du monde, sur lesquelles de nombreuses générations de musiciens apprennent.

Famille

Le 29 avril 1902, à Moscou, dans l'église du 6e régiment de grenadiers de Tauride (couronné par le prêtre Anatoly Zamaraev), «le noble héréditaire Sergei Vasilyev Rakhmaninov» était marié à «la fille du conseiller d'État, la jeune fille Natalia Alexandrova Satina ", son cousin.

Les Rachmaninov ont eu deux filles, Tatyana et Irina. Irina avait une fille unique, Sophia, qui vivait au Costa Rica. La fille Tatyana a épousé l'avocat B. Yu. Konyus, son fils Alexander a pris le nom de famille Rachmaninov. Avocat de profession dans le domaine du droit d'auteur, il a dirigé la Fondation S. V. Rachmaninov. Alexander a laissé deux filles - Marina et Emmanuel.

Mémoire

Monnaie de la Banque de la Fédération de Russie

Timbre-poste de la Moldavie, 1997

Monument à Sergueï Rachmaninov à Veliky Novgorod

Monument à Rachmaninov à Tambov dans la rue. Rachmaninov.

La tombe de Rachmaninov au cimetière de Kensico près de New York

Prix international Sergueï Rachmaninov

Depuis 1982, la Société Rachmaninov opère en URSS, puis en Russie, grâce aux efforts desquels un monument à Rachmaninov a été érigé à Moscou sur le boulevard Strastnoy (1999), des monuments à Tambov et Veliky Novgorod, et un piano international Le concours est organisé.
En 1999, sur le site de l'ancien domaine de Semyonovo (à 12 km au sud du village de Pinaevy Gorki, colonie rurale de Zaluchskoye, région de Novgorod), un panneau commémoratif a été érigé ici pour commémorer la naissance de Rachmaninov.

En 1968, un musée a été créé, et depuis 1987 - le Musée-Domaine de S.V. Rachmaninov dans le village d'Ivanovka, district d'Uvarovsky, région de Tambov.
En 2011, à Kazan, à l'initiative du directeur artistique et chef d'orchestre de l'Orchestre symphonique d'État de la République du Tatarstan Alexander Sladkovsky, le Festival international de musique porte le nom. S. Rachmaninov "Lilas blanc". Le festival a lieu chaque année en mai.
Le Conservatoire d'État de Rostov, l'Institut musical et pédagogique d'État de Tambov, le Collège régional de musique de Kaliningrad, le Lycée de musique russe de Chisinau (anciennement l'École secondaire spéciale de musique E. Koki), la salle Rachmaninov du Conservatoire de Moscou, une école de musique à Moscou (une subdivision structurelle du MGODSHI (école d'art unie pour enfants de la ville de Moscou) "Izmailovo") et du Collège régional des arts de Novgorod.
Il y a des rues portant le nom de Rachmaninov à Sotchi, Kiev, Alma-Ata, Tambov, Penza, Veliky Novgorod, Rostov-on-Don, Morshansk, Krasnodar et dans la région new-yorkaise du Bronx.
Le 14 juin 2009, un monument à Sergei Rachmaninoff du sculpteur Rukavishnikov a été dévoilé à Veliky Novgorod.
Sur la façade de la maison numéro 5 du boulevard Strastnoy à Moscou, où S. Rachmaninov a vécu et travaillé, se trouve une plaque commémorative du sculpteur N. I. Niss-Goldman.
A Moscou, dans un manoir sur Bolshaya Ordynka, 6/12, il est prévu d'ouvrir un musée du compositeur; Le gouvernement de Moscou a loué ce bâtiment à la société Rachmaninov jusqu'en 2018.
En 2013, à l'initiative de la pianiste russe, lauréate de concours internationaux, professeur à l'Académie APS, Violetta Egorova, le Prix international Sergueï Rachmaninov a été créé à Moscou. La cérémonie officielle de remise des prix a lieu chaque année au Conservatoire de Moscou.
Le 18 mars 2010, le cratère Rachmaninov sur Mercure a été nommé d'après Rachmaninov.
Le 5 octobre 2017, l'inauguration du monument à Sergei Rachmaninov a eu lieu au musée du domaine d'Ivanovka (région de Tambov).

Le domaine "Senar"

Après le décès début novembre 2012 d'Alexandre Rachmaninov (1933-2012), petit-fils et unique héritier du compositeur, les proches envisagent de mettre aux enchères le domaine Senar en Suisse, suivi d'une vente par parties de la propriété et unique objets du patrimoine culturel de SV Rachmaninov. Dans ces circonstances, le pianiste russe Denis Matsuev a évoqué avec le président russe Vladimir Poutine le problème du rachat du domaine en faveur de la Russie pour la construction d'un mémorial du compositeur, y organisant des master classes musicales, des festivals et des concours. Le prix de l'émission, selon les estimations des experts, est d'environ 630 à 650 millions de roubles. Le président Poutine a accepté de faire des efforts pour mettre en œuvre cette idée.

