L'origine de Néron. La vie sexuelle dans la Rome antique

Nero Clavdius Caesar Augustus Germanicus (lat.Nero Clavdius Caesar Avgustus Germanicus). Né le 15 décembre 37 - décédé le 9 juin 68. Nom de naissance - Lucius Domitius Ahenobarbus (Latin Lucius Domitius Ahenobarbus). Empereur romain du 13 octobre 54, le dernier de la dynastie julien-claudienne.

Nero Claudius Caesar Augustus Germanicus, qui portait le nom de Lucius Domitius Ahenobarbus à la naissance, est né le 15 décembre 37. Il est entré dans l'histoire simplement sous le nom de Néron.

Appartenait par naissance à l'ancienne famille plébéienne de Domitius. Selon lui, ses ancêtres se distinguaient par un tempérament dur et montraient des vertus et des vices à un degré extrême caractéristiques de l'éducation romaine.

Le clan Domitien était divisé en deux familles - Calvin et Ahenobarbus. Le surnom du second (latin "Barbe rousse") remonte à la légende de la rencontre de Lucius Domitius avec deux jeunes jumeaux d'apparence divine (un soupçon des Dioscures), qui ont ordonné de rapporter à Rome une victoire importante. Comme preuve de leur divinité, ils ont touché les cheveux de Domitius, et les cheveux noirs sont immédiatement devenus rouges - ce signe est resté à jamais avec ses descendants.

Les ancêtres de Néron ont reçu sept consulats, un triomphe, deux censure et, enfin, classé parmi les patriciens. L'arrière-arrière-arrière-grand-père de Nero Gnaeus Domitius Ahenobarbus a tenté de le traduire en justice, l'accusant d'abus contre les coutumes et les « ordonnances divines ».

Le grand-père de Néron, Lucius Domitius Ahenobarbus, un chef militaire exceptionnel de l'époque d'Auguste, récompensé par le triomphe, consul 16 av. e., dans la même année a reçu le statut patricien selon la loi de Sennius. Son fils, Gnaeus Domitius, consul de 32 ans, épousa en 28, par ordre de Tibère, l'arrière-petite-fille d'Octave Auguste, Julia Agrippine.

Neuf ans plus tard, le couple a eu son premier enfant, Lucius Domitius. Son père, selon le témoignage de Suétone, "en réponse aux félicitations de ses amis, s'exclama que rien ne pouvait naître de lui et d'Agrippine, sauf l'horreur et le chagrin pour l'humanité".

Lucius Domitius est né un peu plus de six mois après la mort de Tibère. L'empereur romain a été déclaré frère de la mère de Lucius, Julia Agrippine, mieux connue sous le nom d'Agrippine la Jeune.

Agrippine a passé la plupart de son temps à la cour de Caligula, car l'empereur était très proche de ses sœurs, en particulier l'aînée, Julia Drusilla. La raison de cette attitude de Caligula envers les sœurs résidait dans la relation qui existait entre elles. Presque tous les historiens antiques déclarent presque à l'unanimité que Caligula s'est livré à la débauche avec ses sœurs et n'a pas non plus résisté à leurs relations de promiscuité avec d'autres hommes. Les fêtes du mont Palatin, auxquelles assistaient nécessairement les sœurs, se terminaient souvent par des orgies dépravées.

Le mariage d'Agrippine n'était pas un obstacle à la vie qu'elle menait. A cette époque, le jeune Néron et son père, qui avait probablement presque 30 ans de plus qu'Agrippine, vivaient dans une villa entre Anzio (aujourd'hui Anzio, Italie) et Rome. En 38, la sœur bien-aimée de Caligula, Julia Drusilla, décède.

En 39 après JC, les deux sœurs et leur amant Lépide ont été accusés de complot visant à renverser l'empereur et à s'emparer du pouvoir en faveur de Lépide. Caligula les a également tous accusés de débauche et d'adultère.

L'implication d'Agrippine dans cette conspiration montrait clairement qu'elle considérait Lucius Domitius comme un futur empereur tout à fait légitime. Elle était l'une des figures clés de la conspiration et, en cas de succès, revendiquait la place de l'épouse du nouveau princeps. Dans ce cas, Lucius Domitius est devenu le seul héritier, puisque Lépide n'avait pas ses propres enfants.

Après un court procès, Marcus Aemilius Lepidus a été condamné à mort et exécuté. Les sœurs ont été envoyées aux îles Pontines dans la mer Tyrrhénienne. Caligula s'est approprié et a vendu tous leurs biens. Il était interdit de leur apporter de l'aide. Pour se nourrir, Agrippine et Julia Livilla ont été obligées de plonger à la recherche d'éponges sur les fonds marins à proximité des îles, puis de vendre ce qu'elles ont collecté.

Gnaeus Domitius Ahenobarbus, ainsi que son fils, malgré le complot exposé auquel sa femme a participé, ont continué à être à Rome ou dans leurs villas de campagne. Cependant, en 40, il mourut d'hydropisie à Pyrgi (actuelle commune de Santa Marinella, village de Santa Severa, Italie). Tous ses biens sont allés à Caligula.

Le petit Néron fut confié à l'éducation de sa tante, Domitia Lepidus le Jeune.

Agrippine ouvre la voie à Néron au pouvoir

Un an plus tard, le 24 janvier 41, Caligula est tué par les prétoriens rebelles. Son oncle, qui a longtemps été considéré comme un handicapé mental, Claudius, est arrivé au pouvoir. Le nouvel empereur est revenu d'exil ses nièces - Agrippine et Julia Livilla. Cependant, tous les biens d'Agrippine ont été confisqués, son mari est décédé et elle n'avait nulle part où retourner. Ensuite, Claudius organise le mariage d'Agrippine avec Guy Sallust Passienus Crispus. Pour ce mariage, Gaius Sallust a dû divorcer d'une autre tante de Néron - Domitia Lepida l'Ancien, avec qui il était auparavant marié.

Gaius Salluste est une personne dominatrice et respectée à Rome, devenu deux fois consul. Avec Agrippine et Néron, ils vivaient à Rome. Et bien qu'au début Agrippine se soit complètement éloignée de la politique, Messaline - l'épouse de Claude - voyait déjà en elle une rivale sérieuse, et en Néron - une rivale de son propre fils, Britannica. Messalina envoie des tueurs à gages dans la maison de Passien Crisp, qui étaient censés étrangler le garçon pendant son sommeil. Cependant, selon la légende, les meurtriers se sont enfuis avec horreur lorsqu'ils ont vu qu'un serpent gardait le sommeil de Néron près de son oreiller. Messaline même après des tentatives continues pour détruire Agrippine et Néron, mais Claudius pour une raison quelconque dans ce cas n'a pas soutenu les aspirations de sa femme.

En 47, Gaius Salluste mourut. Le bruit se répandit aussitôt dans Rome qu'Agrippine avait empoisonné son mari pour s'emparer de sa fortune. Après la mort de Crisp, les seuls héritiers de son énorme fortune sont Néron et Agrippine. Agrippine était très populaire auprès du peuple. Après la mort de Salluste, un cercle de personnes insatisfaites de Messaline s'est formé autour d'elle. L'un des plus influents d'entre eux fut l'affranchi Marc Antoine Pallas, trésorier de l'empire qui devint l'amant d'Agrippine.

En 48 ans, Messalina a préparé un complot et a tenté de retirer Claudius du pouvoir au profit de son amant, Guy Celia. Ce plan de coup d'État a été préparé par elle de peur que Claudius ne transfère le pouvoir à son fils, Britannicus, mais à Néron. Cependant, la tentative de coup d'État a été réprimée et Messaline et Celius ont été exécutés.

Après la mort de Messaline, Pallas proposa Agrippine à Claude comme nouvelle épouse. En outre, sa candidature a été soutenue par un autre affranchi influent qui a dénoncé Messaline et ordonné son arrestation - Tiberius Claudius Narcissus. Après l'exécution de Messaline, il craignait la vengeance de Britannicus s'il devenait empereur. Si Agrippine devenait l'épouse de Claude, il était clair que le prochain empereur serait très probablement Néron.

Au début, Claudius hésita. Cependant, la persuasion de Pallas, principalement sur le renforcement de la dynastie, ainsi que la passion, la pression et la beauté d'Agrippine ont fait leur travail. À cette époque, Agrippine venait d'avoir 33 ans. Pline l'Ancien écrit qu'elle était « une femme belle et respectée, mais impitoyable, ambitieuse, despotique et dominatrice ». Il dit aussi qu'elle avait des crocs de loup, qui sont un signe de bonne chance.

L'Empereur était d'accord avec les mots : « Je suis d'accord, car c'est ma fille, élevée par moi, née et élevée sur mes genoux. Le 1er janvier 49, Claudius et Agrippine se sont mariés.

Pas encore l'épouse de l'empereur, Agrippine a bouleversé les fiançailles de la fille de Claudius, Claudia Octavia, à Lucius Junius Silanus Torquatus, son parent éloigné. Avec le censeur Lucius Vitellius, ils accusèrent Silanus d'adultère avec sa sœur, Junia Calvin, avec qui l'un des fils de Vitellius, Lucius, était marié.

Silanus a été contraint de se suicider, Calvin a divorcé et a été envoyé en exil. Ainsi, Claudia Octavia est devenue libre pour Nero. Plus tard, en 54 après JC, Agrippine a ordonné le meurtre du frère aîné de Silan, Mark, afin de protéger Néron de la vengeance des Silans.

En 50, Agrippine persuada Claudius d'adopter Néron, ce qui fut fait. Lucius Domitius Ahenobarbus est devenu connu sous le nom de Nero Claudius Caesar Drusus Germanicus. Claudius l'a officiellement reconnu comme son héritier et l'a également fiancé à sa fille, Claudia Octavia. Dans le même temps, Agrippine rendit le stoïcien Sénèque d'exil pour devenir l'institutrice du jeune héritier. Parmi les philosophes-mentors, moins souvent mentionné est Alexandre d'Eg.

A cette époque, les principales activités d'Agrippine visaient à renforcer la position de son fils en tant qu'héritier. Elle y est parvenue principalement en plaçant des personnes qui lui sont fidèles à des postes gouvernementaux. Avec sa pleine influence sur l'empereur, ce n'était pas difficile. Ainsi, Sextus Aphranius Burr - Gaule, qui n'était il n'y a pas si longtemps un éducateur ordinaire de Néron, a été nommé au poste clé de préfet de la garde prétorienne.

Agrippine prive Britannica de tout droit au pouvoir, l'écarte de la cour. À 51 ans, elle a ordonné l'exécution du mentor de Britannicus, Sossebius, qui a été indigné par son comportement, l'adoption de Néron et l'isolement de Britannicus. Le 9 juin 53, Néron épouse Claudia. Cependant, l'empereur commence à être déçu par son mariage avec Agrippine. Il rapproche à nouveau Britannica de lui et commence à le préparer au pouvoir, adoptant une attitude plus froide envers Néron et Agrippine.

Voyant cela, Agrippine réalisa que la seule chance pour Néron de gagner du pouvoir était de le faire le plus rapidement possible. Le 13 octobre 54, Claude meurt après avoir mangé une assiette de champignons apportée par Agrippine. Cependant, certains historiens de l'Antiquité croyaient que Claudius était mort de mort naturelle.

L'ascension de Néron au pouvoir

Le jour de la mort de Claude, les prétoriens reconnurent Néron comme empereur. Sous le nom de Nero Claudius Caesar Augustus Germanicus, l'empereur nouveau-né de 16 ans a reçu de sa mère un pouvoir pratiquement illimité sur l'empire.

Dans les premières années de son règne, étant très jeune, l'empereur était complètement sous l'influence d'Agrippine et de Burra. Il en est arrivé au point qu'Agrippine a exprimé le désir de s'asseoir à côté de l'empereur lors de cérémonies officielles (par exemple, recevoir des ambassadeurs), et seule l'intervention de Sénèque a sauvé la situation.

En 55, le jeune Néron s'exprime pour la première fois contre la volonté d'Agrippine. Seneca et Burr étaient mécontents de l'influence complète d'Agrippine sur l'empereur, et une scission s'est produite entre les anciens alliés. Dans le même temps, Nero se rapproche de l'affranchie Claudia Acta. Très probablement, amenée par Claude de ses campagnes en Asie Mineure, elle connaissait assez bien l'ordre du palais. Voyant que Nero s'intéressait à elle, Burr et Seneca ont soutenu cette connexion de toutes les manières possibles, dans l'espoir d'influencer Nero à travers l'Acte.

Agrippine était contre le bien-aimé de son fils et a publiquement réprimandé Néron pour avoir contacté un ancien esclave. Cependant, Néron était déjà sorti de son obéissance. Puis Agrippine a commencé à tisser des intrigues, avec l'intention de déclarer Britannicus l'empereur légitime. Mais son plan a échoué. En février 55, Britannicus est empoisonné sur ordre de Néron.

Après cela, Néron, écoutant ses mentors, a accusé Agrippine de le calomnier lui et Octavia et l'a expulsée du palais, la privant de tous les honneurs, ainsi que des gardes du corps. Quand Agrippine a essayé de l'arrêter, il a menacé que si elle désobéissait, il renoncerait au pouvoir et partirait pour Rhodes lui-même. Après Agrippine, Pallas a également perdu sa place à la cour.

La chute de Pallas était une victoire apparemment complète pour le parti de Sénèque et de Burr, et la défaite d'Agrippine. Cependant, Burr et Seneca ont été inculpés avec Pallas.

Burr et Pallas ont été accusés de trahison et de complot en vue de transférer le pouvoir à Favst Cornelius Sulla Felix, tandis que Seneca a été accusé de détournement de fonds. L'éloquence de Sénèque l'a aidé à détourner toutes les accusations de lui-même et de Burra, et elles étaient non seulement pleinement justifiées, mais ont également conservé leur position. Cependant, tous deux ont reçu un signal clair qu'à partir de maintenant, Nero ne tolérerait plus la pression sur lui-même. Il est donc devenu un dirigeant à part entière de l'État.

En 58, Néron se rapproche de Poppée Sabine, une noble, intelligente et belle représentante de la noblesse romaine. A cette époque, elle était mariée à Othon, un ami de Néron et futur empereur. Agrippine la considérait comme une rivale dangereuse et calculatrice dans la lutte pour le pouvoir. Elle a essayé de toutes ses forces de rendre Nero à Claudia Octavia, ou du moins à Acte. Mais Néron obtint le divorce de Poppée et d'Othon et renvoya ce dernier hors de Rome en tant que gouverneur de Lusitanie. Lorsque Poppée tomba enceinte, en 62, Néron divorça d'Octavie, l'accusant d'infertilité, et épousa douze jours plus tard Poppée.

À la fin de 58, des rumeurs se sont répandues selon lesquelles Agrippine tentait de retirer son fils du pouvoir et de le remettre à Guy Rubellius Plautus, le fils de Julia Livia, fille de Livilla. Du côté féminin, Rubellius Plautus était l'héritier direct de Tibère. En apprenant cela, Néron décide de tuer Agrippine.

Il a essayé de l'empoisonner à trois reprises, mais a abandonné ces tentatives, apprenant qu'elle prenait Teriak, a envoyé un affranchi pour la poignarder et a même essayé de faire tomber le plafond et les murs de sa chambre pendant qu'elle dormait. Cependant, elle a heureusement échappé à la mort.

En mars 59, à Bayah, Néron l'invita à faire un voyage sur un navire qui était censé s'effondrer en chemin. Cependant, Agrippine était presque la seule à avoir réussi à s'échapper et à nager jusqu'au rivage - son passé de plongeuse pour les éponges était touchée. En colère, Nero a ordonné de la tuer ouvertement.

Agrippine, voyant les soldats, a compris son sort et a demandé de la poignarder dans l'estomac, où se trouve l'utérus, faisant ainsi comprendre qu'elle se repentait d'avoir donné naissance à un tel fils. Nero a brûlé son corps cette même nuit. Au Sénat, il a envoyé un message composé par Sénèque, qui disait qu'Agrippine avait tenté en vain de tuer Néron et s'était suicidée. Le Sénat a félicité Néron pour sa délivrance et a ordonné que des prières soient accomplies. Plus tard, l'empereur a permis aux esclaves d'enterrer ses cendres dans un modeste tombeau à Misène (maintenant partie de Naples).

Puis Néron a avoué plus d'une fois que l'image de sa mère le hante la nuit. Pour se débarrasser de son fantôme, il a même engagé des magiciens persans. Des légendes ont circulé selon lesquelles bien avant que Néron ne devienne empereur, Agrippine avait prédit par les Chaldéens que son fils deviendrait empereur, mais en même temps deviendrait la cause de sa mort. Sa réponse fut : "Laissez-le tuer, si seulement il régnait."

Avant le rapprochement avec la Loi, Néron ne s'est pas montré dans l'arène publique, déplaçant complètement les fonctions du gouvernement vers le Sénat. Lui-même, entre la fin de 54 et le début de 55, était engagé dans des maisons closes et des tavernes. Cependant, après la mort de Britannica et la libération de facto des soins de sa mère, son attitude envers les tâches administratives a changé.

