Quelles sont les principales voies de pénétration de substances nocives dans le corps humain?

Une substance nocive est une substance qui, si elle entre en contact avec le corps humain, peut provoquer des accidents du travail ou des maladies professionnelles. Sous l'influence de substances nocives dans le corps humain, divers troubles peuvent survenir sous la forme d'intoxications aiguës et chroniques. La nature et les conséquences des intoxications dépendent de leur activité physiologique (toxicité) et de la durée de leurs effets.

Une voie dangereuse de pénétration de substances nocives dans le corps humain est aérogène, c'est-à-dire à travers la membrane muqueuse des voies respiratoires et la partie respiratoire des poumons. L'absorption de substances nocives par les voies respiratoires est le canal le plus courant, car une personne inhale environ 30 litres d'air par minute. L'immense surface des alvéoles pulmonaires (90-100 m2) et l'épaisseur insignifiante des membranes alvéolaires (0,001-0,004 mm) créent des conditions extrêmement favorables à la pénétration de substances gazeuses et vaporeuses dans le sang. De plus, le poison des poumons passe directement dans la circulation systémique, contournant sa neutralisation dans le foie.

De nombreuses substances toxiques ont la capacité non seulement de traverser les voies respiratoires et de pénétrer dans la circulation sanguine, se propageant dans tout le corps, mais aussi d'affecter le travail de la partie respiratoire des poumons.

Chaque personne effectue 18 à 20 mouvements respiratoires par minute dans un état calme et fait passer dans ses poumons 10 à 15 m3 d'air par jour, souvent fortement contaminé par des substances toxiques. Ces toxiques ont un effet néfaste non seulement sur le système respiratoire, mais aussi sur les organes d'hématopoïèse et de défense immunitaire, le foie (fonction de détoxification), les reins (fonction excrétrice), le système nerveux et l'organisme dans son ensemble.

La deuxième voie de pénétration des substances toxiques est à travers le tube digestif avec de la nourriture et de l'eau. Ici, les substances nocives sont absorbées, adsorbées et ont un effet sur le tractus gastro-intestinal, ainsi que sur le foie, les reins, le cœur, le système nerveux central et d'autres systèmes corporels. Cette voie est moins dangereuse, car une partie du poison, qui est absorbé par la paroi intestinale, pénètre d'abord dans le foie, où il est retenu et partiellement neutralisé. Une partie du poison non neutralisé est excrétée du corps dans la bile et les selles.

Certaines substances toxiques, ainsi que des rayonnements radioactifs et un champ de micro-ondes, pénètrent à travers la peau intacte, tout en exerçant un effet local et général sur l'organisme. Le chemin à travers la peau est également très dangereux, car dans ce cas, les produits chimiques vont directement à la circulation systémique.

Les substances nocives qui ont pénétré d'une manière ou d'une autre dans le corps humain y subissent diverses transformations (oxydation, réduction, clivage hydrolytique), qui les rendent le plus souvent moins dangereuses et contribuent à leur excrétion hors de l'organisme.

Les principales voies d'excrétion des poisons du corps sont les poumons, les reins, les intestins, la peau, les glandes mammaires et salivaires. Des substances volatiles qui ne changent pas dans le corps sont libérées par les poumons : essence, benzène, éther éthylique, acétone, esters. Les substances facilement solubles dans l'eau sont excrétées par les reins. Par le tractus gastro-intestinal, toutes les substances difficilement solubles sont libérées, principalement des métaux : plomb, mercure, manganèse. Certains poisons peuvent être excrétés dans le lait maternel (plomb, mercure, arsenic, brome), ce qui crée un danger d'empoisonnement des bébés allaités.

Dans le même temps, le rapport entre l'apport de substances nocives dans l'organisme et leur libération ou transformation est essentiel. Si l'excrétion ou la transformation se produit plus lentement que leur absorption, les poisons peuvent s'accumuler dans le corps, l'affectant négativement.

Section 1. Question 5

Substances nocives, voies de leur pénétration dans le corps humain. Classification des substances dangereuses. Principe de détermination du MPC. Équipements de protection collective et individuelle contre les dommages causés par des substances nocives de divers types.

Produits dangereux- substances qui affectent négativement le corps humain et perturbent les processus de la vie normale. Le résultat de l'exposition à des substances nocives peut être une intoxication aiguë ou chronique des travailleurs. Des substances nocives peuvent pénétrer dans le corps humain par le système respiratoire, le tractus gastro-intestinal, la peau et également par les muqueuses des yeux. L'élimination des substances nocives du corps se fait par les poumons, les reins, le tractus gastro-intestinal et la peau. L'effet toxique des substances nocives dépend de plusieurs facteurs : le sexe et l'âge des travailleurs, la sensibilité individuelle de l'organisme, la nature et la sévérité du travail effectué, les conditions météorologiques de production, etc. Certaines substances nocives peuvent avoir un effet nocif sur le corps humain non pas au moment de leur exposition, mais après de nombreuses années voire des décennies (conséquences à long terme). La manifestation de ces influences peut se refléter dans la progéniture. Ces effets négatifs sont des effets gonadotropes, embryotoxiques, cancérigènes, mutagènes, ainsi qu'une accélération du vieillissement du système cardiovasculaire. Toutes les substances dangereuses sont subdivisées en quatre classes selon leur danger : 1ère - extrêmement dangereuse (MPC 0,1 mg/m 3 ) ; 2e - très dangereux (0,1 MPC 1 mg / m 3); 3e - modérément dangereux (1 MPC 10 mg / m 3; 4e - faible risque (MPC 10 mg / m 3).

Par le degré d'impact sur le corps humain substances nocives conformément à GOST 12.1.007 SSBT " Produits dangereux. Classification et exigences générales de sécurité« sont divisés en quatre classes de danger :
1 - substances extrêmement dangereuses (vanadium et ses composés, oxyde de cadmium, nickel carbonyle, ozone, mercure, plomb et ses composés, acide téréphtalique, plomb tétraéthyle, phosphore jaune, etc.) ;
2 - substances hautement dangereuses (oxydes d'azote, dichloroéthane, malophos, manganèse, cuivre, hydrogène arsénié, pyridine, acides sulfurique et chlorhydrique, sulfure d'hydrogène, sulfure de carbone, thiurame, formaldéhyde, fluorure d'hydrogène, chlore, solutions d'alcalis caustiques, etc.) ;
3 - substances modérément dangereuses (camphre, caprolactame, xylène, nitrophoska, polyéthylène basse pression, dioxyde de soufre, alcool méthylique, toluène, phénol, furfural, etc.);
4 - substances à faible risque (ammoniac, acétone, essence, kérosène, naphtalène, térébenthine, alcool éthylique, monoxyde de carbone, white spirit, dolomite, calcaire, magnésite, etc.).
Niveau de danger des substances dangereuses peut être caractérisé par deux paramètres de toxicité : supérieur et inférieur.
Paramètre de toxicité supérieur caractérisé par la valeur des concentrations létales pour les animaux de diverses espèces.
Inférieur- des concentrations minimales affectant l'activité nerveuse supérieure (réflexes conditionnés et non conditionnés) et les performances musculaires.
Substances pratiquement non toxiques généralement appelés ceux qui peuvent devenir toxiques dans des cas tout à fait exceptionnels, avec une telle combinaison de conditions différentes, ce qui ne se produit pas dans la pratique.

Équipements de protection collective- équipements de protection, structurellement et fonctionnellement liés au processus de production, équipements de production, locaux, bâtiments, structures, sites de production.

Selon le but, il y a :

• moyens de normalisation de l'environnement aérien des locaux industriels et des lieux de travail, localisation des facteurs nocifs, chauffage, ventilation;
• moyens de normalisation de l'éclairage des locaux et des lieux de travail (sources lumineuses, dispositifs d'éclairage, etc.) ;
• moyens de protection contre les rayonnements ionisants (protections, dispositifs d'étanchéité, signalisation de sécurité, etc.) ;
• moyens de protection contre les rayonnements infrarouges (protections ; dispositifs d'étanchéité, d'isolation thermique, etc.) ;
• moyens de protection contre les rayonnements ultraviolets et électromagnétiques (protection, pour la ventilation de l'air, télécommande, etc.);
• moyens de protection contre le rayonnement laser (clôtures, signaux de sécurité);
• moyens de protection contre le bruit et les ultrasons (clôtures, silencieux);
• équipements de protection contre les vibrations (amortissement des vibrations, amortissement des vibrations, dispositifs d'amortissement des vibrations, etc.);
• moyens de protection contre les chocs électriques (clôtures, alarmes, dispositifs d'isolement, mise à la terre, neutralisation, etc.);
• moyens de protection contre les températures élevées et basses (clôtures, dispositifs d'isolation thermique, chauffage et refroidissement);
• équipements de protection contre les facteurs mécaniques (clôtures, dispositifs de sécurité et de freinage, signaux de sécurité);
• moyens de protection contre les effets des facteurs chimiques (dispositifs d'étanchéité, de ventilation et de purification de l'air, télécommande, etc.);
• équipements de protection contre les facteurs biologiques (clôtures, ventilation, signalisation de sécurité, etc.)

Les équipements de protection collective sont divisés en : dispositifs de protection, de sécurité, de freinage, d'automatismes et de signalisation, télécommande, signalisation de sécurité.