Sociétés Rachmaninov

Société internationale Rachmaninov à Darmstadt, Allemagne
Société Rachmaninov de Saint-Pétersbourg
Société Rachmaninov à Moscou
Société internationale Rachmaninov de Londres
Société internationale Rachmaninov, Miami, San José

Oeuvres

Prélude op. 23 n ° 5

Entre parenthèses - la date d'achèvement des travaux.

op. 1 - Concerto pour piano n° 1 (1890)
op. 2 - Deux pièces pour violoncelle et piano (1890)
op. 3 - Pièces fantastiques pour piano (1892)
op. 4 - Romances (1892)
op. 5 - Suite n° 1 pour deux pianos (1893)
op. 6 - Deux pièces pour violon et piano (1893)
op. 7 - Fantaisie symphonique "Cliff" (1893)
op. 8 - Romances (1894)
op. 9 – Trio élégiaque n° 2 pour violon, violoncelle et piano (1893)
op. 10 - Pièces de salon pour piano (1894)
op. 11 - Six pièces pour piano à quatre mains
op. 12 - Caprice Gitan (1895)
op. 13 - Symphonie n° 1 (1895)
op. 14 - Romances (1897)
op. 15 - Six chœurs pour voix de femmes ou d'enfants (1897)
op. 16 - Moments musicaux pour piano (1897)
op. 17 - Suite n° 2 pour deux pianos (1900)
op. 18 – Concerto pour piano n° 2 (1900)
op. 19 - Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur (1901)
op. 20 - Cantate "Le printemps" (1901)
op. 21 - Romances (1902)
op. 22 - Variations sur un thème de Chopin (1902)
op. 23 - Préludes pour piano (1903)
op. 24 - Opéra "Le Chevalier Avare" (1903)
op. 25 - Opéra "Francesca de Rimini" (1904)
op. 26 - Romances (1907)
op. 27 - Symphonie n° 2 (1907)
op. 28 - Sonate pour piano n ° 1 (1907)
op. 29 - Poème symphonique "L'île des morts" (1908)
op. 30 - Concerto pour piano n° 3 (1909)
op. 31 - Liturgie de St. Jean Chrysostome (1911)
op. 32 - Préludes pour piano (1910)
op. 33 - Etudes-Tableaux pour piano (1911)
op. 34 - Romances (1911)
op. 35 - Poème "The Bells" pour chœur, solistes et orchestre (1913)
op. 36 - Sonate pour piano n° 2 (1913)
op. 37 - Veillée (1915)
op. 38 - Six poèmes pour voix et piano (1916)
op. 39 - Études-peintures (1917)
op. 40 - Concerto pour piano n° 4 (1927)
op. 41 - Trois mélodies russes pour chœur et orchestre (1928)
op. 42 - Variations sur un thème de Corelli pour piano (1929)
op. 43 - Rhapsodie sur un thème de Paganini pour piano et orchestre (1935)
op. 44 - Symphonie n° 3 (1937)
op. 45 - Danses symphoniques (1941)

Fonctionne sans opus.

Compositeur, pianiste, chef d'orchestre Sergei Vasilyevich Rachmaninov est né le 1er avril (20 mars, style ancien) 1873, dans une famille noble du domaine Oneg dans la province de Novgorod (selon d'autres sources, dans le domaine Semenovo dans la province de Novgorod, maintenant la région de Novgorod). A grandi dans une famille de musiciens. Son grand-père, Arkady Rachmaninov, est pianiste et est connu comme l'auteur de romans de salon.

Dès son plus jeune âge, Sergei Rachmaninov a commencé à étudier la musique systématiquement. En 1882, il entre au Conservatoire de Saint-Pétersbourg.

Parmi les œuvres écrites au cours des années d'études figurent le Concerto pour piano n ° 1 (première édition, 1891), la Symphonie des jeunes (1891), le poème symphonique "Prince Rostislav" (1991).

En 1891, Rachmaninov est diplômé du Conservatoire avec une grande médaille d'or en tant que pianiste et en 1892 en tant que compositeur. Le travail de fin d'études de Rachmaninov était l'opéra en un acte Aleko (1892) basé sur le poème d' Alexandre Pouchkine Les Gitans . En 1893, il a été mis en scène au Théâtre Bolchoï. À partir de l'hiver 1892, les performances publiques de Rachmaninov en tant que pianiste commencent.

Parmi ses œuvres des années 1890, la fantaisie symphonique "Cliff" (1893), "Musical Moments" pour piano (1896) et un certain nombre de romans se distinguent. Impressionné par la mort de Tchaïkovski en 1893, le Trio élégiaque "À la mémoire du grand artiste" est créé.

En 1895, Rachmaninov composa sa Première Symphonie, dont la création en 1897 fut un échec majeur. Un choc violent conduit Rachmaninov à une crise créative. Pendant plusieurs années, il s'est éloigné de la composition musicale pour se concentrer sur l'interprétation.

