La mort de Benito Mussolini est survenue le 28 avril 1945. Il a quitté ce monde 2 jours avant Hitler. Au moment de sa mort, le leader du fascisme italien avait 61 ans. Cet homme a vécu Vie brillante et connaissait presque toutes les personnalités politiques marquantes de la première moitié du XXe siècle. Ils parlaient de lui en très haute estime, car le Duce (chef) se distinguait par son intelligence extraordinaire, sa détermination et sa forte volonté. Mais toutes ces qualités n’ont pas permis d’éviter une exécution bien méritée, qui a été infligée au leader démystifié par des membres de la Résistance italienne.
Brève biographie de Mussolini
Benito Mussolini (1883-1945) est un homme d'État et une personnalité politique éminente en Italie. Né dans le petit village de Varano di Costa, près de la ville de Predappio, dans le nord de l'Italie, dans la famille d'un forgeron et d'un enseignant. Mon père adhérait aux opinions socialistes et a pris une position active. Il a pris la parole lors de rassemblements et a même passé du temps en prison. Tout cela n'est pas passé sans laisser de trace pour Benito. En 1900, il adhère au Parti socialiste italien, mais en 1902 il part pour la Suisse pour éviter service militaire.
Là, il s'est d'abord essayé comme orateur, s'adressant aux émigrés italiens. Il rencontre bientôt des marxistes et lit les ouvrages de Nietzsche, Marx, Stirner et Sorel. Il a été particulièrement impressionné par le philosophe français Sorel, qui appelait au renversement du capitalisme par la violence.
En 1903, Mussolini fut arrêté par la police suisse à la demande des Italiens pour avoir échappé au service militaire. Il est déporté en Italie, où le jeune homme s'engage volontairement dans l'armée italienne. Après avoir servi pendant 2 ans, il est devenu enseignant dans les classes inférieures, après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires. Parallèlement à son travail d'enseignant, il s'engage dans des activités révolutionnaires et organise une grève des ouvriers agricoles.
J'ai dû quitter mon travail et déménager dans la ville de Trente, qui appartenait à l'époque à l'Autriche-Hongrie. Cela s'est produit en 1909. Et à partir de ce moment-là, le jeune homme se lance dans le journalisme politique. Il était rédacteur en chef du journal « The People » et, un an plus tard, de retour en Italie, il devient rédacteur en chef du magazine « Class Struggle ». En 1912, il dirige le journal du Parti socialiste « En avant » et s'impose comme un journaliste brillant et talentueux.
Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Benito commença à plaider en faveur de l'entrée de l'Italie dans la guerre contre l'Allemagne. Cela a provoqué le mécontentement parmi les socialistes et le futur dirigeant du pays a été démis de ses fonctions de rédacteur en chef du journal « Forward ». En août 1915, l’Italie entre en guerre contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie, et Mussolini est enrôlé dans l’armée. Il finit dans l'infanterie d'élite (Bersaglière) et s'impose comme un brave soldat. En février 1916, il reçut le grade militaire de caporal et, un an plus tard, il fut démobilisé en raison d'une blessure à la jambe.
Le soldat de première ligne qui revient de la guerre rompt définitivement avec le socialisme, déclarant que cette doctrine est devenue obsolète. En mars 1919, il crée une nouvelle organisation : l'Union italienne de lutte. En novembre 1921, il fut transformé en Parti national fasciste. Après cela, Benito a proclamé la « Troisième Voie » du peuple italien. Sous sa direction, des détachements fascistes armés (chemises noires) furent créés et cette nouvelle force commença à résister avec succès aux communistes, aux socialistes et aux anarchistes.
Fin octobre 1922, des détachements fascistes se déplacent par milliers vers Rome (Marche sur Rome). Cette marche effraya le roi Victor Emmanuel III. Il n'a pas organisé de résistance aux fascistes, mais a rencontré Mussolini et l'a nommé Premier ministre italien. Il a créé son propre cabinet de ministres et le parlement du pays l'a docilement approuvé. Ainsi, en 1922, Benito Mussolini accède au pouvoir et devient le leader (Duce) du peuple italien.
En décembre 1925, le pouvoir du Duce devient absolu. Les Chemises noires ont réprimé toute résistance au nouveau régime, les restrictions constitutionnelles au pouvoir ont été supprimées et le Duce a été reconverti de Premier ministre à chef du gouvernement. Il n'était plus responsable devant le Parlement et seul le roi pouvait le démettre de ses fonctions.
L’Italie est devenue un État à parti unique et tous les partis, à l’exception du parti fasciste, ont été interdits. Conformément à cela, les élections législatives ont été annulées et, à la place du Parlement, le Grand Conseil fasciste a commencé à tout gouverner. Le Duce a créé un service de sécurité personnelle qui a entamé une lutte sans merci contre la dissidence.
Lorsqu'il était au pouvoir, Mussolini a dirigé l'entreprise pour le contrôle de l'État sur les affaires. En 1935, 70 % de toutes les entreprises italiennes passaient sous le contrôle total de l’État. Une réglementation stricte des prix a commencé en 1938. Le Duce lui-même était sans prétention dans la vie de tous les jours. Il ne se souciait pas du tout de l’argent ou des biens matériels. La seule chose qui l'intéressait, c'était le pouvoir.
Deux dictateurs fascistes : Benito Mussolini et Adolf Hitler
En 1934, le Duce commença à améliorer ses relations avec l’Allemagne nazie. La première rencontre avec Hitler eut lieu le 14 juin 1934 à Venise. Et Benito est arrivé pour la première fois en Allemagne en septembre 1937. Les fascistes allemands ont réservé au Duce un accueil magnifique et l'ont submergé de défilés, de rassemblements de masse et de puissance militaire. En conséquence, le 22 mai 1939, l’Italie et l’Allemagne signèrent le Pacte de l’Acier, un accord sur une alliance défensive et offensive.
Après cela, le 27 septembre 1940, le Pacte tripartite fut signé entre l'Italie, l'Allemagne et le Japon. A partir de ce moment, émergent les pays de l'Axe (bloc nazi ou coalition hitlérienne), s'opposant à la coalition anti-hitlérienne pendant la Seconde Guerre mondiale. L'Italie a combattu contre la France et la Grande-Bretagne en Afrique, dans les régions méridionales de la France, en Belgique, en Grèce et en Yougoslavie. En juin-juillet 1941, le Duce déclare la guerre à l’URSS et aux États-Unis.
Au début, les opérations militaires se sont bien déroulées pour les Italiens, mais après l'attaque de l'Allemagne contre l'URSS, la situation s'est aggravée, car les Allemands ne pouvaient plus aider pleinement les Italiens dans leur lutte contre la coalition adverse. Les troupes italiennes ont commencé à quitter les territoires précédemment capturés, incapables de résister aux assauts des Britanniques et des Américains. En mai 1943, les troupes italo-allemandes capitulent en Tunisie et le 10 juillet, les Anglo-Américains débarquent en Sicile.
La prise de la Sicile a incité les dirigeants du parti fasciste à envisager de destituer Mussolini et de mettre fin à la guerre. Le 24 juillet 1943, le Grand Conseil fasciste est réuni. Il fut décidé de démissionner du Duce et de transférer tout le pouvoir au roi. Le lendemain, le leader, en perte de popularité, est arrêté. Un nouveau gouvernement a été formé dans le pays et des négociations ont commencé avec les Américains et les Britanniques. L'arrestation de Benito a déclenché de violentes manifestations antifascistes dans le pays et le 27 juillet, le parti fasciste a été dissous.
Le nouveau gouvernement italien a conclu une trêve avec les Britanniques et les Américains le 3 septembre et s'est engagé à restituer le Duce. Le chef déchu lui-même était gardé sous garde dans les Apennins à l'hôtel Albergo Rifugio. Le sort d'un criminel politique l'attendait, mais le 12 septembre 1943, une force de débarquement allemande sous le commandement d'Otto Skorzeny libéra le dictateur et l'amena en Allemagne auprès d'Hitler.
Le Führer a invité le Duce à créer un nouvel État : la République socialiste italienne avec sa capitale dans la ville de Salo. Mussolini a accepté de reprendre le pouvoir en main, mais il était déjà devenu une marionnette de l’Allemagne nazie. Ainsi, dans les régions du nord et du centre de l'Italie, occupées par les Allemands, le 23 septembre 1943, une nouvelle entité étatique est née, entièrement sous le contrôle d'Hitler.
Cependant, les temps ont changé. Les forces de la Résistance italienne s'intensifient et les troupes anglo-américaines commencent à repousser les occupants allemands et les Italiens qui les soutiennent. Au cours des dix derniers jours d'avril 1945, les restes des troupes allemandes capitulèrent et la République socialiste italienne cessa d'exister le 25 avril 1945.
Benito Mussolini et Clara Petacci après la fusillade
Mort de Benito Mussolini
Le dictateur italien a parié sur Hitler et a perdu. Et la fin naturelle fut la mort de Benito Mussolini. A la veille de la fin, le Duce et sa maîtresse Clara Petacci (1912-1945) arrivent à Milan le 17 avril 1945. Ici, il envisageait de résister aux Anglo-Américains et, si cela ne fonctionnait pas, de fuir en Suisse. Mais les plans de résistance furent déroutés par les Allemands. Ils décidèrent de capituler et Mussolini n’eut d’autre choix que de fuir l’Italie.