1) Dispositifs de clôture sont conçus pour empêcher l'entrée accidentelle d'une personne dans la zone dangereuse. Ces dispositifs sont utilisés pour isoler les pièces mobiles des machines, les zones de traitement des machines-outils, les presses et les éléments d'impact des machines de la zone de travail. Les appareils sont divisés en stationnaires, mobiles et portables. Ils peuvent être réalisés sous forme de housses de protection, visières, barrières, écrans ; à la fois solide et maillé. Ils sont en métal, plastique, bois.

Les clôtures fixes doivent être suffisamment solides pour résister à toutes les charges résultant des actions destructrices d'objets et de la décomposition de pièces, etc. Dans la plupart des cas, les clôtures portables sont utilisées comme clôtures temporaires.

2) Dispositifs de sécurité. Ils sont conçus pour arrêter automatiquement les machines et équipements en cas de déviation du mode de fonctionnement ou en cas d'entrée accidentelle d'une personne dans une zone dangereuse. Ces dispositifs sont classés en dispositifs de blocage et de limitation.

Blocage les dispositifs selon le principe de fonctionnement sont les suivants: électromécanique, photoélectrique, électromagnétique, rayonnement, mécanique.

Les dispositifs restrictifs sont des composants de machines et de mécanismes qui sont détruits ou tombent en panne lorsqu'ils sont surchargés.

3) Dispositifs de freinage. De par leur conception, ces dispositifs sont subdivisés par types en freins à sabot, à disque, coniques et à coin. Ils peuvent être à entraînement manuel (à pied), semi-automatique et entièrement automatique. Ces dispositifs sont divisés selon le principe de nomination en dispositifs de service, de secours, de stationnement et de freinage d'urgence.

4) Dispositifs de contrôle automatique et de signalisation sont très importants pour assurer une sécurité appropriée et un fonctionnement fiable de l'équipement. Les dispositifs de contrôle sont divers types de capteurs de mesure de pression, de température, de charges statiques et dynamiques sur les équipements. L'efficacité de leur utilisation est considérablement augmentée lorsqu'ils sont combinés avec des systèmes d'alarme. Selon le mode de fonctionnement, l'alarme peut être automatique et semi-automatique. En outre, l'alarme peut être informative, d'avertissement et d'urgence. Les types de signalisation d'information sont divers types de schémas, d'indicateurs, d'inscriptions sur des équipements ou des panneaux, directement dans la zone de service.

5) Dispositifs de contrôle à distance résolvent de la manière la plus fiable le problème de la sécurité, car ils vous permettent de contrôler le fonctionnement nécessaire de l'équipement à partir de zones situées en dehors de la zone de danger.

6) Signes de sécurité porter les informations nécessaires pour éviter les accidents. Ils sont subdivisés selon GOST R 12.4.026-2001 SSBT. Ils
peut être basique, supplémentaire, combiné et groupé :

• Le principal - contiennent une expression sémantique non ambiguë des exigences de
  assurer la sécurité. Les signaux principaux sont utilisés indépendamment ou dans le cadre de signaux de sécurité combinés et de groupe.
• Supplémentaire - contiennent une inscription explicative, ils sont utilisés dans
  combiné avec les personnages principaux.
• Combiné et groupe - se composent de signaux de base et supplémentaires et sont porteurs d'exigences de sécurité complexes.

Les panneaux de sécurité par types de matériaux utilisés peuvent être non lumineux, rétroréfléchissants et photoluminescents. Les panneaux de sécurité avec éclairage extérieur ou intérieur doivent être connectés à une alimentation électrique de secours ou autonome.

Les enseignes avec éclairage électrique externe ou interne pour les pièces à risque d'incendie et explosives doivent être respectivement résistantes au feu et aux explosions, et pour les pièces à explosion et incendie - dans une conception antidéflagrante.

Les panneaux de sécurité destinés à être placés dans des environnements industriels contenant des environnements chimiques agressifs doivent résister à une exposition à des environnements chimiques gazeux, vaporeux et aérosols.

Équipement de protection individuelle (EPI)- conçu pour protéger contre l'ingestion de substances radioactives et toxiques, d'agents bactériens sur la peau et les vêtements. Ils sont divisés en EPI respiratoires et cutanés. Ceux-ci comprennent également un kit de chimie individuel et une trousse de premiers soins individuelle.

L'équipement de protection respiratoire comprend :

• Masques à gaz
• Respirateurs
• Masque en feuille anti-poussière
• Bandage en gaze de coton

Le principal moyen de protection est un masque à gaz conçu pour protéger le système respiratoire, le visage et les yeux d'une personne contre l'exposition à des substances toxiques sous forme de vapeur, de substances radioactives, de microbes pathogènes et de toxines. Selon le principe de fonctionnement, les masques à gaz sont divisés en filtrant et isolant. Un respirateur anti-poussière est utilisé pour protéger le système respiratoire de la poussière. Il peut être utilisé lorsqu'il agit dans le foyer d'une contamination bactériologique pour se protéger des aérosols bactériens. Le respirateur est un demi-masque filtrant équipé de deux valves d'inspiration et d'une valve d'expiration. Les masques en tissu anti-poussière se composent d'un corps et d'un accessoire. Le corps est composé de 4 à 5 couches de tissu. Le calicot grossier, le tissu de base, le jersey conviennent à la couche supérieure; pour les couches intérieures - flanelle, coton ou tissu de laine gratté. Pour pansement en gaze de coton utilisez un morceau de gaze de 100 sur 50 cm. Une couche de coton de 100 sur 50 cm est appliquée en son milieu. En l'absence de masque et de pansement, vous pouvez utiliser un chiffon plié en plusieurs épaisseurs, une serviette, un écharpe, une écharpe, etc. Selon le principe de l'action protectrice, RPE et SIZK sont divisés en filtres et isolants. Les filtres filtrants alimentent la zone de travail en air purifié des impuretés dans la zone de respiration, isolant l'air des conteneurs spéciaux ou d'un espace propre situé à l'extérieur de la zone de travail.

Un équipement de protection isolant doit être utilisé dans les cas suivants :

• dans des conditions de manque d'oxygène dans l'air inhalé;
• dans des conditions de pollution de l'air à des concentrations élevées ou dans le cas où la concentration de pollution est inconnue ;
• dans des conditions où il n'y a pas de filtre qui peut protéger contre la contamination ;
• dans le cas où un travail lourd est effectué lors de la respiration à travers le filtrage, le RPE est difficile en raison de la résistance du filtre.

S'il n'y a pas besoin d'équipement de protection isolant, un média filtrant doit être utilisé. Les avantages des médias filtrants sont la légèreté, la liberté de mouvement pour l'employé ; la simplicité de la solution lors du changement de poste de travail.

Les inconvénients des médias filtrants sont les suivants :

• les filtres ont une durée de vie limitée ;
• difficulté à respirer en raison de la résistance du filtre ;
• travail limité avec l'utilisation d'un filtre dans le temps, si l'on ne parle pas d'un masque filtrant, qui est équipé d'un souffleur.

Vous ne devez pas travailler avec le RPE filtrant pendant plus de 3 heures au cours de la journée de travail. Les produits de protection de la peau isolants sont constitués de matériaux étanches à l'air, élastiques et antigel sous forme d'ensemble (salopette ou imperméable, gants et bas ou bottes). Ils sont utilisés lors de travaux dans des conditions de forte infection par des substances radioactives, OM et BS lors de traitements spéciaux. Salopette sert à protéger le corps des travailleurs contre les effets néfastes des facteurs mécaniques, physiques et chimiques de l'environnement de travail. Les combinaisons doivent protéger de manière fiable contre les facteurs de production nocifs, ne pas interférer avec la thermorégulation normale du corps, offrir une liberté de mouvement, une facilité de port et être bien nettoyées de la saleté, sans modifier leurs propriétés. Chaussures spéciales doit protéger les pieds des travailleurs contre les effets des facteurs de production dangereux et nocifs. Les chaussures spéciales sont faites de cuir et de similicuir, de tissus de coton denses avec revêtement en polychlorvenyl, de caoutchouc. Au lieu de semelles en cuir, ils utilisent souvent du similicuir, du caoutchouc, etc. Dans les industries chimiques, où des acides, des alcalis et d'autres substances agressives sont utilisés, ils utilisent des chaussures en caoutchouc. Les bottes en plastique fabriquées à partir d'un mélange de résines de chlorure de polyvinyle et de caoutchoucs synthétiques sont également largement utilisées. Pour protéger le pied des dommages causés par les moulages tombant sur les pieds et Les chaussures forgées sont fournies avec un embout en acier pouvant résister à des impacts allant jusqu'à 20 kilogrammes. Agents dermatologiques protecteurs servent à prévenir les maladies de la peau lorsqu'elles sont exposées à certains facteurs de production nocifs. Ces agents protecteurs sont produits sous forme de pommades ou de pâtes, qui, selon leur objectif, sont divisés en:

Les produits chimiques peuvent pénétrer dans le corps par le système respiratoire, le tractus gastro-intestinal et la peau intacte. Cependant, la principale voie d'admission est les poumons. En plus des intoxications professionnelles aiguës et chroniques, les poisons industriels peuvent entraîner une diminution de la résistance de l'organisme et une augmentation de la morbidité globale. Une fois dans le système respiratoire, ces substances provoquent une atrophie ou une hypertrophie de la membrane muqueuse des voies respiratoires supérieures et, en persistant dans les poumons, entraînent le développement de tissu conjonctif dans la zone d'échange d'air et la cicatrisation (fibrose) des poumons. Les maladies professionnelles associées à l'exposition aux aérosols, la pneumoconiose et la pneumosclérose, la bronchite chronique due aux poussières sont les deuxièmes maladies professionnelles les plus fréquentes en Russie.