En 1897-1898, Rachmaninov a dirigé des représentations de l'Opéra privé russe de Moscou de Savva Mamontov, au même moment où sa carrière d'interprète internationale a commencé. La première représentation étrangère de Rachmaninov eut lieu à Londres en 1899. En 1900, il visite l'Italie.

En 1898-1900, il se produit à plusieurs reprises dans un ensemble avec Fiodor Chaliapine.

Au début des années 1900, Rachmaninov a réussi à surmonter la crise créative. La décennie et demie suivante est devenue la plus fructueuse de sa biographie. Les premières œuvres majeures de cette période sont le Deuxième concerto pour piano (1901) et la Sonate pour violoncelle et piano (1901). La cantate "Printemps" (1902) sur les vers de Nekrasov est imprégnée d'une vision du monde joyeuse et printanière.

En 1904-1906, Rachmaninoff travailla comme chef d'orchestre au Théâtre du Bolchoï, où sa "spécialité" était les opéras de compositeurs russes du XIXe siècle. Puis il écrivit deux opéras en un acte - "Francesca da Rimini" (1904) sur un livret de Modest Tchaïkovski d'après Dante Alighieri et "The Miserly Knight" (1904) d'après Pouchkine. Les deux opéras ont été mis en scène en 1906 au Théâtre du Bolchoï sous la direction de l'auteur. Le troisième opéra de cette période, Monna Vanna, d'après la pièce du même nom de Maurice Maeterlinck, reste inachevé.

Les principaux opus instrumentaux des années 1900 sont la Symphonie n° 2 (1907) et le Concerto pour piano n° 3 (1909). Le poème symphonique "L'île des morts" (1909), inspiré du tableau du même nom du peintre suisse Arnold Böcklin, populaire au tournant du siècle, se distingue par une couleur sombre.

Depuis 1906, Rachmaninov a passé trois hivers à Dresde, rentrant chez lui en été. Il se produit assez souvent en Europe à cette époque en tant que pianiste et chef d'orchestre. En 1907, il participe aux Concerts historiques russes organisés par Sergueï Diaghilev à Paris, en 1909, il se produit pour la première fois aux États-Unis, en 1910-1911, il joue en Angleterre et en Allemagne.

Dans les années 1910, Rachmaninov accorde une grande attention aux grandes formes chorales. D'une grande importance pour la musique spirituelle russe sont ses compositions liturgiques - la liturgie de St. John Chrysostom (1910) et la veillée nocturne (1915). En 1913, le poème monumental "The Bells" est écrit sur des poèmes d'Edgar Allan Poe pour solistes, chœur et orchestre.

Ses oeuvres des années 1900-1910 sont aussi richement et variément représentées sous de petites formes : romans (dont le célèbre "Lilas" aux paroles d'Ekaterina Beketova, "C'est bien ici" aux paroles de Galina Galina, "Marguerites" aux paroles d'Igor Severyanin et bien d'autres), pièces pour piano (dont deux cahiers de préludes et deux cahiers d'"Etudes-peintures").

La révolution de février 1917 fut un événement joyeux pour Rachmaninov. Bientôt, cependant, le sentiment de joie a été remplacé par l'anxiété, qui s'est accrue en relation avec le déroulement des événements. La Révolution d'Octobre est accueillie avec prudence par le compositeur. À son avis, en raison de l'effondrement de l'ensemble du système, l'activité artistique en Russie pourrait s'arrêter pendant de nombreuses années. Le compositeur a donc profité d'une offre venue de Suède pour se produire dans un concert à Stockholm. En décembre 1917, Rachmaninov part en tournée en Scandinavie, d'où il ne reviendra jamais en Russie. En 1918, lui et sa famille s'installent aux États-Unis.

En Amérique, Sergei Rachmaninov a remporté un grand succès. Les auditeurs ont été attirés non seulement par les hautes performances de Rachmaninov, mais aussi par son style de jeu, son ascétisme extérieur, derrière lequel se cachait la nature brillante d'un brillant musicien.

Ses interprétations de sa propre musique et des œuvres de compositeurs romantiques - Frédéric Chopin, Robert Schumann, Franz Liszt ont connu un succès particulier. Les enregistrements au gramophone du jeu de Rachmaninov donnent une idée de sa technique phénoménale, de son sens de la forme, de son attitude responsable envers les détails.

De nombreux concerts n'ont pas laissé à Rachmaninov la force et le temps de composer de la musique. Au cours des neuf premières années d'émigration, Rachmaninov n'a pas écrit une seule œuvre nouvelle.

En 1926, il achève le Concerto pour piano n° 4 (commencé en Russie au milieu des années 1910). Viennent ensuite "Trois chansons russes" pour chœur et orchestre (1926), "Variations sur un thème de Corelli" pour piano (1931), "Rhapsodie sur un thème de Paganini" pour piano et orchestre (1934), Symphonie n° 3 ( 1935-1936) et "Danses symphoniques" pour orchestre (1940). Dans les deux dernières œuvres, le thème de la nostalgie de la Russie perdue résonne avec une force particulière.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Rachmaninov donne plusieurs concerts aux États-Unis et envoie l'intégralité de la collection au fonds de l'armée soviétique, qui lui apporte une aide très importante.