De 55 à 60 ans, Néron devient consul à quatre reprises. Selon la plupart des historiens romains, au cours de ces années, l'empereur s'est révélé être un excellent administrateur et un souverain calculateur, contrairement à la seconde moitié de son règne. Presque toutes ses actions au cours de cette période visaient à faciliter la vie des citoyens ordinaires et à renforcer son pouvoir en raison de sa popularité auprès du peuple.

Le règne et les réformes de Néron

A cette époque, le Sénat, sur l'insistance de Néron, a adopté un certain nombre de lois limitant le montant des cautions et des amendes, ainsi que les honoraires des avocats. Nero s'est également rangé du côté des affranchis lorsque le Sénat a examiné une loi autorisant les clients à retirer à nouveau la liberté de leurs clients affranchis. De plus, Néron est allé plus loin et a opposé son veto à la loi étendant la culpabilité d'un esclave à tous les esclaves appartenant au même maître.

Au cours de la même période, il a tenté de limiter la corruption, dont l'ampleur a eu un effet très négatif sur les résidents ordinaires de l'État. Après de nombreuses plaintes concernant la mauvaise attitude des collecteurs d'impôts envers les classes populaires, les fonctions de collecteurs d'impôts ont été transférées à ceux de ces classes. Néron interdit les réceptions publiques à tous magistrats et procureurs, justifiant cela par le fait que de telles manifestations de bien-être aigrisaient le peuple. Il y a eu un grand nombre d'arrestations de fonctionnaires pour corruption et extorsion.

Pour améliorer encore le niveau de vie des habitants, Néron entendait supprimer tous les impôts indirects. Cependant, le Sénat a réussi à convaincre l'empereur que de telles actions conduiraient à la faillite de l'État. En guise de compromis, les impôts ont été réduits de 4,5% à 2,5%, et tous les impôts indirects et cachés ont été annoncés aux citoyens. En outre, les droits de douane ont été annulés pour les commerçants qui importaient des denrées alimentaires par voie maritime.

Ces actions ont apporté à Néron une grande popularité parmi le peuple. Pour populariser davantage sa figure, Néron a construit des gymnases folkloriques et plusieurs théâtres dans lesquels des troupes grecques ont joué. À Rome, des batailles de gladiateurs d'une ampleur sans précédent ont commencé à avoir lieu souvent.

En 60, un grand festival a eu lieu pour la première fois "Quinquinalia Neronia"(lat.Quinqueennialia Neronia), dédié au cinquième anniversaire du règne de Néron. Le festival a duré plusieurs jours et comportait trois parties - musicale et poétique, où s'affrontaient lecteurs, récitants, poètes et chanteurs ; les sports, qui étaient analogues aux Jeux Olympiques grecs ; et équestre - concours de cavaliers. La deuxième "Quinquinalia Nero" a eu lieu 5 ans plus tard - en 65, et a été consacrée au dixième anniversaire du règne de l'empereur. Le festival devait avoir lieu tous les cinq ans - traduit du latin Quinquennal- "Tous les cinq."

En politique étrangère, Néron s'est limité à renforcer les frontières précédemment conquises à l'époque de Caligula et Claudius. La seule guerre qui eut lieu sous le règne de Néron fut la guerre entre Rome et la Parthie en 58-63. Il s'est enflammé à cause de l'Arménie - un état tampon entre les deux empires.

Le statut de l'Arménie en tant que pays sous protectorat romain a été confirmé même sous Tibère, dans les années 20 du 1er siècle. Cependant, en 37 après JC, après la mort de Tibère, les Parthes ont amené leur protégé, Orodes, au pouvoir. Il est resté sur le trône jusqu'à l'âge de 51 ans. Après sa mort, les Romains ont élevé au trône un Radamiste, qui s'est avéré être un tyran et était considéré comme un usurpateur en Arménie.

En 53, à la suite d'une révolte alimentée par les Parthes, Radamist est renversé et contraint de fuir. Le trône arménien a été pris par le frère cadet du roi parthe Vologuez I - Tiridate. Avec l'aide de l'argent romain et d'un hiver exceptionnellement froid de 53-54 ans, Radomist réussit à forcer les Parthes à partir, à faire taire les mécontents et à regagner le trône. Alors que les Parthes décidaient quoi faire ensuite, Claudius mourut à Rome. Ne voyant pas d'ennemi sérieux en Néron, 16 ans, Vologuez a décidé d'ouvrir les hostilités et au début de 55, encore une fois, ouvertement, a rendu le trône arménien à Tiridate.

La réaction de Rome a été adéquate. Le chef militaire Gnei Domitius Corbulo, qui s'était illustré sous le règne de Claude en Allemagne, fut nommé proconsul d'Asie, de Galatie et de Cappadoce. Sous son commandement se trouvaient deux légions - la III gauloise et la VI du fer. Deux autres légions, X Guarding the Strait et XII Lightning Fast, étaient à la disposition de Gai Durmiya Ummidius Square, le proconsul de Syrie.

Pendant près de trois ans, Corbulo négocie avec les représentants de Vologuez, préparant ses troupes. Mais au début de 58, les Romains sont soudainement attaqués par les Parthes. Avec l'aide des tribus locales pro-romaines, les Romains ont réussi à repousser l'attaque et à partir en guerre.

Pendant 58-60 ans, Corbulo et Kvadrat s'emparèrent de la capitale de l'Arménie, Artaxata, et l'année suivante traversèrent le désert du nord de la Mésopotamie et traversèrent le Tigre. Après la prise de Tigranakert, un souverain pro-romain, l'arrière-arrière-petit-fils d'Hérode le Grand, Tigran VI, fut finalement assis sur le trône arménien.

En 60, après la mort du Carré, Corbulo devint procureur de la Cappadoce. Au printemps 62, les Parthes commencèrent à essayer de reprendre Tigranakert, et Corbulo, faute de renforts, dut conclure un armistice avec Vologuez. À l'été 62, enfin, un nouveau commandant est arrivé pour remplacer le Carré - Lucius Cesennius Pet.

Après avoir traversé l'Euphrate, Corbulo a pu envahir la Mésopotamie lorsqu'il a appris que Pet était piégé et encerclé à Randey près d'Arsamosate. Arrivé à Melitena, cependant, Corbulo était en retard. En hiver, des négociations ont commencé, qui se sont terminées en vain. Au printemps 63, Corbulo entra de nouveau en Arménie à la tête de quatre légions. Cependant, en raison de l'impasse (Vologuez et Tiridate se sont rendu compte que la guerre ne pouvait plus être gagnée, et Corbulo ne voulait pas se battre dans le désert), un accord a de nouveau été conclu (à Randey) à la condition que Tiridate devienne le roi arménien , mais en tant que vassal de Rome, il doit se rendre à Rome pour recevoir la tiare royale des mains de Néron.

Cette guerre a rendu Néron très populaire dans les provinces orientales. Et les conditions de paix avec les Parthes ont été observées pendant plus de 50 ans - jusqu'à ce que Trajan envahisse l'Arménie en 114.

Le deuxième conflit militaire assez grave qui s'est produit à l'époque de Néron était le soulèvement de la reine islandaise Boudicca dans les terres de la Grande-Bretagne récemment annexées à l'Empire romain. Le soulèvement a été réprimé par Guy Suetonius Paulin, qui était le gouverneur de la Grande-Bretagne dans les années 58-62 avec le rang de propraetor.

Le soulèvement a commencé en 61. Les rebelles ont pris Camulodun (aujourd'hui Colchester, Angleterre). La ville fut assiégée par Quintus Petillius Cerialus, mais la IXe Légion fut vaincue et Cerialus dut fuir. Les rebelles sont allés à Londres (moderne. Londres, Angleterre). Suétone Paulin s'y rend également, interrompant la campagne contre les druides à Mona (aujourd'hui Anglesey), mais décide qu'il n'aura pas assez de forces pour défendre la ville. La ville a été abandonnée et pillée par les rebelles. La victime suivante, qui tomba sous la colère des Britanniques, fut Verulamy (aujourd'hui St. Albans). Le nombre total de victimes a dépassé les 80 000.

Suetonius Paulinus a regroupé les forces de la XIVe Légion avec les unités de la XXe Légion, ainsi que des volontaires mécontents des actions des rebelles. Au total, Paulin a réussi à rassembler 10 000 personnes, tandis que les troupes de Boudicca étaient au nombre d'environ 230 000.

Paulin a combattu dans l'actuelle rue Watling dans les West Midlands. Tactique romaine (la bataille a eu lieu sur une route étroite, il y avait une forêt des deux côtés - et, ainsi, les Romains pouvaient retenir les forces ennemies plusieurs fois supérieures avec un front étroit, tandis que les archers de la forêt infligeaient des pertes irréparables) et la discipline prit le pas sur la supériorité numérique des Britanniques. Les Britanniques se sont coupés la voie d'évacuation, plaçant un train de wagons avec des membres de leurs familles derrière leur armée. écrit que les Romains ont tué plus de 80 000 Britanniques, ne perdant à leur tour pas plus de 400 personnes. Boudicca, voyant l'issue de la bataille, a été empoisonné.

En général, il convient de noter que Néron et ses conseillers ont sélectionné avec compétence des personnes pour des postes clés dans l'État, dans le but de renforcer le pays. Les gouverneurs des différentes provinces frontalières étaient des personnalités extraordinaires qui ont eu plus tard un impact très important sur l'histoire romaine. Ainsi, en plus de Corbulo, Square et Paulin, à l'époque de Néron, Servius Sulpicius Galba, Guy Julius Vindex, Lucius Verginius Rufus, Marcus Salvius Otho, Titus Flavius ​​Vespasian ont pris les rôles principaux.

C'est Vespasien qui fut envoyé en 67 par Néron pour réprimer le soulèvement juif qui avait éclaté un an plus tôt en Judée. Le soulèvement fut réprimé après la mort de Néron, en 70. Cette nomination peut être considérée comme une étape clé dans le destin de l'empire - après le suicide de Néron, les légions juives ont déclaré Vespasien empereur et de là, il s'est lancé dans une campagne contre Rome, qui a été couronnée de succès.

Le comportement de Nero a radicalement changé au début des années 60. En 62, le mentor de longue date de Nero, Burr, est décédé. L'empereur s'est effectivement retiré du gouvernement, une période de despotisme et d'arbitraire a commencé.

Sénèque fut de nouveau accusé de détournement de fonds, et cette fois il se retira volontairement des affaires publiques. L'ex-femme de Néron, Octavia, a été exécutée. Les procédures ont commencé à insulter la grandeur impériale, en conséquence, de nombreux Romains sont morts. Y compris ont été exécutés et les anciens opposants politiques de Néron - Pallant, Rubellius Plautus, Felix Sylla. En général, selon Suétone Tranquill, « il exécutait déjà sans mesure et analyse n'importe qui et pour n'importe quoi ».

Dans le même temps, la persécution des adeptes d'une nouvelle religion, le christianisme, commença à Rome. Fondamentalement, les adeptes du christianisme à cette époque étaient des esclaves et des affranchis, ainsi que des représentants des couches inférieures de la société, que Néron s'est levé pour protéger dans les premières années de son règne. Bien que la religion ne soit pas officiellement interdite, le culte d'un nouveau dieu prive pratiquement l'État de toute protection.

Le règne de Néron est marqué par le renforcement de l'hellénisme à Rome. L'empereur s'intéressait à tout ce qui était oriental, y compris la religion. Ainsi, Néron arrangea deux magnifiques "mariages": avec le garçon Spore (comme "mari") et avec le prêtre Pythagore comme "femme". Ces cérémonies et d'autres, selon les historiens, étaient des rites d'initiation au mithraïsme.

Les Juifs croient que Néron fut le premier et le seul empereur romain à se convertir au judaïsme.

En 66, la guerre des Juifs éclate. Selon le Talmud, Néron est arrivé à Jérusalem. Il a demandé à un garçon qui passait de répéter un verset qu'il avait appris ce jour-là. Le garçon répondit : « Et j'accomplirai ma vengeance sur Édom par la main de mon peuple Israël ; et ils agiront à Édom selon ma colère et mon indignation, et ils connaîtront ma vengeance, dit le Seigneur Dieu »(Ézéchiel 25:14). L'empereur était horrifié, croyant que Dieu voulait détruire le temple de Jérusalem, et blâmer pour cela Néron lui-même. Après cela, Néron a quitté la ville et, afin d'éviter la punition, s'est converti au judaïsme.

Le Talmud ajoute que Reb Meir Baal Hanes, un éminent partisan de la révolte de Bar Kokhba contre la domination romaine, était un descendant de Néron. Cependant, les sources romaines et grecques ne rapportent nulle part le voyage de Néron à Jérusalem ou sa conversion au judaïsme, une religion que les Romains considéraient comme barbare et immorale. Il n'y a pas non plus de preuve documentaire que Néron ait eu des descendants qui ont survécu à la petite enfance : son unique enfant, Claudia Augusta, est décédée à l'âge de 4 mois.

Dans la tradition chrétienne, Néron est considéré comme le premier organisateur étatique de la persécution des chrétiens et de l'exécution des apôtres Pierre et Paul.

Des sources historiques séculaires rapportent la persécution des chrétiens pendant le règne de Néron. Tacite a écrit qu'après un incendie en 64 ans, l'empereur a organisé des exécutions de masse à Rome.

Suétone mentionne également le châtiment des chrétiens, bien qu'il le soulève à la louange de Néron et ne l'associe pas au feu.

Selon les premières sources chrétiennes, Néron fut le premier persécuteur des chrétiens. La tradition de l'exécution des apôtres Pierre et Paul est également liée à la persécution. Les « Actes de Pierre » apocryphes (vers 200) disent que Pierre a été crucifié la tête en bas à Rome sous le règne de Néron, mais à son insu. L'évêque Eusèbe de Césarée (vers 275-339) a écrit que Paul avait été décapité à Rome sous Néron. Au IVe siècle, un certain nombre d'écrivains affirment déjà que Néron a tué Pierre et Paul.

De plus, certains premiers chrétiens croyaient que Néron n'était pas mort ou qu'il ressusciterait et serait l'Antéchrist...

Peu à peu, Néron a commencé à s'éloigner de la gouvernance du pays. De plus en plus, ses intérêts se portent sur l'art.

La créativité de Néron

Néron aimait chanter, composait des pièces de théâtre et des poèmes, aimait participer à des concours de poètes, ainsi que des sports dans des chars. Cependant, Tacite note que les paroles de louange prononcées par Néron lors des funérailles de Claude ont été composées par Sénèque. Suétone dit que dans les manuscrits de ses poèmes, il y avait de nombreuses corrections, taches et insertions.

Pendant longtemps, l'empereur a travaillé sur un poème épique sur la mort de Troie.

Plusieurs fragments des œuvres de Néron ont survécu, ainsi que de brèves mentions, la ligne "le cou de la colombe de Cythère brille à chaque mouvement" a été louée par Sénèque.

Dans son I satire (92-95, 99-102), Persius a cité ses propres vers, que ses scolastiques ont attribués à Néron, mais c'est une déclaration controversée.

Au début, l'empereur jouait de la musique lors des fêtes. Cependant, avec l'aide de flagorneurs de la cour, croyant en son talent, Néron fit en 64 sa première apparition publique à Naples. Depuis lors, il a participé à presque tous les concours de poésie et de musique, où il a invariablement « remporté des victoires ».

En 65, l'empereur se produit devant tout Rome lors du deuxième festival "Quinquinalia Neronius".

Incendie à Rome et Néron

Dans la nuit du 19 juillet 64, l'un des plus grands incendies de l'histoire de Rome a eu lieu. L'incendie s'est propagé à partir des commerces situés du côté sud-est du Circus Maximus. Au matin, la majeure partie de la ville était ravagée par les flammes. Néron a quitté Rome pour Antius quelques jours avant le début de l'incendie.

Suétone dit que Néron lui-même était l'initiateur de l'incendie et que des incendiaires avec des torches ont été vus dans les cours. Selon les légendes, lorsque l'empereur a été informé de l'incendie, il a conduit vers Rome et a regardé l'incendie à une distance de sécurité. En même temps, Néron était vêtu d'un costume de théâtre, jouait de la lyre et récitait un poème sur la mort de Troie.

Cependant, les historiens modernes sont plus enclins à se fier à la description des événements donnée par Tacite, qui a survécu à l'incendie dans son enfance. Selon lui, Néron, ayant reçu la nouvelle de l'incendie, s'est immédiatement rendu à Rome et a organisé à ses frais des équipes spéciales pour sauver la ville et ses habitants. Il a ensuite élaboré un nouveau plan de développement urbain. Il a établi la distance minimale entre les maisons, la largeur minimale des nouvelles rues, l'obligation de ne construire que des bâtiments en pierre dans la ville. De plus, toutes les nouvelles maisons devaient être construites de manière à ce que la sortie principale donne sur la rue et non sur les cours et les jardins.

L'incendie a fait rage pendant cinq jours. Après son achèvement, il s'est avéré que seuls quatre des quatorze quartiers de la ville ont survécu. Trois ont été complètement détruits, dans les sept autres, seuls des vestiges insignifiants de bâtiments effondrés et à moitié brûlés ont survécu (selon les descriptions des Annales de Tacite, livre XV, chapitres 38 à 44). Néron a ouvert ses palais aux sans-abri et a également emporté tout le nécessaire pour assurer l'approvisionnement en nourriture de la ville et éviter la famine parmi les survivants.