La pénétration de poisons dans le tractus gastro-intestinal est possible si les règles d'hygiène personnelle ne sont pas respectées : manger sur le lieu de travail et fumer sans s'être préalablement lavé les mains. Les substances toxiques peuvent déjà être absorbées par la cavité buccale, entrant directement dans la circulation sanguine. Des substances nocives peuvent pénétrer dans le corps humain par une peau intacte, et pas seulement à partir d'un milieu liquide au contact des mains, mais aussi en cas de concentrations élevées de vapeurs et de gaz toxiques dans l'air sur les lieux de travail. Se dissolvant dans la sécrétion des glandes sudoripares et du sébum, les substances peuvent facilement pénétrer dans la circulation sanguine. Ceux-ci comprennent les hydrocarbures facilement solubles dans l'eau et les graisses, les amines aromatiques, le benzène, l'aniline, etc. Les dommages à la peau, bien sûr, favorisent la pénétration de substances nocives dans le corps.

Moyens de neutraliser les poisons

Les moyens de neutraliser les poisons sont différents. Le premier et le plus important d'entre eux est un changement dans la structure chimique des poisons. Ainsi, les composés organiques de l'organisme sont le plus souvent soumis à une hydroxylation, acétylation, oxydation, réduction, clivage, méthylation, ce qui conduit finalement, pour la plupart, à l'émergence de substances moins toxiques et moins actives dans l'organisme.
Un moyen tout aussi important de neutralisation est l'élimination du poison par le système respiratoire, la digestion, les reins, les glandes sudoripares et sébacées, la peau.

Les substances toxiques qui pénètrent dans l'organisme ont un certain effet, puis sont excrétées par l'organisme sous forme inchangée ou sous forme de métabolites. Les principaux moyens d'éliminer les substances toxiques et leurs métabolites du corps sont les reins, le foie, les poumons, les intestins, etc. Certaines substances toxiques et leurs métabolites peuvent être excrétés du corps non pas d'une, mais de plusieurs manières. Cependant, pour ces substances, une des voies d'excrétion est prédominante. Ceci peut être montré par l'exemple de l'excrétion d'alcool éthylique du corps. La plupart de l'alcool éthylique dans le corps est métabolisé. Environ 10% de celui-ci est excrété du corps sous forme inchangée avec l'air expiré. De petites quantités d'alcool éthylique sont excrétées par le corps avec l'urine, les matières fécales, la salive, le lait, etc. D'autres substances toxiques sont également excrétées par le corps de plusieurs manières. Ainsi, la quinine est excrétée du corps dans les urines et à travers la peau. Certains barbituriques sont excrétés dans l'urine et le lait des mères qui allaitent.

Reins. Les reins sont l'un des principaux organes par lesquels de nombreuses substances médicinales et toxiques et les produits de leur métabolisme sont excrétés du corps. Par les reins avec l'urine, des composés facilement solubles dans l'eau sont excrétés par le corps. Plus le poids moléculaire de ces composés est faible, plus ils sont facilement excrétés dans l'urine. Les substances qui peuvent se dissocier en ions sont mieux excrétées dans l'urine que les composés non ionisés.

L'excrétion des acides organiques faibles et des bases du corps dans l'urine est influencée par le pH de l'urine. La dissociation de ces substances en ions dépend du pH de l'urine. Les bases organiques faibles sont mieux excrétées dans l'urine si elle est acide. Ce groupe de substances comprend la quinine, l'amitriptyline, la caféine, la théophylline, l'acétanilide, l'antipyrine, etc. Les substances organiques peu acides (barbituriques, acide salicylique, certains sulfamides, anticoagulants, etc.) passent mieux dans l'urine, qui a une réaction plus alcaline que plasma sanguin... Des électrolytes forts qui se dissocient bien en ions sont excrétés dans l'urine quel que soit le pH de l'environnement. Certains métaux contenus dans des vides ou des complexes avec des substances organiques sont également excrétés dans les urines.

Les substances lipophiles ne sont presque pas excrétées du corps par les reins. Cependant, la plupart des métabolites de ces substances sont solubles lorsqu'ils sont administrés et sont donc excrétés dans l'urine. Le taux d'excrétion de certaines substances toxiques dans l'urine peut diminuer en raison de leur liaison aux protéines plasmatiques.

Foie. Le foie joue un rôle important dans l'élimination de nombreuses substances toxiques de l'organisme. Un grand nombre de substances toxiques sont métabolisées dans le foie, dont la libération avec la bile dépend de la taille des molécules et du poids moléculaire. Avec une augmentation du poids moléculaire des substances toxiques, le taux de leur excrétion dans la bile augmente. Ces substances sont excrétées dans la bile principalement sous forme de conjugués. Certains conjugués sont dégradés par les enzymes hydrolytiques de la bile.

La bile, contenant des substances toxiques, pénètre dans les intestins, à partir desquels ces substances peuvent à nouveau être absorbées dans le sang. Par conséquent, avec les matières fécales de l'organisme, seules les substances excrétées dans la bile dans les intestins sont excrétées et ne sont pas réabsorbées dans le sang. Avec les matières fécales, des substances sont excrétées qui ne sont pas absorbées dans le sang après administration orale, ainsi que celles qui sont sécrétées par la membrane muqueuse de l'estomac et des intestins dans la cavité du système digestif. De cette façon, certains métaux lourds et alcalino-terreux sont excrétés par le corps.

Les substances toxiques et leurs métabolites, formés dans le foie et entrés avec la bile dans les intestins, puis à nouveau absorbés dans le sang, sont excrétés par les reins dans l'urine.

Poumons. Les poumons sont le principal organe d'élimination des liquides volatils et des substances gazeuses du corps, qui ont une pression de vapeur élevée à la température du corps humain. Ces substances pénètrent facilement du sang dans les alvéoles à travers leurs membranes et sont excrétées du corps avec l'air expiré. Ainsi, le monoxyde de carbone (II), le sulfure d'hydrogène, l'alcool éthylique, l'éther diéthylique, l'acétone, le benzène, l'essence, certains dérivés chlorés d'hydrocarbures, ainsi que les métabolites volatils de certaines substances toxiques (benzène, tétrachlorure de carbone, alcool méthylique, éthylène glycol, acétone, etc.). L'un de ces métabolites de ces substances est le monoxyde de carbone (IV).

Cuir. Un certain nombre de substances médicinales et toxiques sont excrétées du corps par la peau, principalement par les glandes sudoripares. De cette façon, les composés de l'arsenic et de certains métaux lourds, les bromures, les iodures, la quinine, le camphre, l'alcool éthylique, l'acétone, le phénol, les dérivés chlorés des hydrocarbures, etc. sont éliminés de l'organisme. relativement insignifiant. Par conséquent, au moment de trancher la question de l'empoisonnement, ils n'ont aucune valeur pratique.

Lait... Certaines substances médicinales et toxiques sont excrétées par le corps avec le lait des mères qui allaitent. Avec du lait maternel, de l'alcool éthylique, de l'acide acétylsalicylique, des barbituriques, de la caféine, de la morphine, de la nicotine, etc.

Le lait de vache peut contenir certains pesticides et certaines substances toxiques utilisés pour traiter les plantes consommées par les animaux.

Chlore

Propriétés physiques. Dans des conditions normales, le chlore est un gaz jaune-vert avec une odeur âcre et toxique. Il est 2,5 fois plus lourd que l'air. Dans 1 volume d'eau à 20 degrés. Avec dissout environ 2 volumes de chlore. Cette solution est appelée eau chlorée.

A pression atmosphérique, chlore à -34 degrés. C passe à l'état liquide et à -101 degrés. C durcit.

Le chlore est un gaz asphyxiant toxique, lorsqu'il pénètre dans les poumons, il provoque des brûlures du tissu pulmonaire, l'asphyxie. Il a un effet irritant sur les voies respiratoires à une concentration dans l'air d'environ 0,006 mg/l (soit deux fois le seuil d'odeur de chlore).

Lorsque vous travaillez avec du chlore, des vêtements de protection, un masque à gaz et des gants doivent être utilisés. Pendant une courte période, vous pouvez protéger les organes respiratoires de la pénétration de chlore dans ceux-ci avec un chiffon imbibé d'une solution de sulfite de sodium Na2SO3 ou de thiosulfate de sodium Na2S2O3.

On sait que le chlore a un effet toxique et irritant général prononcé sur la membrane muqueuse des voies respiratoires. On peut supposer que les personnes qui ont commencé à travailler avec cette substance peuvent subir des changements passagers de la part des voies respiratoires, c'est-à-dire qu'il peut y avoir une réaction d'adaptation à cette substance.

Le chlore est un gaz à odeur spécifique piquante, plus lourd que l'air, lorsqu'il s'évapore, il se répand au-dessus du sol sous forme de brouillard, peut pénétrer dans les étages inférieurs et les sous-sols des immeubles, et lorsqu'il s'échappe dans l'atmosphère, il fume . Les vapeurs sont très irritantes pour le système respiratoire, les yeux et la peau. Peut être mortel en cas d'inhalation à des concentrations élevées.