28 mars 1943 Rachmaninov décède des suites d'une grave maladie dans l'entourage de ses proches à Beverly Hills, Californie, USA.

Doué d'une oreille musicale et d'une mémoire extraordinaires, Rachmaninov termine avec brio des cours de piano à l'âge de 18 ans. Et un an plus tard, en 1892, lorsqu'il est diplômé du Conservatoire de Moscou dans la classe de composition, il reçoit une grande médaille d'or pour ses succès exceptionnels en matière d'interprétation et de composition. Avec lui, Scriabine est diplômé du conservatoire, qui a reçu une petite médaille d'or, parce que. le grand n'a été décerné qu'aux étudiants diplômés du conservatoire dans deux spécialités (Scriabine a obtenu son diplôme de pianiste). Pour l'examen final, Rachmaninov a présenté l'opéra en un acte Aleko (basé sur le poème de Pouchkine Les Gitans), qu'il a écrit en seulement 17 jours ! Pour elle, Tchaïkovski, qui était présent à l'examen, a donné à son "petit-fils musical" (Rakhmaninov a étudié avec Taneyev, l'élève préféré de Pyotr Ilyich) cinq avec trois plus. Un an plus tard, l'opéra du compositeur de 19 ans a été mis en scène au Théâtre Bolchoï. La musique de l'opéra, captivante par la passion juvénile, la puissance dramatique, la richesse et l'expressivité des mélodies, a été très appréciée des plus grands musiciens, critiques et auditeurs. Le monde musical a traité "Aleko" non pas comme un travail scolaire, mais comme une création du plus grand maître. P. I. Tchaïkovski a particulièrement apprécié l'opéra : « J'ai beaucoup aimé cette belle pièce », écrit-il à son frère. Au cours des dernières années de la vie de Tchaïkovski, Rachmaninov a souvent communiqué avec lui. Il appréciait beaucoup le créateur de La Dame de Pique. Encouragé par le premier succès et le soutien moral de Tchaïkovski, Rachmaninov, après avoir été diplômé du conservatoire, compose un certain nombre d'œuvres. Parmi eux figurent la fantaisie symphonique "La Falaise", la première suite pour deux pianos, "Moments musicaux", un prélude en ut dièse mineur, des romances : "Ne chante pas, beauté, avec moi", "Dans le silence du secret nuit", "Île", "Eaux de source". Impressionné par la mort de Tchaïkovski en 1893, le Trio Ellegiaque est créé.

Cependant, son parcours créatif n'a pas été semé de roses. Il y a eu des échecs qui l'inquiétaient vivement. En 1895, Rachmaninoff a terminé sa première symphonie, qui au début de 1987 a été jouée dans l'un des concertos symphoniques russes dirigés par A. K. Glazunov. La symphonie a échoué, elle n'a pas été comprise. Selon un parent de Rachmaninoff, L. D. Rostovtseva-Skalon, Glazunov se tenait flegmatiquement à la console et la dirigeait également flegmatiquement. Cela a bouleversé Rachmaninov à tel point qu'il n'a rien écrit pendant plusieurs années. Il est devenu dépressif et a perdu confiance en ses capacités. Il a même dû être soigné par un psychiatre. Mais le meilleur remède pour le compositeur était la musique. En 1900, Rachmaninov revient à la composition ; il écrit deux parties du deuxième concerto pour piano, achevé un an plus tard ; en même temps, la deuxième suite pour deux pianos est écrite. Parallèlement à une recrudescence créative, un événement très important se produit dans la vie de Sergei Vasilyevich: il épouse sa cousine Natalya Alekseevna Satina, avec qui il traversera toute sa longue vie. L'exécution réussie de son deuxième concerto pour piano en 1901 a complètement restauré la force de Rachmaninov et l'a aidé à reprendre confiance en ses capacités créatives. Le Deuxième Concerto pour piano, écrit en 1901, est l'une des œuvres les plus célèbres de Rachmaninov. Il combine la qualité de cloche caractéristique du compositeur et le mouvement orageux impétueux. C'est la caractéristique coloristique nationale du langage harmonique de Rachmaninov. Le flux de larges mélodies mélodieuses à la russe, l'élément de rythme actif, la virtuosité brillante, soumise au contenu, distinguent la musique du Troisième Concerto. Il révèle l'un des fondements originaux du style musical de Rachmaninov - une combinaison organique d'ampleur et de liberté de respiration mélodique avec une énergie rythmique. Le deuxième concert ouvre la période la plus fructueuse de l'activité de composition de Rachmaninov. Les plus belles œuvres apparaissent : préludes, études-tableaux. Les meilleures romances ont été créées, parmi lesquelles : "Lilas", "Vocalise", "A ma fenêtre". Les plus grandes œuvres symphoniques de ces années sont la Deuxième Symphonie, le poème symphonique "L'île des morts". Dans les mêmes années, sont créés: le poème-cantate "The Bells", une magnifique œuvre pour chœur a cappella "The All-Night Vigil", l'opéra "The Miserly Knight" d'AS Pushkin et "Francesca da Rimini" par Dante.