Afin de restaurer Rome, des fonds énormes étaient nécessaires. Les provinces de l'empire étaient levés avec un tribut unique, qui a permis de reconstruire la capitale dans un temps relativement court.

En mémoire de l'incendie, Néron a construit un nouveau palais - "Le palais d'or de Néron"... Le palais n'a pas été achevé, mais même ce qui a été construit était impressionnant par sa taille : le complexe de bâtiments, selon diverses sources, était situé sur une superficie de 40 à 120 hectares, et le centre de l'ensemble de la structure était un 35 -mètre statue de Néron, appelé "Colosse de Néron"... Ce complexe de palais est toujours la plus grande de toutes les résidences royales construites en Europe, et dans le monde, il n'est dépassé que par la « Cité interdite » - la résidence des empereurs chinois.

Très probablement, Néron n'avait rien à voir avec l'incendie, mais il fallait trouver les coupables - ils étaient chrétiens. Quelques jours après l'incendie, des chrétiens sont accusés d'avoir incendié la ville et leurs exécutions massives ont lieu, organisées de manière spectaculaire et variée.

La conspiration de Piso contre Néron

Dans le même temps, la confrontation entre Néron et le Sénat a commencé. Les sénateurs se souvinrent qu'en 54, ayant accédé au pouvoir, Néron leur promit à peu près les mêmes privilèges qu'ils avaient sous la république. Cependant, progressivement, l'empereur concentra de plus en plus de pouvoir entre ses mains. À 65 ans, il s'est avéré que le Sénat n'avait aucun pouvoir réel.

Cet affrontement déboucha sur un complot dont le personnage clé était Gaius Calpurnius Piso, célèbre homme d'État, orateur, philanthrope. Il a su captiver par ses idées plusieurs sénateurs de haut rang, conseillers et amis de Néron - Sénèque, Pétrone, le poète Marc Anneus Lucan, des cavaliers, ainsi qu'un des préfets de la garde prétorienne, Fennius Rufus, qui dirigea le prétoriens avec Ophonius Tigellinus, qui était fidèle à Néron. En outre, deux autres prétoriens de haut rang ont été impliqués dans la conspiration - les tribuns de la cohorte prétorienne Subrius Flavus et le centurion Sulpicius Asper.

Les motivations de tous les conspirateurs étaient différentes - d'un simple changement de monarque à la restauration de la république. Les principales inspirations étaient Asper et Pizon. Flav et Rufus devaient apporter leur soutien aux prétoriens. Sénateurs qui font partie des conspirateurs - soutien du Sénat. La question de savoir quoi faire après le renversement de Néron restait ouverte.

Tout était presque prêt lorsque Nero a pris conscience de ce qui se passait. La première, à cause de laquelle les autorités ont eu connaissance de la tentative d'assassinat imminente, était l'affranchie Epicharida. Elle était la maîtresse de Junius Anneus Gallio, le frère aîné de Sénèque. Déterminée à profiter aux conspirateurs, et également mécontente de l'indécision avec laquelle ils agissaient, elle décida de gagner à ses côtés le navar Volusius Proculus, le chiliarque (du grec χιλίαρχος - "mille-homme") de la flotte stationnée à Misène . Elle s'entend bien avec Proculus et découvre qu'il n'est pas satisfait de l'attitude froide de Nero. Epicharida révéla le complot des conjurés à Proculus, sans toutefois citer de noms.

Au lieu de se joindre à la conspiration, Proculus rapporta Epicharis à Néron. Cependant, Epicharida, même face à l'empereur, n'a pas trahi les conspirateurs et a accusé Proculus de calomnie. Alors les conjurés, alarmés par ce qui se passait, déterminèrent la date de la tentative d'assassinat de Néron - elle devait avoir lieu à Rome, le jour des jeux dédiés à Cérès. Dans le même temps, il fut décidé que Pison deviendrait le nouveau princeps si les prétoriens le reconnaissaient, auquel cas il devrait épouser la fille de Claudius, Claudia Antonia, afin d'assurer la continuité du pouvoir.

A la veille du jour établi, l'affranchi de l'un des conspirateurs, Flavius ​​Stsevin, Milch, a pris connaissance du complot. Tôt le matin, Milch fit un rapport à Néron sur son patron. En quelques jours, tous les participants au complot ont été capturés. Piso s'est suicidé. À la suite de l'enquête, plus de 40 personnes ont été arrêtées, dont 19 appartenaient au domaine sénatorial. Au moins 20 personnes ont été exécutées ou forcées de se suicider, dont Sénèque, Pétrone, Fennius Rufus.

Edouard Radzinsky. Néron. Bête de l'abîme

Après la divulgation de la conspiration Piso, Néron est devenu méfiant, s'est encore plus éloigné de la gouvernance de l'État, confiant ces tâches à ses intérimaires. Nero lui-même s'est concentré sur la poésie et le sport, participant à divers concours et compétitions pertinents. Ainsi, il a participé aux Jeux Olympiques à 67 ans, conduisant dix chevaux attelés à un char.

Au début des années 60, les orgies, oubliées depuis l'époque de Caligula, ont repris sur le Palatin, qui en 67-68 ont atteint une ampleur sans précédent et ont duré plusieurs jours.

En 64, avant l'incendie de Rome, une peste éclata en Italie, faisant un grand nombre de morts. En 65, Néron interprète Quinquinalia.

En 67, il ordonna de creuser un canal à travers l'isthme de Corinthe, dont la construction était prévue même sous le règne de Tibère, et Néron participa personnellement au début de la construction, le premier à jeter une motte de terre avec une pelle .

Suicide de Néron

La restauration de Rome après l'incendie des Quinquinalia, surmontant les conséquences de la peste, la construction de la « Maison d'or » et du canal ont miné l'économie de l'État. Les provinces étaient épuisées et cela a conduit à un soulèvement.

En mars 68, le gouverneur de Lugdun Gaul, Gaius Julius Vindex, mécontent de la politique économique de Néron et des impôts imposés aux provinces, lève ses légions contre l'empereur. Pour réprimer le soulèvement a été confié au gouverneur de la Haute-Allemagne, Lucius Verginius Rufus. Vindex réalisa qu'il ne serait pas en mesure de faire face seul aux troupes de Rufus, il fit donc appel à l'aide de Servius Sulpicius Galba, le gouverneur de Tarracon Espagne, qui était populaire dans l'armée, et l'invita à se déclarer empereur. . À ces conditions, Galba a soutenu le soulèvement. Les légions d'Espagne et de Gaule l'ont proclamé empereur et il a ensuite noué des liens avec Vindex, mais n'a pas eu le temps.

Verginius Rufus n'était pas pressé de s'opposer à Vindex, adoptant une attitude attentiste. Mais en mai 68, ses troupes, campées à Vesonzio (aujourd'hui Besançon, France), attaquèrent sans autorisation les légions de Vindex en marche et les battirent facilement.

Les restes des légions rebelles ont fui et ont rejoint Galba. Les troupes de Virginius Rufus proclamèrent leur commandant empereur, mais Rufus continua d'attendre. Finalement, il laissa passer l'armée de Galba en route pour Rome, annonçant qu'il se mettait, lui et ses légions, entre les mains du Sénat.

Le Sénat a déclaré Galba ennemi du peuple, mais malgré cela, sa popularité a continué de croître. En fin de compte, le deuxième préfet des prétoriens, Gaius Nymphidius Sabinus, et la plupart des gardes ont pris son parti. Néron quitta Rome et se dirigea vers Ostie, espérant rassembler une flotte et une armée dans les provinces orientales qui lui étaient fidèles. Les légions de Galba poursuivent leur mouvement vers Rome.

Lorsque la nouvelle de la situation parvint à Néron et à son entourage, ce dernier cessa ouvertement d'obéir aux ordres de l'empereur. Lorsque la rumeur leur parvint que Tigellinus et les prétoriens acceptèrent de prêter allégeance à Galba, il devint clair que les jours de Néron étaient comptés. À cette époque, Néron était dans les jardins serviliens, où la nouvelle de la menace l'a rattrapé et il a été contraint de retourner au palais du Palatin.

Néron retourna à Rome, au palais du Palatin. Il n'y avait pas de sécurité. Il passa la soirée au palais, puis se coucha. Se réveillant vers minuit, l'empereur a envoyé une invitation au palais à tous ceux qui participaient habituellement aux orgies avec lui, mais personne n'a répondu. En parcourant les pièces, il vit que le palais était vide - il ne restait que des esclaves et Néron cherchait un soldat ou un gladiateur pour qu'un assassin expérimenté le poignarde avec une épée. En criant : « Je n'ai ni amis ni ennemis ! », Néron se précipita vers le Tibre, mais il n'avait pas la volonté de se suicider.

Selon Suétone, de retour au palais, il y trouva son affranchi, qui conseilla à l'empereur de se rendre dans une villa de campagne à 6 kilomètres de la ville. Accompagné de quatre serviteurs fidèles, Néron atteignit la villa et ordonna aux serviteurs de creuser une tombe pour lui, répétant sans cesse la phrase : « Quel grand artiste se meurt ! (lat.Qualis artifex pereo).

Bientôt un courrier arriva, annonçant que le Sénat avait déclaré Néron ennemi du peuple et avait l'intention de le mettre à mort. Néron se prépara au suicide, mais la volonté ne suffisait plus pour cela, et il commença à supplier l'un des serviteurs de le poignarder avec un poignard.

Bientôt, l'empereur entendit le bruit des sabots. Réalisant qu'ils allaient l'arrêter, Néron rassembla ses forces, prononça une strophe de l'Iliade : Cassius, la phrase « Quel grand artiste meurt ! » A été prononcée à ce moment-là).

Les cavaliers sont entrés dans la villa et ont vu l'empereur gisant dans le sang, il était encore en vie. L'un des arrivants a essayé d'arrêter l'hémorragie (selon Suétone - a fait semblant d'essayer), mais Néron est mort. Ses derniers mots furent : « Voilà, la fidélité.

L'autorisation d'enterrer le corps de l'empereur a été donnée par Ikel, un affranchi et client de Galba. Personne ne voulait assister aux funérailles de l'ancien empereur. En apprenant cela, son ancienne bien-aimée Acta, ainsi que les infirmières d'Eclogue et d'Alexandrie, ont enveloppé ses restes dans des robes blanches et y ont mis le feu. Ses cendres ont été déposées dans le tombeau ancestral des Domitiens sur la colline du jardin (aujourd'hui Pincius à Rome).

Selon Suétone et Dio Cassius, les Romains ont accueilli la mort de Néron. Tacite soutient que le Sénat et les classes supérieures de la société étaient heureux de la mort de l'empereur, tandis que les classes inférieures, au contraire, étaient attristées par cette tournure des événements. Dans les provinces orientales, la mort de l'empereur a été longtemps pleurée, à propos de laquelle Apollonios de Tyane a écrit à Vespasien dans des lettres.

Le nom de Néron a été effacé de plusieurs monuments, et d'autres noms ont été mis sous plusieurs de ses images. Néanmoins, rien n'indique que la mémoire de Néron ait été condamnée à la damnation par le Sénat (lat. Damnatio memoriae).

Avec Néron, la dynastie julien-claudienne prend fin. Quatre prétendants au titre d'empereur ont déclenché une guerre civile qui s'est poursuivie tout au long de l'année suivante. Tous les quatre ont enfilé la toge pourpre des empereurs romains. D'ailleurs, deux, Othon et Vitellius, promettaient dans leurs discours aux Romains la poursuite du cours politique et économique que menait Néron. À la toute fin de juin 69, les troupes du commandant des légions orientales de Vespasien ont vaincu les forces de Vitellius à Crémone, après quoi Vespasien est entré à Rome, où il a été proclamé empereur le 1er juillet, fondant ainsi une nouvelle dynastie - Flavius.

La mort de Néron s'est reflétée dans toute l'histoire ultérieure de l'État romain. Un précédent a été créé - le prochain empereur peut ne pas être l'héritier du précédent et ne peut pas du tout lui être lié par la parenté.

Au cours de la guerre civile 69, plusieurs faux Néron sont apparus. De plus, sous le règne de Galba, voyant que le pouvoir de l'empereur était fragile, Nymphidius Sabinus décida de tenter sa chance et se déclara fils de Caligula. Le dernier des faux Néron a été exécuté 20 ans après la mort de l'empereur - sous le règne de Domitien.

En général, la figure de l'empereur est restée populaire et discutée à Rome pendant de nombreuses années. Aurelius Augustin a écrit que les légendes du retour de Néron ont été racontées près de trois siècles après sa mort, en 422.

Vie personnelle de Néron

En 63, Néron a une fille, Claudia Augusta. L'empereur l'idolâtrait. Mais 4 mois après la naissance, la fille est décédée. Après sa mort, elle fut déifiée, des temples furent construits en son honneur, dans lesquels les prêtres vénéraient la divine Claudia Augusta.

En 65, Poppée est à nouveau enceinte, mais lors d'une querelle de famille, un Néron ivre a donné un coup de pied à sa femme dans le ventre, ce qui a entraîné une fausse couche et sa mort. Le corps de Poppée fut embaumé et enterré dans le mausolée, elle fut divinisée.

En 66, Néron épouse Statilia Messaline. Elle est devenue l'amante de Néron après la mort de Poppée, étant mariée à Mark Julius Westin Atticus. L'empereur força Westin Atticus à se suicider et épousa Statilia.

Des sources mentionnent également d'autres aventures de Néron. Bien que tous les empereurs de la dynastie (à l'exception de Claude) soient connus pour leurs relations homosexuelles, Néron fut le premier à célébrer des mariages avec sa bien-aimée, créant une imitation théâtrale du rituel romain. Avec l'eunuque Spore, il célébra les noces, après quoi il l'habilla en impératrice.

Suétone note qu'« il a donné son propre corps tant de fois à la débauche qu'à peine un de ses membres est resté intact ». Dans le mariage avec l'affranchi Pythagore (Suétone appelle le nom de Dorifor), Néron a joué le "rôle" de sa femme.

Titre complet au moment du décès: Empereur Néron Claudius César Auguste Germanicus, le Grand Pontife, doté du pouvoir de tribun 14 fois, du pouvoir de l'empereur 13 fois, quintuple consul, Père de la Patrie IMPERATOR XIII CONSVL V PATER PATRIAE).

Néron dans la culture et l'art

De nombreux films ont été tournés sur Néron. Les plus célèbres sont Néron et Poppée (1982) réalisé par Bruno Mattei et Empire romain : Néron (2004) réalisé par Paul Marcus.

extrait du film "Néron et Poppée"

photos du film "Empire romain : Néron"

Aussi, l'image de Néron est largement reflétée dans la fiction :

Ernst Eckstein. "Néron" ;
Heinrich Senkevitch. "Vignes camo". L'ouvrage décrit la nature et la personnalité farouches de l'empereur, ainsi que de son entourage ;
Alexandre Kravtchouk. "Néron" ;
Arthur Conan Doyle. Le Concours (1911). L'histoire d'un tournoi de chant à Olympie, dans lequel l'empereur est confronté à un simple berger grec ;
Lyon Feuchtwanger. "Faux Néron", "Guerre juive" ;
Alexandr Douma. "Aktiya" ;
Frédéric Farrar. « Ténèbres et aube » ;
Costain, Thomas Bertram. "Le bol d'argent" ("L'intrigue combine de manière organique des personnages de fiction et des personnages historiques - Néron, le magicien Simon de Gitta, les apôtres Jean, Pierre et Luc").

De tous les empereurs romains, c'est Néron qui s'avère le plus souvent l'objet de débats savants et l'objet de portraits parmi les hommes de lettres. Cependant, les historiens ne parviennent toujours pas à un consensus sur sa personnalité. Il peut sembler qu'ils accordent aujourd'hui plus d'attention que leurs prédécesseurs aux traits positifs et constructifs de son caractère - cette approche est suivie, par exemple, par Shtar, dont nous avons déjà évoqué plus haut la traduction de Tacite. Nous-mêmes ne répéterons pas les opinions des autres, mais essaierons d'étudier soigneusement toutes les preuves à la lumière de la sexologie moderne et révélerons ainsi un sain grain de vérité parmi les idées traditionnelles contradictoires sur cet empereur. Si, en considérant le personnage de Néron, nous utiliserons les termes et les idées de la psychanalyse, c'est précisément parce que son caractère, croyons-nous, se révèle le mieux par les méthodes de la psychanalyse. Inutile de dire que notre esquisse de la personnalité de cet empereur sera purement subjective, pour ainsi dire.

Bien sûr, Néron a hérité de nombreux vices de ses ancêtres. De plus, il était capable (comme tout homme et femme) de s'écarter des normes sexuelles dans n'importe quelle direction. Les psychanalystes appellent toutes les personnes « polymorphes perverties » (c'est-à-dire potentiellement anormales à bien des égards), et cette définition correspond mieux à Néron que quiconque. Nous verrons que le jeune Néron, qui a grandi dans les conditions particulières de la famille impériale, a développé tant d'inclinations sexuelles contradictoires qu'il est tout simplement incroyable de les retrouver toutes en une seule personne. La conclusion préliminaire sera la suivante : Néron était un bon mari, mais avec de fortes inclinations homosexuelles ; de plus, il a eu de nombreuses aventures extraconjugales avec des femmes ; il y a aussi des éléments sadiques dans son caractère, bien qu'ils soient moins essentiels que les chercheurs modernes ne le supposent habituellement.