Avec Clara Petacci et plusieurs associés fascistes, il longe le lac de Côme jusqu'à la route qui mène à la Suisse. Dans la nuit du 26 au 27 avril, un petit détachement de fugitifs rejoint un convoi de camions allemands. Cependant, près d’un petit village, un détachement de partisans bloque le chemin de la colonne. Un échange de tirs a commencé mais s'est rapidement calmé. Les partisans acceptèrent de laisser passer les Allemands, mais à condition qu'ils livrent avec eux les fascistes italiens.
Nous devons rendre hommage à l'armée allemande. Ils ont donné à Mussolini l'uniforme d'un sous-officier allemand et l'ont mis à l'arrière d'un camion. Mais les partisans ont commencé à examiner attentivement chaque camion et les personnes qui y étaient assises. L'un des garibaldiens reconnut le dictateur et il fut immédiatement arrêté. Les Allemands n'ont pas protesté et sont partis précipitamment, et le Duce, ainsi que sa maîtresse et ses associés, ont été capturés.
Le groupe arrêté a été emmené au village de Giulino di Medzegra, placé dans une maison paysanne et placé sous haute sécurité. Cependant, la nouvelle de l'arrestation du Duce parvint très vite aux forces alliées, qui commencèrent à exiger le transfert du dictateur. Les communistes italiens s'y sont opposés et ont décidé de mettre à mort de toute urgence Benito Mussolini.
Les exécutés Benito Mussolini et Clara Petacci ont été pendus la tête en bas à Milan (Mussolini est troisième à gauche et Clara Petacci est quatrième à gauche).
Le même jour, le 28 avril 1945, une figure éminente de la résistance antifasciste italienne, le lieutenant-colonel Valerio (Walter Audisio), se rend au village. Son peuple fit sortir le Duce de la maison paysanne et Clara Petacci le suivit, ne voulant pas se séparer de son homme bien-aimé. Le couple a été emmené à la Villa Belmonte et placé près de la clôture. Valerio a demandé à Petacci de se retirer, mais elle a saisi Mussolini avec une poigne mortelle et l'a protégé de son corps.
Le lieutenant-colonel demande une nouvelle fois à la folle d'amour de s'éloigner. Mais elle ne voulait écouter personne. Que pouvaient faire les communistes italiens, une volée retentit et deux cadavres tombèrent au sol. Les deux cadavres ont été transportés à Milan et pendus la tête en bas près de la Piazza Loreto, dans une station-service. Les corps de plusieurs autres fascistes éminents ont été pendus à proximité. Au bout de quelques heures, les cordes ont été coupées et les corps sont tombés dans le caniveau. Ils y restèrent jusqu'au 1er mai, puis furent enterrés au cimetière milanais du Cimitero Maggiore. De plus, le lieu où étaient enterrés les clochards a été choisi pour l'inhumation.
Tombe de Benito Mussolini dans la crypte familiale
Cependant, la mort honteuse de Benito Mussolini n’a pas laissé les fascistes indifférents. En mars 1946, ils extrayèrent le corps du Duce de la tombe et l'enlevèrent. Ils cherchèrent la dépouille mortelle pendant assez longtemps et ne la découvrirent qu'en août de la même année. Après cela, ils sont restés pendant 10 ans dans le monastère de la Certosa de Pavia (banlieue de Milan) dans un vieux grand coffre et n'ont pas été enterrés. Finalement, il a été décidé d'enterrer l'ancien dictateur dans la crypte familiale de la famille Mussolini, dans la ville de Predappio. Sa tombe était entourée de façades en marbre et un buste fut érigé, honorant ainsi à titre posthume l'ancien Duce.
Le futur grand dictateur est né le 29 juillet 1883 dans le village de Dovia, dans la province d'Émilie-Romagne. Rosa Maltoni, la mère de Mussolini, était une institutrice rurale. Le père de Benito, Alessandro, gagnait de l'argent en tant que forgeron et métallurgiste. Deux ans après la naissance du premier enfant, un autre fils, Arnaldo, est apparu dans la famille, et cinq ans plus tard, une fille, Edwidje.
Mussolini avait un revenu moyen et pouvait se permettre de payer les études de son fils aîné à l'école des moines de Faenza. Benito a grandi obstiné, têtu, agressif et a souvent violé les règles strictes établies par les moines. Le père a eu une influence notable sur la formation de son fils. Athée et rebelle qui sympathisait avec les idées de M. Bakounine, Alessandro connaissait de première main le marxisme et se considérait comme socialiste.
À la fin lycée Mussolini enseigna dans les classes inférieures, mais pas pour longtemps : en 1902, il partit chercher fortune en Suisse. Benito se disait déjà socialiste et parlait souvent devant un petit public. Sa popularité auprès des travailleurs expatriés grandit et son nom devint bien connu de la police suisse, qui l'arrêta à plusieurs reprises pour « discours incendiaires ». Au cours de ces années, Mussolini se familiarise avec les œuvres de K. Kautsky et P. Kropotkine, R. Stirner et O. Blanca, A. Schopenhauer et F. Nietzsche, et lit le « Manifeste » de K. Marx et F. Engels. Mussolini n'a tiré des théories que ce qu'il aimait et comprenait ; il assimilait facilement les idées des autres et avait l'habitude de les faire passer pour les siennes après un certain temps.
Comme beaucoup d’autres socialistes de sa génération, Mussolini a été fortement influencé par les idées du syndicaliste français Georges Sorel.
Il fut pour la première fois surnommé le « Petit Leader » (« piccolo Duce ») en 1907 après avoir été expulsé du canton de Genève. Quelques années plus tard, ce titre, mais sans la définition de « piccolo », parut dans le journal de la faction révolutionnaire des socialistes italiens « La Soffitta » (« Cherevik ») et est depuis lors fermement ancré chez Mussolini, qui ne ne cache pas sa satisfaction à cette occasion.
Le Duce a prêché ses idées dans le petit journal « Lotta di classe » (« Lutte des classes »), qu'il a acquis avec l'aide des socialistes de la province d'Émilie-Romagne. C'était certainement un journaliste doué. Le journal de petit format, devenu l'organe quotidien du Parti socialiste italien (PSI) à Forlì, était presque entièrement composé de ses articles. Mussolini a attaqué la monarchie et le militarisme, a réprimandé les riches et les prêtres, les réformistes socialistes et les républicains. Ses articles étaient colériques et impitoyables, leur ton péremptoire et agressif, leurs phrases catégoriques et affirmées. La popularité du journal grandit, son tirage double, atteignant 2 500 exemplaires, et le Duce, devenu secrétaire du Parti socialiste à Forlì, en octobre 1910, assiste pour la première fois au prochain congrès de l'ISP, tenu à Milan.
Mussolini estimait que la crise qui couvait dans le parti, provoquée par l'intensification de la lutte entre les partisans des tactiques réformistes et révolutionnaires, pouvait être utilisée pour progresser. Et il joue cette carte lors du prochain congrès de l'ISP en Émilie-Romagne en juillet 1912.
Ce congrès revêtit une importance particulière pour la carrière politique de Mussolini. Les figures « irréconciliables » de la « faction révolutionnaire », et parmi elles Mussolini, ont réussi à obtenir l'expulsion des réformistes de droite de l'ISP. Le discours de Mussolini au congrès fut un succès retentissant. Elle fut commentée et citée dans la presse, mais cela ne put satisfaire pleinement l'ambition du Duce. Pour quelqu'un qui possédait abondamment les capacités d'un publiciste, le moyen le plus fiable d'accéder au sommet était le journal central entièrement italien ISP. Son rêve se réalise : en novembre 1912, on lui confie la direction de la rédaction du journal Avanti ! ("Avant!").
Mussolini connaissait le métier de journaliste. Il aimait le journal et était un virtuose du journalisme. Au bout d'un an et demi, le tirage du journal est passé de 20 à 100 000 exemplaires et il est devenu l'un des plus lus d'Italie.
Et puis ça a éclaté Guerre mondiale, et le Parti socialiste, fidèle à sa longue tradition antimilitariste, s’est adressé aux masses avec un manifeste anti-guerre et a avancé le slogan de « neutralité absolue ». Cependant, à mesure que le conflit se développait, le ton des publications dans Avanti! acquis un caractère anti-allemand et anti-autrichien prononcé, et les sympathies pro-Entente de Mussolini sont devenues un « secret de polichinelle ». 18 octobre 1914 dans "Avanti!" Un éditorial fut publié : « De la neutralité absolue à la neutralité active et réelle », et bien que cette formule contredisait la ligne anti-guerre des socialistes, Mussolini tenta de l'imposer à la direction du parti. Il a exigé que le parti organise un référendum sur cette question. Après un débat long et acharné lors d’une réunion de la direction de l’ISP, la résolution de Mussolini fut rejetée, lui-même fut relevé de ses fonctions de rédacteur en chef et, un mois plus tard, il fut bruyamment expulsé du parti.
Mussolini a joué un jeu gagnant-gagnant puisqu'au printemps 1914, il a reçu une offre de F. Naldi, l'éditeur d'un journal bolognais. Naldi avait des relations à la cour royale et des amis parmi les grands industriels et financiers. Le Duce ne put résister à la tentation d'avoir son propre grand journal, qui deviendrait entre ses mains une arme politique puissante, permettant de poursuivre la lutte pour le pouvoir. Le premier numéro de "Popalo d'Italia" ("Peuple d'Italie") a été publié le 15 novembre. Bien que le journal ait été initialement qualifié de "quotidien socialiste", il a été la direction de l'ISP et du Parti socialiste dans son ensemble. qui ont fait l'objet d'attaques vicieuses et amères dans ses pages. Mussolini préconisait l'entrée immédiate de l'Italie dans la guerre aux côtés des pays de l'Entente. Ses partisans espéraient, avec l'aide de la guerre, rapprocher la révolution et rendre l'Italie grande. L’idée d’une « guerre révolutionnaire pour une place au soleil » a trouvé une réponse parmi de larges couches de petits propriétaires fonciers. Mussolini est devenu le porte-parole de leurs sentiments. Son extrémisme était facilement compréhensible pour les gens ordinaires et les simples gens. » Je suis de plus en plus convaincu, écrit-il, que pour le bien de l'Italie, il serait utile de fusiller... une douzaine de députés et d'envoyer au moins quelques anciens ministres aux travaux forcés... Le Parlement italien est un fléau. - atteint d'un ulcère qui empoisonne le sang de la nation. Il faut le supprimer."
