Il est probable que nous parlons simplement de personnes uniques dont les capacités, pour une raison quelconque, se sont révélées exceptionnelles. Mais les mêmes capacités exceptionnelles se manifestent parfois soudainement chez les personnes les plus ordinaires qui se retrouvent dans des circonstances inhabituelles. Il existe de nombreux exemples.
Le pilote d'essai soviétique Yuri Antipov effectuait un vol d'entraînement en 1956. Son avion n'a pas pu sortir de la vrille - il a fallu s'éjecter. Mais le mécanisme n'a pas fonctionné, la lanterne du cockpit n'a pas riposté. Sauvant sa vie, Antipov ouvrit manuellement la lanterne, surmontant la résistance du flux d'air. Cela lui a sauvé la vie. Plus tard, il s'est avéré qu'en cas d'urgence, il avait fait un effort de 220 kgf.
Une affaire non moins étonnante raconte dans son livre "Réserves de notre corps » Nikolai Alexandrovitch Agadzhanyan :
Une fois, un pilote polaire, alors qu'il fixait ses skis sur un avion qui avait atterri sur une banquise, a ressenti une secousse à l'épaule. Pensant que son camarade plaisantait, le pilote lui fit un signe de la main : « N'interfère pas avec le travail. La poussée a été répétée à nouveau, puis, se retournant, l'homme a été horrifié: devant lui se tenait un énorme ours polaire. En un instant, le pilote était sur le plan de l'aile de son avion et a commencé à appeler à l'aide. Les explorateurs polaires qui ont couru ont tué la bête. « Comment t'es-tu retrouvé sur l'aile ? » ont-ils demandé au pilote. "J'ai sauté", a-t-il répondu. C'était dur à croire. Lors du deuxième saut, le pilote n'a pas pu franchir même la moitié de cette distance. Il s'est avéré que dans des conditions de danger mortel, il a pris une hauteur proche du record du monde.
Charges inhumaines
En plus d'une force, d'une vitesse et d'une endurance extraordinaires, le corps humain fait parfois preuve d'une force tout aussi inattendue. Le 26 janvier 1972, un événement étonnant s'est produit. Dans le ciel de la ville serbe de Kamenick en Tchécoslovaquie, un avion DC-9-30 a explosé. L'hôtesse de l'air Vesna Vulović (Vesna Vulović, Vesna Vuloviћ) a été éjectée de la cabine et elle est tombée d'une hauteur de 10 160 m. Elle a survécu, bien qu'elle ait subi de nombreuses fractures et soit restée dans le coma pendant 27 jours. Cependant, après 16 mois, elle s'est rétablie et a obtenu son congé de l'hôpital.
Un incident similaire est arrivé à l'écolier américain Matt Suter du village de Fordland dans le Missouri. Il a été ramassé par une tornade et, en tournoyant, l'a jeté au sol, comme la maison d'Ellie du conte de fées sur le magicien de la ville d'émeraude. Volant à plus de 400 m, Suter s'en est sorti avec seulement quelques contusions mineures. Comment est-ce possible?
Pour répondre à cette question, il faut se rappeler que la résistance des os humains est proche de la résistance du béton - l'os de la cuisse peut supporter une charge de près d'une tonne. En même temps, les os sont à moitié composés de tissus vivants mous, ce qui les rend flexibles. Par exemple, la poitrine peut s'affaisser de 3 cm.Ainsi, nos os forment une armure naturelle qui peut nous sauver d'un coup fatal. Mais pour que le mécanisme de défense osseuse fonctionne efficacement, vous n'avez pas besoin de faire des mouvements inutiles. Suter était à la merci du tourbillon lorsqu'il était inconscient : il s'est cogné la tête contre une lourde lampe. C'est pourquoi au moment de l'atterrissage, son corps n'a pas été contraint par la peur, ce qui a adouci la chute fatale. Et Vesna Vulovich était en état de choc, c'est-à-dire que sa conscience était également éteinte. Bien que, hélas, il ne s'ensuit pas du tout que toutes les personnes qui se sont retrouvées dans une position similaire dans une condition similaire ont également été sauvées. Découvrir quel a été le facteur décisif pour le salut dans des circonstances aussi critiques est extrêmement difficile en raison du caractère unique de tels événements.
Il n'y a pas d'exemples moins étonnants où le corps humain a résisté à de fortes fluctuations de température. Le livre déjà mentionné d'Agadzhanyan raconte comment, pendant la Seconde Guerre mondiale, le sergent de l'armée soviétique Pyotr Golubev a nagé 20 km dans de l'eau glacée en neuf heures. Et aujourd'hui, le record a été établi par le célèbre illusionniste américain David Blaine (David Blaine White). Presque nu, il est resté un jour et demi dans un sarcophage de glace. Mais le plus étonnant est que, semble-t-il, une personne gelée à mort dans de l'eau glacée peut littéralement être décongelée et ramenée à la vie. Le fait est que le froid non seulement tue, mais ralentit tous les processus internes du corps. Le pouls d'une personne gelée peut ne pas être ressenti du tout, mais cela ne signifie pas que son cœur est mort, il ne fait que quelques battements par minute.
Cela vaut la peine de parler de notre respiration. La plupart des gens ne peuvent pas le tenir plus de 1 à 2 minutes, mais cette capacité peut être développée. Le record du monde de retenir son souffle, établi par David Blaine en 2008 - 17 minutes 4,5 secondes - a été battu cinq mois plus tard par l'Allemand Tom Sietas. Mais, évidemment, avec le temps, il sera battu lui aussi. Selon les archives de l'anthropologue et voyageur anglais Geoffrey Gorer (Geoffrey Gorer, 1905-1985), au Sénégal, ils sont capables de rester sous l'eau jusqu'à une demi-heure, pour laquelle ils ont été surnommés "les gens de l'eau".
Nous avons autant besoin d'eau que d'oxygène. À des températures ordinaires, une personne peut rester sans boire jusqu'à dix jours, et dans la chaleur, elle ne durera pas plus de deux. Mais de nombreux cas sont connus lorsque des personnes perdues dans le désert ont vécu sans eau pendant deux semaines. Une personne peut vivre beaucoup plus longtemps sans nourriture. Peu de gens savent que même un corps non entraîné est capable de se passer de nourriture pendant deux mois en moyenne. Lorsque le taux d'apport en nutriments diminue (ou s'arrête complètement), le métabolisme ralentit et certains processus s'arrêtent complètement - par exemple, les cheveux et les ongles cessent de pousser. Il y a des cas où des économies de ce type ont permis (bien que des personnes très maigres) de se passer de nourriture pendant plus de six mois.
Le pouvoir de la suggestion
Nous avons eu l'occasion de nous assurer que les barrières psychologiques qui disparaissent dans les situations extrêmes nous empêchent souvent d'activer les forces de réserve du corps. Mais cela signifie-t-il qu'ils ne peuvent pas être supprimés par d'autres moyens ? Des études approfondies menées au cours des quinze dernières années ont prouvé que les capacités physiques d'une personne en état de transe ou sous hypnose augmentent de manière significative. Les données obtenues sont activement utilisées pour l'entraînement des athlètes. Et il y a déjà des découvertes ici. Par exemple, lors d'expériences sur le changement de conscience, différents groupes de volontaires ont reçu deux consignes : "Je suis fort, je peux facilement soulever un kettlebell" et "un kettlebell ne pèse rien, il est léger comme une plume". Le deuxième réglage a donné un résultat beaucoup plus efficace. Les gens ont non seulement commencé à croire en leur propre force, mais il leur a semblé qu'ils pouvaient changer le monde qui les entourait. Cela donne à certains chercheurs des raisons de supposer que dans ce cas, comme dans le cas d'un stress sévère, une personne est capable de sortir de la réalité pendant une courte période, en surmontant les lois de la physique que nous connaissons.
Ce qui est nouveau pour nous en Orient a une histoire millénaire. Les pratiques indiennes et chinoises vous permettent de créer juste des miracles, du moins il nous semble - représentants de la civilisation occidentale. L'orientaliste Yuri Nikolaevich Roerich (1902-1960), par exemple, a décrit des coureurs yogi vivant dans l'Himalaya. Ils pouvaient courir jusqu'à 200 km sur des sentiers de montagne pendant la nuit à grande vitesse, sans ralentir. Pour cette capacité, ils étaient surnommés "les coureurs célestes". Et dans les écoles orientales d'arts martiaux, la technique de la «chemise d'acier» est utilisée. Une personne tombe dans un état spirituel particulier dans lequel elle ne ressent pas de douleur. Sa peau n'est pas percée par un couteau, il n'y a pas d'ecchymoses de coups. Un yogi peut marcher en toute sécurité sur des charbons ardents sans se brûler. La méditation et l'exercice réguliers leur permettent de contrôler leur température corporelle.
En 2005, le bouddhiste népalais Ram Bahadur Bomjon a médité à l'ombre d'un grand arbre sans nourriture ni eau pendant plus de huit mois. Des scientifiques sont venus le voir, il a été montré à la télévision, mais aucune astuce n'a jamais été découverte. Il n'a vraiment rien mangé ni bu pendant plus de six mois. Selon des archives anciennes, les moines pouvaient se passer de nourriture et d'eau pendant des décennies. Mais le plus étonnant est que certains d'entre eux sont allés sous l'eau pendant plusieurs jours, se sont enfouis dans le sol et se sont privés d'oxygène, tombant dans un état spécial semblable à la mort clinique.
Les méthodes par lesquelles ils ont obtenu de tels résultats ne sont pas exactement comprises, mais sont relativement bien connues. Les mêmes yogis partagent volontiers leurs secrets en publiant des livres et en donnant des conférences partout dans le monde. Les athlètes utilisent de plus en plus ces méthodes. Le point n'est pas seulement dans les exercices physiques, mais aussi dans la capacité de contrôler votre corps, de respirer correctement, de surveiller l'état de votre esprit. À première vue, cela peut sembler simple. Même la technique de la méditation ne s'améliore que par une pratique continue. Et leur bienfait a déjà été testé dans certaines écoles américaines.
Eh bien, la médecine du sport a fait des progrès significatifs tout au long du XXe siècle. Mais s'étonnera-t-on si des pratiques traditionnelles s'imposent au XXIe siècle, ce qui permettra, entre autres, aux compétitions sportives de rester attractives, et aux personnes qui y participent la perspective de s'améliorer encore ?
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Sur le passé, le présent et l'avenir de la médecine, le modèle de formation des médecins, la prévention et la valeurologie.
Ministère de la Santé de la Fédération de Russie
UNIVERSITÉ MÉDICALE D'ÉTAT DE ROSTOV
ACTE DISCOURS
Responsable du Département d'Histoire et de Philosophie
État médical de Rostov
Université, docteur en philosophie
et candidat des sciences médicales,
les professeurs Zharov L.V.
“VINGT ANS D'EXPÉRIENCE DANS L'ÉTUDE
PROBLÈMES DU CORPS HUMAIN»
(point de vue du médecin et du philosophe)
Rostov-sur-le-Don
2001
Cher Président !
Cher conseil!
Chers collègues!
Le titre de mon rapport scientifique recoupe le travail bien connu du premier lauréat national du prix Nobel, le grand physiologiste Ivan Petrovich Pavlov «Vingt ans d'expérience dans l'étude objective de l'activité nerveuse supérieure (comportement) des animaux. Réflexes conditionnés", publié en 1923. En effet, deux décennies est une période suffisante pour la naissance et la maturation d'une idée scientifique, le développement de ses grandes orientations. 20 ans, c'est une "étape" dans la vie des générations et une étape dans l'activité d'un scientifique.
Le concept même de "corporalité humaine" est né à l'intersection des sciences naturelles, de la médecine et des connaissances humanitaires. Ce n'était pas au centre de l'attention de la pensée philosophique de notre pays dans les années 70 - 80, et à cet égard, seul le nom d'Alexei Fedorovich Losev peut être mentionné. Ce penseur russe exceptionnel, le plus grand spécialiste de l'antiquité, de l'esthétique et de la philologie classique, a utilisé ce concept dans ses écrits pour caractériser les qualités sociales du corps humain. Le corps en tant que tel est un objet des sciences naturelles, le foyer de l'action des lois du monde organique. Le corps humain, outre l'action des lois générales de la vie, est soumis à l'influence des lois de la vie sociale, qui, sans annuler les premières, modifient sensiblement leur manifestation. À proprement parler, cette pensée simple et peu sophistiquée a constitué la base de tout le concept de corporalité humaine en tant qu'approche philosophique pour comprendre les spécificités du corps humain.
Je voudrais particulièrement souligner deux points interdépendants - le chemin pour comprendre la profondeur de ce problème, comme il s'est avéré, éternel et en même temps toujours jeune, et la logique du déploiement de l'idée elle-même. Il semble que la présentation de ces points soit intéressante pour un scientifique de toute spécialité, en particulier dans un domaine tel que la médecine et les soins de santé.
Une autre remarque importante, anticipant la présentation des principales dispositions. Même dans les années de mon apprentissage, l'idée est devenue proche de moi que "le point de vue de la vie, la pratique devrait être le premier et principal point de vue de la théorie de la connaissance" (Lénine VI PSS, vol. 18, p. 145). Plusieurs années consacrées à la médecine pratique (pédiatrie) sont devenues cette base absolument nécessaire, sans laquelle théoriser est impossible, ainsi que philosopher dans ce domaine.