La cruauté, comme nous l'avons déjà démontré, était un trait profondément enraciné dans le caractère national romain, mais Néron, de par son origine, se distinguait par une attirance particulière pour le sadisme. Son grand-père était un homme cruel et sans cœur. Il organisa des combats d'animaux, qui à cette époque étaient un divertissement populaire, non seulement dans les cirques, mais dans toutes les parties possibles de la ville ; il aimait les jeux de gladiateurs sanglants et les exécutait avec une telle cruauté que l'empereur Auguste les interdit par décret spécial. Le père de Néron était encore pire. Selon Suétone ("Néron", 5), cet homme, accompagnant Caligula lors d'un voyage vers l'Est, a une fois ordonné de tuer l'un de ses affranchis parce qu'il ne voulait pas boire autant qu'on lui avait ordonné. Sur la voie Appienne, il a délibérément écrasé un enfant, fouettant ses chevaux. Il a réussi à assommer l'œil de la personne qui se disputait avec lui. Il était également coupable d'avidité, d'adultère et d'inceste. Tels étaient les ancêtres de Néron du côté paternel. Du côté de la mère, les choses n'allaient guère mieux. Sa mère était Agrippine la Jeune, qui est appelée aussi follement ambitieuse qu'elle est follement dépravée, qui a fait d'innombrables histoires d'amour. Elle était la fille de Julia la Jeune, exilée par Auguste pour débauche, et dès sa naissance elle fut marquée par les vices. On peut comprendre pourquoi le père de Néron, lorsqu'il a été félicité pour la naissance de son fils, a répondu que n'importe lequel de ses enfants d'Agrippine serait un monstre et une malédiction pour l'État.

Ainsi, Néron a hérité de ses ancêtres l'impolitesse, l'ambition, la luxure et la cruauté naturelle. Ces qualités ne se sont développées en lui qu'en raison du manque de contrôle au moment décisif de sa croissance. À l'âge de trois ans, il perd son père ; peu de temps après, sa mère s'exile, et c'est pourquoi il est élevé par sa tante Lépide et deux "oncles" - un danseur et un barbier (Suétone, 6). Lorsque sa mère revint d'exil, Néron fut sous son influence vicieuse jusqu'à l'âge de onze ans. Suétone dit que "grâce à l'influence et au pouvoir de sa mère ... il a atteint une position telle qu'il y avait même une rumeur selon laquelle Messaline, la femme de Claudius, le considérant comme un rival de Britannicus, a envoyé des assassins pour l'étrangler pendant son sommeil de midi ."

Messaline était tout à fait capable d'un tel acte. Ainsi, force est de constater que les liens familiaux et l'environnement dans lequel Néron a grandi étaient exceptionnels. Il a été privé du contrôle et des conseils d'un père prudent, mais au contraire, il s'est retrouvé sous l'influence de deux femmes - une tante et une mère, une femme aussi puissante que n'importe quel homme - et dans la petite enfance, également deux des hommes, un danseur et un barbier, qui eux-mêmes n'avaient visiblement pas un haut niveau de développement. Bien sûr, il est possible qu'une relation étroite avec le danseur à un jeune âge ait éveillé chez Néron une passion innée pour la scène et le sport, tandis que sa connexion avec sa mère a finalement conduit à une fin tragique - Agrippine, toujours abandonnée aux plaisirs sensuels, est décédée des mains du fils.

Nous ne devons pas ignorer la remarque de Suétone (7) que « même dans l'enfance, même pas jusqu'à l'adolescence, il s'est produit dans le cirque aux Jeux de Troie, à plusieurs reprises et avec un grand succès », c'est-à-dire qu'il est apparu publiquement sur scène, comme plus tard quand il a choqué les sénateurs aristocratiques.

Dans la onzième année de sa vie, lorsqu'il fut adopté par l'empereur Claude, Néron fut confié à l'éducation du philosophe Sénèque. Sénèque a vu ses fonctions sous un jour très intéressant : la nuit suivante, il a rêvé que Caligula s'était avéré être ses élèves. Si Néron était un garçon sage et doux, nous ne comprendrions pas pourquoi Sénèque, le grand connaisseur de l'âme humaine, imaginait ainsi sa tâche. « Bientôt, Néron, poursuit Suétone, dès les premières actions, révélant son caractère cruel, montra que le rêve était prophétique. » Il est difficile d'imaginer qu'il a été élevé de manière très stricte. Par exemple, les châtiments corporels étaient strictement interdits (comme nous le savons par d'autres sources) à l'héritier de la maison impériale, bien qu'ils soient courants dans l'éducation d'autres jeunes Romains. Nous savons peu de choses sur la façon dont plusieurs années de sa vie se sont écoulées avant son ascension au pouvoir suprême. Suétone dit qu'« avec d'autres sciences, il étudia aussi la musique », qu'il avait (22) une immense passion pour les courses de chevaux et qu'« il ne se lassa jamais d'en parler, bien qu'il en fût interdit. Une fois, alors que lui et ses camarades pleuraient la mort du conducteur « vert », que les chevaux jetaient et traînaient à travers l'arène, le professeur l'a réprimandé, mais il a prétendu qu'il s'agissait d'Hector. »

On ne sait presque plus rien de son enfance. Dans Suétone, nous trouvons une remarque importante, à notre avis (7) - le biographe dit que Néron a essayé de convaincre Claudius que Britannica était illégitime (Britannica était le demi-frère de Néron, trois ans plus jeune que lui). Il est tout à fait possible d'imaginer que sa mère Agrippine, à chaque occasion, lui inspira qu'il deviendrait un jour le maître du monde. Quant à la bonne ou la mauvaise influence de Sénèque, on peut dire ceci : les historiens des siècles passés appelaient Sénèque presque un saint. Oui, c'était un homme sophistiqué et lettré, mais en même temps un hédoniste faible ; sa vraie devise était « Vivre et laisser les autres vivre ». Par conséquent, nous pouvons comprendre comment il est arrivé que, selon Tacite, Sénèque a non seulement enduré les amours de Néron, mais les a même parfois aidés.

Que savons-nous de la vie sexuelle de Néron dans sa jeunesse ? Tout d'abord, il convient de noter que, atteignant à peine l'âge de seize ans, il était marié à sa demi-sœur, Octavia, qu'il n'aimait pas, et ce mariage dès le début ne pouvait manquer d'être infructueux sur le point le plus important. : dans l'insuffisance des besoins sexuels des époux. Il est facile de comprendre que Néron, avec sa sexualité très développée, ne pouvait pas obtenir satisfaction dans un tel mariage. Peut-être qu'une mère ambitieuse l'a forcé à se marier à ses propres fins, sachant qu'Octavia ne serait pas en mesure de réduire son influence sur son fils. Il y a une nette impression que Néron et sa mère, peut-être inconsciemment, étaient dans une relation érotique. Entre eux, il n'y avait aucun homme qui puisse être appelé le vrai père de Néron, et Agrippine, sans scrupules, espérait peut-être satisfaire une fois pour toutes ses ambitions insatiables, ayant reçu un tel pouvoir sur son fils. Cela peut expliquer les rumeurs persistantes d'une relation incestueuse entre Agrippine et Néron. Et, en acceptant cette hypothèse, on comprendra pourquoi la première connexion, qui a vraiment apporté satisfaction à Néron après son douloureux mariage, a réveillé la rage la plus folle dans le cœur de sa mère. Elle sentit instinctivement qu'elle perdait le pouvoir sur son fils. Tacite parle avec la perspicacité du grand psychologue (Annales, XIII, 13) : et bien d'autres du même genre ; et plus elle le couvrait furieusement de reproches, ne voulant pas attendre qu'il change d'avis ou en ait marre, plus elle enflammait la passion en lui, jusqu'à ce qu'il quitte l'obéissance de sa mère et fasse confiance à la direction de Sénèque.

Mais déjà dans sa jeunesse, Néron a dû rencontrer un autre type d'amour - l'homosexuel. Cela n'avait rien de particulièrement choquant à l'époque. De Catulle, on sait que chez les jeunes Romains c'était une coutume très répandue, avant le mariage, d'avoir des relations sexuelles avec un beau jeune esclave (on l'appelait concubin). Pourquoi une personne sensuelle comme Néron devrait-elle être une exception ? Ce qui frappe, c'est le message de Cassius Dion (61, 10) selon lequel le goût des garçons préférés a été inculqué à Néron par son mentor Sénèque, qui avait lui-même des penchants similaires. Vous pouvez compter ces mots comme l'une des fabrications mal intentionnées d'auteurs ultérieurs qui ont calomnié les empereurs qui ne leur étaient pas sympathiques. En revanche, il est probable que Cassius Dion dise la vérité. Comme on le sait, peu de temps après son arrivée au pouvoir, Néron a empoisonné son demi-frère Britannica. Naturellement, Néron ne faisait pas confiance à ce malheureux garçon, qui avait à peine quatorze ans, comme un éventuel prétendant au pouvoir impérial. Mais d'autres sources disent qu'il était un garçon beau et bien élevé, et Tacite (Annales, XIII, 17) raconte la rumeur selon laquelle Néron, avant de l'empoisonner, a eu une relation sexuelle avec lui, qui a dénigré un homme libre, mais a été tout à fait acceptable par rapport aux esclaves et en même temps ne violait pas les normes morales de l'époque. De plus, toutes les sources sont unanimes sur le fait que Néron est entré dans une relation immorale avec des garçons nés libres, et l'accent est mis sur le mot « libre ». Tacite mentionne également que Néron avait des sentiments homosexuels pour l'acteur Paris. Enfin, tous les auteurs citent une histoire - si absurde d'un point de vue moderne - sur le "mariage" de Néron avec son favori (différentes sources l'appellent soit Pythagore, soit la Spore). On ne sait pas à quel point ces déclarations sont vraies, mais une chose est claire : Néron était naturellement bisexuel, comme Horace, Catulle et de nombreux autres Romains célèbres.

Ici, il convient de citer Suétone (29) : « De certains, j'ai entendu dire qu'il était fermement convaincu qu'il n'y a aucune personne chaste dans le monde et au moins quelque chose de pur, et que les gens ne font que cacher et cacher intelligemment leurs vices ». Cette déclaration montre une connaissance si profonde du cœur humain qu'il y a une grande tentation d'attribuer sa paternité à Suétone lui-même, plutôt qu'à Néron, décédé à 31 ans. Cela ne nous rappelle-t-il pas les paroles de Schopenhauer ?

Concernant les tendances homosexuelles de Néron, on peut rappeler aux lecteurs l'hypothèse de Freud selon laquelle l'élément homosexuel dans la personnalité d'un enfant est renforcé si sa mère découvre des traits masculins en elle-même. (C'est ce que Freud affirme dans son essai De l'enfance de Léonard de Vinci.)

Nous pensons que ce côté du personnage de Néron est associé à une autre tendance extrêmement étrange, qui est notée par toutes les sources. Tacite dit (Annales, XIII, 25) : « Dans le consulat de Quintus Volusius et de Publius Scipio [c'est-à-dire en 56] aux confins de l'État romain, régnaient la paix et la tranquillité, et à Rome même régnait une licence répugnante, car vêtu de manière à ne pas être reconnu, en haillons serviles, Néron errait dans les rues de la ville, les lupanars et toutes sortes de maisons closes, et ses compagnons pillaient les biens mis en vente et infligeaient des blessures aux passants au hasard, si ignorants de qui était devant eux, que même Néron lui-même tombait parfois au combat et que l'on pouvait voir sur son visage les traces laissées par eux. » Cette curieuse forme de double vie est caractéristique de nombreux homosexuels modernes. Il n'est pas tout à fait clair si nous pouvons être satisfaits du diagnostic de schizophrénie donné à Néron, mais il est évident que quelque chose de similaire était enraciné dans les profondeurs de sa personnalité.

On nous dit de Néron que « son impudence, sa luxure, son libertinage, son avarice, sa cruauté se sont d'abord manifestés progressivement et imperceptiblement, comme des passe-temps de jeunesse » (Suétone, 26 ans), mais, ajoutent les auteurs, il était clair pour tout le monde que ces vices étaient de la nature, et non de l'éducation. C'est sans aucun doute vrai. Dans certains ouvrages historiques et à notre époque, il y a une image de Néron comme un "bon" empereur au début de son règne, qui s'est finalement transformé en un monstre incroyable, mais cette image n'est basée sur aucun fait historique. Néron tout au long de sa vie était un seul et même, et cela nous est prouvé par les informations sur sa jeunesse. Cependant, sa mère, puis Sénèque, savaient manifestement le brider, de sorte que pendant quelque temps la masse des Romains put se tromper à son sujet. Débarrassé des entraves que lui imposaient sa mère et Sénèque, qui jouaient le rôle d'éducateur et de conseiller, Néron révélait de plus en plus clairement son caractère, qu'on nous raconte tantôt avec des exagérations folles, tantôt avec une fiabilité terrifiante.

De nos jours, Néron est évalué comme un politicien habile et prudent (en particulier dans le domaine de la politique étrangère), mais cela ne nous intéresse pas maintenant. Passons à l'examen de sa vie sexuelle d'adulte.

Nous avons déjà dit que Néron avait une femme et une maîtresse, et en plus de cela, il montrait également des penchants homosexuels. Il a également été noté que les premières années de son règne étaient exemptes de tyrannie et de cruauté. C'est durant cette période que sont comptabilisées ses paroles célèbres : « Que je suis désolé d'avoir appris à écrire », prononcé alors qu'il dut signer l'arrêt de mort. Selon Tacite, le Néron jusqu'alors préservé s'est rapidement dégradé, révélant libertinage, cruauté et luxure lorsqu'il a été pris d'une passion pour la célèbre Sabina Poppae. Elle avait plusieurs années de plus que Néron et était déjà mariée. Cette femme extrêmement belle et sophistiquée, à la fois, se distinguait par une immoralité totale. Voici comment Tacite la décrit (Annales, XIII, 45) : « Cette femme avait tout sauf une âme honnête. Sa mère, qui était vénérée comme la première beauté de son temps, lui a donné avec noblesse et beauté ; elle disposait de moyens proportionnés à la dignité de sa famille ; son discours était aimable et courtois, et en général elle n'était pas ignorée par son talent naturel. Sous couvert de pudeur, elle se livre à la débauche. Dans les lieux publics elle apparaissait rarement et toujours avec un visage à demi voilé, soit pour ne pas saturer les yeux, soit, peut-être, parce que cela lui allait. Elle n'a jamais épargné son bon nom, négligeant également ses maris ou ses amants ; elle n'a jamais obéi ni à ses propres sentiments ni à ceux de quelqu'un d'autre, mais là où le profit était prévu, elle portait là sa convoitise. » L'un de ses dictons est connu : « Je préfère mourir que de voir comment ma beauté s'estompe. Et les légendes racontent sa beauté. Elle était mariée à un cavalier romain, mais elle était évidemment entourée de jeunes admirateurs, parmi lesquels se trouvait le joyeux hédoniste Othon, qui devint plus tard empereur.

Cet homme n'a ménagé aucun effort pour infiltrer les rangs de l'entourage de Néron. Néron, encore très jeune et peu familier de ce mode de vie, semble avoir retrouvé en Othon celui que Dorian Gray a retrouvé en la personne d'Henry dans le roman d'Oscar Wilde. Selon Suétone, dans la société d'Othon, Néron se livrait à la débauche et à l'ivresse. Ce fut Othon qui lui ouvrit les yeux sur la beauté de Poppée, qui avait déjà réussi à l'épouser. Et il devint aussi un rival que Néron finit par éclipser aux yeux de Poppée ; La récompense d'Otonu était la perte de sa femme bien-aimée, sélectionnée par un challenger plus puissant.

Son comportement envers Néron est remarquable. Bien que passionnément amoureux de Poppeya, il a commencé de manière extrêmement imprudente à louer sa femme devant son ami et, naturellement, a éveillé la vanité et le désir chez Néron. Poppée, dès le début, avait un objectif vers lequel elle était conduite par un calcul froid - devenir une impératrice romaine. Pour un tel prix, elle était prête à se rendre à la merci de Néron. Et sa tactique n'était pas moins habile. Parfois, elle dépeint une maîtresse dévouée et obéissante, parfois - une dame arrogante et inaccessible; quand Néron a essayé de la garder avec lui, Poppée s'est exclamée avec indignation qu'elle était une femme mariée et ne permettrait pas qu'elle soit jouée avec son honneur, et outre le fait que son cœur appartenait à Othon, puisque personne ne pouvait comparer avec sa capacité à habitent (Tacite. Annales, XIII, 46). Une autre fois, elle fit mine de ne pas approuver les visites de Néron et déclara qu'elle ne le recevrait qu'en présence de son mari. Un tel traitement, naturellement, attise le feu dans le cœur du jeune empereur.