L'Italie entre officiellement dans la Première Guerre mondiale le 23 mai 1915. Mussolini n'a pas suivi l'exemple de nombreux nationalistes et ne s'est pas précipité pour s'inscrire comme volontaire. Les journaux l'ont accusé de lâcheté, mais il a insisté sur le fait qu'il attendait le repêchage de son année. La convocation n'est arrivée que fin août et, depuis la mi-septembre, il était dans l'armée d'active. La légende de la bravoure imprudente de Mussolini au front a été créée par lui-même après la fin de la guerre. En fait, il n’a rien fait de remarquable. Le Duce a porté un uniforme militaire pendant 17 mois, mais n'a passé qu'un tiers de ce temps dans les tranchées, le reste du temps il était à l'arrière - dans les hôpitaux, en vacances. En février 1917, il est victime d'un accident : lors d'un enseignement sur le maniement d'un mortier, une des mines explose dans une tranchée. Quatre soldats ont été tués sur le coup et Mussolini a été blessé à la jambe droite. Six mois plus tard, il est démobilisé et réintègre la rédaction de Pololo d'Italia, et deux mois plus tard éclate la tragédie de Caporetto, où l'armée italienne est complètement vaincue par les troupes autrichiennes. de milliers de personnes épuisées et aigries, appelées jusqu'à récemment soldats.
Mussolini a réussi non seulement à comprendre les intérêts des soldats de première ligne, mais aussi à exprimer sous une forme simple et accessible les pensées et les aspirations les plus intimes de ces personnes. Petit à petit, il devient leur idole. Mussolini était sujet à des accès de colère soudains, vengeurs et cruels, mais ces qualités ne faisaient que compléter son image d'« homme d'action », prêt à tout pour une idée. Cependant, Mussolini s'est vite rendu compte qu'une organisation forte et militante était nécessaire pour prendre le pouvoir. Le 21 mars, il a réuni à Milan d’anciens interventionnistes, nationalistes et futuristes. Il y a environ 60 personnes au total. Ils décidèrent de créer une « Union de Combat » (« Fascio de combattimento », d’où le nom du nouveau mouvement) et de convoquer à cet effet une sorte d’assemblée constituante. Un peu plus d'une centaine de personnes répondirent à l'appel publié dans le journal Pololo d'Italia. Le 23 mars 1919, ces personnes s'installèrent dans l'hôtel particulier du Club Commercial et Industriel milanais sur la Piazza San Sepolcro.
Pendant deux jours, des appels ont été lancés pour restaurer la grandeur de l'Italie et des débats ont eu lieu sur la politique étrangère. 54 personnes ont signé une déclaration dans laquelle les fascistes - c'est ainsi que les membres de la nouvelle organisation ont commencé à s'appeler - s'engageaient à défendre les revendications des soldats de première ligne et à saboter les anciens neutralistes. Ils se déclarent opposants à tout impérialisme, notamment italien, et réclament immédiatement l'annexion des régions de Dalmatie et de Fiume, disputées avec la Yougoslavie. Bientôt, leur programme fut complété par une longue liste de slogans sociaux qui semblaient très radicaux : abolition du Sénat, de la police, des castes, des privilèges et des titres, universel droit de vote, garanties des libertés civiles, convocation de l'Assemblée constituante, instauration d'une journée de travail de 8 heures et d'un salaire minimum pour tous, transfert de terres aux paysans, éducation universelle et bien plus encore. Ainsi, les fascistes ne s’adressaient à aucune couche sociale spécifique, mais à tous les Italiens aspirant à un changement social et politique tangible.
Mussolini n'a pas caché ses intentions. Dans les conditions du déclin du mouvement révolutionnaire, lorsque la menace immédiate contre le système existant était passée, il a ouvertement déclaré ses prétentions à obtenir le pouvoir politique. "Le fascisme est une gigantesque mobilisation de forces morales et matérielles", écrivait-il le 23 mars 1921. "Que cherchons-nous à réaliser ? Nous en parlons sans fausse modestie : gouverner la nation." En mai 1921, Mussolini est élu au parlement italien. Les 35 mandats obtenus par les fascistes leur ont permis de participer au jeu parlementaire, aux combinaisons et aux accords en coulisses. Et bien que Mussolini ait qualifié tout cela de « course aux souris » et le groupe parlementaire des fascistes de « peloton punitif », il a néanmoins examiné de près la cuisine parlementaire interne et calculé les chances de succès. Lors de la création du parti fasciste, il refusa catégoriquement le poste de secrétaire général : il aurait dû être au-dessus des affaires courantes du parti. Ce geste était typique de Mussolini, qui devint membre de la direction du parti, mais détenait en fait les pleins pouvoirs. À partir de 1922, le double pouvoir s'établit effectivement en Italie : les fascistes s'emparent de plus en plus de villes et de provinces. Mussolini s'appuie sur un coup d'État armé. Le 24 octobre s'ouvre le prochain congrès des syndicats fascistes à Naples, au Théâtre San Carlo.
Mussolini y prononça un discours agressif, avec un ultimatum exigeant que le gouvernement fournisse aux fascistes cinq portefeuilles ministériels et un commissariat de l'aviation. En même temps, il déclarait son dévouement à la monarchie, car il était conscient du pouvoir du monarque.
Dans la soirée du même jour, à l'hôtel Vésuve, où séjournait le Duce, ses plus proches collaborateurs et quadrumvirs (I. Balbo, C. M. De Vicchi, E. De Bono, M. Bianchi) - membres de la direction opérationnelle du détachements fascistes - rassemblés. Après quelques débats, une décision fut prise : le 27 octobre - mobilisation générale des fascistes, le 28 octobre - attaque contre les principaux centres du pays. Trois colonnes d'escadrons - membres de détachements de combat (escouades) fascistes - étaient censés entrer à Rome depuis Pérouse, présenter un ultimatum au gouvernement de L. Fact et prendre possession des principaux ministères. Si l’opération échouait, il était prévu de proclamer la création d’un gouvernement fasciste en Italie centrale et de préparer une nouvelle « marche sur Rome ».
Le sang commença immédiatement à couler : à Crémone, Bologne et Alexandrie, les escadrons devinrent incontrôlables. Le Cabinet des ministres a décidé de démissionner, mais a d'abord approuvé et même publié un décret sur l'état de siège, selon lequel l'armée a reçu les pouvoirs nécessaires pour rétablir l'ordre. Mais au dernier moment, le roi Victor-Emmanuel III, convoqué depuis sa résidence de campagne, refuse de signer ce décret.
Nouvel ordre.
Dans l'après-midi du 29 octobre, Mussolini, qui se trouvait à Milan, reçut la notification tant attendue de sa nomination au poste de Premier ministre et le soir du même jour, il partit pour Rome dans un train spécial dans une voiture-lits. Vêtu d'un uniforme fasciste (chemise noire, pantalon vert foncé et leggings), le Duce se présente chez le roi. Quelques années plus tard, lors d'une conversation avec l'écrivain allemand E. Ludwig, il a admis que sur le chemin de Rome, il se sentait comme un patriote. En sortant sur le balcon avec le roi, il salua la foule en liesse des chemises noires. Ainsi prit fin le coup d’État fasciste, ironiquement appelé par le peuple « la révolution du wagon-lit ».
Devenu Premier ministre, Mussolini a conservé bon nombre des habitudes d'un populiste provincial.
Mussolini a été contraint d'interrompre les travaux du Parlement. Jamais auparavant il n’avait été aussi choqué et confus. Selon le témoignage de ses assistants, pendant ces jours de crise, le Duce était pris de panique : il se précipitait dans le bureau, se frappait la tête avec ses poings, criait que le fascisme en Italie était fini pour toujours. Et puis il se prosterna. C'est ainsi qu'il fut retrouvé par le chef des fascistes de Bologne L. Arpinati et quatre escadrons venus spécialement à Rome pour soutenir leur Duce. Quelques années plus tard, le Duce avoua à son médecin traitant qu'« à cette époque, l'assaut de 50, non, même 20 personnes déterminées aurait suffi », et il aurait démissionné.
Peu à peu, le pic de la crise passé, la bourgeoisie s'est à nouveau ralliée au programme du fascisme. Le 3 janvier 1925, le Duce prononce un discours au Parlement, signifiant que le fascisme passe à l'offensive. DANS court terme En Italie, une série de « lois d’urgence » ont été promulguées, qui ont conduit à l’élimination des institutions démocratiques de la société et à l’établissement d’une dictature fasciste.
Mussolini s'est attribué un nouveau titre officiel - « chef du gouvernement » et ne devait désormais rendre compte formellement de ses actes qu'au roi, qui, à son tour, ne pouvait signer des décrets qu'avec la connaissance et le consentement du Duce. La séparation traditionnelle des pouvoirs législatif et exécutif a été largement supprimée, le gouvernement ayant obtenu le droit de légiférer même sans le consentement formel du Parlement. Le Duce prit fermement l'habitude d'annoncer ses décisions depuis les balcons des résidences officielles : le palais Chigi, puis Venise. Les Chemises noires se sont rassemblées devant le palais, et les simples curieux ont crié « oui ! » avec enthousiasme ! en réponse à la question du Duce de savoir si tel ou tel décret est nécessaire. Il suffisait aux organes d'information officiels de présenter de manière appropriée cette « approbation populaire ».