La première étape du développement de l'idée remonte au milieu des années 70, lorsqu'on a tenté de considérer un certain nombre de disciplines médicales (biochimie, physiopathologie, gérontologie et cardiologie) non pas du point de vue de leur contenu disciplinaire et spécifique. problèmes scientifiques, mais du point de vue de la méthodologie générale. Au cours de ces années, la science de la science et les activités d'information scientifique prenaient de l'ampleur. Il est devenu évident que les méthodes traditionnelles de travail avec des informations scientifiques et médicales ne pouvaient pas satisfaire les scientifiques, et alors on ne pouvait que rêver d'Internet. Par conséquent, sur les pages d'une publication aussi réputée que le Bulletin de l'Académie des sciences médicales de l'URSS (1972, n ° 3), une série d'articles a été publiée, dont l'essentiel était la conclusion qu'il était nécessaire d'analyser la particularité "langage" de la médecine, les mécanismes de pliage et de compactage de l'information médicale et, par conséquent, l'analyse de ses concepts de base, tels que "santé", "maladie", "norme", "pathologie", etc. Il s'est avéré que les médecins parler une langue professionnelle assez particulière; de nombreux termes sont assez vagues et difficiles à formaliser, et cette incertitude s'explique non pas tant par les lacunes de la préparation logique, mais par l'incertitude du sujet lui-même, le niveau élevé de conclusions et de conclusions probabilistes et ambiguës. La médecine, comme l'a dit avec justesse l'excellent clinicien national A.F. Bilibin, « est plus qu'une profession ; elle est un mode de vie." Cela devrait être rappelé par tous et toujours, et en particulier par les jeunes qui commencent leur voyage. L'auteur de ces lignes dut s'en convaincre lorsque, complétant le stade des études pratiques en médecine, une thèse fut soutenue pour le diplôme de Candidat en sciences médicales (1971), puis un certain nombre d'études monographiques sur la biochimie clinique furent publiées. .
Au cours des mêmes années, la méthodologie de l'analyse structurelle du système gagnait en force et, dans la série d'articles suivante sur les pages de cette revue (1974), une analyse systémique des connaissances médicales et des soins de santé a été donnée. La principale conclusion était la position sur l'approche par la valeur comme une sorte de noyau qui unit les connaissances médicales et les soins de santé. La théorie des valeurs et l'idée d'une personne et de sa santé comme valeur la plus élevée ont toujours été extrêmement pertinentes. L'A.F. Bilibin, déjà mentionné, appelait les médecins à "manger de la philosophie, boire de la philosophie et respirer de la philosophie", dans l'ordre,selon les mots de K. Marx, pour éviter le « crétinisme professionnel ». Même alors, il est devenu clair à quel point des domaines tels que la sanologie et la valéologie sont importants pour un médecin. Cette question a acquis une autre facette importante. Dans les années 70, la question de l'évaluation de la qualité du travail scientifique en médecine et, plus largement, le problème de la corrélation des incitations morales et matérielles pour le travail d'un médecin, son rôle et sa place dans la société se sont posés avec acuité. Il n'y avait pas de solutions univoques ni dans les conditions d'une économie planifiée ni dans une économie de marché, comme nous venons de le voir. Dans les mêmes années, une analyse a été faite d'un certain nombre d'aspects historiques du développement des idées médicales en Russie et en Occident en XIX - XX siècles et conclu sur la dimension culturelle et humaniste de la médecine, sur l'essence de la déontologie médicale (Bulletin de l'Académie des sciences médicales de l'URSS, 1983, n° 4, n° 11 et etc.).
Le résultat de ceci, la première étape, fut la rédaction et la soutenance en 1977 d'une thèse pour le diplôme de candidat en sciences philosophiques sur le thème : « Le système de la connaissance médicale comme intégrité et élément de culture ». L'une de ses conclusions était la disposition sur les spécificités de la culture médicale d'une personne et d'une société comme l'un des critères intégraux précis du progrès social. Une partie intégrante du concept de culture médicale humaine est le concept de culture du corps, mais pas au sens du terme traditionnel "culture physique", mais en termes de différence essentielle entre le corps humain et les corps des autres êtres vivants. Ceci est devenu encore plus pertinent après l'analyse théorique du principe d'humanisme appliqué à la recherche expérimentale en médecine (sur l'exemple de la physiologie pathologique). Évidemment, ce point est étroitement lié au problème des spécificités de l'organisation corporelle humaine et de sa fonction, car il s'est avéré qu'une modélisation complète de la pathologie humaine sur les animaux est impossible. Cette série d'ouvrages a été complétée par la publication de réflexions sur l'essence du progrès en médecine (Bulletin de l'Académie des sciences médicales de l'URSS, 1981, n° 4). Les concepts de « médicalisation » de la société et de pouvoir de la médecine sur une personne, etc., ont été critiqués. "La doctrine du diable" selon laquelle "tout ce qui peut être fait doit être fait". À cette époque, la bioéthique se développait dans la médecine occidentale en tant que doctrine du statut moral de la vie et de tous les êtres vivants. Cela a posé de nouveaux problèmes et nous a obligés à réévaluer ceux qui existaient déjà.
La deuxième étape du développement du problème de la physicalité humaine est associée aux années 80, lorsqu'il est devenu évident que le mode de vie d'une personne détermine en grande partie la caractéristique intégrale de sa santé, et l'une des tâches vitales d'une personne est de résoudre le question exprimée dans les vers poétiques d'O. Mandelstam :
"On m'a donné un corps - que dois-je en faire,
Si célibataire et si mien ?
La pensée traditionnelle de l'Orient et de l'Occident distinguait deux dimensions de l'homme : sociale et biologique, reliées par un pont psychologique. L'Occident séparait clairement le corps, l'âme et l'esprit d'une personne, pour l'Orient ces facettes n'existaient pas, et pour la pensée domestique une attitude polaire envers ces attributs d'une personne, une tentative de relier l'abîme «supérieur et inférieur», est extrêmement caractéristique. Il est également évident que ce ne sont pas seulement les constructions théoriques qui ont éveillé et poussé la pensée. Au cours de ces années, en traitant des problèmes de médecine sociale, en suivant la dynamique des indicateurs de santé et de maladie, il est devenu évident que les tendances sont extrêmement alarmantes et nous sommes confrontés à la nécessité de développer de nouvelles approches. Il est peu probable que quiconque à cette époque ait sérieusement pensé à la nécessité de développer une stratégie et des tactiques pour la survie à la fois de la personne elle-même et de la science domestique.
Quoi qu'il en soit, l'analyse théorique de ces années a conduit à la nécessité d'identifier 3 aspects de la corporéité humaine. Le premier est celui qui est associé au corps lui-même, à ses paramètres externes et internes, et est désigné comme "biologie humaine". Il s'agit d'une fusion des qualités naturelles et sociales d'une personne, qu'une personne possède déjà de manière innée, même au niveau de l'embryon et du fœtus. L'essentiel pour l'analyse philosophique est d'essayer de résoudre le paradoxe: une personne est en même temps la créature la plus inadaptée à la vie du point de vue de la biologie, et d'autre part, elle a conquis la nature, est devenue, comme disent les éthologues , un "super prédateur". Les avancées récentes dans le décryptage du génome humain et le génie génétique montrent que nous nous rapprochons de la possibilité de construire une corporalité humaine, lourde de menaces et de dangers considérables. En ce sens, l'homme, comme le disait Hegel, a résisté à l'énorme tension de la contradiction de son organisation animale, naturelle de la « bête » et angélique à l'aspiration aux sommets de la vie spirituelle.
Dans l'histoire de la pensée philosophique, on peut voir à la fois l'accent mis sur la primauté de l'existence corporelle d'une personne et la négligence totale du corps au nom de la spiritualité. Pour étudier cette contradiction, des tentatives ont été faites d'analyse philosophique et éthique du corps humain dans des conditions extrêmes et, en particulier, dans la pratique de la réanimation et de l'expérimentation médicale. Déjà au cours de ces années, les anesthésistes et les réanimateurs étaient souvent confrontés à la situation de la mort du cortex cérébral tout en maintenant les fonctions végétatives, ce qui soulevait fortement la vieille question - au bord de la vie et de la mort. Non moins discutable était le problème des limites de l'expérience en médecine, où, outre les aspects juridiques, se révèle un ensemble complexe de problèmes philosophiques et éthiques. Il est peu probable que quiconque au cours de ces années ait sérieusement envisagé le problème du clonage humain, ainsi que d'autres expériences risquées sur la corporalité humaine. Ce n'est que maintenant que la vie nous fait revenir sur les développements de ces années afin d'évaluer de nouveaux phénomènes dans la médecine moderne. Parmi eux se trouve le problème controversé du substrat morphologique du "mal" dans la physicalité humaine, la recherche de structures cérébrales responsables du comportement agressif d'une personne et, en particulier, expliquant dans une certaine mesure le phénomène des meurtres en série. Dans les discours prononcés lors de conférences internationales sur cette question, une tentative a été faite de trouver des approches méthodologiques pour résoudre cette énigme.
Le deuxième aspect de la corporéité humaine "va" au-delà du corps humain et se réalise dans les connexions et les relations interhumaines. Il est bien connu, par exemple, que le contact corporel d'une mère et d'un père avec un enfant est irremplaçable par rien ni personne et est l'un des facteurs les plus essentiels dans la formation de la personnalité d'une personne. De plus, le principe spirituel chez une personne ne se développe que sur la base de l'assimilation de certaines traditions de la culture corporelle. Il est également évident que sans «exemples vivants» de parents et de personnes proches, il est extrêmement difficile de développer des critères moraux de comportement. La confirmation de cette pensée a été obtenue d'une autre source. Étudiant l'histoire de la médecine pendant plusieurs années, j'ai réussi à trouver dans la bibliothèque de notre université l'exemplaire le plus rare (il y en a 3 dans le monde) du livre de l'éminent médecin humaniste russe F.P. À un moment donné, il a été reçu par la bibliothèque de l'université de Varsovie en cadeau du musée Rumyantsev. Les exemplaires restants ont brûlé lors de l'incendie de Moscou lors de sa prise par Napoléon. Traduit par un employé de notre université T.L. Chernositova et publié, ce travail a montré une fois de plus à quel point les principes physiques et spirituels d'une personne sont inséparables.peuvent se contredire. La célèbre devise de FP Haaz "Dépêchez-vous de faire le bien" est devenue encore plus compréhensible, car, selon lui, à partir de ce livre, la vraie valeur et la couronne de chaque qualité humaine est "... la volonté de transformer toutes vos connaissances et tous vos moyens pour soulager le sort de ceux qui souffrent, grand désir et volonté de se sacrifier à cette fin.
Le troisième changement dans la corporéité humaine est lié à la réalisation de l'unité de la race humaine et de son organisation corporelle. C'est l'essence la plus profonde du concept d'humanisme médical, lorsque les soins médicaux sont fournis indépendamment du clan et de la tribu, du sexe et de l'âge, de la richesse et de la pauvreté, de l'attitude envers la religion et le pouvoir. C'est dans cette capacité universelle que l'humanité recherche le contact avec d'éventuelles civilisations extraterrestres, tente de résoudre les problèmes mondiaux et se prépare aux défis de l'avenir prévisible. Dans cette dimension, la corporalité humaine acquiert le caractère historique de l'existence de la race humaine sur notre planète en tant que particule du Cosmos. Un certain nombre de documents philosophiques et journalistiques sur ces sujets ont été publiés sur les pages des revues Kommunist et Novoye Vremya.
Au début des années 1990, la bioéthique a commencé à se développer activement dans notre pays, ce qui a d'abord été associé à l'émergence de nouvelles technologies pour la procréation, au succès du génie génétique, aux problèmes d'euthanasie et de transplantation, etc. Dans mon rapport sur XIXe Lors du Congrès mondial de philosophie en 1996, certains résultats préliminaires de l'étude du problème de la corporéité humaine à l'étape précédente ont été résumés et des pistes de recherche ultérieure ont été esquissées. Au cours des années 90, une série de publications parut dans le genre de la vulgarisation scientifique présentant les modifications de la corporalité humaine sous l'aspect du dimorphisme sexuel. Éternel comme le monde, le problème des principes masculins et féminins dans la vie corporelle et spirituelle d'une personne a été étudié sous différents angles. Des phénomènes de la vie humaine tels que l'amour, le mariage, le divorce, l'enfance, «l'âge élégant» ont été analysés. Bien sûr, nous ne parlions pas du développement de "recettes" pour le comportement humain dans ces situations, ce qui est en principe impossible. Les conclusions et les «instructions de bonne humeur», comme l'indiquait l'un des sous-titres, visaient une chose - comment rendre le comportement humain aussi humain que possible dans des situations de communication intime personnelle. Plus tard, sur la base de ces publications, un cours électif "Philosophie de l'amour: Ouest, Est, Russie" a été créé et mis en œuvre dans le processus éducatif de notre université.
Les trois dimensions de la corporéité humaine : intra-individuelle, interpersonnelle et générique, humaine - s'incarnent le plus clairement dans l'amour et ses manifestations tout au long de la vie d'une personne. Les plus grands penseurs de tous les temps et de tous les peuples étaient convaincus que ce n'est qu'avec l'aide de ce grand sentiment que le monde pourrait être sauvé. En même temps notre monde a commencé XXI siècle est plein d'aliénation et de haine, et la vie d'une personne est souvent sans valeur.