Otho n'allait pas céder volontairement sa femme à Néron et a donc été renvoyé de la cour et finalement envoyé pour gouverner une province lointaine. Désormais, Néron n'avait qu'un objectif : briser les chaînes qui l'empêchaient d'épouser Poppée. Ces chaînes étaient, d'une part, son mariage malheureux avec Octavie, et d'autre part, sa propre mère, qui comprenait qu'aucune femme, à l'exception de Poppée, ne pouvait plus influencer l'empereur. Shtar, dans son merveilleux livre Agrippine, mère de Néron, dit : « Et encore une lutte à mort éclata entre les deux filles de la Rome impériale - et l'une menaça de tout perdre, tandis que l'autre essayait de tout réaliser. L'un a défendu, l'autre a attaqué." Il est facile de deviner laquelle de ces femmes aurait dû gagner - celle dont les alliés étaient la jeunesse, la beauté, la capacité de séduire, l'intelligence, la sophistication et un calcul clair. Quand Poppée appelait avec mépris Néron « un orphelin sans ressources, obéissant aux diktats des autres » (Tacite. Annales, XIV, 1), elle utilisa la meilleure tactique, puisque Néron s'était longtemps rebellé contre la tutelle de sa mère, à laquelle il avait auparavant obéi en tout. Et si, comme nous l'avons dit, l'affection de Néron pour Agrippine reposait sur une base érotique inconsciente, il est aisé de comprendre que lorsqu'il rencontra enfin le véritable amour, son dégoût pour la mère incestueuse se manifesta pleinement. Mais ce qui est curieux, Poppée, dans tous les sens une femme dans l'âme, était plus âgée que Néron, et n'était donc pour Negone que le reflet de la mère qu'il haïssait. Cela explique l'énorme influence de Poppée sur la personnalité de Néron, ainsi que le fait que son épouse royale Octavia (une femme d'un type complètement différent) n'a pratiquement suscité en lui aucune émotion sexuelle. Quelle que soit l'importance de l'influence de sa mère, nous voyons dans la remarque de Suétone que Néron a choisi une prostituée comme sa concubine, qui lui a rappelé sa mère (Suétone, 28).

Le meurtre de sa mère par Néron doit être considéré à la lumière de ces faits. La véracité des rapports des historiens sur ce meurtre n'a jamais été contestée, bien qu'il soit probable que les détails romantiques dont Tacite équipe sa version ne soient rien de plus que de la pure fiction. Toutes les biographies de Néron s'accordent pour dire que sa vraie nature ne s'est révélée qu'après la mort de sa mère : jusque-là, même s'il n'éprouvait pas d'amour pour elle, elle lui inspirait au moins la peur. Il est également tout à fait probable que Néron avait encore tant de sentiments filiaux que le crime sanglant a donc mis un lourd fardeau sur sa conscience, ce qui lui a fait sentir que « parmi les collines environnantes, on peut entendre les sons d'une trompette, et sur la tombe de sa mère, lamentation douloureuse" (Tacite. Annales, XIV, 10).

Il n'a pas divorcé d'Octavia aussi rapidement qu'il a tué sa mère. Néanmoins, c'est aussi une histoire terrible. Une femme malheureuse qui n'a jamais été vraiment la femme de Néron, ni la persuasion ni les menaces ne pouvaient être forcées de divorcer. Par conséquent, elle a été faussement accusée d'avoir commis un adultère avec le flûtiste. Cependant, ses serviteurs n'ont pas confirmé les charges, même sous la torture. Un de ses fidèles esclaves, qui fut longtemps torturé par le préfet Tigellinus (l'assistant principal de Néron, qui remplaça Sénèque après sa démission), s'exclama au milieu de la torture que le corps d'Octavia était plus propre que la bouche de Tigellinus.

Après cette tentative infructueuse, Octavia fut expulsée de Rome et détenue à Campagna sous garde armée. Mais alors quelque chose d'inattendu s'est produit : les gens du commun ont commencé à exprimer ouvertement leur mécontentement à l'égard du comportement de l'empereur. Lorsque des rumeurs se sont répandues selon lesquelles Octavia revenait d'exil, les gens se sont précipités au Capitole, ont commencé à offrir des sacrifices d'action de grâces aux dieux, ont laissé tomber les statues de Poppée et ont décoré de fleurs les sculptures de leur bien-aimée Octavia. Cela n'a fait qu'augmenter la haine de Néron pour sa femme. Ses soldats ont nettoyé les rues de la population et étouffé l'émeute dans l'œuf. Et Poppée, se rendant compte de tous les dangers qui la menaçaient elle-même et ses plans ambitieux, usa de toute son influence sur le faible et lâche empereur pour mettre fin à cette situation insupportable. Octavia était vouée à la mort. Ses ennemis ont fabriqué une histoire qu'elle a commis l'adultère avec le meurtrier d'Agrippine, et il, sous la menace de la mort, a confirmé ce faux. La soi-disant preuve de la culpabilité d'Octavia a été présentée au peuple. Elle a été exilée sur l'île déserte de Pandateria, qui a joué un rôle si sinistre dans le sort de sa famille, et là, elle a été brutalement tuée.

Or, Néron pouvait, sans délai, faire de Poppée l'impératrice ; il l'a fait. Cependant, cette femme ambitieuse et sans cœur n'a pas profité longtemps des fruits du succès. Elle est décédée trois ans plus tard, la rumeur disait que, dans un éclair de colère, Nero lui avait donné un coup de pied alors qu'elle était enceinte. Nous ne pouvons pas croire inconditionnellement à cette version.

Auparavant, nous parlions à peine des prédilections artistiques de Néron. Cet aspect de sa nature est très important dans l'évaluation de sa nature sexuelle et doit donc être discuté séparément. Comme déjà mentionné, Néron a reçu une bonne éducation, était bien versé dans toutes les sciences et tous les arts et, par conséquent, avait des talents renommés. Suétone dit (52) : « Il se tourna vers la poésie, écrivant de la poésie volontairement et sans difficulté. Ceux qui pensent qu'il a fait passer les œuvres d'autres personnes pour les siennes se trompent : j'ai tenu dans mes mains des tablettes et des cahiers avec ses poèmes les plus célèbres, écrits de sa propre main, et il était clair qu'ils n'étaient pas copiés d'un livre ou d'une voix. , mais ont été écrits immédiatement, comment ils ont été inventés et composés - il y a tellement de taches, de corrections et d'insertions en eux. Il s'est également engagé dans la peinture et la sculpture avec un zèle considérable. »

Il est également connu pour avoir un intérêt passionné pour tout ce qui touche aux courses de chevaux et aux courses de chars à la grecque. Et peu importe à quel point les histoires des historiens antiques peuvent être exagérées, il convient de mentionner ses apparitions publiques en tant qu'acteur, chanteur, conducteur de char, combattant et gladiateur. Le psychologue Steckel admet hardiment que "l'empereur, distingué par de telles ambitions artistiques, ne pouvait pas être assoiffé de sang, possédant le pouvoir de la créativité poétique". Selon sa théorie, Néron était un névrosé, "une personne talentueuse qui n'a pas réussi à réaliser ses talents". Cette idée semble confirmer l'opinion exprimée ci-dessus selon laquelle Néron ne s'est débarrassé de ses complexes liés à sa mère qu'à la fin de sa vie. Tout l'amateurisme de Néron, toutes ses tentatives d'amateur pour devenir célèbre dans un domaine ou un autre s'expliquent très simplement : il à contrecœur est devenu un grand criminel parce qu'il n'a pas pu réaliser la sublimation de ses pulsions dans la création de grandes œuvres d'art. Et ce fut le drame de sa vie.

Le poète italien moderne Pietro Cossa a essayé, comme beaucoup d'autres poètes avant lui, d'incarner l'image de Néron sur scène. C'est lui qui a exprimé la nature de Néron en un seul vers : « Il avait un cœur romain et un esprit grec. Ces mots traduisent tout le conflit tragique dans l'âme de cette personne. Il est facile d'imaginer à quel point Néron était ravi de tout ce qui était grec, en particulier de la concurrence grecque, bien que saturée de l'esprit grossier de la pompe et de la vantardise romaines ; combien il était flatté de sa vanité immodérée par des milliers de spectateurs qui l'applaudissaient comme chanteur, acteur ou vainqueur de concours, mais au fond il restait un pitoyable faible qui se dévorait de sentiments de culpabilité. L'histoire connaît d'autres exemples de souverains déguisés en despotes majestueux, mais avec une âme opprimée par le désespoir. Toutes les informations sur l'homosexualité de Néron (vraie ou exagérée) vont très bien avec l'hellénisme dans son personnage. Les gens de ce type ne sont jamais des financiers économes et tournés vers l'avenir ; ils sont incapables de garder de l'argent et le dépensent inutilement en fêtes somptueuses et en excès de toutes sortes. Néron se livrait à des excès à l'extrême. Et aucun de ses péchés sexuels ne lui a fait autant de mal aux yeux du peuple que son extravagance, car il a été contraint de reconstituer sa trésorerie, qui à cette époque n'était pratiquement pas séparée de la trésorerie de l'État, par toutes sortes de moyens douteux, tels que comme dommages aux pièces de monnaie et même pillage ouvert des provinces.

Je suis tenté d'expliquer ce qu'on lui a attribué le fameux incendie de Rome d'un point de vue purement esthétique. Il est probable que, regardant de son palais la ville en feu, Néron s'est permis des remarques sans vergogne sur la terrible beauté de cette vue, et ces remarques ont été prises comme preuve qu'il a lui-même mis le feu à la ville, soit pour admirer le le feu ou pour s'en construire un nouveau palais en ruines. Personnellement, je ne reprocherais pas à Néron d'avoir mis le feu à Rome.

Et s'il n'en est pas responsable, la véracité du célèbre chapitre de Tacite (Annales, XV, 44) sur l'exécution des chrétiens après l'incendie est fortement remise en cause. Aucun auteur chrétien ne mentionne cette exécution, ce qui ne fait que confirmer l'hypothèse que ce chapitre est une invention postérieure d'auteurs chrétiens qui voulaient prouver l'existence du Christ en tant que figure historique. Mais c'est d'ailleurs. Certes, Suétone mentionne également l'exécution de chrétiens à peu près à la même époque, mais en parle brièvement et sans aucun détail. Les détails donnés par Tacite lui sont inconnus. Et le fait que lui, le plus grand bavard de tous les historiens, ne dise rien à ce sujet est très significatif.

On pourrait aussi dire que l'esthétisme de Néron était un facteur de la haine du Sénat encore puissant - une haine telle que les sénateurs conspirèrent les uns après les autres et finirent par l'abandonner à leur sort lorsque les armées frontalières se révoltèrent. Dans Cassius Dion on lit : « Il était insupportable d'entendre, et plus encore de voir qu'un Romain, un sénateur, un patricien, un pontife, un César, l'empereur inscrivait son nom sur la liste des concurrents, exerçait sa voix, chantait toutes sortes de chansons, apparaissait avec les cheveux longs, le menton rasé, en vêtements ouverts et presque sans entourage, il regardait ses rivaux avec rage, les insultait avec des jurons, soudoyait les juges et les spectateurs aux jeux de peur d'être reproché et rayé des listes - le tout dans le but de gagner un prix en jouant de la lyre... et de perdre l'honneur impérial ! " Il faut ajouter que le même auteur dit (62, 10) : « Le peuple et les troupes regardaient ce spectacle, nullement indignés, mais, au contraire, louant l'empereur.

L'esthétisme et l'amour du plaisir de Néron se sont manifestés par un comportement honteux lorsque son pouvoir a commencé à s'effondrer. Dans ce cas, nous pouvons prendre avec foi l'histoire de Suétone, puisqu'elle correspond pleinement au vrai personnage de Néron. Suétone écrit (47) : « Pendant ce temps, la nouvelle arriva que le reste des troupes s'était également rebellé. Apprenant cela pendant la fête, il déchira le rapport, renversa la table, brisa au sol deux de ses tasses bien-aimées, qu'il appela "Homère", car les gravures sur celles-ci provenaient des poèmes d'Homère et, prenant du poison de Lukusta dans un écrin d'or, se rendit aux jardins de Servilievy. Il envoya à Ostie les affranchis les plus sûrs pour préparer les navires, et lui-même se mit à supplier les tribuns prétoriens et les centurions de l'accompagner en fuite. » Quand ils ont refusé, il a commencé à réfléchir aux plans les plus fous - en fait, tous, à l'exception de la seule évidente : la défense. Alors, il lui vint à l'esprit d'aller au Forum en habit de deuil et, à l'aide de toute son éloquence, éveiller la pitié parmi le peuple. Mais même lui devait admettre qu'un tel plan le mettrait sans défense entre les mains de ses ennemis. En conséquence, il s'est enfui dans la propriété de campagne d'un de ses affranchis et s'y est caché dans un coin reculé, pleurant sans cesse son misérable sort. Enfin, il ordonna de préparer tout le nécessaire pour ses funérailles, et à chaque étape des préparatifs il sanglota et s'écria : « Quel grand artiste se meurt !

Cependant, étant un lâche, il était incapable de se suicider. Puis un messager arriva avec la terrible nouvelle que le Sénat avait interdit Néron et qu'il avait reçu l'ordre d'être emmené à Rome et fouetté à mort. Néron fut saisi d'horreur. Il ne pouvait supporter la douleur physique pour laquelle il condamnait froidement des milliers d'autres. Mais même en entendant approcher les soldats envoyés pour l'arrêter, cet esthète ne put s'empêcher de citer Homère :

Chevaux galopant rapidement, le bruit de pas émerveille mes oreilles.

Finalement, il a réussi à mourir. Avec l'aide du secrétaire (qui s'enfuit avec lui), il se transperce la gorge avec un poignard.

Son cadavre n'a pas été profané, ce qu'il craignait. Sa concubine Akta et deux fidèles nourrices lui ont donné un enterrement honorable et ont même emmené son corps dans la tombe ancestrale. De toute évidence, les gens du commun ne le haïssaient pas, car ils déposèrent des fleurs sur sa tombe pendant très longtemps, et peu de temps après sa mort, le faux Néron apparut, faisant croire à beaucoup qu'il était le véritable empereur.

Vous pouvez résumer comme suit. Néron est tombé en proie à de terribles vices héréditaires. Le développement de sa personnalité a été fortement influencé par l'éducation désordonnée de l'enfance et la longue tutelle d'une mère dominatrice. A ces facteurs, il faut ajouter ses talents polyvalents et ses penchants artistiques, qu'il n'a jamais vraiment réussi à développer, malgré ses tentatives d'amateur dans de nombreux domaines de l'art.

Ainsi, il apparaît névrosé, faible et lâche de cœur (ce qui est assez typique pour les esthètes). D'un point de vue sexuel, il recevait satisfaction de diverses manières, car rien ne l'empêchait de satisfaire ses désirs. Naturellement, il était bien sûr bisexuel, mais pas du tout le sadique jusqu'à l'os, comme on le décrit souvent. Tout d'abord, c'était un homme qui ne s'est pas complètement débarrassé de la volonté de sa mère.

Il s'est toujours ouvert à différentes personnes de différents côtés. Cela se voit à la variété des œuvres qui éclairent sa personnalité et son époque - tantôt Néron apparaît comme un esthète froid, cynique et sans cœur (comme dans la pièce de Cossa), tantôt comme le diable-antéchrist (comme dans le célèbre roman de Senkevich « Kamo Gryadeshi ? "), Et parfois (comme dans le livre de Wilbrand) un tyran qui a été détruit par la folie du pouvoir despotique. Il nous semble qu'il est impossible de recréer l'image de Néron par le biais de l'art, car nous ne savons toujours pas ce qu'il était réellement.

Pour me plonger dans un enfer infernal, Le démon d'un ange s'efforce de séduire, Pour le captiver de sa beauté pécheresse Yves le diable à la tentation de se transformer.

Je ne sais pas, en regardant leur lutte, Qui va gagner, mais je n'attends rien de bon...

(William Shakespeare, "Sonnets and Poems", traduit par S.Ya. Marshak)

Nom réel - Nero Claudius Caesar Augustus Germanicus

Caractère - colérique, insidieux

Tempérament - colérique

Religion - païen-panthéiste

L'attitude envers le pouvoir est avide

L'attitude envers les sujets est méprisante

L'attitude envers l'amour est cynique

L'attitude envers la flatterie est favorable

Attitude envers les biens matériels - affectueux

L'attitude envers sa propre réputation est généralement indifférente

Néron, empereur romain (37-68)

Agrippine la Jeune, la mère de Néron, malgré sa haute naissance, réussit dès son plus jeune âge à relever un défi, partant tôt sans son père, victime d'intrigues. Quand Agrippine la Jeune avait quatorze ans, sa mère, Agrippine l'Ancienne, fut arrêtée sur ordre de l'empereur Tibère et exilée sur l'île, où elle mourut de faim.

L'un des jeunes frères d'Agrippine, accusé de relations homosexuelles, s'est suicidé pour éviter une exécution honteuse. Son autre frère s'est laissé exécuter.