Pour l’Italie, les années 30 ont été une période de consolidation et de domination du régime mussolini. Le Duce était un dictateur sophistiqué et intelligent. Il a compris qu’il était impossible de créer une base solide de pouvoir politique par la seule violence, c’est pourquoi le fascisme a activement implanté dans la société son propre système de « valeurs » idéologiques, politiques et morales, basé sur la reconnaissance inconditionnelle de l’autorité du leader. Toute dissidence était réprimée par la force. Dans l'Italie catholique, assurer l'harmonie publique dépendait en grande partie des relations de l'État avec le Vatican. Bien sûr, Mussolini voulait vraiment résoudre la « question romaine ». En septembre 1870, lorsque les troupes royales occupèrent Rome, le grand prêtre maudit l'État italien et interdit aux catholiques de participer aux vie politique.
Mussolini dans sa jeunesse était un athée militant et signait même certains de ses articles comme un « véritable hérétique ». Les attaques vicieuses contre l’enseignement chrétien et le culte de ses ministres se sont poursuivies jusqu’au début des années 20, mais le ton des discours de Mussolini a rapidement changé radicalement. Dans son premier discours au Parlement, il a eu le courage d'évoquer la « question romaine », qui n'avait pas été soulevée depuis des décennies, et après être devenu Premier ministre, il a alloué des fonds pour la restauration des églises détruites, a restitué le crucifix aux écoles et aux hôpitaux. , reconnaît l'Université catholique de Milan et augmente les salaires de soixante mille curés.
Les actions de Mussolini étaient dictées par les besoins de stratégie et de tactique politiques. La « Question romaine » fut réglée en 1929. En échange de la reconnaissance officielle du Royaume d'Italie, le Vatican a reçu le statut d'État indépendant avec un territoire de 44 hectares et une population d'environ un millier d'habitants. Cependant, les relations entre le Saint-Siège et le régime fasciste restent difficiles et se détériorent ensuite à plusieurs reprises. Tout en gardant sous contrôle la police secrète, le Duce exigeait constamment des agents les informations les plus complètes sur l'état d'esprit du pays, tant sur les activités des plus hauts hiérarques que sur les déclarations d'anciens opposants politiques en prison et en exil. .
Dans les pages des journaux, Mussolini apparaît comme l’auteur de toutes les « grandes réalisations » de la nation, sa fierté et son symbole. Il accompagnait partout le commun des mortels ; des portraits du leader étaient collés sur les murs des maisons et des tramways, ses bustes remplissaient les places et les jardins publics, ses déclarations « décoraient » les affiches publicitaires, les frontons des immeubles d'habitation et organismes gouvernementaux, cousu le long des autoroutes et des voies ferrées. Il semble qu'à un moment donné, Mussolini lui-même ait cru qu'il était un homme « envoyé en Italie par la Providence », que tous ses succès étaient le fruit de sa brillante créativité. "Italiens, rassurez-vous", a-t-il déclaré un jour lors d'un voyage à Reggio Emilia, "je vous mènerai plus haut et plus loin".
L’inflation du mythe du « surhomme » conduisant la nation vers un « avenir radieux » atteint son apogée dans la seconde moitié des années 30. En l'honneur du Duce, ils ont composé des poèmes et des chansons, réalisé des films, créé des sculptures monumentales et des figurines estampillées, peint des tableaux et imprimé des cartes postales. Des éloges sans fin ont coulé lors des rassemblements de masse et des cérémonies officielles, à la radio et dans les pages des journaux. Depuis 1933, la nouvelle chronologie officielle commence à compter les années de « l’ère fasciste ».
Le fascisme a introduit une série de rituels dans la vie quotidienne des Italiens, classiquement unis par le concept de « style fasciste ». « L’ensemble de nos habitudes quotidiennes doit être transformé : nos manières de manger, de nous habiller, de travailler et de dormir », déclarait Mussolini en 1932. Le régime de Mussolini a commencé à introduire de nouvelles normes de comportement dans la société. Chez les fascistes, les poignées de main ont été abolies, il était interdit aux femmes de porter des pantalons et une circulation à sens unique a été instaurée pour les piétons du côté gauche de la rue.
Par décision du gouvernement, tous les Italiens, quels que soient leur âge, leur statut social et leur sexe, ont été tenus de suivre un entraînement militaire, sportif et politique le samedi. Mussolini lui-même a donné l'exemple à suivre en organisant des natations de masse, des courses de haies et des courses de chevaux. Les exercices de gymnastique de masse sont devenus à la mode et répandus, car les mouvements à un rythme unique, selon les fascistes, ont contribué au développement d'un sentiment de collectivisme.
Dans les années 1930, un autre nouveau rituel de masse est apparu : les « mariages fascistes », à chacun desquels Mussolini était considéré comme le père emprisonné. Il a élevé la stimulation de la croissance démographique au rang de politique d'État et y a attaché une importance particulière, exprimant son projet dans une formule concise : « Plus de population - plus de soldats - plus de pouvoir ».
Une partie importante des gens ordinaires, surtout au milieu des années 30, jugeait Mussolini à peu près de cette façon : il a établi l'ordre dans le pays, a donné du travail à de nombreux chômeurs, se soucie sincèrement de la grandeur de la nation et essaie d'établir « la justice sociale ». » Les discussions sur la « justice sociale » ont été stimulées par l’implantation dans le pays d’un système d’entreprise visant, selon le plan du Duce, à surmonter les antagonismes de classe. Le Duce était entouré de nombreux analphabètes. Le principe de sélection du personnel était ridiculement simple : sympathie personnelle ou hostilité du Duce. Souvent, le choix de l'heureux élu était déterminé par son apparence, la capacité de se présenter, une bonne blague ou quelque chose comme ça. Le 26 mai 1927, s'exprimant à la Chambre des députés, Mussolini parlait ainsi de son appareil : "Tous les ministres et leurs adjoints sont des soldats. Ils vont là où le chef du gouvernement les dirige et s'arrêtent si je leur ordonne de s'arrêter."
Le Duce n'a pas caché que l'OVRA, sur ses instructions, contrôle la vie privée et la correspondance des hiérarques. Chacun d'eux n'a pas laissé un seul sentiment d'incertitude et de peur pour sa carrière, car Mussolini a souvent et soigneusement « rebattu les cartes » de son entourage, rapportant les déplacements et les mouvements à travers les médias.
De nombreuses nominations étaient formellement effectuées au nom du roi, à qui le Duce se présentait régulièrement les mardis et jeudis. Légalement, Victor-Emmanuel III est resté chef de l'État, ce qui a créé une apparence de dualisme dans la gouvernance du pays. De temps en temps, des désaccords surgissaient entre le Duce et le roi, mais dans toutes les questions fondamentales, Mussolini gagnait. Il a même réussi à faire de la chanson fasciste « Gio Vinezza » l'hymne national aux côtés de la « Marche royale ». C’était peut-être la seule époque de l’histoire où un pays avait deux hymnes officiels.
Passions terrestres.
Contrairement à son gendre G. Ciano, Mussolini ne recherchait pas un enrichissement personnel effréné. Il était indifférent à l’argent, mais pas aux avantages qu’il procurait. Passionné d'automobile, il achète pour son propre plaisir plusieurs des voitures les plus prestigieuses et les utilise souvent. Son autre passe-temps était les chevaux – il y en avait plus d’une douzaine dans son écurie.
Le Duce a toujours vécu pour lui-même. Il n'appartenait pas à la famille - non pas à cause d'une charge de travail excessive, mais à cause de son caractère. La communication avec les enfants (Edda, Vittorio, Bruno, Romano, Anna Maria) était superficielle ; le Duce n'a jamais eu d'amis proches. Il entretenait de bonnes relations avec son frère et sa sœur et, en décembre 1931, à la mort d'Arnaldo, Mussolini éprouva un véritable chagrin. Le Duce subit un autre coup dur lié à la mort de son fils Bruno, qui s'écrasa lors d'un vol d'entraînement en août 1941.
Pour la foule, le leader est un surhomme, étranger aux passions terrestres. Mais derrière la façade monumentale, bien sûr, il y a toujours un simple mortel, avec toutes les faiblesses humaines. Ni Hitler, ni Lénine, ni Staline n’étaient des ascètes. Cependant, Mussolini, avec son tempérament méridional, les surpassait de loin dans les relations amoureuses.
Le futur dictateur a perdu sa virginité à l'âge de 16 ans avec une prostituée de rue bon marché. De son propre aveu, il a ensuite « déshabillé toutes les femmes qu’il voyait de ses yeux ». Mais en réalité, il était rarement possible de déshabiller une femme.
En 1909, Benito tombe pour la première fois sérieusement amoureux. Raquel Guidi, son ancienne élève (Mussolini était alors professeur à l'école), travaillait au bar d'un hôtel local. Elle n’a pas rejeté les avances d’un admirateur respectable, mais elle ne lui a pas non plus dit « oui ». À cette époque, le jeune enseignant était fermement décidé à se consacrer à la politique et craignait que les liens familiaux ne nuisent à ses projets ambitieux. Il propose à Raqueli un mariage civil, mais cela ne convient pas à ses parents. Et puis Benito a joué une scène mélodramatique. Lors de sa prochaine visite chez Raquel, il sortit un pistolet et annonça : "Vous voyez ce pistolet, Signora Guidi ? Il a 6 cartouches. Si Raquel refuse mon offre, la première balle lui reviendra et la seconde à moi. " Choisir." Cela a fait forte impression. Mussolini a emmené sa fille du domicile de ses parents sans enregistrer officiellement son mariage.