C'est cet aspect, c'est-à-dire les caractéristiques de coût de la physicalité humaine, qui a fait l'objet d'efforts de recherche dans les années 1990. La contradiction centrale est évidente - la vie de chaque personne est unique, inimitable et inestimable, et en même temps, depuis des temps immémoriaux, une personne a été vendue et achetée à la fois dans son ensemble et en parties et fonctions. La valeur et le prix sont proches dans le son et la racine, mais complètement opposés dans le contenu. Une personne, en principe, ne peut être réduite aux caractéristiques d'une chose et d'un produit, cependant, tout effet thérapeutique ou prophylactique a ses propres paramètres économiques et, dans une certaine mesure, de marché. La réalité contemporaine nous offre un volume énorme de matière pour comprendre cette contradiction. Théoriquement, il existe un écart entre la disponibilité des soins médicaux les plus qualifiés pour tous et les capacités économiques et sociales de la société et de l'État à les fournir. D'un point de vue philosophique et éthique, ce problème se présente comme suit : quelle place la santé et les autres attributs de la physicalité humaine occupent-ils dans la hiérarchie des valeurs de la vie humaine ? En analysant cette question, il s'est avéré que chaque culture a sa propre « matrice » spécifique d'attitudes envers le corps et ses fonctions. Les cultures et les civilisations peuvent être respectivement classées selon le degré de représentation dans les systèmes philosophiques correspondants des problèmes de la corporalité humaine.
Dans la pensée religieuse et philosophique de la Russie, la compréhension de l'essence de la corporalité humaine allait dans le sens des tendances vers une cognition holistique de l'objet et une compréhension intuitive de la vérité. Dans les enseignements de Vl. Solovyov à propos de la virilité divine, le début de la restauration de l'homme se voit dans son unité spirituelle et corporelle, y compris la véritable androgynie, c'est-à-dire une véritable union des principes masculins et féminins. L'amour a pour objet la corporalité, mais, selon Vl. Solovyov, ne pousse pas de la terre et ne tombe pas du ciel, mais est obtenu par un exploit spirituel et physique. S. Boulgakov comprenait le corps comme cosmiqueLe "je" d'une personne, qui la relie à l'Univers et est un "laboratoire" pour l'esprit. Il considérait les principes « masculins » et « féminins » comme des principes « sophianiques » universels, qui sous-tendent des phénomènes tels que la créativité et le pouvoir. Il faut souligner que dans la sophiologie russe, l'essentiel pour comprendre l'essence des phénomènes du monde est leur perception esthétique en tant que choses spirituellement belles. Ce moment est particulièrement clairement exprimé par P. Florensky dans l'idée d'un "corps dans un corps", c'est-à-dire du cœur comme centre du corps, centre de la vie spirituelle d'une personne.
Un intérêt intense pour la compréhension de l'essence de la corporéité humaine est caractéristique de nombreux penseurs en Russie. Une caractéristique de ces connaissances est l'intérêt pour le problème du sexe et le phénomène de la chasteté. N. Berdyaev a souligné que - le genre est "une force cosmique et ne peut être compris que sous un aspect cosmique". Tout en maintenant la chasteté et la virginité, une personne ne perd pas l'intégrité de sa personnalité, tandis que la débauche est un écrasement d'une personne. L'initiation à l'âme cosmique du monde et au Logos signifie pour une personne d'aller au-delà des limites du péché du corps. Ces idées ont été développées dans le concept de V. Rozanov sur l'amour de la chair humaine, sur sa sainteté.
La doctrine la plus profonde de la corporalité humaine a été développée par N. Lossky. Il a introduit le concept d'un corps individuel et d'un corps collectif, et la mort "est la désintégration du seul corps collectif". Il survient au cours de l'activité et de la communication des personnes entre elles. Les problèmes de la résurrection corporelle d'une personne sont résolus dans le concept du corps cosmique, qui lie tous les ressuscités en un seul tout, ce qui fait écho à l'enseignement de N. Fedorov sur la résurrection de tous les pères morts comme tâche principale de tous humanité.
En général, la perception de la corporalité humaine dans la pensée philosophique religieuse russe se caractérise par la conscience de son unité avec le corps du Monde et de l'Esprit. Le corps humain n'est pas considéré comme un obstacle à sa spiritualité, et son centre - le cœur - est le centre spirituel de l'homme. Cela rapproche les opinions des penseurs russes des concepts des anciens philosophes chinois. La perception d'une personne à travers l'âme et le «cœur» comme l'incarnation de sa corporalité est une caractéristique essentielle de la mentalité russe. De plus, le symbole de la Russie est, comme vous le savez, "Sophia", la sagesse, et sa patronne est la Mère de Dieu. Cette "hypostase" féminine de la culture russe a été formée comme un paradigme d'un type particulier de pensée, au centre duquel se trouve l'idée de souffrir pour les péchés du monde entier. Le parcours historique de la Russie justifie une telle compréhension des particularités de la culture russe. Le concept de «cathédralisme» signifie non seulement l'unité spirituelle du peuple autour de l'idée principale, mais aussi l'émergence d'un «corps» unique du peuple. Tous les grands humanistes et personnalités culturelles de la Russie se sont distingués par un profond intérêt pour la chair humaine, en particulier pendant les périodes de souffrance. La devise déjà mentionnée du médecin humaniste F. Gaaz «Dépêchez-vous de faire le bien» fait référence, tout d'abord, à la souffrance des prisonniers envoyés aux travaux forcés sibériens et enchaînés. L'un des cas réels et pratiques est que Haas a réussi à introduire des coussinets en cuir sous les chaînes, ce qui a atténué la souffrance des prisonniers. Ces chaînes sont imprimées sur la clôture du monument à F. Haaz au cimetière allemand de Moscou.
Selon la formule bien connue : « de la contemplation vivante à la pensée abstraite, et de celle-ci à la pratique », j'ai dû tôt ou tard me tourner vers, probablement, la chose la plus difficile dans le travail d'un chercheur. Bien sûr, nous parlons de l'introduction de développements scientifiques dans le processus éducatif, de la mise en forme didactique des connaissances. Je crois que les collègues qui écrivent des manuels et des manuels sont bien conscients de la difficulté d'écrire simplement sur des choses complexes, de la difficulté d'intégrer le contenu scientifique dans une phrase vaste et compréhensible. Une fois, j'ai été frappé par l'idée d'Alexei Fedorovich Losev, déjà mentionné, qui a déclaré que si le contenu principal d'un concept philosophique ne peut être dit en une phrase, alors quelque chose ne va pas dans le concept lui-même. A titre d'exemple, il cite la thèse suivante : tout le contenu principal de la philosophie antique (c'est 10 siècles de développement !) peut être réduit à la maxime suivante : l'eau gèle et bout, mais l'idée de l'eau ne gèle pas et ne bout pas. Celle-ci est devenue une sorte de guide dans le processus d'écriture de la littérature éducative, ainsi que dans les formes très directes du processus pédagogique.
Passant à la caractérisation de ce côté du développement d'une idée scientifique, je voudrais souligner l'unité profonde et essentielle de l'incarnation didactique des différentes sphères de la connaissance. Depuis 30 ans d'enseignement, j'ai eu l'opportunité d'enseigner des disciplines telles que la chimie organique, la biochimie, l'hygiène sociale et l'organisation des soins, l'histoire de la médecine, la philosophie, les études culturelles, l'histoire, la psychologie, la pédagogie, les études religieuses, la bioéthique. Ce sont là les briques de base de la formation d'un médecin, qui doivent être "empilées" dans un certain ordre et fixées de manière à ce que les qualités personnelles et professionnelles d'un médecin correspondent aux défis. XXI siècle. A cet effet, un schéma de modèles de formation d'un médecin dans 4 blocs de disciplines a été élaboré : humanitaire, fondamental, clinique et préventif - avec l'attribution de 3 types d'orientation : passé ( XIX - milieu XX siècle), présent (fin XX siècle) et l'avenir ( XXI siècle). Il y a une tendance générale en eux - un médecin doit savoir, être capable et capable de prévenir et de traiter les maladies en temps opportun, y compris les maladies émergentes, et être un coach de santé et un apologiste d'un mode de vie sain.
Ces idées sont présentées sur les pages de manuels et de manuels de philosophie, rédigés en collaboration avec mes collègues. L'un d'eux est la philosophie. Manuel pour les universités. Rostov-on-Don: "Phoenix", 2000, recommandé par le ministère de l'Éducation de la Fédération de Russie. En 1999, un manuel de Yu.M. Khrustalev (édité par le professeur L.V. Zharov) - "Introduction à la philosophie", recommandé par le ministère de la Santé de la Fédération de Russie pour l'enseignement dans les universités de médecine du pays, a été publié.
La possibilité de prendre connaissance au cours de la dernière décennie des travaux des écoles philosophiques et des courants de pensée occidentaux montre que le problème de la corporéité humaine est au centre de l'attention. D'éminents penseurs ont écrit à ce sujet XX siècle, comme Claude Merleau-Ponty et Jean Paul Sartre, Edmund Husserl et Martin Heidegger, Paul Valery et Michel Foucault, Gilles Deleuze et Juan Borges, J.L. Nancy et M. Moss. Les écrivains exceptionnels du siècle lui ont rendu hommage - Hermann Hesse et Max Frisch, Kurt Vonnegut et Miguel de Unamuno, Kobo Abe et Thomas Mann.
Après la publication de ma première monographie dans la littérature philosophique russe "Corporalité humaine : analyse philosophique". Rostov n / a: Ed. Université d'État russe, 1988, un grand nombre d'ouvrages ont été publiés, plus de 10 thèses de doctorat et de maîtrise sur cette question ont été soutenues. Ma priorité est fixée sur les pages d'une publication académique : « Philosophes de Russie XIXe -XX siècles. Biographies, idées, œuvres. M., 1999, p. 277-278. Depuis quelques années, un nombre croissant de jeunes chercheurs, dont des médecins de formation, se tournent vers ce problème. Formé, écoles domestiques et directions dans l'étude de cette question. Ce sont les travaux de V. Podoroga, I. M. Bykhovskaya, M. S. Kagan, I. S. Kon, P. D. Tishchenko, V. L. Krutkin, V. B. Ustyantsev, D. V. Mikhel, L. P. Kiyashchenko et leurs étudiants et disciples.
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MODÈLES DE FORMATION DES MÉDECINS |
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BLOCS |
PASSÉ |
LE PRÉSENT |
FUTUR |
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1. Sciences humaines |
Orientation rigide vers un système spirituel, moral et idéologique. Considération des autres systèmes comme objets de critique. Accent mis sur les lois du développement de la société, et non sur la personnalité d'une personne. |
Le désir de couvrir toute la diversité des systèmes de vision du monde de notre temps et d'identifier des points de contact. Attention primordiale à la formation de la personnalité d'une personne dans les conditions de développement de la crise et de la gravité croissante des problèmes mondiaux. Développement des idées de la bioéthique. |
Comprendre le besoin d'interaction et de coopération de différentes civilisations et systèmes spirituels pour la survie et le développement futur de l'humanité. Orientation vers la communication dialogique et l'idée de non-violence dans la résolution de tous les problèmes. Identification des réserves humaines potentielles. |
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2. Disciplines fondamentales |
Orientation vers le modèle classique du développement de la science avec des frontières claires entre les disciplines. S'efforcer d'obtenir la plus grande couverture possible du matériau. |
Transférer le centre de gravité au sens appliqué de l'étude des disciplines fondamentales, au "facteur humain" dans le développement des sciences naturelles. Formation d'un paradigme scientifique unifié de la pensée du médecin. |
Accent mis sur la formation du concept d'unité des sciences naturelles et des sciences humaines, y compris la médecine. Développement d'idées de synergie en relation avec tous les systèmes complexes. Symbiose de l'homme et de l'ordinateur. |
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Disciplines cliniques |
Orientation vers la clinique des manifestations des maladies dans la version classique comme critère de vérité. Faible développement des liens interdisciplinaires entre les disciplines cliniques. Manque de systèmes unifiés pour le traitement et le diagnostic des maladies. |
Formation d'idées sur les "maladies de la civilisation" et le mode de vie d'une personne avec la primauté de l'approche syndromique et des schémas thérapeutiques unifiés. Combinaison d'une spécialisation étroite avec une large pensée clinique. Accent mis sur les liens interdisciplinaires et la transition vers un système de certification des médecins en trois étapes. |
Prise en compte d'un nouveau type de pathologie humaine en lien avec la menace d'une crise mondiale. Mise en œuvre de méthodes de diagnostic et de traitement fondamentalement nouvelles, y compris le génie génétique, l'endochirurgie, la symbiose d'organes humains avec des stimulateurs artificiels. Transition vers une forme de traitement en équipe tout en maintenant la responsabilité individuelle. |
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Disciplines préventives |
Accent mis sur la prévention à l'aide de moyens et de préparations spécifiques en combinaison avec des méthodes de récupération non spécifiques. Combinaison de méthodes et d'approches d'hygiène personnelle et publique. |
Changer les idées sur l'essence de la prévention et son rôle dans le maintien du niveau de santé. Développement de la valéologie comme science complexe de la santé humaine. L'accent est mis sur les indicateurs économiques du niveau de santé de la société et d'une personne et le développement des idées de la médecine d'assurance en combinaison avec l'État. |
Transition vers le système mondial et régional de prévention des maladies et formation d'un nouveau niveau de santé humaine XXI siècle. Accent mis sur un niveau élevé de responsabilité individuelle d'une personne pour sa propre santé et la santé des autres. Mise en œuvre complète des idées de la valéologie. |
Ainsi, on peut affirmer que l'idée de corporalité humaine acquiert de nouvelles facettes et attire l'attention d'un nombre croissant de chercheurs. Il est évident que son contenu est le plus cohérent avec les défis auxquels l'humanité est confrontée XXI siècle. En revenant sur 20 ans d'expérience dans son développement et la décennie précédente de sa maturation, dont les étapes sont reflétées dans le schéma, nous pouvons essayer de prédire les domaines les plus prometteurs pour de nouvelles recherches. Premièrement, il s'agit d'une poursuite des recherches sur la problématique du dimorphisme sexuel du corps humain sous l'aspect ethno-culturel. Les aspects philosophiques et éthiques des technologies nouvelles et non traditionnelles du comportement sexuel et de la reproduction humaine sont particulièrement pertinents. Deuxièmement, il s'agit d'une continuation de l'étude des aspects de coût et de valeur de la corporéité humaine en relation avec les problèmes de mondialisation des paramètres économiques et socioculturels de la vie d'une personne moderne. Troisièmement, il s'agit d'une étude plus approfondie de la phénoménologie du corps humain, la représentation de ce processus dans différentes structures de la conscience humaine.