Agrippine elle-même (comme ses deux sœurs) fut pendant quelque temps la maîtresse de son frère, l'empereur Caligula, un homme extrêmement intempérant au caractère vraiment sauvage. Pendant longtemps, Caligula a rendu hommage aux trois sœurs, plaçant même leurs images sur des pièces de monnaie, mais en 39 après JC Agrippine, avec sa sœur Livia et leurs amants (une Caligula, qui a généreusement gaspillé ses forces, manquait clairement de sœurs lubriques ) a été accusé de complot contre Caligula. Les amants ont été brutalement exécutés, comme c'était alors le cas, et Agrippine et Livie ont été exilées aux îles Pontines.

Cela s'est produit un an avant la mort du père de Néron, qui a laissé à son fils de trois ans un tiers de ses biens, mais un autre héritier, Caligula, usant de son pouvoir, a retiré la part de l'enfant et l'a ajoutée à ses deux tiers. . Néron, laissé sans père, mère et fortune, a été emmené chez elle par sa tante, Domitia Lepida. Dans la maison de Lepida, deux oncles, un danseur et un barbier, ont participé à l'éducation du garçon. Une merveilleuse entreprise, je dois dire!

Le père de Néron, Gnaeus Domitius Ahenobarbus, petit-fils de Marc Antoine et d'Octavie la Jeune, ne jouissait pas de l'amour et du respect de ses contemporains. L'historien Suétone l'a caractérisé comme « l'homme le plus dégoûtant de tous les temps de sa vie ». Quand Agrippine la Jeune a donné naissance au fils de Néron à Gnaeus, celui-ci, acceptant les félicitations de ses amis, s'est exclamé que rien ne pouvait naître de lui et d'Agrippine, sauf l'horreur et le chagrin pour toute l'humanité.

Les paroles étaient prophétiques.

Nero a grandi comme un enfant choyé. Il ne s'intéressait pas du tout aux affaires militaires, n'aimait pas les combats de gladiateurs et n'avait jamais rêvé d'exploits militaires. Cependant, il n'a pas appris la science militaire. Néron a appris la musique, la peinture, la poésie.

En toute justice, il convient de noter que Néron était un poète médiocre. Il était surtout fasciné par l'équitation.

Agrippine la Jeune, plus que les autres passions, était obsédée par une soif de pouvoir. Selon la légende, une fois, elle a interrogé des diseuses de bonne aventure sur le sort de son fils Néron. La prédiction disait : "Néron régnera, mais il tuera sa mère." Agrippine aurait répondu à ceci: "Eh bien, laissez-le, si seulement il régnait!"

Contournant les lois romaines interdisant les mariages étroitement liés, Agrippine la Jeune en 49 est devenue l'épouse de son oncle, l'empereur Claude. Son rêve le plus cher est devenu réalité : devenir impératrice.

Agrippine avait l'intention de rester au pouvoir aussi longtemps que possible, ce pour quoi elle obtint de Claudius le consentement à l'adoption de Néron et le déclara son héritier, contournant Britannicus, le propre fils de Claudius. Très probablement, Agrippine espérait qu'elle pourrait facilement gérer Néron.

Grâce au renforcement de l'influence et du pouvoir de sa mère, le jeune Néron atteignit une position si élevée et si forte à la cour de Claudius que même Messaline, l'épouse de Claudius, voyant en lui un puissant rival de son fils Britannicus, qui était commun avec Claudius, a envoyé des assassins à Néron. Ils étaient censés étrangler le jeune homme pendant son sommeil de midi, mais soudain, un serpent venimeux les a attaqués depuis son oreiller, et les tueurs ont pris la fuite, paniqués.

Suétone a fait valoir que tout cela est une fiction qui a surgi après qu'une peau de serpent a été trouvée sur le lit de Néron, à la tête même du lit. Cette peau, selon les légendes, préfigurant une grande puissance pour Néron, a été ordonnée par sa mère Agrippine d'être taillée en or. Néron a longtemps porté ce bijou à son poignet droit.

Il n'y a pas d'informations exactes sur l'implication d'Agrippine dans l'empoisonnement de Claudius, mais il est tout à fait possible qu'elle ait joué un rôle dans cela, car immédiatement après la mort de Claudius, Néron a été présenté aux Romains comme l'héritier légal, "... l'impression qu'il est suffisamment mûr et capable de s'occuper des affaires publiques. César a volontiers tenu compte de l'insistance du sénat servile, qui a proposé que Néron, à l'âge de moins de vingt ans, obtienne un consulat, et avant qu'il n'assume ces fonctions, il avait le pouvoir proconsulaire en dehors de la ville de Rome et a été appelé le chef de la jeunesse. De plus, il a été décidé de distribuer des cadeaux en espèces aux soldats et des cadeaux alimentaires aux gens du commun en son nom. Lors du spectacle de cirque, donné afin d'attirer la faveur de la foule, il est apparu dans la tenue d'un triomphant ... "- a écrit l'historien antique Cornelius Tacite.

Feu Claudius était compté parmi les dieux, et Néron fut proclamé empereur sous le nom de Nero Claudius Caesar Augustus Germanicus. Ainsi, en 54, son règne commença.

Bientôt, Néron, dix-sept ans, prit Octavia, la fille de Claudius et Messaline, pour épouse. Bien sûr, il n'allait pas se limiter à la seule Okgavia. Suétone a écrit à propos de Néron : « Son impudence, sa luxure, son libertinage, sa cruauté se sont d'abord manifestées progressivement et imperceptiblement, comme des passe-temps de jeunesse, mais même alors, il était clair que ces vices venaient de la nature et non de l'âge.

Néron se livrait au vice avec beaucoup de ses sujets, allant des garçons aux vénérables matrones mariées. Dans un accès de passion, il pourrait violer même une prêtresse vestale.

Néron assouvit sa passion très ingénieusement, frappant le libertinage de ses compatriotes qui étaient loin du puritanisme.

Le même Suétone parla d'un des amusements amoureux de l'empereur Néron : "... dans la peau d'un animal, il sauta de la cage, se jeta sur des hommes et des femmes nus attachés à des piliers et, assouvi d'une luxure sauvage, se livra au affranchi Dorefor (selon d'autres sources, Dorpfora appelait Pythagore et il était l'un des ministres de Meron. - A Sh.) : pour ce Dorifor il épousa, quant à lui - Spore (après avoir tué sa femme Poppée, Néron ordonna d'émasculer un garçon comme son Spore, l'habillait de vêtements de femme /, appelé Poppée et s'en changeait officiellement .-- A. 111.), et vivait avec lui comme avec sa femme, criant et hurlant comme une fille qu'on viole. De certains j'ai entendu qu'il était fermement convaincu qu'il n'y a pas de chaste au monde et au moins dans quelque chose de pur, et que les gens ne font que dissimuler et cacher habilement leurs vices : donc, à celui qui lui a avoué la débauche, il a pardonné le reste des péchés. ...

Malgré la vie sauvage, Octavia se lassa bientôt de Néron. Il s'empressa de lui trouver une remplaçante - la beauté blonde Poppeya, qui du côté maternel était la petite-fille du célèbre consul et triomphant Sabine. La mère de Poppée était autrefois considérée comme la première beauté de Rome, et tout le monde affirmait que sa fille était entrée en elle avec sa beauté vraiment indescriptible.

Comme il était d'usage dans l'aristocratie romaine de l'époque, Poppée était une putain. Tacite écrit qu'elle ne fait aucune distinction entre ses maris et de nombreux amants, ne sachant pas ce qu'est la fidélité amoureuse.

Néron a d'abord vu Poppée comme l'épouse d'un cavalier (classe aristocratique, deuxième après le sénatorial) Rufio Crispin. Il s'enflamma immédiatement de passion pour elle et s'empressa de tout faire pour divorcer Poppée de Rufio et la marier à son ami Sylvius Otgon, qui permit à l'empereur de visiter Poppée sans encombre quand il le voulait. A cette époque, Nero pensait encore à sa réputation et ne risquait pas d'installer sa maîtresse à côté de sa femme Octavia.

Cependant, Poppée, se rendant à Néron, comptait sur plus que le statut douteux de la maîtresse de l'empereur. Elle voulait devenir elle-même impératrice. De plus, Sylvius Otgon, captivé par la beauté de Poppée, a commencé à insister sur ses droits en tant qu'époux légal. Poppée, en revanche, ne l'aimait pas du tout, et d'ailleurs, elle craignait que ses prétentions ne provoquent la colère de Néron.

La mère de l'empereur, Agrippine, détestait Poppée et décida de détourner Néron de la beauté fatale en lui offrant... elle-même. Elle a réussi - le voluptueux Néron ne pouvait même pas abandonner sa propre mère, malgré le fait que l'éducateur de l'empereur, la célèbre philosophe et noble patricienne Anney Seneca, ait essayé d'empêcher cela.

Tacite dit : "... poussée par une soif frénétique de conserver le pouvoir à tout prix, Agrippine en arriva au point qu'au plus fort du jour et le plus souvent à ces heures où Néron était chaud avec du vin et un repas copieux, elle se présenta devant lui déchargé et prêt pour une relation incestueuse : ses baisers passionnés et ses caresses qui présageaient une cohabitation criminelle ont commencé à être remarqués par ses proches, et Sénèque a décidé de surmonter ces séductions féminines avec l'aide d'une autre femme ; pour cela, il profita de l'affranchie Acte, qu'il envoya à Néron, pour qu'elle, feignant de s'inquiéter du danger qui la menaçait et de la honte qui pesait sur Néron, lui raconta que des bruits se répandaient dans le peuple au sujet de la perpétration l'inceste, qu'Agrippine se vantait de lui et que les troupes ne l'ont pas fait elles toléreront les autorités du princeps entachées de méchanceté..."

Leur connexion contre nature, qui a agité tout Rome, a duré assez longtemps. Agrippine, pas du tout gênée, a affiché la nature de sa relation avec son fils, s'étendant même sur les détails intimes de cette relation. Néron et Agrippine aimaient rouler dans les rues de Rome sur le même brancard, s'arrosant de caresses au passage. Les Romains étaient horrifiés par une débauche aussi monstrueuse et incestueuse.

Poppée, ayant appris que son amant la trompait avec sa propre mère, s'indigna et décida d'éveiller la jalousie chez Néron, se livra à son mari Otto, faisant en sorte que Néron en prit immédiatement conscience.

Lorsque l'empereur jaloux a demandé une explication à Poppée, elle lui a exprimé ses plaintes, en insistant particulièrement sur le lien avec Agrippine, et a déclaré qu'Otgon, son mari légitime, essayait au lit pas pire que Néron.

Le dernier mot de Poppée fut celui-ci : si l'empereur l'aime toujours, alors il doit prouver son amour en la prenant pour épouse selon le droit romain. Ni Octavie ni Agrippine Poppée ne voulaient la voir à côté d'elle - Néron devait s'en débarrasser.

En cas de refus, Poppée menace de quitter Rome pour toujours et de s'installer en province.

Néron n'a pas cru tout de suite au sérieux des intentions de Poppée. Le soir même, il décida de lui rendre visite, mais Poppée n'ouvrit tout simplement pas la porte de sa maison à l'empereur. En vain, Néron a frappé, menacé et versé l'infidèle Poppée avec des injures communes - ils ne l'ont jamais ouvert.

De retour dans ses appartements, Néron réfléchit à la manière dont il devrait se débarrasser d'Agrippine et d'Octavia. La faible Octavie, qui a enduré avec résignation les aventures de son mari, ne le dérangeait pas autant qu'Agrippine avide de pouvoir, cruelle et insidieuse, qui, en plus, avait un fort soutien au Sénat et était une ancienne prêtresse de Claudia. .

L'empereur commença à agir lentement. Tout d'abord, il a privé sa mère de la protection militaire, puis lui a survécu de son palais, où Agrippine avait des quartiers luxueux.

Ils ont essayé de l'accuser de complot pour renverser l'empereur, mais l'accusation infondée, non étayée par aucune preuve, a éclaté comme une bulle de savon. Désespérée de se débarrasser de sa rivale détestée par des méthodes sans effusion de sang, Poppée a exigé que Néron tue Agrippine. Néron a accepté.

Le désaccord sur Poppée n'était pas le premier affrontement entre le fils et la mère. Il y avait eu une grande discorde entre eux auparavant, lorsque Néron est tombé amoureux de l'affranchi de feu Claudius nommé Acte (le même que Sénèque lui avait envoyé avec un avertissement) et a même voulu l'épouser, ce qui a provoqué le mécontentement d'Agrippine.

Agrippine ose même rappeler à Néron que son pouvoir a été obtenu grâce aux efforts maternels et qu'il existe une Britannica de quatorze ans, l'héritière légitime de Claude. Bientôt, sur ordre de Néron, Britannica fut empoisonnée.

Tacite a écrit : « Les écrivains de cette époque rapportent que pendant plusieurs jours avant le meurtre de son frère, Meron a abusé à plusieurs reprises du corps adolescent de Britannicus, faisant ainsi que la mort de ce dernier, dans lequel coulait le sang des Claudiens, a été souillé par la luxure plus tôt que le poison, ne pouvait pas paraître prématurée et excessivement cruelle, bien qu'elle le frappât en violation des règles sacrées de l'hospitalité à la table du banquet, devant l'ennemi et avec une telle impétuosité qu'il n'eut même pas le temps de dire au revoir à les sœurs. Dans un décret spécial, César expliqua les raisons de la hâte avec laquelle Britannica fut enterrée ; "

Certes, Néron n'a jamais épousé Act, a changé d'avis ou a décidé de ne pas taquiner sa mère en vain. Il se borna à l'installer près de lui.

Il est à noter que dès le début du règne de Néron, sa mère a beaucoup fait pour l'aider à rester au pouvoir. Elle a orchestré une série d'assassinats d'anciens et d'opposants potentiels à son fils, espérant qu'ils partageront toujours le pouvoir les uns avec les autres.

Se débarrasser d'Agrippine sans révéler son implication dans cette affaire noire n'a pas été facile. Finalement, il fut décidé lors des prochaines vacances de construire spécialement un navire pour Agrippine, qui tomberait en morceaux au bon moment. Le lourd plafond de plomb de la cabane d'Agrippine était sur le point de s'effondrer. Après avoir tué l'impératrice, il a percé le fond du navire et le navire a coulé. Nero a eu une occasion commode de noyer l'impératrice, écrivant sa mort comme un accident.

A l'heure dite, le plafond ne fit aucun mal à Agrippine. Réalisant que l'affaire était sale, Agrippine, accompagnée d'une des servantes, sauta à l'eau et s'enfuit en se cachant dans l'une des villas de campagne.

Néron, ayant appris que la tentative avait échoué, se mit en colère, mais reprit rapidement le contrôle de lui-même. Il a déclaré qu'Agrippine lui aurait envoyé un assassin et aurait ouvertement envoyé des soldats dirigés par le préfet de la flotte Mizen Alyket (c'était Alyket, qui était autrefois le tuteur de Néron, et a proposé le plan raté avec le navire) pour tuer l'impératrice . Agrippine mourut la même nuit. C'est arrivé en 59, qui est devenu un tournant non seulement dans le règne, mais aussi dans la vie de Néron. Désormais, il n'y a plus de restrictions pour lui. Le crime monstrueux et contre nature commis par ordre de l'empereur ne pouvait qu'affecter à la fois sa réputation et l'attitude de ses sujets à son égard.

Après l'attentat contre la vie et le meurtre de sa propre mère, Néron était capable de toute autre atrocité. Bien sûr, il ne put s'empêcher de subir un choc psychologique d'une force énorme, mais désormais Néron renforça sa confiance en sa permissivité, ce qui ne pouvait qu'affecter ses actions futures.

Après le meurtre d'Agrippine, tout s'est bien passé. Salvia Otto Nero envoya un légat en Lusitanie, une province romaine de la péninsule ibérique. Poppée a divorcé de son mari et trois ans plus tard, Néron, invoquant l'infertilité d'Octavie, a divorcé et a immédiatement épousé Poppée. Les sénateurs étaient mécontents à la fois du divorce de l'empereur et de son nouveau mariage scandaleux et précipité, mais n'ont pas osé s'y opposer.

Devenue impératrice, Poppée ne s'est pas contentée de remplacer les sculptures d'Octavie par les siennes. Elle a exigé que Néron expulse Octavie de Rome. Afin de ne pas irriter les gens avec une anarchie ouverte, Néron a décidé d'accuser Octavia d'adultère. Le préfet de la garde, Tigellinus, a soudoyé l'un des musiciens égyptiens pour lui avouer son histoire d'amour avec Okgavia. Son témoignage, malgré la torture, n'a été confirmé par aucun des serviteurs de la femme, mais néanmoins la pauvre femme a été envoyée dans la région du sud - la Campanie, où elle était en état d'arrestation, n'osant pas sortir son nez de ses appartements. La malheureuse Octavia avait alors vingt-deux ans.

L'histoire nous a apporté la réponse audacieuse d'une jeune bonne, Octavia, qui a abandonné Tigellina qui la torturait : « Les parties génitales d'Octavia sont plus propres que ta bouche !