Cependant, il a dû ensuite reculer. Le fait est que sa prochaine maîtresse, Ida Dalser, a donné naissance à un fils et a commencé à se présenter partout sous le nom de Signora Mussolini. Cela ne convenait pas au futur dictateur et il officialisa son mariage avec Raquel. La Première Guerre mondiale faisait rage. Et plus tard encore, en 1937, le Duce plaça Ida Dalser dans un hôpital psychiatrique, où elle terminera son voyage terrestre. Son fils Albino mourra pendant la Seconde Guerre mondiale.
Raquel a donné naissance aux quatre enfants de Mussolini : sa fille Edda en 1910, son fils Vittorino en 1918, un autre fils, Romano, en 1927 et sa fille Anna Maria en 1929. Pendant longtemps sa femme et ses enfants vivaient séparément, et même pas à Rome. Le Duce leur rendait visite trois ou quatre fois par an. Mais après que les nazis eurent annoncé que la vie de famille- sacré, Mussolini a dû emménager sa famille chez lui. Cependant, en réalité, Benito et Raquel vivaient séparément. Même au sein de sa propre famille, Raquel s’adressait à son mari uniquement en l’appelant « Duce ». L'épouse de Mussolini était une femme à l'esprit paysan sobre et au sens pratique. Elle ne s'immisçait pas dans les affaires publiques de son mari, connaissait bon nombre de ses aventures amoureuses, mais ne s'engageait activement dans la bataille que lorsqu'elle se sentait menacée pour le bien-être de sa famille.
Mussolini lui-même a admis qu'il n'était pas un père très attentif. Il s'est justifié en affirmant que les préoccupations du gouvernement ne lui laissaient pas de temps libre. Néanmoins, le dictateur trouvait toujours du temps pour faire l’amour. De nombreuses visiteuses du Duce ont fait l'expérience de son tempérament masculin irrépressible - soit sur le large tapis qui recouvrait le sol de l'immense bureau, soit debout sur le rebord de la fenêtre. Le chef était tellement occupé par les affaires du parti et de l'État que parfois il n'avait pas le temps d'enlever non seulement ses chaussures, mais aussi son pantalon.
Son comportement sexuel montrait parfois des tendances sadiques. Il battait souvent Raquel et étranglait légèrement la journaliste française Magda Fontange, qui considérait le Duce comme un « homme mortel », lors d'un rapport sexuel avec son propre foulard. La Française était follement amoureuse de Mussolini et lorsque celui-ci, ayant décidé de se débarrasser de l'éventail agaçant, lui ordonna de lui donner 15 000 francs et de l'escorter jusqu'à la frontière, elle tenta même de se suicider.
Duce a rencontré la belle Claretta Petacci alors qu'il avait déjà plus de cinquante ans. Leur relation a acquis un statut presque officiel et Raquel a dû l'accepter. Claretta est probablement la seule femme que Mussolini aimait vraiment. Il l'a soignée et chérie, lui a offert de précieux appartements et de luxueuses villas. Un jour, Raquel a lancé à la face de sa rivale : "Un jour tu jouiras sur la Piazza Loreto, putain !" Des prostituées du plus bas calibre rassemblées sur cette place de Milan. La prophétie s'est réalisée, mais tout s'est avéré bien pire.
Claretta Petacci et Benito Mussolini se rencontrent pour la première fois le 24 avril 1932. Elle avait 20 ans et lui 51 ans. Claretta était alors fiancée à un jeune officier de l'armée de l'air, qu'elle allait bientôt épouser. En 1936, ils demandèrent officiellement le divorce.
Claretta est née le 28 février 1912 et a grandi, comme toute la jeune génération italienne de l'époque, avec le culte de l'inaccessible et adoré Duce - Mussolini. Il n’y a donc rien d’étrange à ce que dès leur première rencontre, elle perde complètement la tête et se donne entièrement, âme et corps, à la personne qu’elle a choisie depuis longtemps. Elle portera cet amour et ce dévouement tout au long de sa vie. courte vie, qui sera entièrement lié jusqu'à l'heure de la mort à Mussolini. Ce n'était un secret pour personne au Palais d'État que le Duce aimait les vierges intactes. Des rumeurs couraient selon lesquelles il aurait même interrompu les réunions du gouvernement pour rencontrer certains d'entre eux. On prétend même que 400 fans auraient traversé les canapés du Palais de Venise. Mais Claretta gardait toute sa jalousie en elle et était fière de son intimité constante avec le Duce et ne prétendait pas rompre Mussolini avec sa femme.
Afin de légitimer leur relation de quelque manière que ce soit, Mussolini demande à la mère de Claretta l’autorisation de leur relation officielle. De nombreux journaux et magazines cinématographiques de l'époque commencent à mentionner Petacce, et elle devient un personnage célèbre.
Une soif irrépressible de pouvoir était le trait dominant de la vie de Mussolini. Le pouvoir déterminait ses préoccupations, ses pensées et ses actions et n'était pas pleinement satisfait même lorsqu'il se trouvait tout en haut de la pyramide de la domination politique. Sa propre moralité, et il considérait comme moral uniquement ce qui contribuait au succès personnel et à la préservation du pouvoir, comme un bouclier qui le couvrait du monde extérieur. Il se sentait constamment seul, mais la solitude ne lui pesait pas : c'était l'axe autour duquel tournait le reste de sa vie.
Acteur et poseur brillant, doté abondamment du tempérament italien caractéristique, Mussolini s'est choisi un large rôle : un ardent révolutionnaire et un conservateur obstiné, un grand Duce et son propre « gars à la chemise », un amant débridé et un pieux père de famille. Cependant, derrière tout cela se cache un politicien et un démagogue sophistiqué qui savait calculer avec précision le moment et le lieu pour frapper, opposer les opposants les uns aux autres et jouer sur les faiblesses et les passions basses des gens.
Il croyait sincèrement qu’un pouvoir personnel fort était nécessaire pour contrôler les masses, car « les masses ne sont rien d’autre qu’un troupeau de moutons jusqu’à ce qu’elles soient organisées ». Le fascisme, selon Mussolini, était censé transformer ce « troupeau » en un instrument obéissant pour construire une société de prospérité générale. C’est pourquoi les masses doivent, disent-ils, aimer le dictateur « et en même temps le craindre. Massa adore hommes forts. La masse est une femme. La forme de communication préférée de Mussolini avec les masses était les discours publics. Il est apparu systématiquement sur le balcon du Palazzo Venezia au centre de Rome, devant une place bondée pouvant accueillir 30 000 personnes. La foule a explosé d’enthousiasme. Le Duce leva lentement la main et la foule se figea, écoutant avec impatience chaque mot du leader. Habituellement, le Duce ne préparait pas ses discours à l'avance. Il ne gardait en tête que des idées de base, puis s'en remettait entièrement à l'improvisation et à l'intuition. Comme César, il a excité l'imagination des Italiens avec des projets grandioses, le mirage de l'empire et de la gloire, de grandes réalisations et du bien-être général.
Le futur Duce est né le 29 juillet 1883 dans un charmant village appelé Dovia, dans la province d'Émilie-Romagne, connue depuis longtemps comme un foyer de sentiments et de traditions rebelles. Le père de Mussolini travaillait comme forgeron, « donnant parfois un coup de main » pour élever son premier-né (plus tard Benito eut un autre frère et une autre sœur), sa mère était institutrice rurale. Comme toute famille petite-bourgeoise, les Mussolini ne vivaient pas richement, mais ils n’étaient pas non plus pauvres. Ils ont pu financer l'éducation de leur fils aîné, systématiquement expulsé de l'école à cause des combats. Ayant reçu une éducation secondaire, Mussolini a essayé pendant un certain temps d'enseigner dans les classes inférieures, a mené une vie complètement dissolue et a contracté une maladie vénérienne dont il n'a jamais pu se remettre complètement.
Cependant, sa nature active recherchait un domaine différent et ses projets ambitieux le poussaient à prendre des décisions aventureuses et Mussolini se rendit en Suisse. Ici, il effectuait de petits travaux, était maçon et ouvrier, commis et garson, vivait dans des placards exigus, communs aux émigrés de l'époque, et fut arrêté par la police pour vagabondage. Plus tard, à chaque occasion, il a rappelé cette période où il a connu « une faim désespérée » et a connu « beaucoup de difficultés de la vie ».
Parallèlement, il s’implique dans les activités syndicales, prend la parole avec passion lors des réunions ouvrières, rencontre de nombreux socialistes et adhère au parti socialiste. Sa connaissance de la révolutionnaire professionnelle Angelica Balabanova était particulièrement importante pour lui. Ils parlèrent beaucoup, discutèrent du marxisme, traduisirent de l'allemand et du français (Mussolini étudia ces langues dans des cours à l'Université de Lausanne) les ouvrages de K. Kautsky et P.A. Kropotkine. Mussolini s'est familiarisé avec les théories de K. Marx, O. Blanca, A. Schopenhauer et F. Nietzsche, mais il n'a jamais développé de système de vues cohérent. Sa vision du monde à cette époque était une sorte de « cocktail révolutionnaire », mêlé au désir de devenir un leader du mouvement ouvrier. Le moyen le plus fiable de gagner en popularité était le journalisme révolutionnaire, et Mussolini commença à écrire sur des sujets anticléricaux et antimonarchistes. Il s'est avéré être un journaliste talentueux qui a écrit rapidement, énergiquement et clairement pour les lecteurs.