Lorsque vous recevez des informations sur un accident avec des produits chimiques dangereux, mettez équipement de protection respiratoire, protection de la peau (imperméable, cape), quitter la zone de l'accident dans le sens indiqué dans le message radio (télévision).

Sortez de la zone de contamination chimique suit dans la direction perpendiculaire à la direction du vent. Dans le même temps, évitez de traverser des tunnels, des ravins et des creux - dans les endroits bas, la concentration de chlore est plus élevée. S'il est impossible de sortir de la zone dangereuse, rester à l'intérieur et faire un scellement d'urgence : fermer hermétiquement les fenêtres, les portes, les ouvertures de ventilation, les cheminées, colmater les interstices des fenêtres et des joints de châssis et monter aux étages supérieurs du bâtiment. Sortir de la zone dangereuse, enlevez vos survêtements, laissez-les dehors, douchez-vous, rincez-vous les yeux et le nasopharynx.Si des symptômes d'intoxication apparaissent : repos, boisson chaude, consultez un médecin.

Signes d'empoisonnement au chlore: douleur aiguë dans la poitrine, toux sèche, vomissements, douleur dans les yeux, larmoiement, altération de la coordination des mouvements.

Équipement de protection individuelle: masques à gaz de tous types, pansement de gaze humidifié avec de l'eau ou une solution de soude à 2% (1 cuillère à café par verre d'eau).

Soins d'urgence: sortir la victime de la zone dangereuse (transporter uniquement en position couchée), la débarrasser des vêtements qui gênent la respiration, boire abondamment une solution de soude à 2%, se laver les yeux, l'estomac, le nez avec la même solution, dans les yeux - 30 % solution d'albucide. Assombrissement de la pièce, lunettes noires.

Formule chimique NH3.

Caractéristiques physicochimiques. L'ammoniac est un gaz incolore avec une odeur âcre d'ammoniac, 1,7 fois plus léger que l'air, il se dissout bien dans l'eau. Sa solubilité dans l'eau est supérieure à celle de tous les autres gaz : à 20°C, 700 volumes d'ammoniac sont dissous dans un volume d'eau.

Le point d'ébullition de l'ammoniac liquéfié est de 33,35 ° C, donc même en hiver, l'ammoniac est à l'état gazeux. À une température de moins 77,7 ° C, l'ammoniac se solidifie.

Lorsqu'il est libéré dans l'atmosphère à partir d'un état liquéfié, il fume. Le nuage d'ammoniac s'étend aux couches supérieures de la couche superficielle de l'atmosphère.

AHOV instable. L'effet dommageable dans l'atmosphère et à la surface des objets dure une heure.

Action sur le corps... En termes d'effet physiologique sur l'organisme, il appartient au groupe des substances à effet asphyxiant et neurotrope, capables de provoquer un œdème pulmonaire toxique et de graves lésions du système nerveux lors de lésions par inhalation. L'ammoniac a des effets à la fois locaux et résorbants. Les vapeurs d'ammoniac irritent fortement les muqueuses des yeux et des organes respiratoires, ainsi que la peau. Ils provoquent des larmoiements abondants, des douleurs oculaires, des brûlures chimiques de la conjonctive et de la cornée, une perte de vision, des quintes de toux, des rougeurs et des démangeaisons de la peau. Lorsque l'ammoniac liquéfié et ses solutions entrent en contact avec la peau, une sensation de brûlure se produit, une brûlure chimique avec des cloques, une ulcération est possible. De plus, l'ammoniac liquéfié se refroidit lors de l'évaporation et des gelures à des degrés divers se produisent au contact de la peau. L'odeur d'ammoniac est ressentie à une concentration de 37 mg/m3. La concentration maximale admissible dans l'air de la zone de travail des locaux industriels est de 20 mg / m3. Par conséquent, si vous sentez une odeur d'ammoniac, il est déjà dangereux de travailler sans équipement de protection. L'irritation de la gorge se manifeste lorsque la teneur en ammoniac dans l'air est de 280 mg/m3, les yeux - 490 mg/m3. Lorsqu'il est exposé à des concentrations très élevées, l'ammoniac provoque des lésions cutanées : 7-14 g/m3 - érythémateux, 21 g/m3 et plus - dermatite bulleuse. Un œdème pulmonaire toxique se développe lorsqu'il est exposé à l'ammoniac pendant une heure avec une concentration de 1,5 g / m3. L'exposition à court terme à l'ammoniac à une concentration de 3,5 g / m3 et plus rapidement conduit au développement d'effets toxiques généraux. La concentration maximale admissible d'ammoniac dans l'air atmosphérique des agglomérations est de : moyenne journalière de 0,04 mg/m3 ; maximum une fois 0,2 mg / m3.

Signes de dommages causés par l'ammoniac : larmoiement abondant, douleur oculaire, perte de vision, toux paroxystique ; avec lésions cutanées, brûlures chimiques du 1er ou du 2e degré.

L'ammoniac a une forte odeur caractéristique d'"ammoniac", provoque une forte toux, une suffocation, ses vapeurs sont très irritantes pour les muqueuses et la peau, provoquent des larmoiements, le contact de l'ammoniac avec la peau provoque des gelures.

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Agence fédérale pour l'éducation de la Fédération de Russie

Université technologique d'État de Belgorod

nommé d'après V.G.Shukhov

Test

par discipline "La sécurité de la vie»

sur le thème "Substances nocives"

Complété:

étudiant gr. EKz-51

Drobotov N.L.

Vérifié:

Zalaeva S.A.

Belgorod - 2012

introduction

Une personne dans le processus de son activité professionnelle peut être influencée par des facteurs de production nocifs (causant des maladies). Les facteurs de production nocifs sont divisés en quatre groupes : physiques, chimiques, biologiques et psychophysiologiques. Les facteurs physiques nocifs pour la santé sont : une température de l'air élevée ou basse dans la zone de travail ; humidité et vitesse de l'air élevées; niveaux accrus de bruit, de vibrations, d'ultrasons et de divers rayonnements - thermiques, ionisants, électromagnétiques, infrarouges, etc. Les facteurs physiques nocifs comprennent également la poussière et la contamination par les gaz de l'air dans la zone de travail ; éclairage insuffisant des lieux de travail, des allées et des allées ; augmentation de la luminosité de la lumière et de la pulsation du flux lumineux.

De par la nature de l'effet sur le corps humain, les facteurs de production chimiques nocifs sont répartis dans les sous-groupes suivants : toxiques généraux, irritants, sensibilisants (provoquant des maladies allergiques), cancérigènes (provoquant le développement de tumeurs), mutagènes (agissant sur les cellules germinales du corps). Ce groupe comprend de nombreuses vapeurs et gaz : vapeurs de benzène et de toluène, monoxyde de carbone, dioxyde de soufre, oxydes d'azote, aérosols de plomb, etc., poussières toxiques formées, par exemple, lors de la coupe du béryllium, des bronzes au plomb et du laiton et certains plastiques avec des charges nocives. Ce groupe comprend les liquides agressifs (acides, alcalis) qui peuvent provoquer des brûlures chimiques de la peau au contact de ceux-ci. Les facteurs de production biologiquement nocifs comprennent les micro-organismes (bactéries, virus, etc.) et les macro-organismes (végétaux et animaux), dont l'impact sur les travailleurs provoque des maladies. Les facteurs de production psychophysiologiques nocifs comprennent la surcharge physique (statique et dynamique) et la surcharge neuropsychique (surmenage mental, surtension des analyseurs auditifs et visuels, etc.). Les niveaux d'exposition aux facteurs de production nocifs au travail sont normalisés par les niveaux maximaux admissibles, dont les valeurs sont indiquées dans les normes pertinentes du système des normes de sécurité au travail et des règles sanitaires et d'hygiène.

La valeur maximale admissible d'un facteur de production nuisible est la valeur limite de l'ampleur d'un facteur de production nuisible dont l'effet, avec une durée quotidienne régulée pendant toute la durée du service, n'entraîne pas de diminution de la capacité de travail et de maladie à la fois pendant la période d'activité professionnelle et à la maladie au cours de la période de vie ultérieure, et n'affecte pas négativement la santé de la progéniture.

Classification des substances nocives et voies de leur entrée dans le corps humain

L'utilisation irrationnelle de produits chimiques, de matériaux synthétiques nuit à la santé des travailleurs. Une substance nocive (poison industriel), pénétrant dans le corps humain au cours de ses activités professionnelles, provoque des modifications pathologiques. Les principales sources de pollution de l'air dans les locaux industriels par des substances nocives peuvent être les matières premières, les composants et les produits finis. Les maladies résultant de l'exposition à ces substances sont appelées intoxications professionnelles (intoxication1).

Selon le degré d'exposition du corps, les substances nocives sont divisées en quatre classes de danger :

1er - substances extrêmement dangereuses;

2e - substances hautement dangereuses ;

3e - substances modérément dangereuses;

4ème - substances à faible risque.

La classe de danger des substances nocives est établie en fonction des normes et des indicateurs indiqués dans le tableau.