Sergei Rachmaninov n'a pas acquis moins de renommée en tant que pianiste. Depuis 1900, Rachmaninov a constamment donné des concerts en Russie et à l'étranger. En 1899, il se produit avec succès en France et en 1909 en Amérique. Il semblait aux auditeurs de Rachmaninov qu'il ne connaissait aucune difficulté pianistique : son interprétation était si brillante, virtuose, se distinguant par une énorme force intérieure. Et en même temps, Rachmaninov a joué d'une manière inhabituellement mélodieuse. Les contemporains ont reconnu Rachmaninov comme le plus grand pianiste du XXe siècle. Mais il était aussi un talentueux chef d'opéra et de symphonie, qui a donné une interprétation particulière de nombreuses œuvres classiques. Pour la première fois, il a occupé le poste de chef d'orchestre alors qu'il n'avait que vingt ans - en 1893, à Kiev, en tant qu'auteur de l'opéra "Aleko". En 1897, il commence à travailler comme second chef d'orchestre à l'Opéra privé russe de Moscou de S. I. Mamontov, où il acquiert la pratique et l'expérience nécessaires. Il n'y est resté qu'un an, mais cette année a joué un rôle important dans sa vie: il y a rencontré des artistes russes exceptionnels - V. Serov, K. Korovin, Vroubel - et des artistes, et une amitié étroite avec F. I. Chaliapine y a commencé. Avant cela, Rachmaninov n'avait jamais étudié la direction d'orchestre, même s'il se sentait «capable de diriger». Il a été aidé par un talent naturel, un goût exceptionnel, une mémoire phénoménale et une audition impeccable. Le 3 septembre 1904, Rachmaninov fait ses débuts comme chef d'orchestre au Théâtre du Bolchoï. Ici, il a dirigé un certain nombre de représentations, principalement des opéras de compositeurs russes. Sous la direction de Rachmaninoff, de nouvelles productions d'Ivan Susanin par M. I. Glinka et The Queen of Spades par P. I. Tchaikovsky ont été mises en scène. Depuis 1899, Rachmaninov se produit en tant que chef d'orchestre avec des tournées dans d'autres pays. En mai 1907, Rachmaninov donne l'un des quatre concerts historiques de musique russe au Grand Opéra de Paris (d'autres concerts sont dirigés par A. Nikish, K. Chevillard et N. Rimsky-Korsakov). Donnant des concerts pour la première fois aux États-Unis, il a non seulement dirigé ses propres compositions, mais a également offert une interprétation intéressante des œuvres de compositeurs tels que Tchaïkovski et Mozart.

La musique pour piano occupe une place particulière dans l'œuvre de Rachmaninov. Il a écrit les meilleures œuvres pour son instrument préféré - le piano. Ce sont 24 préludes, 15 études-tableaux, 4 concertos pour piano et orchestre, Rhapsodie sur un thème de Paganini pour piano et orchestre (1934) et d'autres de la joie à la sombre tristesse. Rachmaninov a suivi les meilleures traditions des classiques et, surtout, du russe, étant un chanteur émouvant de nature russe. Dans sa Deuxième Symphonie, écrite en 1907, dans la cantate "Le Printemps", dans le poème "La Cloche", le lyrisme, expression ouverte de sentiments directs et forts, coexistent étroitement avec des images épiques majestueuses. Les traditions issues de P. I. Tchaïkovski et des compositeurs de The Mighty Handful, en particulier A. P. Borodine, fusionnent dans la musique de Rachmaninov. La musique de Rachmaninov, aux richesses mélodiques inépuisables, a absorbé les sources de la chanson folklorique russe et certains éléments du chant Znamenny.

En 1915, un ami et condisciple de Rachmaninov dans la classe de Zverev, le grand compositeur et pianiste russe Alexandre Scriabine, est décédé. Le répertoire de concert de Rachmaninov se composait principalement de ses propres compositions. Mais en mémoire de Scriabine, Rachmaninov a donné plusieurs concerts à partir de ses oeuvres, notamment dans le but de soutenir financièrement la famille Scriabine.

Sergei Vasilyevich Rachmaninov - compositeur, pianiste virtuose et chef d'orchestre. Dans son travail, il a synthétisé les principes des écoles de compositeurs de Saint-Pétersbourg et de Moscou (ainsi que les traditions de la musique d'Europe occidentale) et a créé son propre style original, qui a ensuite influencé à la fois la musique russe et la musique du monde du XXe siècle.