À l'automne 1904, Mussolini retourne en Italie, sert dans l'armée, puis s'installe dans sa province natale, où il décide de deux questions urgentes : il acquiert une épouse, une paysanne blonde aux yeux bleus nommée Raquele, et son mari. propre journal, Class Struggle. C'est lui qui l'a acquis - contre la volonté de son père et de sa mère Rakel, car il s'est présenté un jour chez elle avec un revolver à la main, exigeant de lui donner sa fille. L'astuce bon marché a été un succès, les jeunes ont loué un appartement et ont commencé à vivre sans enregistrer ni mariage civil ni mariage religieux.
L'année 1912 s'est avérée décisive dans la carrière révolutionnaire du Duce («Duce» - on a commencé à l'appeler le leader en 1907, lorsqu'il est allé en prison pour avoir organisé des troubles publics). Sa lutte acharnée contre les réformistes au sein du PSI lui a valu de nombreux partisans, et bientôt les dirigeants du parti ont invité Mussolini à diriger Avanti ! - le journal central du parti. A 29 ans, Mussolini, encore peu connu il y a un an, accède à l'un des postes les plus importants de la direction du parti. Sa dextérité et son manque de scrupules, son narcissisme et son cynisme sans limites étaient également évidents dans les pages d'Avanti !, dont le tirage en un an et demi a augmenté de manière stupéfiante, passant de 20 000 à 100 000 exemplaires.
Et puis éclate la Première Guerre mondiale. Le Duce, connu comme un antimilitariste irréconciliable, a d'abord salué la neutralité déclarée par l'Italie, mais peu à peu le ton de ses discours est devenu de plus en plus militant. Il était convaincu que la guerre déstabiliserait la situation et faciliterait la réalisation d'une révolution sociale et la prise du pouvoir.
Mussolini a joué un jeu gagnant-gagnant. Il a été expulsé du FAI pour renégat, mais à cette époque, il avait déjà tout ce dont il avait besoin, y compris de l'argent, pour publier son propre journal. Il est devenu connu sous le nom de « Peuple d’Italie » et a lancé une campagne bruyante pour rejoindre la guerre. En mai 1915, l’Italie déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie. Le Duce fut mobilisé au front et passa environ un an et demi dans les tranchées. Il goûte pleinement aux « délices » de la vie de première ligne, puis est blessé (accidentellement, suite à l'explosion d'une grenade d'entraînement), hospitalisé et démobilisé avec le grade de caporal-chef. Mussolini a décrit la vie quotidienne au front dans son journal, dont des pages étaient régulièrement publiées dans son journal, qui était publié à grand tirage. Au moment de la démobilisation, il était bien connu comme un homme qui avait traversé le creuset de la guerre et comprenait les besoins des soldats de première ligne. Ce sont ces gens, habitués à la violence, qui ont vu la mort et qui ont eu du mal à s'adapter à une vie paisible, qui sont devenus la masse combustible qui a pu faire exploser l'Italie de l'intérieur.
En mars 1919, Mussolini créa le premier « syndicat de combat » (« fascio di combattimento », d'où le nom - fascistes), qui comprenait principalement d'anciens soldats de première ligne, et après un certain temps, ces syndicats apparurent presque partout en Italie.
À l’automne 1922, les fascistes mobilisèrent leurs forces et organisèrent la soi-disant « Marche sur Rome ». Leurs colonnes marchèrent sur la « Ville éternelle » et Mussolini réclama le poste de Premier ministre. La garnison militaire de Rome pouvait résister et disperser les grandes gueules, mais pour cela, le roi et son entourage devaient faire preuve de volonté politique. Cela ne s'est pas produit, Mussolini a été nommé Premier ministre et a immédiatement exigé un train spécial pour voyager de Milan à la capitale, et des foules de chemises noires sont entrées à Rome le même jour sans tirer un seul coup de feu (une chemise noire fait partie de l'uniforme fasciste). . C’est ainsi qu’a eu lieu en Italie un coup d’État fasciste, ironiquement appelé par le peuple « la révolution en voiture-lits ».
Après avoir déménagé à Rome, Mussolini a quitté sa famille à Milan et a mené pendant plusieurs années la vie dissolue d'un Don Juan sans soucis familiaux. Cela ne l'empêche pas de s'engager dans les affaires gouvernementales, d'autant plus que les rencontres avec les femmes, au nombre de plusieurs centaines, ont lieu pendant les heures de travail ou pendant les pauses déjeuner. Son comportement et son style étaient loin d'être aristocratiques et un peu vulgaires. Mussolini méprisait manifestement les manières laïques et même lors des cérémonies officielles, il ne suivait pas toujours les règles de l'étiquette, car il ne les connaissait pas vraiment et ne voulait pas les connaître. Mais il a vite pris l’habitude de parler avec arrogance à ses subordonnés, sans même les inviter à s’asseoir dans son bureau. Il s'est doté d'une garde personnelle et, en service, il préférait conduire une voiture de sport rouge vif.
À la fin des années 20, une dictature fasciste totalitaire s'est établie en Italie : tous les partis et associations d'opposition ont été dissous ou détruits, leur presse a été interdite et les opposants au régime ont été arrêtés ou expulsés. Pour persécuter et punir les dissidents, Mussolini a créé une police secrète spéciale (OVRA) sous son contrôle personnel et un tribunal spécial. Durant les années de dictature, cet organe répressif a condamné plus de 4 600 antifascistes. Le Duce considérait que les représailles contre les opposants politiques étaient tout à fait naturelles et nécessaires lors de la mise en place d'un nouveau gouvernement. Il a dit que la liberté n'a toujours existé que dans l'imagination des philosophes et que les gens, disent-ils, ne lui demandent pas la liberté, mais du pain, des maisons, des conduites d'eau, etc. Et Mussolini a vraiment essayé de satisfaire bon nombre des besoins sociaux des travailleurs, en créant un système de sécurité sociale si vaste et multiforme qui n'existait dans aucun pays capitaliste à cette époque. Le Duce a bien compris qu'il était impossible de créer une base solide pour son règne par la seule violence, qu'il fallait quelque chose de plus - le consentement du peuple à l'ordre existant, le renoncement aux tentatives de contrecarrer les autorités.
L'image d'un homme avec un grand crâne hydrocéphale et un « regard décisif et volontaire » accompagnait partout l'homme moyen. En l'honneur du Duce, ils ont composé des poèmes et des chansons, réalisé des films, créé des sculptures monumentales et des figurines estampillées, peint des tableaux et imprimé des cartes postales. Des éloges sans fin ont coulé lors des rassemblements de masse et des cérémonies officielles, à la radio et dans les pages des journaux, à qui il était strictement interdit de publier quoi que ce soit sur Mussolini sans l'autorisation de la censure. Ils n’ont même pas pu le féliciter pour son anniversaire, car l’âge du dictateur était un secret d’État : il était censé rester éternellement jeune et servir de symbole de la jeunesse indéfectible du régime.
Pour créer un « nouveau type moral et physique d’Italien », le régime de Mussolini a commencé à introduire violemment dans la société des normes de comportement et de communication ridicules et parfois simplement idiotes. Chez les fascistes, les poignées de main ont été abolies, il était interdit aux femmes de porter des pantalons et une circulation à sens unique a été instaurée pour les piétons du côté gauche de la rue (afin de ne pas gêner les uns les autres). Les fascistes ont attaqué « l’habitude bourgeoise » de boire du thé et ont tenté d’effacer cette habitude familière du discours des Italiens. forme polie l'appel « Lei », soi-disant étranger dans sa douceur au « style masculin de vie fasciste ». Ce style a été renforcé par les soi-disant « samedis fascistes », au cours desquels tous les Italiens devaient suivre une formation militaire, sportive et politique. Mussolini lui-même a donné l'exemple à suivre en organisant des traversées à la nage de la baie de Naples, des courses de haies et des courses de chevaux.
Entendu à son aube biographie politique Antimilitariste catégorique, Mussolini entreprit avec zèle la création d’une aviation militaire et d’une marine. Il a construit des aérodromes et posé des navires de guerre, formé des pilotes et des capitaines et organisé des manœuvres et des revues. Le Duce adorait regarder le matériel militaire. Il pouvait rester immobile pendant des heures, les mains sur les hanches et la tête haute. Il ne savait pas que pour créer une apparence de puissance militaire, des assistants zélés conduisaient les mêmes chars à travers les places. À la fin du défilé, Mussolini lui-même se tenait à la tête du régiment des Bersaglieri et, un fusil à la main, a couru avec eux devant le podium.
Dans les années 30, un autre rituel de masse est apparu : les « mariages fascistes ». Les jeunes mariés ont reçu un cadeau symbolique du Duce, considéré comme un père emprisonné, et dans un télégramme de gratitude, ils ont promis de « donner un soldat à leur patrie fasciste bien-aimée » dans un an. Dans sa jeunesse, Mussolini était un ardent partisan des contraceptifs artificiels et ne s'opposait pas à leur utilisation par les femmes avec lesquelles il interagissait. Devenu dictateur, il s'est également tourné vers cela. verso. Le gouvernement fasciste a introduit des sanctions pénales contre ceux qui préconisaient la distribution de ces drogues et a augmenté les amendes déjà considérables en cas d'avortement. Par ordre personnel du Duce, l'infection par la syphilis commença à être considérée comme un délit pénal et l'interdiction du divorce fut renforcée par de nouvelles sanctions sévères en cas d'adultère.