Nom Norme pour la classe de danger du 1er 2ème 3ème 4ème Concentration maximale admissible (MPC) de substances nocives dans l'air de la zone de travail, mg / m3

Moins de 0,1 0,1-1,0 1,1-10,0

Plus de 10,0 Dose létale moyenne lorsqu'elle est administrée dans l'estomac, mg/kg Moins de 15 15-150 151-5000 Plus de 5000 Dose létale moyenne lorsqu'elle est appliquée sur la peau, mg/kg Moins de 100 100-500 501-2500 Plus de 2500 Concentration létale moyenne dans l'air, mg/m3 Moins de 500 500-5000 5001-50000 Plus de 50 000 Coefficient de possibilité d'intoxication par inhalation (CVIO) Plus de 300 300-30 29-3 Moins de 3 Zone aiguë Moins de 6,0 6,0 -18,0 18, 1-54,0 Plus de 54,0 Zone d'action chronique Plus de 10,0 10,0-5,0 4,9-2,5 Moins de 2,5 L'attribution d'une substance nocive à la classe de danger est effectuée selon l'indicateur dont la valeur correspond à les risques de classe les plus élevés 2.

Les substances toxiques pénètrent dans le corps humain par les voies respiratoires (pénétration par inhalation), le tractus gastro-intestinal et la peau. Le degré d'intoxication dépend de leur état d'agrégation (substances gazeuses et vaporeuses, aérosols liquides et solides) et de la nature du procédé technologique (chauffage de la substance, broyage, etc.). L'écrasante majorité des intoxications professionnelles est associée à l'inhalation de substances nocives dans l'organisme, qui est la plus dangereuse, car la grande surface d'aspiration des alvéoles pulmonaires, intensément lavées avec du sang, provoque une pénétration très rapide et presque sans entrave des poisons vers les centres vitaux les plus importants. L'absorption de substances toxiques par le tractus gastro-intestinal dans un environnement industriel est assez rare. Cela se produit en raison de la violation des règles d'hygiène personnelle, de l'ingestion partielle de vapeurs et de poussières pénétrant dans les voies respiratoires et du non-respect des règles de sécurité lors du travail dans les laboratoires de chimie. Il convient de noter que dans ce cas, le poison pénètre dans le foie par le système de la veine porte, où il est converti en composés moins toxiques.

Les substances hautement solubles dans les graisses et les lipides peuvent pénétrer dans la circulation sanguine par une peau intacte. Une intoxication grave est causée par des substances présentant une toxicité accrue, une faible volatilité et une solubilité rapide dans le sang. Ces substances comprennent, par exemple, les produits nitro et aminés d'hydrocarbures aromatiques, le plomb tétraéthyle, l'alcool méthylique, etc. Les substances toxiques dans le corps sont réparties de manière inégale et certaines d'entre elles sont capables de s'accumuler dans certains tissus. Ici, il est notamment possible de mettre en évidence des électrolytes, dont beaucoup disparaissent très rapidement du sang et se concentrent dans des organes individuels. Le plomb s'accumule principalement dans les os, le manganèse - dans le foie, le mercure - dans les reins et le côlon. Naturellement, la particularité de la distribution des poisons peut dans une certaine mesure se refléter dans leur devenir ultérieur dans le corps.

En entrant dans le cercle des processus vitaux complexes et divers, les substances toxiques subissent diverses transformations au cours de réactions d'oxydation, de réduction et de clivage hydrolytique. Le sens général de ces transformations est le plus souvent caractérisé par la formation de composés moins toxiques, bien que dans certains cas des produits plus toxiques puissent également être obtenus (par exemple, le formaldéhyde lors de l'oxydation de l'alcool méthylique) 3. La libération de substances toxiques du corps se produit souvent de la même manière que l'ingestion. Les vapeurs et les gaz non réactifs sont partiellement ou complètement éliminés par les poumons. Une quantité importante de poisons et de produits de leur transformation est excrétée par les reins. Un certain rôle pour l'excrétion des poisons du corps est joué par la peau, et ce processus est principalement effectué par les glandes sébacées et sudoripares. Il faut garder à l'esprit que la libération de certaines substances toxiques est possible dans la composition du lait maternel (plomb, mercure, alcool). Cela présente un risque d'empoisonnement pour les nourrissons. Par conséquent, les femmes enceintes et les mères allaitantes devraient être temporairement suspendues des opérations de production qui émettent des substances toxiques.

L'effet toxique de certaines substances nocives peut se manifester sous la forme de lésions secondaires, par exemple une colite avec empoisonnement à l'arsenic et au mercure, une stomatite avec empoisonnement au plomb et au mercure, etc. Le danger des substances nocives pour l'homme est largement déterminé par leur structure chimique. et les propriétés physico-chimiques. La dispersion d'une substance chimique qui pénètre dans l'organisme n'est pas négligeable en ce qui concerne les effets toxiques, et plus la dispersion est élevée, plus la substance est toxique. Les conditions environnementales peuvent augmenter ou affaiblir son effet. Ainsi, à des températures de l'air élevées, le risque d'empoisonnement augmente ; les intoxications aux composés amido et nitro du benzène, par exemple, sont plus fréquentes en été qu'en hiver. Une température élevée affecte également la volatilité du gaz, le taux d'évaporation, etc. Il a été établi que l'humidité de l'air augmente la toxicité de certains poisons (acide chlorhydrique, fluorure d'hydrogène).

Classimilation de substances toxiques

Dans la classification selon l'effet toxique (nocif) de l'exposition au corps humain, les produits chimiques sont divisés en toxiques généraux, irritants, sensibilisants, cancérigènes, mutagènes, affectant la fonction de reproduction.

Les produits chimiques toxiques généraux (hydrocarbures, sulfure d'hydrogène, acide cyanhydrique, plomb tétraéthyle) provoquent des troubles du système nerveux, des crampes musculaires, affectent les organes hématopoïétiques, interagissent avec l'hémoglobine sanguine.

Les irritants (chlore, ammoniac, monoxyde d'azote, phosgène, dioxyde de soufre) affectent les muqueuses et les voies respiratoires.

Les substances sensibilisantes (antibiotiques, composés du nickel, formaldéhyde, poussières, etc.) augmentent la sensibilité de l'organisme aux produits chimiques et, dans les conditions industrielles, entraînent des maladies allergiques.

Les substances cancérigènes (benzpyrène, amiante, nickel et ses composés, oxydes de chrome) provoquent le développement de tous les types de cancer.

Les produits chimiques qui affectent la fonction reproductive humaine (acide borique, ammoniac, de nombreux produits chimiques en grande quantité) provoquent des malformations congénitales et des écarts par rapport au développement normal de la progéniture, affectent le développement intra-utérin et postnatal de la progéniture.

Les substances mutagènes (composés de plomb et de mercure) ont un effet sur les cellules non sexuelles (somatiques) qui font partie de tous les organes et tissus d'une personne, ainsi que sur les cellules sexuelles. Les substances mutagènes provoquent des changements (mutations) dans le génotype d'une personne en contact avec ces substances. Le nombre de mutations augmente avec la dose, et si une mutation survient, elle est stable et se transmet de génération en génération sans changement. Ces mutations induites chimiquement ne sont pas dirigées. Leur charge s'ajoute à la charge générale de mutations spontanées et préalablement accumulées. Les effets génétiques des facteurs mutagènes sont retardés et à long terme. Lorsqu'il est exposé à des cellules germinales, l'effet mutagène affecte les générations suivantes, parfois de manière très lointaine.

Les effets biologiques nocifs des produits chimiques commencent à une certaine concentration seuil. Pour quantifier les effets nocifs d'un produit chimique sur l'homme, des indicateurs caractérisant le degré de sa toxicité sont utilisés. Ces indicateurs comprennent la concentration létale moyenne d'une substance dans l'air (CL50) ; dose létale moyenne (DL50); la dose mortelle moyenne lorsqu'elle est appliquée sur la peau (LDK50); seuil d'action aiguë (LimO.D); seuil d'action chronique (LimX.D) ; zone d'action aiguë (ZO.D); zone d'action chronique (Z X.D.), concentration maximale admissible.

La réglementation hygiénique, c'est-à-dire la limitation de la teneur en substances nocives dans l'air de la zone de travail à la concentration maximale admissible (MPCrz) est utilisée pour limiter les effets néfastes des substances nocives. Étant donné que l'exigence d'absence totale de poisons industriels dans la zone de respiration des travailleurs est souvent impraticable, la réglementation hygiénique de la teneur en substances nocives dans l'air de la zone de travail acquiert une importance particulière (GN 2.2.5.1313-03 " Concentrations maximales admissibles de substances nocives dans l'air de la zone de travail », GN 2.2.5.1314-03 « Niveaux provisoires d'exposition de sécurité »).

La concentration maximale admissible d'une substance nocive dans l'air de la zone de travail (MACRZ) est la concentration d'une substance qui, au cours de la journée (sauf le week-end) travaille pendant 8 heures ou pour une autre durée, mais pas plus de 40 heures par semaine pendant l'ensemble de l'expérience de travail, ne peut pas provoquer de maladies ou d'écarts dans l'état de santé détectés par les méthodes de recherche modernes dans le processus de travail ou la durée de vie à long terme des générations présentes et suivantes.

En règle générale, le MPCHD est fixé à un niveau 2 à 3 fois inférieur au seuil d'action chronique. Lorsque la spécificité de l'action de la substance (mutagène, cancérigène, sensibilisante) est révélée, la PDCRP est réduite de 10 fois ou plus.