L'image créative de Rachmaninov en tant que compositeur est souvent définie par les mots "le compositeur le plus russe". Cette caractérisation brève et incomplète exprime à la fois les qualités objectives du style de Rachmaninov et la place de son héritage dans la perspective historique des musiques du monde. C'est l'œuvre de Rachmaninov qui a servi de dénominateur synthétisant qui a uni et fusionné les principes créatifs des écoles de Moscou (P. Tchaïkovski) et de Saint-Pétersbourg en un style russe unique et intégral. Le thème "La Russie et son destin", le thème général de l'art russe de tous types et genres, a trouvé dans l'œuvre de Rachmaninov une incarnation exceptionnellement caractéristique et complète. À cet égard, Rachmaninov était à la fois un continuateur de la tradition des opéras de Moussorgski, Rimski-Korsakov, des symphonies de Tchaïkovski et un maillon de la chaîne ininterrompue de la tradition nationale (ce thème s'est poursuivi dans les œuvres de S. Prokofiev, D. Chostakovitch , G. Sviridov, A. Schnittke et etc.). Le rôle particulier de Rachmaninov dans le développement de la tradition nationale s'explique par la position historique de l'œuvre de Rachmaninov, contemporain de la révolution russe : ce fut la révolution, reflétée dans l'art russe comme une « catastrophe », « la fin du monde », qui a toujours été la dominante sémantique du thème « La Russie et son destin » (voir N. Berdiaev, « Les origines et le sens du communisme russe »).

L'œuvre de Rachmaninov se réfère chronologiquement à cette période de l'art russe, communément appelée "l'âge d'argent". La principale méthode de création artistique de cette période était le symbolisme, dont les caractéristiques se manifestaient clairement dans l'œuvre de Rachmaninov. Les œuvres de Rachmaninov sont saturées d'un symbolisme complexe, exprimé à l'aide de motifs-symboles, dont le principal est le motif du choral médiéval Dies Irae. Ce motif chez Rachmaninov symbolise une prémonition d'une catastrophe, "la fin du monde", "la rétribution".

22. P. Tchaïkovski: revue des principaux genres, caractéristiques de style. Réforme du ballet de P. Tchaïkovski-m. Petipa).

De nombreuses œuvres ont été écrites par Tchaïkovski pour les enfants et sur les enfants. Il s'agit du "Children's Album" (24 pièces pour piano). Voici des scènes de la vie des enfants («Jeu de chevaux», trilogie: «La maladie de la poupée», «Les funérailles de la poupée», «Nouvelle poupée») et des images de la nature («Matin d'hiver», «Chant de l'alouette»), et mélodies de différentes nations (« chanson italienne », « chanson ancienne française », « chanson allemande », « chanson napolitaine », « chanson russe »). Une pénétration profonde dans la psychologie de l'enfant, dans le domaine de la fantaisie des enfants a contribué à la création de simples jeux brillants. "L'album pour enfants" de Tchaïkovski a eu une grande influence sur la composition d'œuvres pour enfants de compositeurs russes et soviétiques.

Le compositeur a écrit "Seize chansons pour Degay" sur les vers de A. Pleshcheev, K. Aksakov et d'autres poètes. Les plus célèbres de ce cycle sont les chansons "My Kindergarten", "Cuckoo", "My Lizochek". Le répertoire des jeunes musiciens est également solidement entré dans 12 pièces, réunies dans le cycle "Les Saisons". Toutes ces pièces sont marquées par les traits caractéristiques de l'œuvre de Tchaïkovski - belles images vives, sincérité de l'expression. De nombreux auditeurs, même inexpérimentés, comprennent bien les mélodies réfléchies et mélodieuses qui résonnent dans les pièces de ce cycle - «Sur la troïka», «Barcarolle», la triste «Chanson d'automne», la renaissance joyeuse de «Maslenitsa» - images de russe la vie. Les beaux-arts sont inséparablement fusionnés avec le lyrique ici, et tout le cycle est les pages de la vie de la nature et des gens dessinées par le compositeur.

L'opéra occupe une grande place dans l'œuvre de Tchaïkovski. Le compositeur pensait que l'opéra "devrait être la musique la plus accessible de tous les types de musique ..." Les opéras de Tchaïkovski combinent harmonieusement la divulgation du monde intérieur complexe des personnages, leurs expériences émotionnelles avec la nature dramatique de l'action. Ceci est inhérent à tous les opéras du compositeur : Eugène Onéguine, La Dame de Pique, L'Enchanteresse, Mazepa, Iolanthe, et d'autres.

Le monde merveilleux d'un conte de fées s'incarne dans les ballets Le Lac des cygnes (1876), La Belle au bois dormant (1889 ; d'après le conte de Charles Perrault) et Casse-Noisette (1892 ; d'après le conte d'Hoffmann). Et bien que les ballets aient été écrits à différentes étapes du parcours créatif du compositeur et ne se ressemblent pas (dans Swan Lake, la sphère dramatique prévaut, dans The Sleeping Beauty - épique, dans The Nutcracker - caractéristique), mais ils sont tous profondément lyriques et en tout, un thème commun pour Tchaïkovski est le désir d'une personne pour le bonheur, surmontant les obstacles dans une lutte tendue. Les ballets de Tchaïkovski, créés en collaboration avec les chorégraphes L. Ivanov et M. Petipa, ont résolu le problème principal du théâtre de ballet - la relation entre la musique et la danse. Ils ont ouvert l'ère du ballet symphonique. C'est pourquoi Tchaïkovski, grand symphoniste et compositeur d'opéra, est entré dans l'histoire de la musique en tant que réformateur du genre ballet. Dans sa musique de ballet, qui combine les caractéristiques d'autres genres, des méthodes de développement symphoniques sont systématiquement appliquées.