Il déclare la guerre aux danses à la mode, qui lui paraissent « indécentes et immorales », et impose de strictes restrictions à leur pratique. différents types divertissements nocturnes et interdits ceux qui impliquaient de se déshabiller. Loin d'être enclin au puritanisme, le Duce s'intéresse au style des maillots de bain féminins et à la longueur des jupes, insistant sur le fait qu'ils couvrent la plupart body, lutté contre l’usage généralisé des cosmétiques et des chaussures à talons hauts.
Emporté par la lutte pour augmenter la natalité, le Duce appelle ses concitoyens à doubler le rythme. Les Italiens ont plaisanté à ce sujet en disant que pour atteindre leur objectif, ils ne pouvaient que réduire de moitié la période de grossesse. Les femmes sans enfants se sentaient comme des lépreuses. Mussolini a même tenté d’imposer un tribut aux familles sans enfants et a introduit une taxe sur le « célibat injustifié ».
Le Duce exigeait également plus de progéniture dans les familles des hiérarques fascistes, étant un modèle : il avait cinq enfants (trois garçons et deux filles). Les proches du dictateur connaissaient l'existence d'un fils illégitime d'une certaine Ida Dalser, que Mussolini de longues années soutenu financièrement.
Depuis 1929, la famille Duce vivait à Rome. Rakele évitait la haute société, s'occupait des enfants et suivait strictement la routine quotidienne établie par son mari. Cela n'a pas été difficile, puisque Mussolini n'a pas changé ses habitudes dans la vie quotidienne et dans jours communs menait une vie très mesurée. Il s'est levé à six heures et demie, a fait des exercices, a bu un verre du jus d'orange et j'ai fait une promenade à cheval dans le parc. À son retour, il prenait une douche et prenait son petit-déjeuner : des fruits, du lait, du pain complet, que Rakelé cuisait parfois, du café au lait. Il partait travailler à huit heures, faisait une pause à onze heures, mangeait des fruits et revenait déjeuner à deux heures de l'après-midi. Il n'y avait pas de cornichons sur la table : des spaghettis aux sauce tomate- le plat le plus simple que la plupart des Italiens adorent, de la laitue fraîche, des épinards, ragoût de légumes, des fruits. Pendant la sieste, je lisais et parlais avec les enfants. À cinq heures, il retourna au travail, dîna au plus tôt à neuf heures et se coucha à dix heures trente. Mussolini n'a permis à personne de le réveiller, sauf dans les cas les plus urgents. Mais le village
Comme personne ne savait vraiment ce que cela signifiait, ils préférèrent n’y toucher sous aucun prétexte.
La principale source de revenus de la famille Mussolini était le journal « Peuple d'Italie » qu'il possédait. De plus, le Duce recevait un salaire de député, ainsi que de nombreux honoraires pour la publication de discours et d'articles dans la presse. Ces fonds lui ont permis de ne rien refuser à lui-même ou à ses proches. Cependant, il n'était presque pas nécessaire de les dépenser, puisque le Duce n'avait pratiquement aucun contrôle sur les fonds colossaux de l'État consacrés aux dépenses de divertissement. Enfin, il disposait d'énormes fonds secrets de la police secrète et, s'il le voulait, pouvait devenir fabuleusement riche, mais il n'en ressentait pas le besoin : l'argent, en tant que tel, ne l'intéressait pas. Personne n’a jamais tenté d’accuser Mussolini d’abus financiers, puisqu’il n’y en a tout simplement pas eu. Cela a été confirmé par une commission spéciale qui a enquêté sur les faits de détournement de fonds parmi les hiérarques fascistes après la guerre.
Au milieu des années 30, le Duce était devenu un véritable céleste, notamment après s'être déclaré premier maréchal de l'Empire. Par décision du parlement fasciste, ce grade militaire le plus élevé n'était attribué qu'au Duce et au roi et les mettait ainsi, pour ainsi dire, sur le même niveau. Le roi Victor Emmanuel était furieux : il ne restait que formellement chef de l'État. Le monarque timide et indécis n'oubliait pas le passé révolutionnaire et les déclarations anti-royalistes du dictateur, le méprisait pour son origine et ses habitudes plébéiennes, craignait et détestait son «humble serviteur» pour le pouvoir qu'il détenait. Mussolini ressentait l'humeur négative interne du monarque, mais n'y attachait pas d'importance sérieuse.
Il était au zénith de la gloire et du pouvoir, mais à côté de lui se profilait déjà l'ombre menaçante d'un autre prétendant à la domination mondiale - un maniaque vraiment puissant qui avait pris le pouvoir en Allemagne. La relation entre Hitler et Mussolini, malgré la « parenté des âmes » apparemment évidente, la similitude de l'idéologie et des régimes, était loin d'être fraternelle, même si cela ressemblait parfois à cela. Les dictateurs n’avaient même pas de sympathie sincère les uns pour les autres. En ce qui concerne Mussolini, cela peut être dit avec certitude. En tant que leader du fascisme et de la nation italienne, Mussolini voyait en Hitler un petit imitateur de ses idées, un peu possédé, un parvenu un peu caricatural, dépourvu de nombreuses qualités nécessaires pour un véritable homme politique.
En 1937, Mussolini effectue sa première visite officielle en Allemagne et est profondément impressionné par sa puissance militaire. Avec son nez et ses tripes, il sentit l'approche d'une grande guerre en Europe et emporta du voyage la conviction que c'était Hitler qui deviendrait bientôt l'arbitre des destinées de l'Europe. Et si tel est le cas, il vaut mieux être ami avec lui que d'être hostile. En mai 1939, le « Pacte de l’Acier » est signé entre l’Italie et l’Allemagne. En cas de conflit armé, les parties s'engageaient à se soutenir mutuellement, mais le manque de préparation de l'Italie à la guerre était si évident que Mussolini a proposé la formule de la « non-participation » temporaire, voulant ainsi souligner qu'il n'acceptait pas une attitude passive. position, mais il attendait seulement dans les coulisses. Cette heure sonna alors que les nazis avaient déjà capturé la moitié de l'Europe et achevaient la défaite de la France.
Le 10 juin 1940, l'Italie déclare l'état de guerre avec la Grande-Bretagne et la France et lance 19 divisions à l'offensive dans les Alpes, qui s'enlisent dès les premiers kilomètres. Le Duce était découragé, mais il n’était pas possible de revenir en arrière.
Les échecs au front s’accompagnèrent de troubles majeurs dans la vie personnelle du dictateur. En août 1940, son fils Bruno décède dans un accident. Le deuxième malheur était lié à sa maîtresse Claretta Petacci, qui a subi en septembre une opération difficile qui menaçait d'entraîner la mort.
Les armées italiennes ont subi défaite après défaite et auraient été complètement vaincues sans l'aide des Allemands, qui en Italie eux-mêmes se sont comportés de plus en plus effrontément. Il y avait un mécontentement massif croissant face aux difficultés de la guerre dans le pays. Beaucoup de gens n’avaient plus assez de pain et des grèves éclatèrent. Le 10 juillet 1943, les troupes anglo-américaines débarquent en Sicile. L'Italie se trouvait au bord d'une catastrophe nationale. Mussolini s'est avéré être le coupable des défaites militaires, de tous les troubles et souffrances humaines. Deux complots mûrissent contre lui : parmi les dirigeants fascistes et parmi l'aristocratie et les généraux proches du roi. Le Duce était au courant des projets des conspirateurs, mais ne fit rien. Comme personne, il a compris que la résistance ne pouvait que prolonger l’agonie, mais pas empêcher une triste fin. Cette conscience paralysait sa volonté et sa capacité à se battre.
Le 24 juillet, lors d'une réunion du Grand Conseil fasciste, une résolution fut adoptée, invitant en fait le Duce à démissionner. Le lendemain, le roi enhardi releva Mussolini du poste de chef du gouvernement. A sa sortie de la résidence royale, il est arrêté par les carabiniers et envoyé dans les îles. L'Italie fut immédiatement occupée par les troupes hitlériennes, le roi et le nouveau gouvernement s'enfuirent de Rome. Sur le territoire occupé, les nazis décidèrent de créer une république fasciste dirigée par Mussolini.
Les services de renseignement allemands ont longtemps cherché le lieu de son emprisonnement. Dans un premier temps, le Duce a été transporté d'île en île, puis envoyé vers la station d'hiver de haute altitude du Gran Sasso, à l'hôtel Campo Imperatore, situé à 1 830 mètres d'altitude. C'est ici qu'il fut retrouvé par le capitaine SS Otto Skorzeny, à qui Hitler ordonna de libérer le prisonnier. Pour atteindre le haut plateau montagneux, Skorzeny a utilisé des planeurs qui pouvaient être emportés par le vent, s'écraser lors de l'atterrissage, les gardes du Duce pouvaient offrir une forte résistance, la voie de sortie pouvait être coupée et on ne sait jamais ce qui pourrait arriver d'autre. Cependant, Mussolini fut transporté sain et sauf à Munich, où sa famille l'attendait déjà.
Le Duce était pathétique. Il ne voulait pas reprendre le travail actif, mais le Führer ne l'écouta même pas. Il savait que personne, à l’exception de Mussolini, ne serait capable de raviver le fascisme en Italie. Le Duce et sa famille ont été transportés au lac de Garde, près de Milan, où se trouvait un nouveau gouvernement ouvertement fantoche.