Notre compatriote, prix Nobel de littérature Joseph Brodsky a dit un jour de manière aphoristique que les idées vivent dans les gens. Les gens partent, mais les idées continuent de vivre leur vie, et plus elles sont fructueuses, plus il est probable que les jeunes contemporains ne se souviendront plus de qui ils ont «habité» à l'origine. Non seulement la génération d'idées est importante, mais aussi leur traduction et leur développement ultérieur. Pas une seule personne n'est capable de créer par elle-même une culture, une science ou une idée distincte. Par conséquent, tout d'abord, je dois dire les mots de la plus grande gratitude à mes professeurs de philosophie - membre à part entière de l'Académie des sciences humaines, scientifique émérite de la Fédération de Russie, professeur Davidovich Vsevolod Evgenievich et membre correspondant de l'Académie russe des sciences, Professeur Iouri Andreïevitch Jdanov. Le destin m'a donné la joie de coopérer et de co-écrire avec des scientifiques médicaux de notre université. Ce sont les professeurs V.N. Chernyshov, E.P. Moskalenko, V.N. Chernov, O.E. Chernetsky, A.D. Belyaevsky, V.P. . Je tiens à rendre hommage à la mémoire des professeurs Yu.D. Ryzhkov et B.A. Saakov, qui m'ont soutenu dans le développement de cette direction. Ma sincère gratitude au personnel du Département d'histoire et de philosophie, et en particulier au maître de conférences V.A.Merklin, ainsi qu'à tous les collègues qui ont pris part au développement et à la discussion de l'idée.
Un merci spécial au président de notre conseil, le recteur de l'université, le professeur Viktor Nikolaevich Chernyshov, pour l'opportunité de présenter mon concept devant le haut forum de scientifiques et d'enseignants.
Merci à tous pour votre attention !
Dans toute culture, la corporalité humaine forme une sphère de valeur importante. Les caractéristiques corporelles ne sont pas seulement la propriété de recherches et de mesures anthropologiques (morphologie, taille, signes physiques). Bien sûr, sur ces bases, nous pouvons faire la distinction entre les déterminants raciaux et ethniques de l'individualité. Cependant, à bien des égards, le corps humain et toute la culture corporelle, c'est-à-dire le comportement et les relations associés aux caractéristiques somatiques (corporelles) d'une personne, constituent des facteurs socioculturels. Le « corps culturel » est en quelque sorte construit au-dessus du corps anthropologique et social, corrigeant les mécanismes de maintien de la vie. L'image du « moi corporel » est en corrélation avec les orientations culturelles, les idées de dignité, de force, de beauté, de dextérité physique, de pertinence sociale et culturelle ou d'originalité.
Cependant, les idées sur la corporalité normative ou idéale diffèrent de manière frappante les unes des autres dans les différentes cultures. Même avec une connaissance superficielle de l'histoire de la culture, on peut voir la physicalité des personnages anciens pleins de vie et d'énergie. Dans la Grèce antique, c'était le corps humain qui était porteur de la beauté idéale, de la force physique et de la dextérité, même si toute menace extérieure pouvait déformer ce corps. Mais ce canon a été remplacé et le corps crucifié du Dieu souffrant est devenu le symbole central de la culture européenne. À la Renaissance, les corps idéaux des dieux, des déesses, des héros, incarnant diverses vertus corporelles, sont à nouveau reproduits. Et encore une fois, la Réforme a nettement séparé l'être spirituel hautement précieux et le principe corporel pécheur chez l'homme, sujet à la critique, au mépris ou au regret. L'homme était divisé en spiritualité incorporelle, liée au salut éternel de l'âme, et corporéité non spirituelle, qui distingue l'homme par sa fragilité. À l'ère de l'absolutisme européen, une personne était considérée comme belle, destinée à l'oisiveté, même si elle était occupée par des jeux galants.
A l'ère bourgeoise, une tendance s'établit à allier vertus physiques, intelligence et beauté spirituelle. Encore une fois, dans l'art, un homme et une femme épanouis sont valorisés par-dessus tout. La réhabilitation du corps humain dans la culture européenne du XXe siècle a donné naissance à diverses directions et écoles de culture du principe somatique chez l'homme. La forme la plus courante est devenue un sport qui absorbe l'attention, le temps et l'argent d'un grand nombre de personnes. Cependant, il convient de garder à l'esprit qu'une caractéristique distinctive de tous les sports est la division en participants directs et spectateurs - fans. Et si les premiers sont réellement inclus dans la pratique de la culture corporelle, alors les seconds ne s'y rattachent qu'indirectement et loin d'être toujours à des fins sportives proprement dites.
Dans le monde moderne, une culture sportive mondiale unique a prévalu, basée sur la rivalité internationale, les compétitions olympiques et autres, auxquelles participent des athlètes de divers pays. Néanmoins, en dehors de cette unité, la culture traditionnelle de certaines écoles sportives nationales (arts martiaux, équitation chez les peuples de cultures nomades) demeure.
Le concept de "corporalité" est naturellement en corrélation avec le thème de l'eros et du sexe. Dans différentes cultures, telle ou telle distance est tracée entre ces sphères. Les relations sexuelles sont largement influencées par des facteurs sociaux, dont le plus important est la division toujours existante du travail entre les sexes dans les responsabilités familiales et les activités professionnelles. Les différences dans la nature de la socialisation, dès la petite enfance et tout au long de la vie, et la distance culturelle entre les sexes sont un trait caractéristique de toutes les cultures. Dans presque toutes les cultures de la période préindustrielle et jusqu'à une société industrielle mature, une femme se voyait attribuer une position subordonnée, limitée à la fois en termes juridiques et en normes et valeurs culturelles. Le mécanisme de maintien de ces relations comprenait un ensemble diversifié d'influences - l'éducation, les normes morales et les principes juridiques. Mais, bien sûr, un facteur important était l'esthétisation des signes de comportement correspondants, des qualités spirituelles en corrélation avec l'idéal ou le modèle d'un homme ou d'une femme. La situation change au XXe siècle avec le développement de la culture de masse et l'affaiblissement de toutes les barrières sociales.
L'amour comme l'un des facteurs les plus puissants dans les relations humaines était un sujet constant de régulation à travers un système de normes morales, de lois et de religion. Rationaliser l'amour, l'introduire dans les cadres sociaux, empêcher que le côté affectif de l'amour ne viole les principes de la normativité, telle était la tâche importante de tout système socioculturel. Mais en même temps, chaque société a non seulement permis, mais aussi cultivé les relations amoureuses dans certaines sphères et formes, en leur donnant une forme axiologique appropriée. Amour platonique idéal pour la Madone ou pour la Belle Dame, non seulement dépourvu de corporéité, mais aussi n'attendant pas de réponse ; amour romantique dans des conditions inhabituelles et pour un objet inhabituel; aventures galantes de flâneurs aristocratiques; les routines de harem des dirigeants asiatiques ; les amours d'aventuriers, les amours sentimentales petites-bourgeoises ; une rupture amoureuse dans une vie dépeinte de manière réaliste - toutes ces options ont fourni des intrigues sans fin pour la fiction et ont trouvé une place pour elles-mêmes dans la vie, en lui donnant une grande variété.
Aujourd'hui, beaucoup de choses changent dans la culture elle-même, dans notre attitude à l'égard des questions de genre. Le sexe en tant que phénomène culturel exige une considération impartiale. Si certains chercheurs interprètent la culture du sexe et l'érotisation de la vie moderne comme un mal, comme une preuve du déclin de la culture occidentale, alors d'autres, au contraire, voient dans ces processus les symboles d'une nouvelle morale, libérée des tabous, de l'inhibition.
Nous ne devons pas oublier que le sexe et le corps d'une personne, ainsi que la moralité, la famille, la personnalité, sont des universaux qui ont déterminé le développement de l'esprit et de la culture humaine. En tant qu'universels, ils ne peuvent être substantiellement transformés ni, qui plus est, éliminés. Aujourd'hui, cependant, il existe une tendance dangereuse à expérimenter ces universaux (génie génétique, clonage, expériences sur le sexe et le sexe, expériences sur la psyché). La destruction des universaux peut conduire (comme l'un des scénarios possibles), par exemple, à l'apparition de personnes monstres ou même à la mort de notre spiritualité et de notre civilisation. Probablement, ce qu'il faut aujourd'hui, ce ne sont pas des appels à la liberté dans le domaine du sexe et des besoins sexuels, mais une politique sérieuse dans le domaine de la culture sexuelle, ou plutôt amoureuse. C'est culturel ! Et la Russie a sa propre tradition sérieuse. Il suffit de rappeler notre littérature et notre poésie (de Pouchkine à Pasternak), les œuvres de nos philosophes du début du XXe siècle et les modernes, qui ont abordé en profondeur et en profondeur le thème de l'amour. La demande du jour est une attitude sérieuse envers la culture de l'amour, en tenant compte de nos merveilleuses traditions et, en même temps, des nouvelles réalités.
| Tâches. Des questions. | Réponses. |
| 1. Développer l'essence du concept de socialisation. 2. Quels sont les moyens et mécanismes de socialisation ? 3. Quelle est la signification des symboles de statut dans le processus de socialisation ? 4. Nommez les porteurs de signe de statut social. 5. Quelle est la différence entre les symboles de statut de la société démocratique traditionnelle et libérale ? 6. Élargir le contenu du concept d'inculturation. 7. Quelle est la relation entre les processus de socialisation et d'inculturation ? Quelle est leur unité et leur différence ? 8. Comment une personne est-elle adaptée à un environnement social étranger ? 9. Quelles sont les conditions préalables à la formation d'un début personnel chez un individu? 10. Décrire les idéaux de l'individu dans différentes traditions culturelles. 11. Quelle est la différence entre les concepts de « corps » et de « corporalité » ? 12. Quelle est la valeur de la physicalité dans différents types de cultures ? 13. Quelle est l'attitude envers le corps et le sexe en tant qu'universels culturels dans la culture moderne de l'Europe occidentale ? |
L'appel des anciens philosophes à se connaître n'est pas moins pertinent aujourd'hui que dans les temps anciens. Une personne a besoin de connaître les capacités de son corps pour résister aux maladies et rendre la vie la plus active, la plus complète.
Une caractéristique essentielle des capacités physiques d'une personne est la présence d'énormes réserves qui peuvent être développées et utilisées si nécessaire. Même chez les animaux qui sont les plus proches dans leur nature biologique de l'homme (par exemple, chez les mammifères.), Les réserves du corps sont beaucoup plus petites. La machine, comme tout appareil mécanique, en est totalement dépourvue. Selon le mode de fonctionnement, il peut être "utilisé" pour une partie plus ou moins grande de ses capacités, cependant, leur valeur reste inchangée et n'est gaspillée que dans le processus d'usure des pièces.
L'homme, au contraire, se développe dans le processus de l'activité. La capacité de s'améliorer et de se développer, à laquelle nous sommes si habitués que nous ne le remarquons généralement pas, est une propriété étonnante d'une personne. Cela nous permet, à notre propre volonté, comme par le pouvoir de la magie, de transformer notre corps, en multipliant ses capacités physiques.
C'est pourquoi il est si nécessaire d'étudier les capacités de réserve du corps - après tout, elles sont, par essence, la chose la plus précieuse qui détermine le niveau de notre santé, notre capacité à travailler et, en fin de compte, l'utilité de la vie humaine.
La première partie de l'article présente les aspects théoriques du problème. Les limites des capacités du corps humain sont révélées à l'aide d'exemples historiques réels, de cas uniques enregistrés dans diverses sources.
Dans la deuxième partie de l'ouvrage, l'auteur mène une étude des capacités physiques de son propre corps. De plus, l'auteur a fait des travaux pour améliorer ces capacités, diverses méthodes ont été réalisées : un ensemble d'exercices de souplesse, une technique de relaxation.
Partie I. Les limites de l'organisme humain.
1. Limites de température de la vie humaine.
Étant donné que notre vie est assurée par des conditions de température strictement réglementées pour les réactions biochimiques, il est clair qu'un écart dans n'importe quelle direction par rapport à la température de confort devrait avoir un effet tout aussi négatif sur le corps. La température humaine - 36,6 ° C (ou, plus précisément, pour la profondeur du soi-disant noyau - 37 ° C) est beaucoup plus proche du point de congélation que du point d'ébullition de l'eau. Il semblerait que pour notre corps, composé à 70% d'eau, refroidir le corps soit bien plus dangereux que le surchauffer. Cependant, ce n'est pas le cas, et le refroidissement du corps - bien sûr, dans certaines limites - est beaucoup plus facile à tolérer que le chauffage.