La caractéristique la plus importante de l'œuvre de Tchaïkovski est le caractère vivement national de sa musique. Naturellement et organiquement "vivre" dans la finale des deuxième (1872) et quatrième (1877) symphonies Chanson ukrainienne "Crane" et russe "Dans le champ se tenait un bouleau". Simplement et touchantement chanté "Vanya était assise sur le canapé" dans la partie lente du premier quatuor à cordes.

Tchaïkovski connaissait et aimait sa patrie. Alors qu'il vivait encore à Votkinsk, où il est né, le futur compositeur écoutait du chant folklorique. Plus tard, il visita souvent l'Ukraine ; sa sœur Alexandra Ilyinichna était mariée à L.V. Davydov, le fils d'un célèbre décembriste. Pendant longtemps, Tchaïkovski a vécu avec ses proches à Kamenka.

Le compositeur a beaucoup voyagé dans son pays natal. Il aimait et ressentait subtilement la beauté de la nature russe. "... Je n'ai pas encore rencontré une personne qui soit plus amoureuse de la Mère Russie en général et de ses parties de la Grande Russie en particulier", a-t-il écrit.

Ce "tomber amoureux de la mère Russie" résonne dans sa première symphonie "Winter Dreams" (1866), écrite sous l'impression d'un voyage le long des rives du lac Ladoga et sur l'île de Valaam. Des images de la nature hivernale russe, le Kpacdra du paysage hivernal, l'étendue des plaines russes, l'ambiance de réflexion et de tristesse légère imprègnent les deux premières parties du cycle («Rêves sur la route d'hiver» et «Terre sombre, terre brumeuse ”). La troisième partie - le scherzo - prépare le final, comme s'il peignait le tableau d'une fête nationale, l'image d'un peuple russe fort et joyeux.

Tchaïkovski se rendait souvent à l'étranger. Sa musique a reçu une reconnaissance mondiale au cours de la vie de l'auteur. Dans de nombreux pays, le compositeur a agi en tant que propagandiste de la musique russe, a dirigé ses propres compositions. Plus d'une fois, il a visité la République tchèque, l'Allemagne, la France, l'Italie. En 1891, Tchaïkovski - en Amérique, en 1893 - en Angleterre, où il a reçu un doctorat honorifique de l'Université de Cambridge. Mais à l'étranger, il aspirait à la Russie. À partir du milieu des années 1880, Tchaïkovski a vécu près de Moscou, puis à la périphérie de la petite ville de Klin. Sa dernière demeure a été conservée intacte, voici la Maison-Musée de P. I. Tchaïkovski.

Mais Tchaïkovski ne connaissait pas seulement la nature de la Russie. Il connaissait aussi la structure injuste de la société russe. Diplômé de la faculté de droit de Saint-Pétersbourg, il est devenu à l'âge de 19 ans greffier adjoint de l'une des branches du département du ministère de la Justice. Pendant trois ans de service, une vingtaine de dossiers de paysans sont passés entre les mains d'un jeune avocat, qui contenaient principalement des demandes d'intercession contre la cruauté des propriétaires terriens.

Et ce n'est pas un hasard si, après avoir quitté le service, il est entré au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, l'une de ses premières œuvres indépendantes a été l'ouverture de l'orage basée sur le drame de A. N. Ostrovsky.

"Service à la société" entendait-il sérieusement et de manière multiple. Après avoir obtenu son diplôme du Conservatoire de Saint-Pétersbourg en 1866, il commence à travailler à Moscou : un conservatoire y est également ouvert et Tchaïkovski en devient l'un des premiers professeurs. Répondant aux besoins de l'éducation musicale nationale, il a créé le premier manuel russe d'harmonie. À la fin des années 60 et au début des années 70, Tchaïkovski a activement collaboré en tant que critique musical au journal Russkiye Vedomosti. Dans ses articles, il luttait contre l'admiration aveugle pour l'opéra italien, défendant la créativité musicale russe. Tchaïkovski a ardemment défendu les Lumières, les intérêts des larges masses dans le domaine de l'art national et une profonde confiance dans les forces créatrices de la Russie. Et plus tard, étant déjà un compositeur célèbre, devenu l'un des directeurs de la Société musicale russe à Moscou, il a utilisé son autorité pour promouvoir la musique russe, l'éducation musicale.