L'effet est nocifsubstances chimiques sur le corps humain

Par la nature du développement et la durée du cours, on distingue deux formes principales d'intoxication professionnelle - l'intoxication aiguë et l'intoxication chronique. L'intoxication aiguë survient, en règle générale, brutalement après une exposition de courte durée à des concentrations relativement élevées de poison et se traduit par des symptômes cliniques plus ou moins violents et spécifiques. Dans les conditions de production, les intoxications aiguës sont le plus souvent associées à des accidents, à des dysfonctionnements d'équipements ou à l'introduction de nouveaux matériaux dont la toxicité est peu étudiée dans la technologie. L'intoxication chronique est causée par l'entrée de petites quantités de poison dans l'organisme et n'est associée au développement de phénomènes pathologiques que dans des conditions d'exposition prolongée, parfois déterminées sur plusieurs années5. La plupart des poisons industriels provoquent des intoxications aiguës et chroniques. Cependant, certaines substances toxiques provoquent généralement le développement d'une seconde phase (chronique) prédominante d'empoisonnement (plomb, mercure, manganèse). En plus des intoxications spécifiques, l'effet toxique des produits chimiques nocifs peut contribuer à un affaiblissement général de l'organisme, en particulier à une diminution de la résistance à un principe infectieux. Par exemple, il existe une relation connue entre le développement de la grippe, de l'amygdalite, de la pneumonie et la présence dans le corps de substances toxiques telles que le plomb, le sulfure d'hydrogène, le benzène, etc. L'empoisonnement par des gaz irritants peut aggraver fortement la tuberculose latente, etc.

Le développement de l'empoisonnement et le degré d'exposition au poison dépendent des caractéristiques de l'état physiologique du corps. Le stress physique accompagnant le travail augmente inévitablement le volume infime du cœur et de la respiration, provoque certaines modifications du métabolisme et augmente le besoin en oxygène, ce qui inhibe le développement de l'intoxication. La sensibilité aux poisons dépend dans une certaine mesure du sexe et de l'âge des travailleurs. Il a été établi que certaines conditions physiologiques chez la femme peuvent augmenter la sensibilité de son corps à l'influence de plusieurs poisons (benzène, plomb, mercure). Sans aucun doute, la faible résistance de la peau féminine aux effets des substances irritantes, ainsi que la haute perméabilité des composés toxiques liposolubles dans la peau. Quant aux adolescents, leur organisme en développement est moins résistant à l'influence de presque tous les facteurs nocifs de l'environnement de travail, y compris les poisons industriels.

Exposition à des produits chimiques nocifssubstances chimiques par personne. MPC

Les produits chimiques nocifs peuvent pénétrer dans le corps humain de trois manières : par les voies respiratoires (la voie principale), ainsi que par la peau et avec de la nourriture, si une personne en prend sur son lieu de travail. L'action de ces substances doit être considérée comme l'effet de facteurs de production dangereux ou nocifs, car elles ont un effet négatif (toxique) sur le corps humain, à la suite duquel une intoxication se produit chez une personne - une condition douloureuse, la gravité de qui dépend de la durée d'exposition, de la concentration et du type de substance nocive...

Il existe différentes classifications de substances nocives, en fonction de leur effet sur le corps humain. Conformément à la classification la plus courante (selon E.Ya. Yudin et SV Belov), les substances nocives sont divisées en six groupes: toxiques généraux, irritants, sensibilisants, cancérigènes, mutagènes, affectant la fonction reproductrice (fertile) du corps humain .

Les produits chimiques toxiques généraux (hydrocarbures, alcools, aniline, sulfure d'hydrogène, acide cyanhydrique et ses sels, sels de mercure, hydrocarbures chlorés, monoxyde de carbone) provoquent des troubles du système nerveux, des crampes musculaires, perturbent la structure des enzymes, affectent les organes hématopoïétiques, interagissent avec de l'hémoglobine.

Les substances irritantes (chlore, ammoniac, anhydride sulfureux, brouillards acides, oxydes d'azote, etc.) affectent les muqueuses, les voies respiratoires supérieures et profondes.

Les substances sensibilisantes (colorants azoïques organiques, diméthylaminoazobenzène et autres antibiotiques) augmentent la sensibilité du corps aux produits chimiques et, dans les conditions industrielles, provoquent des maladies allergiques.

Les substances cancérigènes (amiante, composés nitroazoïques, amines aromatiques, etc.) sont à l'origine du développement de tous les types de cancer. Ce processus peut être éloigné du moment de l'exposition à la substance pendant des années, voire des décennies.

Les substances mutagènes (éthylèneamine, oxyde d'éthylène, hydrocarbures chlorés, composés de plomb et de mercure, etc.) affectent les cellules non sexuelles (somatiques) qui font partie de tous les organes et tissus humains, ainsi que les cellules reproductrices (gamètes). L'effet des substances mutagènes sur les cellules somatiques provoque des modifications du génotype d'une personne en contact avec ces substances. Ils se trouvent dans une période de vie à long terme et se manifestent par un vieillissement prématuré, une augmentation de la morbidité générale et des néoplasmes malins. Lorsqu'il est exposé à des cellules germinales, l'effet mutagène affecte la génération suivante. Cette influence est exercée par les substances radioactives, le manganèse, le plomb, etc.

Les produits chimiques qui affectent la fonction de reproduction humaine (acide borique, ammoniac, de nombreux produits chimiques en grande quantité) provoquent des malformations congénitales et des écarts par rapport à la structure normale de la progéniture, affectent le développement du fœtus dans l'utérus et le développement post-partum et la santé de la progéniture.

Les principales méthodes de protection contre les substances nocives dans les entreprises chimiquement dangereuses sont :

1. Dans l'exclusion ou la réduction de l'apport de substances nocives dans la zone de travail et dans un certain environnement.

2. Dans l'application de processus technologiques excluant la formation de substances nocives (remplacement du chauffage à la flamme par un chauffage électrique, étanchéité, utilisation de la technologie éco-bio-protectrice).

L'un des moyens de protéger une personne contre l'exposition à des substances nocives est le rationnement ou la fixation de MPC - la concentration maximale admissible, qui, au cours du travail quotidien tout au long de l'expérience de travail, ne provoque pas de maladies ou de troubles de santé détectés par les méthodes de recherche modernes, pendant le travail ou dans les périodes éloignées de la vie. générations présentes et futures.

Distinguez entre le maximum ponctuel (agir dans les 20 minutes), le quart de travail moyen et le MPC quotidien moyen. Pour les substances dont les concentrations maximales admissibles ne sont pas identifiées, des niveaux d'exposition sûrs approximatifs (TSEL) sont temporairement introduits, qui doivent être révisés après 3 ans, en tenant compte des données accumulées, ou la concentration maximale admissible doit être remplacée. Cela utilise:

1) MPC de la zone de travail (zone de travail - l'espace délimité par l'entreprise d'en haut).

2) MPC pour l'air atmosphérique dans une zone résidentielle (MPC journalier moyen).

Concentrations maximales admissibles de certaines substances nocives dans l'air de la zone de travail

Les principaux moyens de protéger la population des substances chimiquement dangereuses en cas d'urgence sont les suivants :

1. Équipement de protection individuelle : protection respiratoire, protection de la peau, prophylaxie et aide d'urgence.

1.1. Protection respiratoire : masques à gaz filtrants, masques à gaz isolants, masques à gaz.

1.2. Moyens de protection de la peau : spéciaux (isolant (étanche) filtrant (respirant)), improvisés.

1.3. Prophylaxie et secours d'urgence : trousses de premiers soins individuelles, trousse individuelle antichimique, trousse individuelle de pansement

2. Accueil des personnes dans des structures de protection.

3. Dispersion et évacuation.

L'efficacité de l'utilisation des équipements de protection dans les situations d'urgence est déterminée par leur disponibilité technique constante à l'utilisation, ainsi que par un degré élevé de formation du personnel de l'installation et de la population. La première mesure du système de protection du personnel et du public en cas d'urgence est considérée comme la prévision d'une situation chimique d'urgence et l'avertissement des personnes en cas de danger de blessure. Le deuxième événement le plus important est l'utilisation de moyens et de méthodes de protection individuelle et collective. La mesure de protection est l'exploration chimique et le contrôle chimique.

Conclusion

Le corps humain est constitué de composés chimiques, d'éléments chimiques, et son environnement, vivant et non vivant, est également constitué de composés et d'éléments chimiques. La vie de tous les êtres vivants de la planète s'accompagne du mouvement et de la transformation des substances. Mais les substances dans la nature doivent se trouver à un certain endroit et dans une certaine quantité et se déplacer à une certaine vitesse. En cas de violation des limites, accidentelle, involontaire ou provoquée artificiellement, des violations graves se produisent dans le fonctionnement des objets et systèmes naturels ou dans la vie humaine.

Le problème de l'influence des substances sur les organismes vivants a plus de mille ans d'histoire. Les légendes sur les rencontres de personnes avec des plantes et des animaux vénéneux, sur l'utilisation de poisons pour la chasse, à des fins militaires, dans les cultes religieux, remontent à des siècles. La doctrine de l'effet nocif des substances sur le corps humain a été développée par Hippocrate (environ 460-377 avant JC), Galien (environ 130-200 g), Paracelse (1493-1541), Ramatsini (1633-1714 g).

Le développement de la chimie aux XVIIIe et XIXe siècles a donné un nouvel élan au développement de la doctrine des poisons, qui avait alors perdu sa signification mystique. Cet enseignement a commencé à s'appuyer sur la connaissance de la structure et des propriétés de la matière. La révolution scientifique, technique et industrielle du XXe siècle a rendu particulièrement urgent le problème de l'effet des substances sur les objets vivants. Les activités scientifiques et économiques humaines ont maintenant conduit à l'impact sur les humains et l'environnement de millions de composés chimiques, dont beaucoup n'étaient auparavant pas caractéristiques de notre biosphère.