Les personnes en bonne santé peuvent supporter une augmentation de la température corporelle jusqu'à 42°C. L'augmenter à 43°C, selon les médecins, basés sur des centaines de milliers d'observations, est déjà incompatible avec la vie. Cependant, il y a eu des exceptions : des cas de rétablissement de personnes dont la température corporelle est montée à 43,9°C et même plus sont décrits. Ainsi le 10 juillet 1980, la clinique Grady Memorial d'Atlanta (USA) reçut un Willie Jones noir de 52 ans, qui souffrait d'un coup de chaleur, ce jour là l'air s'est réchauffé à 32,2°C, et l'humidité a atteint 44% .
La température de la peau de Jones a atteint 46,5°C. Il a été libéré 24 jours plus tard dans un état satisfaisant.
Des scientifiques étrangers ont mené des expériences spéciales pour déterminer la température la plus élevée que le corps humain peut supporter dans l'air sec. Une personne ordinaire peut supporter une température de 71°C pendant 1 heure. 82°C - 49 min. , 93°С - 33 min, 104°С - seulement 26 min.
Le super marathon, qui s'est déroulé dans la Vallée de la Mort, le désert californien, est également marquant, considéré comme le désert le plus sec et le plus chaud (50°C à l'ombre et environ 100°C au soleil) du monde. Le coureur français de 28 ans Eric Lauro, qui rêvait depuis longtemps d'une telle épreuve, est parti à 250 km à l'ouest de Las Vegas et a couru 225 km dans la Vallée de la Mort en cinq jours. Pendant 7 à 8 heures, il a parcouru environ 50 km par jour. Pendant cinq jours de course à travers le chaud désert du Loiro, pesant 65 kg pour une hauteur de 1 m 76 cm, a perdu 6 kg. À la fin de la course, son pouls a tellement augmenté qu'il était difficile de le compter et sa température corporelle a atteint 39,5 ° C.
En ce qui concerne les basses températures, de nombreux records ont également été établis ici.
En 1987, les médias ont rapporté un cas incroyable de réanimation d'un homme qui avait été gelé pendant de nombreuses heures. En rentrant chez lui dans la soirée, un résident de 23 ans de la ville ouest-allemande de Radstadt Helmut Reikert s'est perdu, une congère est tombée et a gelé. Seulement 19 heures plus tard, il a été retrouvé par ses frères qui le cherchaient. Comme l'ont suggéré les médecins, étant tombée dans la neige, la victime a eu froid si rapidement que, malgré le manque aigu d'oxygène, le cerveau n'a pas subi de dommages irréversibles. Helmut a été emmené à la clinique de chirurgie cardiaque intensive. Où pendant plusieurs heures le sang de la victime a été chauffé avec un appareil spécial. Un anticoagulant a également été utilisé. Et ce n'est que lorsque la température corporelle est montée à 27 ° C que le médecin, utilisant un choc électrique, a "lancé" le cœur de la victime. Quelques jours plus tard, il a été déconnecté de la machine cœur-poumon, puis sorti de l'hôpital.
Et voici un autre cas frappant enregistré dans notre pays. Par un matin glacial de mars 1960, un homme congelé a été livré à l'un des hôpitaux de la région d'Aktobe, retrouvé par hasard par des ouvriers sur un chantier de construction à la périphérie du village. Voici les lignes du protocole: "Un corps engourdi dans des vêtements glacés, sans coiffe ni chaussures. Les membres sont pliés au niveau des articulations et il n'est pas possible de les redresser. En tapotant sur le corps, il y a un son creux, comme des coups à un arbre La température de la surface du corps est inférieure à 0 ° C. Les yeux sont grands ouverts, les paupières sont recouvertes d'un bord glacé, les pupilles sont dilatées, troubles, il y a une croûte de glace sur la sclérotique et iris. Signes de vie - battements cardiaques et respiration - ne déterminent pas. Diagnostic: congélation générale, mort clinique. "
Naturellement, sur la base d'un examen médical approfondi, le médecin P.S. Abrahamyan, qui a examiné le défunt, a dû envoyer le cadavre à la morgue. Cependant, contrairement aux faits évidents, lui, ne voulant pas accepter la mort, l'a placé dans un bain chaud. Lorsque le corps a été libéré de la couverture de glace, la victime a été ramenée à la vie à l'aide d'un ensemble de mesures de réanimation. Une heure et demie plus tard, avec une respiration faible, un pouls à peine perceptible est apparu. Dans la soirée du même jour, l'homme a repris connaissance. Après l'avoir interrogé, nous avons réussi à découvrir qu'il était resté dans la neige pendant 3 à 4 heures.Il est non seulement resté en vie, mais a également conservé sa capacité de travail.
Il est frappant de constater que des personnes passent de nombreuses heures dans de l'eau glacée. Ainsi, pendant la Grande Guerre patriotique, le sergent soviétique Pyotr Golubev a nagé 20 km dans de l'eau glacée en 9 heures et a réussi une mission de combat.
En 1985, un pêcheur anglais a démontré une étonnante capacité à survivre dans l'eau glacée. Tous ses camarades sont morts d'hypothermie au bout de 10 minutes. après le naufrage. Il a nagé dans l'eau glacée pendant plus de 5 heures et, ayant atteint le sol, il a marché pieds nus le long du rivage gelé sans vie pendant environ 3 heures.
Afin d'augmenter la résistance du corps aux conditions environnementales défavorables, le durcissement est utilisé.
Pendant le durcissement, la différence de température entre l'environnement et le noyau du corps fait descendre un puissant flux d'influences excitantes sur les appareils sensibles de la peau, qui, comme dans un thermocouple, dynamisent le corps, stimulant son activité vitale.
Aujourd'hui, on sait déjà avec certitude que le durcissement est un élément nécessaire d'un mode de vie sain, un élément important de haute performance et de longévité active.
Particulièrement intéressant en termes de santé est le système de durcissement développé par P.K. Ivanov, que Porfiry Korneev a expérimenté pendant des décennies. Toute l'année, par tous les temps, il marchait dans le même short, pieds nus, nageait dans le trou, pendant longtemps il pouvait se passer de nourriture et d'eau, tout en gardant la gaieté, l'optimisme et l'efficacité. Il a des milliers d'adeptes qui ont appris à ne pas ressentir le froid même dans les gelées les plus sévères.
2. La vie sans souffle, nourriture et eau.
Vous pouvez rester longtemps - des semaines et des mois - sans nourriture, vous ne pouvez pas boire d'eau, mais la vie sans respiration s'arrête en quelques secondes. Et toute la vie de chacun de nous est mesurée par la période entre le premier et le dernier souffle.
Il s'avère que sous l'influence d'un entraînement physique systématique, une personne acquiert la capacité de résister à un manque d'oxygène - l'hypoxie. La résistance à cela devient un élément important d'une réalisation record dans les sports modernes. Lors d'efforts physiques extrêmes, les possibilités des organes respiratoires et circulatoires ne suffisent pas à fournir aux muscles qui travaillent une quantité suffisante d'oxygène. Dans ces conditions, le gagnant est l'athlète qui peut, grâce à des efforts volontaires, continuer un travail musculaire intense, en faisant ce qui semble impossible. C'est pourquoi les athlètes hautement entraînés développent la capacité de retenir leur souffle beaucoup plus que les personnes non entraînées. La durée de telles retenues respiratoires chez les athlètes atteint 4 à 5 minutes.
Si, toutefois, des effets spéciaux sont utilisés pour augmenter la «réserve» d'oxygène dans le corps ou réduire sa consommation lors de l'apnée ultérieure, le temps pendant lequel il est possible de se passer de la ventilation pulmonaire augmente à 12-15 minutes. Afin de faire le plein d'oxygène pour l'avenir, les sportifs respirent un mélange gazeux enrichi en oxygène (ou O2 pur), et une diminution de la consommation d'oxygène est obtenue grâce à un ajustement psychologique : l'auto-hypnose, qui contribue à une diminution du niveau de activité vitale de l'organisme. Les résultats obtenus semblent incroyables, le record du monde de durée de plongée a été établi en 1960. en Californie par Robert Forster, qui était sous l'eau pendant 13 minutes. 42,5 s. Avant de plonger, il a passé 30 minutes. respirait de l'oxygène, en essayant de l'absorber en réserve autant que possible.
Curieuses sont les observations du physiologiste américain E. Schneider, qui en 1930 a enregistré des retenues respiratoires encore plus longues chez deux pilotes - 14 minutes. 2s. et 15 min. 13 p.
Et voici un autre événement qui a eu lieu en 1987. Deux petits enfants ont survécu après avoir passé 15 minutes. dans une voiture qui s'est retrouvée au fond d'un fjord norvégien. Le malheur s'est produit lorsque la voiture conduite par la mère a dérapé sur une route verglacée et a roulé jusqu'à Tandsfjord, situé sur la côte ouest de la Norvège. La femme a réussi à sauter hors de la voiture, une fillette de quatre mois et un garçon de deux mois se trouvaient à l'intérieur de la voiture à une profondeur de 10 mètres. La première voiture qui a été arrêtée par la mère appartenait à l'un des employés de la commune locale, à l'aide d'un radiotéléphone, ils ont immédiatement réussi à faire lever les pompiers. Et puis les circonstances se sont développées d'une manière incroyablement heureuse. L'officier de service qui a reçu l'alerte savait que le club de plongée avait sa base juste à côté du lieu du drame. Les enfants ont eu de la chance, car à cette époque, il y avait trois plongeurs dans le club, entièrement équipés pour les travaux de sauvetage. Ils se sont immédiatement impliqués dans le sauvetage des enfants. Après un séjour de quinze minutes sous l'eau, les enfants ont fait un arrêt cardiaque. Cependant, ils ont été sauvés.
Combien de temps une personne peut-elle vivre sans nourriture ? Nous connaissons les affres de la faim, sinon par expérience personnelle, du moins par des histoires d'explorateurs polaires, de géologues perdus, de marins naufragés.
Pendant la Grande Guerre patriotique, en juillet 1942, quatre marins soviétiques se sont retrouvés dans un bateau loin des côtes de la mer Noire, sans eau ni ravitaillement. Le troisième jour de leur voyage, ils ont commencé à goûter l'eau de mer. En mer Noire, l'eau est 2 fois moins salée que dans l'océan mondial. Cependant, les marins n'ont pu s'habituer à son utilisation que le cinquième jour. Tout le monde en buvait désormais jusqu'à deux flacons par jour. Alors, semble-t-il, ils se sont sortis de la situation avec de l'eau. Mais le problème de l'approvisionnement alimentaire n'a pas pu être résolu. L'un d'eux est mort de faim le 19e jour, le second - le 24, le troisième - le 30e jour. Le dernier de ces quatre - le capitaine du service médical P. I. Yeresko - le 36e jour de jeûne dans un état de conscience obscurcie a été récupéré par un navire militaire soviétique. Pendant 36 jours d'errance en mer sans manger, il a perdu 22 kg de poids, soit 32 % de son poids initial.
En 1986, le japonais Y. Suzuki a gravi le mont Fuji (3776 m). À 1900 m d'altitude, l'alpiniste de 49 ans est entré dans une forte tempête de neige, mais a réussi à se cacher dans une sorte de cabane. Là, il a dû passer 38 jours, Suzuki nourri principalement de neige. Les secouristes qui l'ont découvert ont trouvé Suzuki dans un état physique satisfaisant.
Pendant le jeûne, la consommation d'eau est d'une grande importance. L'eau permet à l'organisme de mieux conserver ses réserves.
Un cas inhabituel de jeûne volontaire a été enregistré à Odessa. Une femme extrêmement émaciée a été emmenée dans un service spécialisé de l'un des hôpitaux. Il s'est avéré qu'elle était affamée depuis trois mois avec l'intention de se suicider, ayant perdu 60% de son poids pendant cette période. La femme a survécu.
En 1973, des périodes de jeûne apparemment fantastiques pour deux femmes ont été décrites, enregistrées dans l'une des institutions médicales de la ville de Glasgow. Tous deux pesaient plus de 100 kg, et pour se normaliser, l'un devait jeûner pendant 236 jours et l'autre pendant 249 jours.
Combien de temps une personne peut-elle rester sans boire ? Des études menées par le physiologiste américain E.F. Adolf ont montré que la durée maximale de séjour d'une personne sans eau dépend largement de la température ambiante et du mode d'activité physique. Ainsi, par exemple, étant au repos à l'ombre, à une température de 16-23 ° C, une personne ne peut pas boire pendant 10 jours. A une température de l'air de 26°C, cette période est réduite à 9 jours, à 29°C - jusqu'à 7, à 33°C - jusqu'à 5, à 36°C - jours. Enfin, à une température de l'air de 39 ° C au repos, une personne ne peut pas boire plus de 2 jours.
Bien sûr, avec le travail physique, tous ces termes sont réduits.
Après le tremblement de terre de Mexico en 1985, un garçon de 9 ans a été retrouvé sous les décombres d'un immeuble, qui n'avait rien mangé ni bu depuis 13 jours et, néanmoins, est resté en vie.
En février 1947, un homme de 53 ans a été retrouvé à Frunze. Blessé à la tête, il est resté sans nourriture ni eau pendant 20 jours dans une pièce abandonnée non chauffée. Au moment de la découverte, il n'a pas montré de respiration et n'a pas senti de pouls. Le seul signe clair indiquant la préservation de la vie de la victime. Il y avait une décoloration du lit de l'ongle lorsqu'il était pressé. Et le lendemain, il pouvait parler.
3. Réserves des capacités physiques d'une personne.
Les exercices physiques et les sports sont les stimulants les plus puissants qui assurent le développement des capacités du corps humain. Ils permettent également d'étudier objectivement le côté le plus important des caractéristiques fonctionnelles de notre corps - ses ressources motrices.