En musique, Tchaïkovski s'adresse à l'auditeur, réfléchit avec lui sur les questions importantes et sérieuses de la vie. Le contenu généralisé, comme le programme de sa Quatrième Symphonie, par exemple, a été esquissé par le compositeur lui-même dans une de ses lettres. Des sentiments « tristes et sans espoir » et des « rêves tendres » de la première partie, en passant par les souvenirs mélancoliques qui dominent le héros lyrique de la symphonie de la deuxième partie, en passant par les images bizarres du troisième scherzo, en passant par le mal surmonté, « rock », le compositeur nous entraîne vers le grand final - « une image d'un amusement festif », vers l'affirmation de la valeur objective du monde. Ce concept est proche de l'idée principale de la Cinquième Symphonie de Beethoven. Tchaïkovski a agi à bien des égards comme l'héritier du symphonisme de Beethoven.

V. I. Lénine aimait la musique de Tchaïkovski. Ainsi, dans une lettre à sa mère datée du 4 février 1903, il écrivit à propos de la Sixième symphonie ("Pathétique") : "Récemment, nous étions dans un bon concert pour la première fois cet hiver et nous étions très heureux - en particulier la dernière symphonie de Tchaïkovski ( Symphonie pathétique)".

Rapidement développé. Des réformes ont été activement menées, la société a commencé à vivre d'une nouvelle manière.

Le XIXe siècle a donné à la Russie une pléiade de personnalités culturelles talentueuses. , sculpteur et enfin, . À la fin du 19e siècle, est né Sergei Vasilyevich Rachmaninov, qui était destiné à créer au 20e siècle.

Sergei Vasilievich est né en mars 1873 dans la région de Novgorod. Sa famille appartenait à la noblesse et aimait beaucoup la musique. Et grand-père avait une certaine notoriété dans les cercles musicaux, en tant qu'auteur de romans.

Dès l'âge de cinq ans, Sergei a commencé à recevoir une éducation systématique. En 1882, étant un garçon de 9 ans, il entre au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Trois ans plus tard, le destin l'a amené à Moscou, où il a poursuivi ses études au conservatoire local.

Au Conservatoire de Moscou, Sergei Rachmaninov était l'élève du célèbre musicien et professeur Zverev. Son professeur était plus que digne. En plus de Sergei, il a été engagé dans l'éducation d'un compositeur russe bien connu à l'avenir.

Au cours des années d'études, Rachmaninov a écrit plusieurs morceaux de musique qui ont donné lieu à son avenir musical. Son travail a marqué. La personnalité de Piotr Ilitch a finalement eu une grande influence sur le jeune compositeur, qui respectait Tchaïkovski en tant que personne et appréciait hautement ses qualités professionnelles.

En 1893, Piotr Tchaïkovski meurt. Cet événement tragique stupéfia Rachmaninov. Le compositeur russe reflète immédiatement ses émotions et ses expériences dans un nouveau morceau de musique - «À la mémoire du grand artiste». Dans les années suivantes, la symphonie "Cliff", les romans "Dans le silence de la nuit secrète", "Ne chante pas la beauté en ma présence", "Eaux de source" apparaîtront.

En 1897, la première de la Première Symphonie de Rachmaninov a lieu. La première a été un échec. La raison de l'échec, selon des témoins oculaires, était principalement due à la mauvaise préparation de l'orchestre et du chef d'orchestre Glazunov. Le compositeur lui-même se considérait comme la principale raison de l'échec. Il était très inquiet et pendant plusieurs années, il n'a même pas écrit de musique.

Au début du XXe siècle, une ascension s'amorce dans l'œuvre de Sergueï Rachmaninov. Votre carrière est définitivement à la hausse. Au cours des 15 prochaines années, le compositeur écrira de nombreuses pièces musicales uniques. Le deuxième concerto pour piano et orchestre va de pair, la cantate "Vesta" et le troisième concerto pour piano et orchestre, la symphonie "L'île des morts" et bien d'autres oeuvres ont fait de l'auteur l'un des compositeurs russes les plus célèbres. Dans les mêmes années, le maestro se sentait de plus en plus confiant dans le rôle d'un chef d'orchestre, travaillait au Théâtre Bolchoï, écrivait des opéras.

En février 1917, une révolution éclate dans l'Empire russe. Intelligentsia, gens de métiers créatifs, la vie n'est pas facile. Décembre est arrivé et Sergey Vasilyevich est parti en tournée dans les pays scandinaves. Depuis les rives de la péninsule scandinave, son chemin était non pas vers sa patrie, mais vers le Nouveau Monde. Aujourd'hui, le compositeur vit aux États-Unis avec sa famille.

A l'étranger, Rachmaninov tourne beaucoup, ses concerts sont populaires. En raison des grands programmes de tournées, il n'a presque pas de temps libre pour la créativité. Cependant, après plusieurs années de vie à l'étranger, il commence toujours à écrire de la musique, mais pas dans ces volumes. Sa crise créative était associée au mal du pays. Dans la vie de toute personne talentueuse dans la profession créative, le thème de la patrie est loin d'être le dernier. La vie autochtone, la culture autochtone, la nature - tout cela inspire une personne à la créativité. Et il n'avait rien de tout cela aux États-Unis.

Sergei Vasilyevich Rachmaninoff est décédé au début du printemps 1943, aux États-Unis.