Il est à noter que les facteurs d'impact néfaste des activités économiques sur l'homme et l'environnement sont divers. On distingue trois groupes de facteurs d'influence : physiques, chimiques et biologiques. La pollution et les polluants sont classés selon le même principe. Physique comprend mécanique, thermique, bruit, rayonnement ; aux micro-organismes biologiques et à leurs déchets.

Le concept de substance nocive

Les substances nocives formées dans le corps sont appelées endogènes, exogènes formées à l'extérieur du corps (étrangers à un organisme vivant).

Les substances nocives sont caractérisées par le degré de toxicité et de danger. La toxicité d'une substance est comprise comme la capacité de nuire aux êtres vivants. La toxicité est une mesure de l'incompatibilité d'une substance avec la vie.Le danger d'une substance est une notion assez large qui caractérise la probabilité d'un effet nocif d'une substance dans des conditions réelles de production et d'utilisation. Par conséquent, le danger des substances ne peut pas être caractérisé par une valeur pour tous les cas, mais comporte un certain nombre de paramètres.

Bibliographie

substance nocive produit chimique toxique

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Département de chimie générale et d'écologie

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Discipline : Toxicologie

Sujet: Voies de pénétration des poisons dans le corps

Kazan, 2013

Concepts généraux de poisons et d'empoisonnement

L'empoisonnement est une maladie causée par l'introduction de substances toxiques dans l'organisme.

Le poison est un concept relatif, car diverses substances toxiques, en fonction de leurs propriétés et de leur quantité, peuvent être non seulement utiles, mais également nécessaires pour le corps. Cependant, les mêmes substances, prises en grande quantité, peuvent causer des problèmes de santé et même la mort. Ainsi, le sel de table, introduit en quantités habituelles, est un produit alimentaire nécessaire, mais 60 à 70 g en provoquent les phénomènes d'empoisonnement, et 300 à 500 g - la mort ; même l'eau ordinaire, prise en grande quantité, peut provoquer des empoisonnements et la mort. Lorsque de l'eau distillée est ingérée, des phénomènes d'empoisonnement sont observés, son introduction dans le sang peut entraîner la mort. Il est généralement admis que les poisons comprennent les substances qui, lorsqu'elles sont introduites dans le corps en quantités minimes, provoquent une détresse grave ou la mort. Dans certains cas, il est difficile de tracer une frontière nette entre poison et médicament.

L'étude des empoisonnements est traitée par la science des poisons - la toxicologie. Elle étudie les propriétés physiques et chimiques des poisons, les effets nocifs, les voies d'entrée, la transformation des poisons dans l'organisme, les moyens de prévenir et de traiter les intoxications et la possibilité d'utiliser l'action des poisons en médecine et en industrie.

Pour le début de l'empoisonnement, un certain nombre de conditions sont nécessaires. L'un d'eux est la pénétration d'une substance toxique dans le sang et, à travers lui, dans les cellules des organes et des tissus. Cela perturbe le cours des processus normaux, modifie ou détruit la structure des cellules et entraîne leur mort. Pour qu'un empoisonnement se produise, vous devez entrer une certaine quantité de poison. Les symptômes, la gravité, la durée de l'évolution et l'issue de l'empoisonnement dépendent de la quantité de poison injectée.

Pour toutes les substances puissantes et toxiques, la pharmacopée d'État a établi des doses qui guident les médecins dans leur pratique. La dose peut être thérapeutique, toxique et mortelle. Une dose thérapeutique est une certaine quantité minimale d'une substance puissante ou toxique qui est utilisée à des fins thérapeutiques ; toxique - provoque un trouble de santé, c'est-à-dire phénomènes d'empoisonnement; la dose mortelle est la quantité minimale de poison par kilogramme de poids qui peut causer la mort.

A dose égale, la concentration du poison dans l'organisme n'est pas la même : plus le poids corporel est élevé, plus la concentration du poison est faible, et vice versa. La même dose affecte les gens de différentes manières. L'injection d'une certaine quantité de poison à une personne de grande taille et physiquement forte peut se passer sans aucune complication, mais la dose prise par une personne mince et faible peut être toxique. Avec une augmentation de la dose, l'effet toxique augmente de manière disproportionnée : une augmentation de la dose de 2 fois peut augmenter la toxicité de 15 fois ou plus.

La pharmacopée a établi des doses différentes pour les adultes et les enfants. Les enfants sont hypersensibles aux poisons, en particulier aux médicaments. Une hypersensibilité aux poisons est observée chez les personnes âgées, ainsi que chez les femmes, en particulier pendant les règles ou la grossesse. L'évolution et l'issue de l'empoisonnement s'aggravent si la victime souffre de diverses maladies des organes internes, en particulier du foie, des reins et du cœur. Ainsi, le développement, l'évolution et l'issue de l'empoisonnement dépendent non seulement de la dose de poison, mais également de l'état de l'organisme.

L'une des conditions nécessaires au développement d'une intoxication chronique est la soi-disant accumulation de poison, c'est-à-dire son accumulation progressive dans certains organes et tissus. Cela peut se produire dans les cas où les conditions sont créées pour l'apport constant de petites doses de poison dans le corps. Dans ce cas, un rôle important est joué par la violation des processus d'excrétion du poison du corps, car le processus d'accumulation s'exprime principalement dans les rapports entre l'absorption d'une substance toxique et son excrétion du corps.

Une condition nécessaire au développement de l'empoisonnement est l'état physique du poison, qui est d'une grande importance dans le processus de son absorption et de son assimilation. Les substances toxiques insolubles dans l'eau, dans le tractus gastro-intestinal, sont généralement inoffensives pour l'organisme: elles ne sont pas absorbées ou sont absorbées dans le sang en quantités insignifiantes. Les substances toxiques solubles sont rapidement absorbées et agissent donc beaucoup plus rapidement, par exemple, le sel de chlorure de baryum, qui est facilement soluble dans l'eau, est très toxique, et le sulfate de baryum, insoluble dans l'eau et les fluides corporels, est inoffensif et largement utilisé dans X- pratique du diagnostic des rayons. Le poison puissant du curare, introduit par la bouche, ne provoque pas d'empoisonnement, car il est absorbé très lentement et est excrété beaucoup plus rapidement par le corps, mais la même quantité de poison introduite dans le sang entraîne la mort. La concentration du poison est d'une grande importance. Ainsi, l'acide chlorhydrique fortement dilué est presque inoffensif pour le corps et le concentré est le poison le plus puissant. Les poisons gazeux agissent particulièrement vite ; traversant les poumons dans le sang, ils sont immédiatement transportés dans tout le corps, montrant leurs propriétés inhérentes.

L'une des conditions du développement de l'empoisonnement est la qualité du poison, c'est-à-dire sa pureté chimique. Souvent, une substance toxique est introduite dans le corps avec diverses impuretés qui peuvent augmenter ou affaiblir l'effet du poison, et parfois même le neutraliser.

Voies d'entrée des poisons dans le corps

Les poisons peuvent pénétrer dans le corps humain par le système respiratoire, le tube digestif et la peau. De plus, les principaux sont les voies respiratoires. Les poisons qui pénètrent à travers eux ont un effet plus fort sur le corps que les poisons qui pénètrent dans les intestins, car dans le premier cas, ils pénètrent directement dans la circulation sanguine et dans le second, ils traversent le foie, ce qui les retarde et les neutralise partiellement.

Dans la pratique d'investigation et de médecine légale, il existe des cas d'injection de poison par voie intraveineuse, sous-cutanée, ainsi que dans le vagin et le rectum. Dans l'estomac, le poison est absorbé relativement lentement en raison du fait que la paroi interne est recouverte d'une couche muqueuse, ce qui empêche la pénétration rapide du poison dans le sang. Mais certains poisons, comme les composés d'acide cyanhydrique, sont absorbés très rapidement. Les poisons, se trouvant dans l'estomac, irritent souvent ses parois, ce qui entraîne des vomissements et une partie ou la totalité de la substance toxique est excrétée. Lorsque l'estomac est plein, le poison est absorbé plus lentement que lorsqu'il est vide. L'absorption la plus complète se produit dans l'intestin grêle.

Par les poumons, l'empoisonnement se produit avec des gaz et des vapeurs toxiques, tels que le monoxyde de carbone, le sulfure d'hydrogène et les vapeurs de cyanure d'hydrogène. À des concentrations appropriées, l'empoisonnement se produit très rapidement en raison de la facilité de passage du poison à travers les alvéoles des poumons et de sa pénétration dans le sang.

Certains poisons, par exemple les préparations au mercure, pénètrent facilement dans le corps à travers la peau et l'intégrité de la couche superficielle de la peau - l'épiderme; les plaies, les écorchures et, en général, les endroits dépourvus d'épiderme sont plus vulnérables à la pénétration de poisons dans le corps.

Dans le rectum et dans le vagin, l'absorption se produit assez rapidement. L'empoisonnement vaginal peut se produire avec l'utilisation d'une substance toxique dans le but d'un avortement criminel, ainsi qu'avec des erreurs médicales.