Selon l'académicien N. M. Amosov, la marge de sécurité de la "construction" d'une personne a un coefficient d'environ 10, c'est-à-dire que les organes et systèmes humains peuvent résister au stress et effectuer des charges environ 10 fois supérieures à celles de la vie ordinaire. L'exercice régulier vous permet d'activer les réserves dormantes.
Les principales capacités de réserve du corps humain sont présentées dans le tableau 3.
Lorsque le célèbre bactériologiste Louis Pasteur a subi une hémorragie cérébrale à la suite d'un travail mental intense à long terme, il n'a pas arrêté son activité scientifique active, il a commencé à la combiner avec un régime strict d'exercices physiques réguliers, qu'il n'avait pas engagés auparavant dans. Après un accident vasculaire cérébral, il vécut encore 30 ans et c'est durant ces années qu'il fit ses découvertes les plus importantes. Lors de l'autopsie, il s'est avéré qu'après l'hémorragie et jusqu'à sa mort, Louis Pasteur avait un cortex fonctionnant normalement d'un seul hémisphère cérébral. Les exercices physiques ont aidé le scientifique à utiliser les réserves du tissu cérébral préservé avec une efficacité maximale.
Rappelons-nous N. A. Morozov, membre de Narodnaya Volya, qui pendant 25 ans, étant prisonnier de la forteresse de Shlisselburg, y a souffert de tuberculose, de scorbut, de rhumatismes et a néanmoins vécu 93 ans. Il a été traité sans médicaments, sans vitamines - avec une attitude volontaire, une longue marche rapide dans la cellule et une danse.
Des capacités physiques très sérieuses sont développées par des exercices de yoga spéciaux. Ainsi, par exemple, dans les années 60. du siècle dernier à Bombay, le yogi Jad a démontré au scientifique bulgare, le professeur Georgy Lozadov, sa capacité à élever le corps à une hauteur par un effort mental. En fait, il n'y avait là rien de surnaturel et non, d'ailleurs, il y avait un effort mental. Judd a simplement appris à effectuer l'exercice inhabituellement difficile consistant à faire une sorte de saut dans les airs en contractant instantanément les muscles de la colonne vertébrale avec un redressement presque simultané du corps.
De nombreux autres exemples pourraient être cités démontrant l'extraordinaire perfection qu'une personne est capable d'atteindre dans le contrôle de son corps.
Au siècle dernier, Harry Houdini a acquis une grande renommée. Il a développé une souplesse exceptionnelle, grâce à laquelle il a démontré publiquement le déblocage des menottes qu'on lui mettait en quelques secondes. De plus, il l'a fait même lorsqu'il a été enterré avec des menottes dans le sol ou s'est noyé dans un trou de glace, même 3 minutes ne se sont pas écoulées. comment Houdini, enterré vivant ou noyé, a rampé hors du sol comme une taupe, ou, comme un phoque, est sorti de l'eau glacée et s'est incliné devant le public admiratif, agitant les menottes qu'il avait retirées de ses poignets. Cet homme, en raison de la mobilité exceptionnelle de ses articulations, ne pouvait pas du tout être attaché avec des cordes et des chaînes.
L'artiste de cirque américain Willard a démontré au public un phénomène encore plus étonnant : en quelques minutes, il a augmenté sa taille d'environ 20 cm courbes de la colonne vertébrale et c'est grâce à cela qu'il est devenu pendant un certain temps plus haut d'une tête entière.
Les marathoniens font preuve d'une endurance particulière. De plus, des personnes d'âges différents participent à la course de marathon.
Dans la littérature, on se souvient souvent de Philippides, le meilleur coureur de l'armée grecque antique, qui a couru en 490 av. e. la distance de Marathon à Athènes (42 km 195 m), pour signaler la victoire des Perses sur les Grecs, et mourut aussitôt. Selon d'autres sources, avant la bataille, Philippide a "couru" par un col de montagne jusqu'à Sparte afin d'obtenir l'aide des alliés, et a parcouru en même temps plus de 200 km en deux jours. Considérant qu'après un tel "jog" le messager a participé à la fameuse bataille de la plaine de Marathon, on ne peut qu'être surpris de l'endurance de cette personne. Indiens - les représentants de la tribu Tarahumara ("pied rapide") se distinguent par une endurance particulière. La littérature décrit un cas où un Tarahumara de dix-neuf ans a transporté un colis de quarante-cinq kilogrammes sur une distance de 120 km en 70 heures. Son membre de la tribu, porteur d'une lettre importante, a parcouru une distance de 600 km en cinq jours.
Mais les Indiens ne sont pas les seuls à démontrer une performance physique apparemment surnaturelle. Dans les années 70 du 19ème siècle. Le médecin suisse Felix-Schenk a mis en place une telle expérience sur lui-même. Il n'a pas dormi pendant trois jours d'affilée. Pendant la journée, il marchait continuellement et faisait de la gymnastique. Pendant deux nuits il a fait des traversées de 30 kilomètres à pied à une vitesse moyenne de 4 km/h, et une nuit il a soulevé 200 fois une pierre pesant 46 kg au-dessus de sa tête. En conséquence, malgré une alimentation normale, il a perdu 2 kg de poids.
Et quelles sont les réserves de la force physique du corps humain ? Le multiple champion du monde de lutte Ivan Poddubny est un homme fort exceptionnel. Mais, selon sa propre déclaration, son père, Maxim Poddubny, possédait une force encore plus grande: il prenait facilement deux sacs de cinq livres sur ses épaules, soulevait toute une botte de foin avec des fourches, se livrait, arrêtait n'importe quel chariot, le saisissant par le volant , l'a renversé par les cornes de gros taureaux.
Le jeune frère de Poddubny, Mitrofan, était également fort, qui a en quelque sorte tiré un bœuf pesant 18 livres d'une fosse, et une fois à Tula a amusé le public en tenant une plate-forme avec un orchestre sur ses épaules qui jouait "Many Years".
Un autre héros russe - l'athlète Yakub Chekhovskaya en 1913 à Petrograd portait 6 soldats en cercle sur un bras. Une plate-forme a été installée sur sa poitrine, le long de laquelle roulaient trois camions avec le public.
Notre jongleur de puissance contemporain Valentin Dikul jongle librement avec des kettlebells de 80 kilogrammes et tient la "Volga" sur ses épaules (le dynamomètre indique que la charge sur les épaules de l'athlète est de 1570 kg). La chose la plus étonnante est que Dikul est devenu un jongleur de pouvoir 7 ans après une grave blessure, ce qui rend généralement les gens handicapés à vie. En 1961, agissant comme un acrobate aérien, Dikul est tombé dans un cirque d'une grande hauteur et a subi une fracture de compression de la colonne vertébrale dans la région lombaire. En conséquence, le bas du corps et les jambes ont été paralysés. Il a fallu à Dikul trois ans et demi d'entraînement intensif sur un simulateur spécial, combiné à un auto-massage, pour faire le premier pas sur ses jambes auparavant paralysées, et une autre année pour rétablir complètement le mouvement.
4. Réserves mentales du corps humain.
Les physiologistes ont établi qu'une personne ne peut dépenser que 70% de son énergie musculaire par volonté, et les 30% restants constituent une réserve en cas d'urgence. Prenons un exemple.
Une fois, un pilote polaire, alors qu'il fixait ses skis sur un avion qui avait atterri sur une banquise, a ressenti une secousse à l'épaule. Pensant que son camarade plaisantait, le pilote lui fit un signe de la main : « N'interfère pas avec le travail. La poussée a été répétée à nouveau, puis, se retournant, l'homme a été horrifié: devant lui se tenait un énorme ours polaire. En un instant, le pilote s'est retrouvé sur le plan de l'aile de son appareil et a commencé à appeler à l'aide. Les explorateurs polaires qui ont couru ont tué la bête. "Comment êtes-vous monté sur l'aile?" - a demandé le pilote. "J'ai sauté," répondit-il. C'était dur à croire. Lors du deuxième saut, le pilote n'a pas pu franchir même la moitié de cette distance. Il s'est avéré que dans des conditions de danger mortel, il a pris une hauteur proche du record du monde.
Un exemple intéressant est décrit dans le livre de X. Lindemann "Autogenous training": "Lors de la réparation d'une lourde limousine américaine, un jeune homme est tombé dessous et a été écrasé au sol. Le père de la victime, sachant combien la voiture pesait, a couru après le cric "La mère d'un homme est sortie en courant de la maison et a soulevé la carrosserie d'une voiture de plusieurs tonnes avec ses mains d'un côté pour que son fils puisse sortir. La peur pour son fils a ouvert l'accès de la mère à une réserve d'urgence de force."
L'excitation émotionnelle aiguise non seulement les capacités physiques, mais aussi les capacités spirituelles et intellectuelles d'une personne.
Il y a un cas avec le mathématicien français Evariste Galou. A la veille de sa mort, grièvement blessé en duel, il fait une brillante découverte mathématique.
Les émotions positives sont un guérisseur universel pour de nombreux maux.
La nouvelle s'est répandue dans le monde entier sur l'incroyable auto-guérison du célèbre écrivain américain Norman Cavins d'un grave handicap de collagénose avec spondylarthrite ankylosante (processus de destruction du tissu conjonctif de la colonne vertébrale). Les médecins ont estimé ses chances de guérison complète à 1:500. Mais Norman Cousins a réussi à saisir cette chance insignifiante. Il a préféré la thérapie par le rire à toutes les médecines et s'est commandé les comédies les plus drôles. Après chacune de ces séances, la douleur a diminué au moins un peu.
Et voici un autre exemple. Pablo Casals, musicien portoricain de 90 ans, souffrait d'une forme sévère de polyarthrite rhumatoïde, dans laquelle il ne pouvait ni se redresser ni se déplacer sans aide. Son seul remède était de jouer les œuvres pour piano de ses compositeurs préférés - Bach et Brahms, après quoi il n'y avait aucune trace de raideur et d'immobilité dans les articulations pendant plusieurs heures. Casals décède en 1973 à l'âge de 96 ans, donnant des concerts jusqu'à ses tout derniers jours.
Chaque personne passe un tiers de sa vie dans un rêve. Combien de temps une personne peut-elle rester complètement éveillée ?
Le "record" d'insomnie chez les hommes appartient au Mexicain Randy Gardner - heures 264. Et chez les femmes - une résidente de la ville sud-américaine de Ciudaddel Cabo: elle n'a pas dormi cinq minutes à 282 heures!
Eh bien, quels sont les "records" d'une personne dans le domaine de la durée maximale du sommeil réparateur ?
Pendant plus de 20 ans, IP Pavlov a observé le patient - le paysan de l'Altaï Kachalkin, qui pendant tout ce temps était dans un état d'engourdissement et d'immobilité constants, mais a entendu tout ce qui se passait autour de lui. Une manière intéressante, à l'aide de laquelle IP Pavlov a réveillé son patient. À 3 heures du matin, alors que le silence régnait dans la ville, il s'est approché tranquillement du lit de Kachalkin et a dit dans un murmure: "Lève-toi!" Et Kachalkin s'est levé, ayant ainsi dormi trop longtemps depuis le couronnement de Nicolas II sur le trône de Russie jusqu'à la guerre civile.
Nadezhda Artemievna Lebedin du village de Mogilev, région de Dnepropetrovsk, a passé près de 20 ans dans un rêve léthargique. Elle s'est endormie en 1954 à l'âge de 33 ans lors d'une maladie d'encéphalite sous-corticale. En 1974, la mère de Nadezhda est décédée. « Dis au revoir à ta mère », lui dirent-ils. La malade, secouée par la nouvelle, a crié et s'est réveillée.
En plus du sommeil et de l'éveil, une personne peut encore être dans une sorte d'état intermédiaire, dans cet état le corps humain a des capacités étonnantes.
L'orientaliste bien connu Yu. N. Roerich a observé les soi-disant "yogis qui courent" au Tibet. Dans un état particulier, ils parcourent des sentiers de montagne étroits sur 200 km en une nuit. De plus, si un tel "yoga de course" est arrêté, sorti d'une sorte de "transe", alors il ne pourra plus terminer son marathon sur un terrain difficile et accidenté.
Le secret de l'immersion dans cet état est la capacité à détendre au maximum tous les muscles du corps, à contrôler le tonus musculaire. Pour former un état de rêve en soi, le yoga utilise une "pose morte" ou shavasana.
De nombreux scientifiques notent que la gestion de son état d'esprit est une question tout à fait accessible à toute personne qui aspire sérieusement à cette personne.
Il est intéressant de noter que K. E. Tsiolkovsky dans sa brochure "Nirvana" recommandait également, comme les yogis, de se plonger dans un état de déconnexion extatique du monde extérieur afin d'acquérir la tranquillité d'esprit.
Cette question a été étudiée plus en détail par l'auteur de la formation autogène, le scientifique allemand du début du siècle dernier, I. Schultz. Il a développé le plus haut degré d'entraînement autogène - le traitement du nirvana, ou nirvanothérapie. Les exercices de cette étape sont effectués dans le contexte d'une auto-immersion maximale, ou auto-hypnose, dans laquelle il y a un net rétrécissement de la conscience et il n'y a pas de réaction aux stimuli externes.
À la suite de l'auto-immersion, on peut apprendre à voir les rêves d'un contenu donné.
La capacité de visualisation vivante, par exemple, est basée sur la mémoire phénoménale d'un journaliste de l'un des journaux de Moscou, que le professeur A. R. Luria a eu l'occasion d'observer pendant près de 30 ans. Il a mémorisé un tableau de 50 chiffres en 2,5 à 3 minutes. et rappelé pendant plusieurs mois ! Il est intéressant de noter que les chiffres lui ont rappelé de telles images: "7m - un homme avec une moustache" 8m - une femme très grassouillette et "87 une femme grassouillette avec un homme qui tord sa moustache.