Tigellinus, qui était le bras droit de Néron et, comme son maître, qui faisait le mal avec générosité, était haï des Romains, peut-être même plus que Néron lui-même. Cornelius Tacite a écrit à propos de Tigellinus de la manière suivante : « Zephanius Tigellinus, un homme d'origine sombre, passa sa jeunesse dans la boue et sa vieillesse dans l'impudeur. Ayant choisi une voie plus courte, il atteignit par méchanceté les postes qui sont habituellement donnés en récompense de bravoure - il devint préfet des gardes de la ville, préfet du prétoire, il occupa d'autres postes, distingués d'abord par la cruauté, puis par cupidité, - des vices qu'il était difficile d'attendre chez un homme aussi efféminé. Tigellinus a non seulement impliqué Néron dans des crimes, mais s'est également permis beaucoup de choses dans son dos, et à la fin, il est parti et l'a trahi. Aucune exécution n'a donc été demandée à Rome avec une telle persistance que l'exécution de Tigellinus ; poussés par des sentiments opposés, ceux qui haïssaient Néron et ceux qui l'aimaient le recherchaient.

Peu importe à quel point Néron a essayé de donner un air décent à l'anarchie, le sort d'Octavia a excité le cœur des Romains. Dans la capitale de l'empire, les troubles ont commencé. Au début, Néron s'est empressé de ramener Octavie à Rome et l'a même déclarée publiquement sa femme, mais plus tard, apparemment revenu à la raison et indigné par la populace essayant de lui dicter sa volonté, il a envoyé des troupes pour réprimer les troubles.

Octavia est soudainement devenue dangereuse, et Nero a finalement décidé de se débarrasser d'elle, en suivant la voie habituelle. Il persuada son fidèle Aniket de témoigner d'adultère avec Octavie. La malheureuse a été envoyée sur l'île de Pandateria et y a été étranglée dans les bains publics, par fidélité pour d'abord lui ouvrir les veines. Poppée, qui a fêté son trentième anniversaire il y a un an, s'est renforcée dans la position non seulement de la légitime, mais aussi de la seule épouse de l'empereur. Elle donna bientôt naissance à une fille. Fou de joie, Néron a conféré le titre d'Auguste à sa femme et à sa fille.

Néanmoins, à son heure, elle se dégoûta de Néron et de Poppée. De plus, il est peu probable que Néron l'ait vraiment aimée. Très probablement, elle était un beau jouet pour lui, unique en son genre, pour lequel il devait travailler un peu.

Devenue enceinte à nouveau, Poppée a presque perdu sa beauté d'antan, mais elle est devenue grincheuse et irritable. Poppée myope (ou trop sûre d'elle) a commencé à harceler Néron au-delà de toute mesure avec sa jalousie.

Néron continua à s'amuser plus que jamais. Les réjouissances avec la participation des meilleures prostituées et danseuses ont cédé la place aux bains publics avec les maîtresses, et les bains ont été remplacés par des orgies débridées dans les chambres du palais.

Parfois, Néron, pour le plaisir, divertissait ses sujets en chantant au théâtre, et leur interdisait de quitter le théâtre pendant ses représentations, parfois assez longues. Il chantait d'une manière dégoûtante et jouait de la cithare tout aussi dégoûtante, mais les sujets étaient très embarrassés par le fait que leur empereur avait condescendu à l'art méprisable d'agir (le divertissement du public dans la Rome antique était considéré comme un métier presque honteux).

Une fois, en revenant ivre des courses, Néron, en réponse aux accusations de Poppée, lui a donné un coup de pied dans l'estomac si fort qu'elle est morte quelques heures plus tard. Au matin, Néron a dépeint les remords et lors des funérailles de Poppée a loué inlassablement sa beauté fanée et sa vertu fantomatique et invisible.

Le remplaçant de Poppée fut rapidement trouvé dans le garçon castré Spore, déjà mentionné. Après le mariage officiel de l'empereur avec l'eunuque, les Romains affirmèrent en plaisantant ou sérieusement qu'ils seraient heureux si le père de Néron avait exactement la même femme.

Son beau-fils - le fils de Poppée et Rufius Crispin - Néron a ordonné de se noyer après que le garçon s'est imprudemment appelé empereur pendant le match.

Il existe une opinion selon laquelle Néron ne s'est pas du tout occupé des affaires du gouvernement, les poussant sur les épaules de son entourage. Ce n'est pas tout à fait vrai. Oui, dans les premières années de son règne, Néron n'a pas réellement gouverné Rome, mais peu à peu il a commencé à acquérir le goût des affaires d'État. Très probablement, cela s'est produit sous l'influence de Sénèque (en 65, Néron a ordonné à Sénèque de se suicider, car il ne l'a pas informé du complot) et d'un homme politique expérimenté, commandant de la garde prétorienne Afrannius Burra.

Au début de son règne, Néron avait l'intention de séparer clairement les pouvoirs impérial et sénatorial et déclara qu'à l'instar de son grand ancêtre Octavian Augustus, il n'allait pas approfondir toutes les questions.

Au début, presque toutes les questions de gestion, y compris les plus importantes, étaient décidées au Sénat et, bien sûr, les sénateurs l'appréciaient. Ils exaltèrent Néron tant bien que mal, installèrent une statue de lui en or et en argent dans le temple de Mars le Vengeur, et allaient même annoncer le début de l'année en décembre - le mois de la naissance de Néron. Peu à peu, la situation a changé - Néron s'est de plus en plus intéressé à la politique. Ainsi, par exemple, son mérite est considéré comme la réalisation d'une trêve fructueuse avec la Parthie. Certes, au cours des dernières années de son règne de quatorze ans, Néron a de nouveau commencé à prêter de plus en plus d'attention au divertissement.

En 60, Néron institua de nouveaux jeux en son honneur - Neronia, qui devaient avoir lieu tous les cinq ans, comme les Jeux Olympiques. Ces jeux avaient un caractère sportif et poétique. Les participants ont participé à des compétitions de musique, d'art oratoire, de poésie, de courses de chars et de gymnastique. Il est à noter que dans le programme de Néron, il n'y avait pas de combats de gladiateurs aimés par les Romains et non aimés par Néron. Dans les premiers jeux, Nero a personnellement participé et a insisté pour être un chercheur de prix sur un pied d'égalité avec les autres acteurs, sans aucune indulgence. Tacite a écrit : « Avant même le début du concours de cinq ans, le Sénat, essayant d'empêcher une disgrâce nationale, a offert à Néron une récompense pour avoir chanté et, en plus, une couronne du vainqueur en éloquence, qui le sauverait de la le déshonneur associé au fait de se produire sur scène. Mais Néron, répondant qu'il n'avait besoin ni des faveurs ni du soutien du Sénat et que, rivalisant sur un pied d'égalité avec ses rivaux, il obtiendrait une renommée bien méritée par le jugement impartial des juges, récite d'abord de la poésie ; puis, à la demande de la foule, qui insistait pour qu'il montre tous ses talents (c'est dans ces mots qu'elle exprimait son désir), il remonte sur scène en respectant scrupuleusement toutes les règles adoptées entre les kifaredi : ne pas s'asseoir pour se reposer, n'essuyez pas la sueur avec autre chose que les vêtements, dans lesquels il est vêtu, ne laissez pas l'écoulement de la bouche et des narines être remarqué. En conclusion, à genoux, il a exprimé son plus profond respect pour le public d'un mouvement de la main, après quoi, feignant l'excitation, il s'est figé dans l'attente de la décision des juges.

La participation aux jeux n'a pas accru la popularité de Nero, bien au contraire.

En 60, une comète apparut dans le ciel, présageant, selon les Romains, la fin imminente du règne de Néron.

En 61 après JC, un soulèvement majeur de l'Icene, dirigé par la reine Boudicca, a commencé en Grande-Bretagne. Le soulèvement est réprimé, mais parvient à ébranler fortement le pouvoir impérial, dont la Parthie ne tarde pas à profiter.

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 64, un violent incendie s'est déclaré à Rome, qui a duré six jours, puis s'est éteint pour reprendre trois jours plus tard. La destruction était énorme. Néron, arrivant précipitamment à Rome d'Ancius, a commencé une lutte énergique contre l'incendie et a bientôt commencé à reconstruire la ville.

Les gens ont commencé à parler du fait que l'empereur a ordonné l'incendie de Rome afin de la reconstruire à sa guise. Officiellement, une petite communauté chrétienne à cette époque était accusée d'avoir brûlé Rome, mais la réputation de Néron était si mauvaise qu'on pouvait tout lui attribuer.

Si les Romains ont souffert pendant l'incendie, alors les provinces ont été scandalisées par les importantes taxes prélevées sur la restauration et la reconstruction de Rome.

Le mécontentement grandit, des soulèvements éclatent souvent, les complots se succèdent.

En 68, une vague de soulèvements déferle sur l'empire et atteint Rome. Néron, que même ses proches, condamnés à mort par le Sénat, ont détourné, a voulu fuir, mais la peur d'être pris l'a contraint au suicide - avec l'aide d'un de ses conseillers, l'empereur a enfoncé une épée dans sa gorge.

« Il mourut au cours de la trente-deuxième année de sa vie, le jour même où il tua une fois Octavie », écrivit Suétone à propos de la mort de Néron. -

La jubilation parmi le peuple était telle que la foule courait dans toute la ville en bonnets phrygiens. Mais il y avait aussi ceux qui ont longtemps orné sa tombe de fleurs de printemps et d'été et ont exposé sur a grandi des tribuns au chalut, soit ses statues en toge consulaire, soit des édits déclarant qu'il était vivant et qu'il reviendrait bientôt pour craindre ses ennemis. Même le roi parthe Vologuez, envoyant des ambassadeurs au Sénat pour renouveler l'alliance, a demandé avec une insistance particulière que la mémoire de Néron reste en haute estime. Et même vingt ans plus tard, alors que j'étais adolescent, un homme de rang inconnu est apparu, se faisant passer pour Néron, et son nom a eu un tel succès auprès des Parthes qu'ils l'ont activement soutenu et n'ont accepté que difficilement de trahir ... "

Néron a vécu sa vie orageuse, étant sûr que les personnes à l'âme chaste et pure n'existent pas dans le monde, seule la majorité parvient à cacher habilement ses vices et à déguiser habilement les mauvaises intentions.

NÉRO Claudius Drusus Germanicus Caesar (15.12.37 - 9.06.68), empereur romain à partir du 13.10.54, fils du sénateur Gnaeus Domitius Ahenobarbus et d'Agrippine la Jeune, a reçu le nom de Lucius Domitius Ahenobarbus à la naissance. En 50, il fut adopté par Claude, dont il épousa la fille Octavie en 53. Après l'empoisonnement de Claude, Agrippine, avec l'aide des prétoriens, monta sur le trône impérial. Jusqu'en 62, le jeune empereur resta sous l'emprise du chef des prétoriens Burr et de son ancien mentor Sénèque, qui le guidèrent vers un rapprochement avec le Sénat. Au cours de cette période, le système financier et le système judiciaire se transforment et le nombre de colonies romaines augmente. Une lutte pour le pouvoir au sein de la famille a conduit à la mort de Britannica, le demi-frère de Néron (55), et d'Agrippine, obsédée par la vanité, la mère de l'empereur (59). Après la mort de Burra, Nero s'est en fait retiré du gouvernement. Avec la nomination d'un nouveau chef de la garde, Zephanius Tigellinus (62), une période de despotisme et d'arbitraire commence. Pour épouser Poppée Sabine, Néron l'envoya en exil, puis ordonna de tuer Octavia. Dans le même temps, dans le but de confisquer les biens de riches sénateurs, les poursuites "pour outrage à la majesté" ont été reprises. Toutes sortes de bâtiments et de jeux ont consommé d'énormes sommes d'argent. Révélée en 65, la conspiration Piso était une expression de protestation, principalement de la classe sénatoriale, contre le gouvernement « hellénistique » de l'Empire. Sénèque, Lucan, Pétrone se sont suicidés sur ordre de Néron. À l'été 64, l'incendie le plus violent s'est déclaré à Rome, détruisant 10 des 14 quartiers de la ville. Afin d'écarter le soupçon d'incendie criminel (cependant, pas suffisamment étayé), Néron en a accusé les juifs et les chrétiens (la première persécution des chrétiens). Avec le nouveau vaste développement de la ville, d'énormes fonds ont été dépensés pour l'agrandissement du palais impérial "Golden House". Depuis 64 ans, Nero se produit en public en tant que chanteur, acteur et chauffeur dans l'arène du cirque. Son dilettantisme artistique s'épanouit lors d'une tournée en Grèce en 66-68, lorsqu'il est contraint de s'honorer en tant que lauréat de plusieurs concours artistiques. Campagne contre les Parthes de Gnaeus Domitius Corbulo en 58-63. établit la domination romaine en Arménie, dont le roi Néron fut couronné à Rome en 66. En 61, la révolte de Boudicca en Grande-Bretagne fut réprimée, mais la rébellion qui éclata en 66 en Judée se poursuivit après la mort de Néron. L'insatisfaction croissante envers le pouvoir impérial a conduit à la révolte de Guy Julius Vindex en Gaule et Galba en Espagne. La trahison de la garde prétorienne et la condamnation du Sénat forcent Néron à se suicider dans une villa de campagne près de Rome. Avec la mort de Néron, le règne de la dynastie julien-claudienne prend fin. Une tradition issue des milieux sénatoriaux le dépeint comme un tyran, le dotant des traits d'une cruauté légendaire exagérée (Tacite, Suétone, Cassius Dion). En même temps, parmi les gens, cette image pouvait être aimée; l'apparition de Faux Néron est enregistrée trois fois dans l'histoire. Les chrétiens virent en lui leur premier persécuteur, parfois l'Antéchrist (Lactance). Biographie de Suétone, plusieurs tragédies du XIXe siècle, opéras de Monteverdi (1642), Haendel (1709), Rubinstein (1879) et autres.

Dictionnaire de l'Antiquité. Par. avec lui. - M. : Progrès, 1989

Pouvoir de la tribune reçu 14 fois (première fois - 4 décembre 54, puis - chaque année le 13 octobre).
Empereur: I (13 octobre 54), II (56), III-IV (57), V-VI (58), VII (59), VIII-IX (61), X (64), XI (66), XII- XIII (67).
Consul: I (55), II (57), III (58), IV (60), V (68).

La biographie de l'empereur romain Néron a commencé en 54. Pendant les cinq premières années, le successeur de l'empereur Claude a régné, pourrait-on dire, tranquillement. Il était un observateur reconnaissant de la guerre, maintenant ouverte, puis ouvertement secrète, qui a été menée par sa mère avec ses propres professeurs et conseillers.

Agrippine

La mère de l'empereur romain Néron, Agrippine la Jeune, non pas pour cela par un travail acharné, et souvent criminel, a élevé son fils sur le trône, afin que les étrangers utilisent son petit esprit pendant un certain temps. Pour elle, le fait même du gouvernement n'était pas si important (ce qui en soi est un travail encore plus difficile), elle voulait sa propre signification, les honneurs et la gloire d'une véritable impératrice.

Elle se comportait moins laide qu'effrontément : elle accompagnait son fils partout, même là où les femmes, par définition, n'étaient pas autorisées à entrer. Mère a occupé la civière de l'empereur et a reçu des ambassadeurs étrangers, a ordonné aux dirigeants des provinces romaines et même d'autres pays qui sont tombés sous le bras de l'Empire romain. Que pouvez-vous attendre d'autre de sœur Caligula ?

Elle ne pouvait se présenter à la curie pour le conseil des patriciens, les traditions étaient encore trop fortes. C'est une autorité romaine que les femmes n'étaient pas autorisées à visiter. Cependant, elle a tellement voulu assister au Sénat que les réunions ont été transférées au palais, et Agrippine a écouté le débat derrière le rideau. Même une pièce a été frappée sous sa direction et à son image, et Néron est l'empereur romain ! - était également présent sur les pièces, bien sûr. Modestement. A côté de ma mère.

Sénèque et Burr

Les conseillers du terrible empereur étaient des gens merveilleux : le brave et honnête guerrier Burr et le scientifique. fonctionnait bien et efficacement, le Sénat n'avait pas encore été démis de ses fonctions, des impôts étaient prélevés, les agresseurs étaient punis. Les gens aimaient Néron. Ainsi, grâce aux conseillers auxquels Néron obéit assez longtemps, l'Empire romain se tint.

Cependant, sinon Burr, alors Seneca savait exactement à qui il avait à faire. Le jeune homme était débridé, doué d'une soif de créativité, et si le principe créateur ne l'emportait pas, le destructeur triomphait. Le constructif gagnait rarement, bien que, malgré sa dépravation morale exceptionnelle et son attirance irrépressible pour la volupté, de bonnes impulsions s'emparèrent parfois de Néron : en quelque sorte, lors de la signature d'un papier à exécuter, il se plaignait de pouvoir écrire du tout.

L'enfance de Néron

Assez curieusement pour imaginer, il était aussi un enfant - Néron, l'empereur romain. La biographie pour les enfants s'avère illisible presque dès la naissance. L'enfant a grandi en quelque sorte gâté, avec des fantasmes débridés douloureux, extrêmement vains, capricieux.

Néanmoins, il avait probablement un esprit. Bien que le même Sénèque ait écrit en toute confiance qu'une personne intelligente ne fera pas le mal. Au contraire, Nero avait une vivacité de caractère particulière qui remplaçait la raison. Maintenant diagnostiqué comme hyperactivité.