L'entrée de la substance par les poumons

L'immense surface des alvéoles pulmonaires (environ 80-90 m2) assure une absorption intensive et un effet rapide de l'action des vapeurs et gaz toxiques présents dans l'air inhalé. Dans ce cas, en premier lieu, les poumons deviennent la "passerelle" pour ceux d'entre eux qui sont facilement solubles dans les graisses. En se diffusant à travers la membrane alvéolo-capillaire d'une épaisseur d'environ 0,8 micron, qui sépare l'air de la circulation sanguine, les molécules des poisons pénètrent le plus rapidement dans la circulation pulmonaire puis, en contournant le foie, par le cœur elles atteignent le vaisseaux sanguins du grand cercle.

La possibilité qu'une substance pénètre par les poumons est principalement déterminée par son état d'agrégation (vapeur, gaz, aérosol). Cette voie de pénétration des poisons industriels dans l'organisme est la principale et la plus dangereuse, car la surface des alvéoles pulmonaires occupe une surface importante (100-120 m2), et le flux sanguin dans les poumons est suffisamment intense.

Le taux d'absorption des produits chimiques dans le sang dépend de leur état d'agrégation, de leur solubilité dans l'eau et les milieux biologiques, de la pression partielle dans l'air alvéolaire, de la ventilation pulmonaire, du débit sanguin dans les poumons, de l'état du tissu pulmonaire (présence de foyers inflammatoires, transsudats , exsudats), la nature de l'interaction chimique avec les biosubstrats des systèmes respiratoires.

L'entrée dans le sang de produits chimiques volatils (gaz et vapeurs) est soumise à certains schémas. Les gaz et vapeurs non réactifs et réactifs sont absorbés différemment. L'absorption des gaz et vapeurs non réactifs (hydrocarbures des séries grasses et aromatiques et leurs dérivés) s'effectue dans les poumons selon le principe de la diffusion simple dans le sens de la diminution du gradient de concentration.

Pour les gaz non réactifs (vapeurs), le coefficient de distribution est constant. Par sa valeur, on peut juger du danger d'intoxication grave.Les vapeurs d'essence (K - 2,1), par exemple, à des concentrations élevées, peuvent provoquer une intoxication aiguë et même mortelle instantanée. Les vapeurs d'acétone, qui ont un coefficient de distribution élevé (K = 400), ne peuvent pas provoquer d'intoxication aiguë, surtout mortelle, car l'acétone, contrairement à l'essence, sature le sang plus lentement.

Lorsque des gaz réactifs sont inhalés, la saturation des tissus corporels ne se produit pas en raison de leur transformation chimique rapide. Plus les processus de biotransformation des poisons passent rapidement, moins ils s'accumulent sous la forme de leurs produits. La sorption des gaz et vapeurs réactifs se produit à un taux constant. Le pourcentage de la substance sorbée est directement proportionnel au volume de la respiration. En conséquence, le danger d'intoxication aiguë est d'autant plus important que plus une personne reste longtemps dans une atmosphère polluée, plus le développement d'une intoxication peut être favorisé par un travail physique effectué dans un microclimat chauffé.

Le point d'application de l'action des gaz et vapeurs réactifs peut être différent. Certains d'entre eux (chlorure d'hydrogène, ammoniac, oxyde de soufre (IV)), qui se dissolvent bien dans l'eau, sont absorbés principalement dans les voies respiratoires supérieures, des substances (chlore, oxyde nitrique (IV)), qui sont moins solubles dans l'eau, pénètrent dans les alvéoles et y sont absorbés principalement.

Pénétration de poisons à travers la peau

La peau est l'une des voies possibles pour l'entrée de poisons dans le corps. Seules les substances liposolubles pénètrent dans l'épiderme. Les substances solubles dans l'eau ne pénètrent dans la peau qu'en petites quantités. La pénétration de substances hydrosolubles dans le corps est empêchée par la couche de graisse formée à la surface de la peau à la suite de l'activité sécrétoire des glandes sébacées. La nicotine, le plomb tétraéthyle, les dérivés chlorés d'hydrocarbures, les pesticides chlorés, les amines aromatiques, les hydrocarbures gras (de C 6 à C 10), les sels finement broyés de thallium, de mercure et d'autres métaux pénètrent facilement à travers la peau. Avec des dommages mécaniques à la peau, des brûlures, la pénétration de substances toxiques à travers la peau augmente.

L'absorption des produits chimiques à travers la peau est complexe. Peut-être leur pénétration directe (transépidermique) à travers l'épiderme, les follicules pileux et les glandes sébacées, les canaux des glandes sudoripares. Différentes zones de la peau ont une capacité différente d'absorber les poisons industriels ; la peau sur la surface médiale des cuisses et des bras, dans l'aine, les organes génitaux, la poitrine et l'abdomen est plus adaptée à la pénétration d'agents toxiques.

Au premier stade, l'agent toxique traverse l'épiderme - une barrière lipoprotéique qui ne passe que pour les gaz et les substances organiques liposolubles. Au deuxième stade, la substance pénètre dans la circulation sanguine par le derme. Cette barrière est disponible pour les composés qui sont facilement ou partiellement solubles dans l'eau (sang). Le danger d'action de résorption cutanée augmente considérablement si les propriétés physico-chimiques spécifiées du poison sont associées à une toxicité élevée.

Les poisons industriels pouvant provoquer une intoxication en cas de pénétration cutanée comprennent les composés aromatiques aminés et nitrés, les insecticides organophosphorés, les hydrocarbures chlorés, c'est-à-dire les composés qui ne se dissocient pas en ions (pas en électrolytes). Les électrolytes ne pénètrent pas dans la peau, ils sont généralement retenus dans la couche cornée ou la couche lustrée de l'épiderme. L'exception concerne les métaux lourds tels que le plomb, l'étain, le cuivre, l'arsenic, le bismuth, le mercure, l'antimoine et leurs sels. Associés aux acides gras et au sébum en surface ou à l'intérieur de la couche cornée de l'épiderme, ils forment des sels capables de franchir la barrière épidermique.

Non seulement les substances liquides qui la polluent pénètrent à travers la peau, mais aussi les non électrolytes volatils gazeux et vaporeux, la peau est une membrane inerte à travers laquelle elles pénètrent par diffusion.

L'absorption des substances toxiques du tube digestif est dans la plupart des cas sélective, car ses différentes parties ont leur propre structure, innervation, environnement chimique et verre enzymatique.

Certaines substances toxiques (tous les composés liposolubles, les phénols, certains sels, en particulier les cyanures) sont déjà absorbées dans la cavité buccale. Dans ce cas, la toxicité des substances augmente du fait qu'elles ne sont pas exposées à l'action du suc gastrique et, en contournant le foie, n'y sont pas rendues inoffensives.

Toutes les substances liposolubles et les molécules non ionisées de substances organiques sont absorbées par l'estomac par simple diffusion. La pénétration des substances par filtration est possible à travers les pores de la membrane cellulaire de l'épithélium gastrique. De nombreux poisons, y compris les composés du plomb, se dissolvent mieux dans le contenu gastrique que dans l'eau, ils sont donc mieux absorbés. Certains produits chimiques, une fois dans l'estomac, perdent complètement leur toxicité actuelle, ou celle-ci est considérablement réduite par inactivation par le contenu gastrique.

La nature et le taux d'absorption sont considérablement influencés par le degré de remplissage de l'estomac, la solubilité dans le contenu gastrique et son pH.Les substances prises à jeun sont généralement absorbées plus intensément.

Absorption par le tube digestif

poison empoisonnement épiderme sang

Avec des aliments empoisonnés, de l'eau, ainsi que sous forme "pure", des substances toxiques sont absorbées dans la circulation sanguine par les muqueuses de la bouche, de l'estomac et des intestins. La plupart d'entre eux sont absorbés dans les cellules épithéliales du tube digestif et plus loin dans le sang par le mécanisme de diffusion simple. Dans ce cas, le principal facteur de pénétration des poisons dans les environnements internes de l'organisme est leur solubilité dans les lipides (graisses), plus précisément la nature de la répartition entre les phases lipidique et aqueuse au site d'absorption. Le degré de dissociation des poisons joue également un rôle important.

Quant aux substances étrangères insolubles dans les graisses, beaucoup d'entre elles pénètrent dans les membranes cellulaires des muqueuses de l'estomac et des intestins à travers les pores ou les espaces entre les membranes. Bien que la surface des pores ne représente qu'environ 0,2% de la surface totale de la membrane, elle permet néanmoins l'absorption de nombreuses substances hydrosolubles et hydrophiles. Le flux sanguin du tractus gastro-intestinal livre des substances toxiques au foie - un organe qui remplit une fonction de barrière vis-à-vis de la grande majorité des composés étrangers.

L'absorption des substances toxiques du tube digestif se produit principalement dans l'intestin grêle. Les substances liposolubles sont bien absorbées par diffusion. Les composés lipophiles pénètrent rapidement dans la paroi intestinale, mais sont absorbés relativement lentement dans la circulation sanguine. Pour une absorption rapide, la substance a une bonne solubilité dans les lipides et l'eau. La solubilité dans l'eau favorise l'absorption du poison de la paroi intestinale dans le sang. Le taux d'absorption des produits chimiques dépend du degré d'ionisation de la molécule. Les acides forts et les alcalis sont absorbés lentement en raison de la formation de complexes avec le mucus intestinal. Les substances de structure similaire aux composés naturels sont absorbées à travers la membrane muqueuse par un transport actif, ce qui assure l'apport de nutriments.

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