Certaines personnes qui appellent des compteurs de miracles ont également recours à des techniques similaires. En quelques secondes, certains d'entre eux sont capables de calculer et de déterminer, par exemple, quel jour de la semaine sera le 13 octobre, 23 448 723, etc.
Le compteur Urania Diamondi estime que leur couleur l'aide à posséder des chiffres : 0 - blanc, 1 - noir, 2 - jaune, 3 - écarlate, marron, 5 - bleu, 6 - jaune foncé, 7 - outremer, 8 - gris-bleu , 9 - brun foncé. Le processus de calcul a été présenté comme des symphonies de couleurs sans fin.
Ce ne sont là que quelques-unes des possibilités de la psyché humaine. Beaucoup d'entre eux sont formables. Il existe des exercices spéciaux pour cela.
Deuxieme PARTIE. Etude pratique des réserves du corps humain
1. Détermination de la condition physique d'une personne.
Objectif. Déterminez les caractéristiques physiques de base d'une personne et comparez-les avec des valeurs optimales, identifiant ainsi les problèmes et les faiblesses qui doivent encore être améliorés.
Méthode d'exécution : le sujet effectue plusieurs exercices qui permettent d'identifier sa condition physique du moment. Les résultats sont saisis dans un tableau et comparés aux témoins.
Le test est effectué deux à trois heures après avoir mangé. Pour mesurer les résultats, un chronomètre ou une montre avec une trotteuse est utilisé.
Exercice 1 : Endurance.
Pour cet exercice, les marches de l'escalier sont utilisées. On est placé sur une plate-forme surélevée, les jambes alternent au rythme de quatre "pas" en dix secondes. En gardant ce rythme, l'exercice se fait pendant trois minutes. Après une pause de trente secondes, le pouls est mesuré, le résultat est entré dans le tableau.
Exercice 2 : Mobilité.
Une marque est faite sur un mur ou une autre surface verticale au niveau des épaules. Vous devez vous tenir dos à elle à une distance qui vous permet de vous incliner vers l'avant sans interférence. Les jambes sont placées à la largeur des épaules. À partir de cette position, vous devez vous incliner et vous redresser rapidement, en tournant vers la droite et en touchant la marque simultanément avec les deux mains. Penchez-vous à nouveau vers l'avant et répétez vers la gauche. Comptez combien de fois vous pouvez toucher la marque sur le mur de cette manière en 20 secondes.
Exercice 3 : Flexibilité.
Ce test nécessite un partenaire. Vous devez vous tenir debout sur une chaise, joindre vos pieds et, sans plier les genoux, vous pencher en avant aussi bas que possible, en étirant vos bras. Le partenaire doit mesurer la distance entre le bout des doigts et le bord de la chaise (au-dessus ou en dessous de son niveau). Dans ce cas, il est nécessaire de rester en position extrême pendant quelques secondes.
Exercice 4 : Appuyez.
Allongez-vous sur le dos et attrapez vos mains sur un support fixe (bord inférieur du meuble, batterie de chauffage central, etc.). Fermez vos jambes et, sans plier les genoux, élevez-les en position verticale, puis abaissez-les jusqu'au sol. Enregistrez combien de fois en 20 secondes vous pouvez soulever et abaisser vos jambes.
Exercice 5 : Sauter.
Tenez-vous de côté contre le mur, étirez votre bras et marquez ce point sur le mur. Joignez vos pieds, prenez la craie dans votre main et sautez le plus haut possible. Faites une deuxième marque. Mesurez la distance entre les marques et enregistrez le résultat.
Voir les résultats des tests dans le tableau d'évaluation (tableau 4) en annexe.
Conclusions : les résultats de l'expérience montrent que le niveau de développement des qualités physiques se situe principalement au niveau moyen (plus proche de la limite inférieure). Toutes les qualités ci-dessus nécessitent une formation. Des indicateurs particulièrement bas ont été enregistrés pour la flexibilité, le résultat pour cette qualité n'a même pas été inclus dans les indicateurs moyens.
2. Développement de la flexibilité.
Le but du travail: grâce à l'utilisation d'un ensemble spécial d'exercices pour développer la qualité nécessaire.
Méthode de mise en œuvre : après un mois de pratique d'un ensemble spécial d'exercices qui développent la flexibilité, un test de contrôle est effectué (voir expérience 1). À la suite de la comparaison des anciens et des nouveaux indicateurs, une conclusion est tirée.
La formation à la flexibilité se produit en utilisant le complexe suivant:
1. Debout, jambes écartées, bras baissés. 1-2 mouvements circulaires en arrière avec l'épaule droite, 3 - 4 - pareil avec la gauche, 5 - lever les épaules, rentrer la tête, 6 - baisser les épaules, 7 - remonter. Tous les exercices sont répétés 6 à 10 fois.
2. Debout, les mains dans le château devant la poitrine. Mouvements circulaires avec brosses fermées à gauche et à droite. 10 cercles dans chaque direction
3. Debout, dans la main gauche un petit objet (par exemple, une balle). Levez la main gauche vers le haut, penchez-vous, abaissez-la derrière la tête, pliez la main droite derrière le dos par le bas. Transférer un élément de la main gauche vers la droite
4. Debout, jambes écartées, mains sur la ceinture. 1-3 - alternez le torse élastique du torse vers la jambe droite, vers la gauche, vers l'avant. Lors de l'inclinaison, essayez d'atteindre le sol avec des brosses. Ne pliez pas les genoux.
5. Debout, jambes écartées, bras baissés, 1-4 - penché en avant, mouvements circulaires du corps vers la gauche, 5-6 vers la droite.
6. Debout face au support, jambe gauche sur le support, mains sur la ceinture. 1-3 - pentes élastiques à la jambe gauche. Changer de jambe. 4-5 - s'incline vers la jambe droite.
7. Debout latéralement au support, jambe gauche sur le support, mains sur la ceinture. 1-3 - pentes élastiques vers la jambe gauche, 4-5 - pentes descendantes pour atteindre le sol avec des brosses). Changer de jambe. 6-8 - s'incline vers la jambe droite, 9-10 - s'incline vers le bas.
Conclusions : Après un mois d'exercices quotidiens, un test de flexibilité a été effectué. (voir exercice 3, expérience 1).
Sans entraînement, cet exercice n'a été effectué que 7 fois, après un mois d'entraînement, il a été possible de le terminer 12 fois, c'est-à-dire montrer un résultat moyen.
Ainsi, grâce à des exercices physiques, il a été possible d'élargir les capacités du corps, la flexibilité a considérablement augmenté.
3. Maîtriser la technique de relaxation.
Le but du travail: apprendre à détendre le corps, en utilisant un état similaire, qui est atteint grâce au développement des techniques de yoga ("posture morte", ou shavasana) (Fig. 1).
Méthode d'exécution : position de départ : s'allonger sur le tapis, talons et orteils joints, mains pressées contre le corps.
1ère étape. Fermez les yeux et détendez tout le corps pendant que la tête s'inclinera vers la gauche ou la droite, les bras se pencheront librement en arrière avec les paumes vers le haut, les chaussettes et les talons des jambes se disperseront. La relaxation complète doit être contrôlée mentalement, en commençant par les orteils et jusqu'aux plus petits muscles du visage. 2ème étape. Dans le contexte d'une détente complète, sans ouvrir h, essayez d'imaginer un ciel clair, bleu et sans nuages.
3ème étape. Imaginez-vous comme un oiseau planant dans ce ciel bleu clair et sans nuages.
Conclusions : J'ai réussi à maîtriser la technique de relaxation selon le système du yoga. L'utilisation de cette technique permet de retrouver facilement des forces, de combler le manque d'énergie physique et mentale, de se sentir reposé, plein d'énergie, plus détendu et mentalement équilibré. Après avoir terminé cet exercice, vous faites face au matériel pédagogique, la mémoire s'améliore, la concentration de l'attention s'améliore.
Conclusion.
En étudiant les capacités du corps humain, on arrive à la conclusion sur sa force incroyable, la perfection des mécanismes d'adaptation. Il semble incroyable que l'extrêmement complexe, composé de centaines de milliards de cellules spécialisées qui ont besoin chaque seconde d'un "approvisionnement matériel" en oxygène et en nutriments, réagissant avec sensibilité aux fluctuations insignifiantes de la chimie de l'environnement, le corps humain présente une vitalité si unique.
De nos jours, plus que jamais, une personne a besoin de force et de persévérance dans le désir de surmonter le plus insidieux de tous les dangers qui menacent la santé et son existence même - le danger d'un mode de vie passif, dans lequel au lieu de stimulants naturels - des exercices et des moyens de durcissement , divers substituts sont utilisés - des destructeurs directs du corps conduisant inévitablement l'homme à la dégradation. Ce n'est pas un hasard si, dans les pays économiquement développés, la principale cause de décès est actuellement devenue des maladies associées à un comportement incorrect entraînant des problèmes de santé.
Les capacités humaines sont très larges et, surtout, v peuvent être élargies grâce à un entraînement adapté (système d'endurcissement, exercices physiques, maîtrise des exercices respiratoires, systèmes de relaxation, etc.).
Et même si les premiers pas sur ce chemin s'avèrent difficiles1, il convient de rappeler le conseil de Marc-Aurèle : « Si quelque chose est difficile pour toi, alors ne pense pas que c'est généralement impossible pour une personne ; mais considère ce est possible et caractéristique d'une personne, considère-le comme accessible à moi-même".
T.E. Tsvetus-Salkhova "BODY" ET "BODY" DANS LA RECHERCHE CULTURELLE
Qu'est-ce que le "corps" et qu'est-ce que la "corporalité" ? Définition des significations fondamentales des concepts de "corps". La division du corps en "interne" et "externe". Définition du concept de "corporalité". Distinction entre les notions de « corps » et de « corporéité ». Analyse du développement des idées philosophiques sur la corporalité humaine. Considération de la corporalité sous différents angles et sous différentes approches (épistémologiques, ontologiques, phénoménologiques, axiologiques, etc.) tout au long de l'histoire des cultural studies.
Mots clés : corps ; physique; phénomène physique.
La tradition classique établie de séparation de la culture et de la physicalité, élevant le monde intérieur d'une personne et sa déclaration extérieure est dépassée. Par conséquent, de nouvelles "découvertes du corps" dans divers domaines de la connaissance empirique et théorique posent la tâche de sa compréhension philosophique et socioculturelle, amenant la théorie de la corporalité humaine dans un système intégral. Les chercheurs pensent qu'à l'heure actuelle, non seulement une analyse différenciée du corps en tant qu'objet et du corps en tant que sujet est nécessaire, mais également une analyse intégrative de la totalité de ses différents états, qualités et capacités, unis dans le concept de corporalité. En conséquence, l'un des principaux problèmes de recherche est la question de la capacité de la science moderne à révéler l'essence du phénomène de la corporéité humaine.
La catégorie de corporalité a commencé à être introduite, d'une part, sous l'influence des études culturelles et de la sémiotique, où il a été constaté que dans différentes cultures, le corps est compris et ressenti différemment, d'autre part, à la suite d'une nouvelle compréhension des concepts de "maladie", "douleur", "organisme" et autres (il s'est avéré que ce ne sont pas tant les états naturels du corps que des concepts culturels et mentaux appropriés, formés et vécus par une personne). Toutes ces études obligent à séparer les concepts de corps et de corporalité, en liant à cette dernière les processus compris dans le gage culturel-sémiotique et psychotechnique. La corporéité est une nouvelle formation, constituée par le comportement, quelque chose sans quoi ce comportement ne pourrait pas avoir lieu, c'est la réalisation d'un certain schéma culturel et sémiotique (concepts), et enfin, c'est la corporalité, c'est-à-dire modèle de corps.
Cependant, à notre avis, il est nécessaire de séparer les concepts de « corps » et de « corporéité », puisque leur différence a lieu dans les études culturelles.
Qu'est-ce que la corporéité par opposition au corps ? Tout d'abord, ils se distinguent les uns des autres, pour ainsi dire, par la mesure de la « vitalité ». Par «corps», en règle générale, ils entendent avant tout un objet physique qui n'a pas de subjectivité et est dépourvu de spiritualité. En parlant de corps, nous avons à l'esprit soit une vision naturalo-scientifique (le corps en tant qu'organisme biologique et physiologique), soit une vision esthétique, soit enfin une vision pratique (compréhension quotidienne du corps). En psychologie, ce n'est pas le corps lui-même qui est considéré, mais certains changements de la conscience associés au corps, comme une violation du schéma, des limites ou des sensations du corps.
La légitimité de la division de ces définitions est confirmée par les données de la linguistique historique, tirées de l'expérience des traditions linguistiques des peuples du monde.
En particulier, dans les époques passées de la langue russe, en plus du mot désormais commun «corps», qui comprend aujourd'hui un contenu différent, il y avait un autre mot «tel», désormais hors d'usage. Premièrement, conformément aux données de V.M. De-vishvili et P.V. Zhogov, une matière sans vie déterminée, et la seconde - une personne vivante et sensible. Des exemples similaires se trouvent dans d'autres traditions linguistiques. Ainsi, selon T.M. Buyakas,
BA Mikheev et V.V. Letunovsky, il y a aussi deux mots en allemand : l'un désigne le corps physique qu'ils « ont » (« Körper »), l'autre est une forme dynamique à travers laquelle une personne « se révèle » (« Leib »).