Le principal problème des Romains est dû au fait que Néron n'était pas prêt à régner. Ils n'ont pas insufflé dans la nature de la discipline qui donne de la solidité au savoir, du sérieux et de la hauteur aux projets et aux actes zélés. Sénèque a rencontré Néron trop tard.

Probablement, à notre époque, Néron, l'empereur romain, serait un bon directeur des célébrations de masse après avoir été diplômé de l'institut de culture quelque part dans la province. Il adorait ça : chanter, danser, peindre, écrire de la poésie, graver dans la pierre, conduire des chevaux... Et il devait régner sur l'Empire romain, quel intérêt pour cela. Sans créativité, tout réalisateur deviendra fou furieux. Il s'est donc avéré que l'empereur Néron est le pire

Grandir

Seneca et Burr du début du règne de Néron ont profité du fait que l'empereur était absolument indifférent aux affaires de l'État. Agrippine a essayé de prendre ce fardeau, mais elle n'a pas été donnée. Ils se débrouillaient bien et regardaient à travers leurs doigts le libertinage du jeune monarque, l'essentiel était qu'ils ne s'en mêlent pas et que la débauche de Néron ne se reflète pas dans les affaires publiques.

Agrippine n'aimait pas la position secondaire, elle était avide de pouvoir, ambitieuse. Elle avait besoin d'un pouvoir absolu sur son fils, d'une influence sans partage sur les conseillers et d'un gouvernement et des honneurs de la cour égaux à l'impérial. Les intrigues d'Agrippine n'avaient pas de fin et étaient couronnées de succès pour le moment. Et puis vint une heure inattendue où le fils déchira le harnais et se cabra.

Octavia et Acta

De là commence le véritable empereur romain Néron, dont la brève biographie n'a jamais rêvé - trop d'événements, à la fois étranges et terribles. De l'étrange : le jeune empereur était marié. Sur Octavia, ce qui contrastait fortement avec le comportement, les habitudes et toute la nature mal élevée de Néron. C'est pourquoi il a toujours été hostile à sa femme.

Ses passions changeaient constamment - non seulement les femmes étaient parmi elles, d'ailleurs, et un jour Akta est apparu parmi elles - un ancien esclave, libéré. Elle était belle, rusée et persistante, elle a réussi à avoir beaucoup de pouvoir sur son amant. La mère de l'empereur romain Néron Agrippine était furieuse. Et non pas parce qu'Akta - l'esclave d'hier - se comporte avec impudence avec elle comme une belle-fille, Agrippine a eu beaucoup d'amants d'affranchis, mais parce qu'elle a bien vu comment elle perdait le pouvoir sur son fils.

Réponse impériale

Néron, l'empereur romain, a cessé de tolérer les reproches de qui que ce soit. Agrippine n'a pas aimé la loi ? Merveilleux. Pourquoi exactement le même affranchi Pallas gère les finances romaines ? Est-ce parce qu'il est l'amant de la mère de l'empereur ? Pourquoi ne pas le priver de ce poste ? Pas assez. Pourquoi ne pas le mettre en prison ? Merveilleux. Et qu'il y meure. Il est souhaitable - dès que possible.

Agrippine a pris une morsure au mors et l'a porté sur les bosses. Ne lui fais pas peur. Elle menaça son fils de révéler la vérité selon laquelle Néron était un usurpateur sur le trône de l'empereur, ainsi que sur tout le chemin qu'elle devait faire pour ce trône pour son propre fils (la mort subite de l'empereur Claude, un homme non vieux et en bonne santé, par exemple, pour qui Agrippine est ses derniers jours, elle s'est mariée - également partie de cette histoire) que l'empereur Néron est le pire empereur de l'Empire romain, et l'héritier légitime - le fils de quatorze ans de Claudius Britannicus - sera beaucoup plus populaire auprès du peuple.

Elle a oublié que Néron est le fils d'Agrippine et le neveu de Caligula, que le propre père de Néron après la naissance de son fils s'est exprimé sans équivoque : à part le chagrin et la honte pour les gens, Agrippine ne pouvait rien avoir. Et il est mort peu après. Maintenant, le sang indigène a commencé à parler dans l'empereur.

Néron a expulsé sa mère du palais et a immédiatement empoisonné Britannicus lors de la fête, ne craignant personne et n'étant gêné par rien. Après cela, il a continué la débauche violente et vile et toutes sortes de sottises. L'acte fut bientôt rejeté - non pas parce que la mère le voulait, mais parce que Poppée apparaissait dans le champ de vision, dont le mari, un cavalier romain (militaire professionnel), participa à presque tous les outrages que Néron était en train de commettre.

Poppée contre Agrippine

Poppée était noble, riche, belle, voluptueuse et, de plus, très intelligente. Elle conduisit l'empereur au loin le long de la joyeuse route de la méchanceté. Son mari a été envoyé en Lusitanie, mais non offensé, car il a été nommé souverain de cette glorieuse province. Soit dit en passant, il y a renoncé aux festivités et à la débauche, s'est plongé dans les affaires de l'État et a réussi. Même après que Néron ait été empereur pendant 120 jours. Mais c'était plus tard. Et maintenant, Poppée s'est installée plus près du trône et a inculqué à Néron un dégoût si effrayant pour sa propre mère qu'il a décidé de tuer.

Plusieurs tentatives ont échoué, dont celles qui étaient astucieusement conçues et difficiles et coûteuses à exécuter : le cas d'un navire spécialement construit pour s'effondrer avec Agrippine à son bord, par exemple. Agrippine, je dois l'admettre, a tout compris et s'est comportée de manière stoïque.

Comment est-ce arrivé

Mais l'empereur romain Néron n'allait pas reculer devant les difficultés, et sa politique envers sa mère était intransigeante. Agrippine a quand même été tuée, et assez subtilement. Cette fois, Néron s'est assuré devant les Romains : l'affranchi d'Agrippine avec un poignard était auparavant détenu et accusé de plans criminels contre l'empereur.

La chose la plus intéressante à propos de cette histoire est que Seneca n'était pas seulement conscient du terrible dessein. Il a également aidé l'élève à rédiger une lettre au Sénat, où il a expliqué la nécessité du meurtre par Néron de sa propre mère. De plus, l'empereur ne l'a pas tuée.

Juste après l'arrestation de son ancien esclave avec un poignard prêt, elle a eu peur et s'est suicidée. Et elle est morte de plusieurs coups avec une épée lourde masculine, oui. Tombé sur l'épée dix-sept fois... Deux mille ans depuis lors, la technique a été vivante. Et la biographie de l'empereur romain Néron ne fait que commencer à partir de cet endroit.

Des inclinations indignes

Il faut noter qu'il ressemblait très peu au monde moderne. Si dans notre pays la parole d'un artiste ou d'un musicien célèbre est perçue par le peuple comme une révélation d'en haut, alors à Rome, à l'époque de Néron, il n'y avait pas de personnes plus méprisables que les acteurs et les musiciens. La clownerie et tout divertissement des autres est une honte et un déshonneur. Le peuple ne reconnaissait que les combats de gladiateurs et la consommation de criminels par des animaux sauvages. C'est un spectacle digne des hommes.

Non seulement Néron n'aimait pas les combats de gladiateurs. Il les a interdits. Les animaux du cirque se régalaient encore de criminels, car il n'y avait pas de système pénitentiaire ni de système de punition normal dans l'empire. Par conséquent, entièrement et complètement selon le droit romain, divers criminels ont été donnés aux bêtes. Néron n'aimait pas ça non plus. Il aimait le théâtre et la musique. Il a composé des poèmes, les a chantés, jouant magistralement avec lui-même sur la cithare, et n'a terriblement pas aimé qu'il soit arraché à cette occupation. C'est-à-dire que la belle ne l'a pas rendu meilleur. C'est plutôt le contraire qui est vrai.

Force et faiblesse de l'art

Il a forcé les nobles matrones et les patriciens à déshonorer leur haut nom, en participant à des représentations théâtrales, à des concours de musique et de poésie, à des courses de chevaux dans le cirque, à l'escrime pour le spectacle et non pour les affaires, et même devant le peuple, au lieu de gladiateurs. ..

Il était impossible aux patriciens de regarder tout cela, mais il était également impossible de partir. Les portes des théâtres étaient bien fermées et personne n'était autorisé à sortir jusqu'à la fin de la représentation. Néron montra volontiers à ses concitoyens son art dramatique et musical. Et les Romains eux-mêmes se sont progressivement habitués aux orgies débridées et, lors des concerts pendant la représentation, ils ont appris à applaudir leur empereur en grec - au rythme de la musique.

Honte et oppression

Néron, l'empereur romain, dont les années de règne étaient envahies par toutes sortes d'histoires laides, ne s'occupait guère des affaires publiques. Il aimait l'art et y consacrait la plupart de son temps. Le reste est pour les festivités inventives et les orgies. Autrement dit, s'il a infligé des dommages à son pays, c'était plus une honte. Cependant, une telle extravagance nécessitait un investissement continu et les finances de l'empire prirent soudainement fin.

Or la convoitise s'ajoutait à la honte. Il fallait une pièce pour continuer le plaisir. Les procès et les exécutions ont commencé pour insulte à la majesté. Ils étaient extrêmement massifs en raison de provocateurs et d'informateurs spécialement embauchés.

L'honneur est un combat !

Les instruits, les riches et les intelligents ont été particulièrement touchés. C'est devenu dangereux d'être honnête. C'est à cette époque que mourut l'un des plus honnêtes gens de Rome, le préfet des prétoriens et éducateur de Néron, Burr. Même Tacite ne sait pas si sa mort était naturelle. Il était le seul à s'opposer au mariage de Néron avec Poppée, car, comme tout le monde, il aimait beaucoup sa femme, la sage Octavie.

Immédiatement après la mort de son mentor, Néron, l'empereur romain, dont les faits biographiques intéressants ont déjà commencé, divorce d'Octavie et épouse Poppée. La répression meurtrière se poursuit. De nobles Romains ont été tués sans procès, des accusations ont été construites à partir de zéro et Néron n'avait plus aucune retenue.

Sénèque était philosophe et comprenait parfaitement qu'il ne pouvait influencer l'empereur et raisonner avec lui. L'empereur lui devint hostile et le professeur décida de se retirer tranquillement des affaires publiques. Deviné mal. J'ai dû ouvrir mes propres veines par moi-même, remplissant la baignoire d'eau à moitié et à moitié de sang. Mais comment. Après tout, lui aussi n'était pas seulement célèbre, mais très riche, et Néron n'avait rien à célébrer.

Veuvage bref

Dès qu'Octavie cessa d'être impératrice, sur la fausse accusation de Poppée, elle fut exilée dans l'île de Pandarius et y fut tuée. Rome était attristée, mais le Sénat ordonna de célébrer le prochain salut de l'empereur. Ainsi, les catastrophes sont devenues la cause des vacances. Et Nero ne se lasse pas de faire la fête.

Cependant, Poppée a également célébré la victoire pendant une courte période. Ayant réalisé tout ce qu'elle voulait, elle est soudainement tombée amoureuse des orgies débridées. Probablement vieux rapidement. La chose la plus mauvaise dans son comportement était qu'elle a commencé à harceler Nero à ce sujet et à exiger un changement dans son mode de vie. Nero a écouté, écouté et a commencé à la battre. Une fois que cela a fonctionné à mort.

Incendie à Rome

Là où il y a des réjouissances, il y a des catastrophes inévitables. La meilleure partie du peuple de l'empire a été exterminée, le peuple s'est appauvri et dégradé. L'essentiel est le suivant : en 64, Rome a pris feu. Tout a commencé avec les bancs qui s'accrochaient au cirque. Tout ce qui pouvait brûler, et presque tout pouvait brûler, car Rome était alors essentiellement une ville de bois. Pendant six jours entiers, les rues ont été en feu, puis le feu a été arrêté, mais pas pour longtemps, il s'est embrasé à nouveau et a flambé pendant encore trois jours. Sur les quatorze quartiers de Rome, seuls quatre ont survécu.

Néron a regardé ce spectacle coloré avec inspiration et a chanté des chansons sur Troie en feu. Pour cela, le peuple l'accusa d'avoir mis le feu à Rome. C'est ainsi que la biographie de l'empereur romain Néron était envahie de détails effrayants. Très probablement, c'est de la calomnie, car l'empereur a accumulé beaucoup de méchants. Pourtant, entre les cours de bel canto, Néron lui-même a aidé à éteindre le feu, a nourri les affamés et a même sauvé quelqu'un du feu. Et après l'incendie, avec son propre argent, il a construit quelque chose comme une auberge pour de nombreuses victimes de l'incendie.

Rome nouvelle

Cette fois, la ville est reconstruite selon de bons plans architecturaux et techniques : les rues deviennent larges, les maisons sont en pierre. De belles places à colonnades, fontaines et bassins sont éparpillées un peu partout. La construction s'est déroulée rapidement, Néron n'a épargné aucune dépense pour restaurer Rome.

Et le nouveau palais impérial dépassait en taille et en beauté tout ce qui existait jusqu'alors non seulement à Rome. C'était incroyablement magnifique : plusieurs immenses bâtiments, éloignés les uns des autres, mais unis par des colonnades, avec des réservoirs artificiels, des prairies, des oliveraies et des vignes dans les zones entre les bâtiments.

Une statue représentant Néron en dieu solaire ornait le palais principal. Les Romains appelaient ce projet grandiose des architectes Celer et Sever "Golden Palace". Il est dommage qu'il n'ait pas survécu à ce jour, après une douzaine d'années, il a également brûlé. Une épigramme a fait le tour de Rome lorsque la véritable échelle de la construction est devenue visible, conseillant à tous les Romains de déménager à Veii (une ville à dix-huit kilomètres de Rome), si seulement Veii n'avalait pas ce palais.

Persécution

Et pourtant, malgré l'exceptionnelle générosité et même la gentillesse envers les brûlés, Néron continuait d'être accusé de l'incendie de Rome. Cependant, Néron, l'empereur romain, n'aurait pas été Néron s'il n'avait pas compris comment se protéger de ce problème.

Il a blâmé les chrétiens pour l'incendie criminel. Et je dois dire qu'ils l'ont cru. Presque personne n'aimait les chrétiens à Rome, les considérant comme une secte nuisible. Il y avait des raisons à cela. L'enseignement chrétien recrutait facilement des jeunes et des personnes âgées - ce sont les plus facilement opium religieux de la population, qui comprennent et sont proches de l'idée du pardon universel. De plus, les chrétiens avaient pour tradition de radier tous les biens en faveur de l'église, allant au Seigneur. Mais tous les nouveaux appelés avaient des parents qui espéraient un héritage.

De nombreux chrétiens ont été déchirés par des animaux sauvages dans les arènes du cirque. Beaucoup ont été crucifiés comme le Christ. Et saint Pierre - non pas comme le Christ, mais à l'envers, comme il le souhaitait lui-même. Ainsi, des fonds sont apparus pour la construction et l'aménagement des rues romaines et du « palais d'or ». Mais ce ne sont pas seulement les chrétiens qui ont souffert pour la reconstruction de la ville. Toutes les provinces ont été impitoyablement pillées, même les meilleures œuvres d'art ont été prises dans les villes grecques pour décorer Rome.

Conspiration

Le peuple romain a dû endurer la bassesse de l'empereur pendant longtemps, mais la fin de la patience vient toujours. Le riche Roman Piso, intelligent et respecté pour cela, a apparemment prévu son tour vers la « dépossession » et la mort. Il a décidé de devancer l'empereur et a commencé à chercher des personnes partageant les mêmes idées. Je l'ai trouvé rapidement et beaucoup. Mais le peuple était tellement démoralisé par des années de festivités les plus folles que les conspirateurs ne pouvaient pas agir. Beaucoup avaient peur, d'autres n'étaient pas sûrs de la justesse du plan.

L'idée était géniale : avec Néron pour tuer la monarchie. Le Parti républicain était composé de personnes nobles - familles équestres, sénatoriales, patriciennes. Ils ont tous manqué de prudence et de détermination. Un informateur a été trouvé et Néron a puni tout le monde avec acharnement. Parmi les suspects se trouvait Seneca, qui était un ami proche de Piso. Ce fait suffisait à l'accusation.

Néron a permis à Seneca de choisir sa propre mort, et Seneca a ouvert ses veines. Rome vacilla. Des exécutions - les unes plus terribles les unes que les autres - se déroulaient quotidiennement, et les orgies et les réjouissances ne s'arrêtaient pas entre les exécutions. Même la nature a aidé Néron à exterminer les Romains : trente mille personnes sont mortes de l'épidémie. Néanmoins, Néron, l'empereur romain, n'a pas arrêté l'orgie. Les photos des fresques survivantes de ces années sont très éloquentes.

Enfin, un soulèvement éclata dans les provinces et atteignit Rome. Le Sénat a satisfait avec joie la volonté du peuple et a condamné Néron à l'exécution publique. Néron s'enfuit de Rome, mais les cavaliers, qui l'avaient précédemment gardé, et qui suivaient maintenant les ordres du Sénat, rattrapèrent le fugitif. Puis Néron ordonna à son affranchi de se poignarder. Il était 68. Néron avait trente ans. Quatorze d'entre eux, il a régné sur Rome.