La présence dans la culture du concept de "corps", écrit dans la New Philosophical Encyclopedia P.D. Tishchenko, "témoigne de la catégorisation de l'être en "externe" et "interne" - ce qui est ouvert à l'œil (révélé) dans les choses et l'homme, et l'invisible - l'autre monde, la sphère des entités idéales, etc. " .
A son tour, le postmodernisme moderne (M. Foucault, J.L. Nancy, J. Derrida, etc.), comme dans la logique du contrepoint, note A.P. Ogurtsov, "ayant proposé un programme de dépersonnalisation du sujet, a attiré l'attention sur la conjugaison de la sensualité et de la pensée, sur la corporéité de la conscience, qui ne permet pas l'utilisation de l'opposition "externe-interne" et fait appel à l'affectif aspects de l'existence humaine, principalement à la sexualité et aux affects négatifs (sado-masochisme, cruauté, etc.)" . "Le corps sans organes", explique V.A. La route n'est pas un corps-objet, si elle existe, alors de l'autre côté de l'idée généralement admise de la réalité corporelle, hors de sa propre image et de son schéma corporel (coordonnées spatio-temporelles et topologiques), hors de l'anatomie et unité psychosomatique. Mais est-il possible de concevoir : "corporalité de la conscience" ou "corps-sans-organes", "hors anatomie et unité psychosomatique" ?
Comme mentionné ci-dessus, dans la structure du corps, les composants internes et externes peuvent être distingués. Les composants internes (espace de vie interne) sont connus à travers des sensations et des sentiments introceptifs. Les composants externes (apparence et espace de vie extérieur) ne sont pas seulement perçus, ressentis, mais également visibles. La plupart des recherches psychologiques existantes sont consacrées spécifiquement au corps visible et à l'apparence en tant que composante de l'image du "je".
MM. Bakhtine aussi, distinguant le corps intérieur et extérieur, croyait que "le corps intérieur - mon corps en tant que moment de ma conscience de soi - est un
la totalité des sensations organiques internes, des besoins et des désirs, réunis autour du monde intérieur.
Ainsi, nous arrivons à la conclusion que la corporéité devient une image de notre conscience, une aspiration de ce que nous sommes. La « corporéité de la conscience », guidant la vie d'une personne, peut « lui donner la plus belle forme possible (aux yeux des autres, de soi-même, et aussi des générations futures pour lesquelles il sera possible de servir d'exemple)... Ici c'est ce que j'ai essayé de reconstruire : l'éducation et le développement d'une certaine pratique de soi dont le but est de se construire soi-même comme création de sa propre vie.
L'homme se métamorphose tout au long de sa vie. Entrant dans des pratiques corporelles orientées vers l'ésotérisme, il naît d'une nouvelle naissance. Il développe une nouvelle physicalité (le corps d'un musicien, danseur, karatéka, gymnaste, etc.), une nouvelle conscience, une nouvelle personnalité.
Il convient de noter que le concept de "corporalité" a actuellement un éventail d'interprétations extrêmement large. Cependant, tous d'une manière ou d'une autre reviennent à déterminer la relation entre les composants physiques et mentaux d'une personne. Cet aspect important du dualisme de l'âme et du corps (sujet et objet) était fondamental pour comprendre l'essence humaine dans la philosophie classique, et dans la culture occidentale, il reste toujours d'actualité. Il n'est pas surprenant que l'inertie d'une telle opposition entre l'âme et le corps, les principes culturels et naturels, en tant que pôles d'opposition particuliers, se soit révélée inhérente aux sciences modernes qui étudient le problème de l'homme.
Cependant, l'opposition entre l'âme et le corps dans la situation socioculturelle actuelle n'est pas aussi catégorique qu'elle l'était par le passé. C'est que dans les conditions d'une culture sécularisée, la division classique du temps culturel de l'âme et du temps physique du corps, leur distinction substantielle, a révélé son inconsistance. Ces deux concepts ont acquis une égalité, une souveraineté mutuelle et trouvé un consensus dans l'universalité développée du corporel.
La réflexion philosophique moderne sur la corporalité tend à la considérer comme un type particulier d'intégrité humaine, qui a une dimension d'être et une dimension spatiale particulières. En même temps, la corporalité est comprise non comme un objet, non comme une somme d'organes, mais comme une formation spéciale - un horizon inconscient de l'expérience humaine, existant constamment avant toute pensée définie. Le champ problématique de l'analyse philosophique moderne de cette question comprend l'étude des frontières de la corporéité et du corps humain, la dialectique des niveaux externes et internes de la corporalité, la liberté et la détermination de l'organisation corporelle humaine dans différents types de cultures.
Dans le contexte épistémologique, l'introduction du concept de « corporéité » dans l'arsenal scientifique a une portée méthodologique. Le fait est que la corporalité, comprenant théoriquement deux pôles de l'opposition binaire - l'âme et le corps, forme un espace unique qui permet d'étudier dans l'intégrité naturelle de la nature.
non, manifestations psychologiques et socioculturelles de l'essence humaine. Ainsi, la «corporalité» humaine est comprise comme un corps spiritualisé, qui est le résultat d'un processus de croissance ontogénétique, personnelle et, au sens large, de développement historique. En d'autres termes, la corporéité est appelée à exprimer les composantes culturelles, psychologiques et sémantiques individuelles d'un être humain.
A cette occasion, V.P. Zinchenko note: "Pour discuter des manières d'animer le corps et d'extérioriser, d'"imprégner" l'âme, il faudrait impliquer l'espace "entre", dans lequel il y aurait quelque chose qui serait également lié à l'âme et au corps, mais serait ne pas être ni l'un ni l'autre. Ou, plus précisément, ce serait la chair de l'âme et du corps. Le mouvement vivant est au moins un intermédiaire entre l'âme et le corps. Cet espace "entre" - l'espace de repenser, l'émergence de nouvelles significations, l'espace qui relie les contraires - est la corporéité.
Dans l'approche phénoménologique, la corporalité en tant que phénomène existentiel, en tant qu'indiscernabilité des principes "interne" et "externe" d'une personne, est devenue l'objet d'une analyse mentale par E. Husserl, J. Bataille, A. Artaud, S. Beckett , J. Deleuze, M. Merleau-Ponty, J.-P. Sartre, M. Heidegger, M.M. Bakhtine, V.A. En chemin, J.-L. Nancy et d'autres auteurs. Un élément important de la méthode phénoménologique est la différence qualitative entre vivre le « corps vivant » et le « corps anatomique » ; ce dernier ne peut être trouvé que dans une description purement physique.
Mais ici aussi, le phénomène du corps humain est interprété de différentes manières. E. Husserl renforce et absolutise le principe spirituel, subjectif, le sentiment intérieur du "je", attribuant au corps le rôle d'un principe passif. M. Merleau-Ponty, au contraire, absolutise le corps et en fait un univers - un "corps phénoménal", c'est-à-dire un la corporalité, qui est la forme transcendantale génératrice de sens du monde.
MM. Bakhtine consacre nombre de ses ouvrages à la phénoménologie du ressenti corporel et à la séparation du corps « externe » et « interne ». L'évidence phénoménologique exprime, selon lui, le corps « intérieur ». Pour J.-P. Sartre et V.A. La corporéité chère, ou « chair », est une sorte d'excès du corps, ce dans quoi elle se prolonge pour devenir la matière d'un désir réalisé. La « chair » s'actualise grâce au « toucher » (J.-P. Sartre) ou au « regard » (V. A. Podoroga). Dans la compréhension de ces auteurs, la corporalité ("chair") a des caractéristiques fonctionnelles plutôt qu'anatomiques. « La chair n'est pas un corps, la chair est une « couche de colle » (Sartre) entre deux corps, formée à la suite d'un échange de touchers, comme si elle pouvait incarner une chair dans une autre. La chair sort à la surface du corps, ou, pour être plus précis, l'état du corps lorsqu'il sort à sa propre surface peut être appelé chair.
Pour un autre représentant de l'approche phénoménologique, A. Artaud, l'idée du réel comme image inversée de la visibilité, du corps « interne » comme image miroir du corps « externe », est précieuse. L'idéal de la vie est la rencontre secrète des corps « extérieur » et « intérieur », la réunion de la pensée et du sentiment.
D'un schéma figé, d'une coquille organique et d'un mécanisme décrit par le langage mathématique, la corporalité de F. Nietzsche se transforme en un ensemble unique de relations microscopiques de forces, d'énergies, de pulsations, où chacun des plus petits éléments a sa propre sphère de distribution complètement autonome. , une perspective de croissance spécifique, une loi interne, non subordonnée à des objectifs supposés externes. L'image de la corporalité est dotée d'un caractère d'activité interne, le dynamisme.
Les progrès les plus significatifs dans la compréhension de la corporalité humaine ont été réalisés dans le cadre de l'approche socioculturelle, dont les représentants ne la considèrent que comme un produit du développement de la culture. Dans le cadre de cette orientation, la corporalité est entendue comme un phénomène socioculturel, défini comme « un corps humain transformé sous l'influence de facteurs sociaux et culturels, possédant des significations et significations socioculturelles et remplissant certaines fonctions socioculturelles ».
Le fait est que l'inclusion d'un "homme corporel" dans l'espace socio-culturel entraîne des conséquences importantes pour son corps, qui passe d'un phénomène biologique à un phénomène socio-culturel, acquérant, en plus des attributs naturellement donnés, des propriétés et des caractéristiques générés par des influences sociales et culturelles.
Le corps humain est soumis à des influences objectives intenses provenant de facteurs environnementaux, des caractéristiques du mode de vie, de la structure socio-économique et des institutions sociales. Ainsi, l'image d'une personne se forme dans la structure des idées quotidiennes et des connaissances spécialisées, en d'autres termes, la corporéité.
EUX. Bykhovskaya distingue trois hypostases de la corporalité humaine : les corps humains naturels, sociaux et culturels. Par « corps naturel », elle entend un corps biologique qui obéit aux lois d'existence, de développement et de fonctionnement d'un organisme vivant. Le « corps social » est le résultat de l'interaction d'un organisme humain donné naturellement (« corps naturel ») avec l'environnement social. Et, enfin, le « corps culturel » est le produit de la formation et de l'utilisation culturellement appropriées du principe corporel d'une personne, qui est l'achèvement du processus allant des prérequis corporels naturels « impersonnels » à l'être humain propre, non seulement au fonctionnel social, mais aussi à l'être personnel de la corporalité.
Similaires dans leurs caractéristiques qualitatives dans l'étude de la corporalité humaine sont également les approches culturelles-historiques, informationnelles-culturologiques et de valeurs.
La construction de modèles de corporalité dans le cadre de l'approche historico-culturelle peut être retracée dans les travaux de P.D. Tishchenko, P. Freund et d'autres chercheurs. Les différentes étapes du développement de la société humaine, selon ces auteurs, sont marquées par des idées, des images et des normes de corporalité qui leur sont propres, qui reflètent à la fois la culture de l'époque, et la valeur du corps lui-même, et sa relation avec l'esprit. . Bien sûr, la représentation scientifique naturelle la plus vivante des problèmes du corps est la physiologie, mais même à ce sujet
P. Freund en parlait comme de "construit socialement", arguant que la forme d'une telle construction est associée au contexte historiquement changeant de la production et de la consommation, aux relations de pouvoir et de domination.
Dans ce contexte, les travaux de A.A. Takho-Godi, V.L. Krutkina, V.M. Rozina, A. S. Khomyakova, R.T. Amès. Les oeuvres de L.P. Kiyashchenko, L.V. Zharova, L.I. Antsiferova. Le problème de la corporalité est également au centre de l'attention des chercheurs sur la relation entre le biologique et le social, que l'on peut retrouver dans les travaux de Z.K. Boydulov, E. Louis, G.M. Merabshivili, S.G. Piletsky, M. Estreya. Les expériences corporelles et l'expression corporelle fixent les conditions pour distinguer le langage corporel externe et interne.
Ainsi, la corporéité humaine est un système d'information multidimensionnel, créatif et intégral. Le principe fondamental de l'intégrité de la corporalité humaine est l'interaction informationnelle de ses différents niveaux (interne et externe ; biologique, psychologique, social et culturel), qui permet de maintenir la correspondance entre les facteurs d'information internes et externes et de développer la capacité de dialogue entre les états "externe" et "interne" du corps. Les signes et les symboles en tant que signes d'aspects externes et internes dans l'espace de la corporalité sont combinés en une seule structure linguistique.
Puisque les relations sociales et culturelles sont pour la plupart projetées sur l'écran du corps physique,
le corps humain porte l'empreinte de valeurs à la fois sociales et culturelles et historiques. À cet égard, il devient extrêmement pertinent d'étudier les aspects axiologiques de la corporalité dans le cadre de la démarche de recherche de valeur.
Ici, je suis. Bykhovskaya propose une étude de la corporalité du point de vue du sens, du point de vue de l'analyse de son contenu de valeur. Les conditions préalables à une telle prise en compte du corps et de la corporéité au prisme de la mesure humaine sont contenues dans les travaux de socialisation du corps de M.M. Bakhtine, P. Berger, D. Blacking, M. S. Kagan,
V.L. Krutkin, T. Lukman, M. Moss, H. Plesner, P.D. Tishchenko, A.Sh. Tkhostov, A. Schutz, M. Foucault, E.R. Yarskaïa-Smirnova.
Il faut tenir compte du moment que nous avons indiqué, que l'analyse du développement des idées philosophiques sur la corporalité humaine dans le processus historique et philosophique a montré l'impossibilité de la considérer isolément de la spiritualité. Cela explique simplement le fait qu'en philosophie les catégories d'être externe et interne d'une personne sont fixées, la conscience de la corporéité humaine en tant que valeur est atteinte.
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