Les deux années passées par Mussolini sur le lac de Garde furent une période d’humiliation et de désespoir complets. Le mouvement de Résistance antifasciste s’étendait dans le pays, les alliés anglo-américains avançaient et le Duce n’avait aucune chance de salut. Lorsque l'anneau s'est finalement resserré, il a tenté de fuir vers la Suisse, mais a été rattrapé près de la frontière par des partisans. Avec lui se trouvait Claretta Petacci, qui voulait partager le sort de son amant. Le commandement partisan condamne Mussolini à mort. Lorsqu'il fut exécuté, Claretta tenta de recouvrir le Duce de son corps et fut également tuée. Leurs corps, ainsi que ceux des hiérarques fascistes exécutés, ont été amenés à Milan et pendus la tête en bas sur l'une des places. Des citadins et des partisans en liesse leur ont lancé des tomates pourries et des noyaux de fruits. C'est ainsi que les Italiens exprimaient leur haine envers un homme qui, toute sa vie, avait traité les gens avec un profond mépris.
Lev Belousov, docteur en sciences historiques, professeur
- une jeune femme d'une beauté inhabituelle est entrée dans la vie de Mussolini au milieu des années 30. Ils se sont rencontrés par hasard, sur la route dans la banlieue de Rome, mais Claretta (la fille d'un médecin du Vatican) était déjà une admiratrice secrète du leader. Elle a eu un fiancé, ils se sont mariés, mais un an plus tard, ils se sont séparés pacifiquement et Claretta est devenue la préférée du Duce. Leur relation était très stable, toute l'Italie le savait, sauf Raquele Mussolini. L’establishment italien a d’abord traité avec condescendance le prochain passe-temps du Duce, mais au fil du temps, Claretta, qui aimait sincèrement Mussolini, est devenue un facteur important dans la vie politique : elle a eu l’opportunité d’influencer l’acceptation du Duce. décisions relatives au personnel, a appris à lui transmettre diverses informations au bon moment et à faciliter l'adoption des décisions nécessaires, à assurer la protection et à supprimer les indésirables. De hauts fonctionnaires et des entrepreneurs ont commencé à se tourner de plus en plus vers elle et sa famille (mère et frère) pour obtenir de l'aide. Au début de la guerre en Italie, on parlait déjà ouvertement du « clan Petacci » qui dirigeait le pays.
Plusieurs fois, fatigué des scènes hystériques et tragiques créées par Claretta, incroyablement jalouse, le Duce a décidé de rompre avec elle et a même interdit aux gardes de la laisser entrer dans le palais. Cependant, quelques jours plus tard, ils se retrouvèrent de nouveau ensemble et tout recommença.
Benito Mussolini (1883-1943) - Homme politique italien, publiciste, dictateur, chef du parti fasciste et Premier ministre italien.
Le futur Duce, qui a terrifié la moitié de l'Europe, est né dans le petit village italien de Varano di Costa dans la famille d'un forgeron et charpentier de profession, l'illettré Alessandro Mussolini, et d'une institutrice rurale, Rosa Maltoni. La mère du garçon était une catholique zélée et son père était un social-anarchiste convaincu, donc Benito est resté non baptisé, contrairement à la plupart de ses pairs.
Alessandro se distinguait par un caractère colérique et obstiné, ainsi que par une passion considérable pour la politique. Il n'est donc pas surprenant que l'homme ait adopté son amour pour les opinions socialistes dans sa jeunesse. jeune âge. En plus de l'envie de changer le monde de meilleures méthodes socialisme (en particulier Mussolini Sr. montrait un respect particulier pour les idées de Bakounine), le père a transmis à son fils un tempérament obstiné et un tempérament explosif. De sa mère, le garçon a hérité de l'amour de la science et d'un esprit vif, qui l'ont ensuite aidé à devenir un brillant publiciste et orateur, captivant les masses populaires.
Benito Mussolini était une personnalité controversée, et on ne sait pas qui ce garçon déséquilibré mais talentueux aurait pu grandir sous d'autres. circonstances de la vie. À l'âge de quatre ans, Benito savait déjà lire couramment et, un an plus tard, il apprit à jouer du violon. En 1892, le futur leader et ancêtre du fascisme italien fut envoyé dans une école paroissiale de Faenza.
La première année d'études a été marquée par un terrible scandale : le petit Benito, qui ne tolérait pas le ridicule de lui-même et de sa petite taille (à l'âge adulte, Mussolini ne mesurait que 169 centimètres), a poignardé un camarade de classe plus âgé que lui avec un couteau. Le scandale a été étouffé grâce aux larmes de sa mère et au patronage de l'évêque local, mais après trois ans, Benito a été transféré d'une école catholique avec une discipline stricte à un gymnase plus fidèle.
En 1900, alors qu'il n'a pas encore obtenu son diplôme d'études secondaires, Mussolini rejoint le Parti socialiste italien, ouvrant nouvelle page votre biographie. Dans le même temps, Benito commença à collaborer avec des journaux socialistes, publiant des articles politiques pointus aux titres flashy.
Politique
Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires en 1901, Benito Mussolini dirigea un comité d'ouvriers dans le village de Pieve Saliceto, où il enseignait les matières de base dans les classes primaires de l'école du village. Selon ses opinions politiques, le jeune professeur était opposé à l'action militaire et décida d'éviter le service militaire obligatoire en s'installant à Genève en 1902.
En Suisse, le futur dictateur s'est d'abord essayé comme orateur, s'adressant aux habitants locaux en français et à ses compatriotes émigrés en italien. À Lausanne, Mussolini a assisté aux conférences du professeur Pareto, socialiste et économiste, et s'est imprégné de ses idées, a rencontré des marxistes russes et Balabanova.
À la suggestion d'Angélica Balabanova, le jeune Benito s'intéresse aux travaux de Sorel et d'autres philosophes, économistes et politologues. À partir de ce moment, il est animé par l’idée ambitieuse de transformer l'Italie moderne par le renversement violent du capitalisme, devenant un marxiste-socialiste convaincu.
En 1903, Mussolini fut arrêté par les autorités suisses et un an plus tard, il fut déporté dans son pays natal pour y effectuer son service militaire. Après avoir servi, le futur dictateur est retourné enseigner à l'université, où il s'est révélé être un enseignant talentueux.
Parallèlement à l'enseignement, le jeune professeur parvient à s'engager dans la politique, en collaborant avec la publication socialiste La Lima en tant qu'éditeur. Mussolini a continué à écrire et à publier des textes politiques pointus, critiquant le gouvernement du Royaume d'Italie et le Vatican. En 1907, le « partisan du prolétariat » reçoit le surnom de « piccolo Duce » (qui se traduit par « petit leader »). Duce avec un «M» majuscule Mussolini est devenu un peu plus tard.
En 1908, le discours incendiaire de Benito fait de lui le principal organisateur d'une grève ouvrière et le Duce est envoyé en prison pour menaces contre le directeur d'une des principales entreprises. Puis il y a eu un autre emprisonnement et un déménagement en Autriche-Hongrie, où Mussolini a repris son journalisme, son écriture et sa propagande préférés.
Au début de la Première Guerre mondiale, Benito Mussolini rompt ses relations avec ses anciens camarades du Parti socialiste et devient un fervent partisan de la dictature, non pas du prolétariat, mais d'un gouvernement fort uni par la volonté du leader. Mussolini voulait devenir ce leader, obsédé par l'idée de faire revivre l'Empire romain dans toute sa splendeur.
Il a été poussé à abandonner les idées du socialisme par son expérience de vie et sa déception quant à l'efficacité des manifestations de masse contre le régime en place. Benito a plaidé pour que l'Italie participe à la guerre aux côtés de la France et de l'Entente et, en 1915, il se rend au front. Pendant la guerre, le Duce a fait des miracles de courage, a obtenu le grade de caporal et le respect de ses collègues, a souffert du typhus et a été grièvement blessé à la jambe par l'explosion d'une mine.
En 1917, de retour dans son pays natal, Benito Mussolini poursuit ses activités sociales et politiques, déclarant dans ses articles et discours que le socialisme, en tant que doctrine politique, a complètement perdu son utilité. Le moment est venu de passer à des mesures plus radicales pour transformer la société et les structures de pouvoir.
Fascisme
En 1919, Mussolini fonde un nouveau parti : l’Union italienne de lutte. Sur langue maternelle le premier mot du nom Fasci Italiani Combattimento sonnait comme « fascis » et donna ensuite le nom à l’idéologie du fascisme. Aux élections de 1921, 35 candidats du parti de Mussolini entrèrent au parlement italien et l'« union de lutte » fut bientôt rebaptisée « Parti national fasciste ».
Le peuple, comme ses députés élus, a d'abord soutenu son favori Mussolini, considéré comme un symbole de la lutte contre l'injustice, un héros de guerre et un orateur habile qui savait contaminer les masses avec son enthousiasme. En 1921, Benito Mussolini lui-même fut élu au Parlement et de plus en plus d’Italiens rejoignirent les rangs du parti fasciste.
Les fascistes ont réussi à être à la fois des révolutionnaires et des partisans d’un gouvernement fort. Les rues des villes italiennes ont commencé à être patrouillées par des détachements de chemises noires créés par les compagnons d'armes de Mussolini, composés d'anciens combattants. Ils « maintenaient l’ordre » en s’engageant dans des combats contre les anarchistes et les socialistes, tandis que la police préférait rester à l’écart.
Benito Mussolini et les chemises noires lors de la marche sur Rome en 1922 En 1922, Mussolini, à la tête du parti fasciste et des Italiens ordinaires qui le rejoignirent, entreprit la célèbre marche sur Rome dans le but de renverser l'actuel roi, Victor Emmanuel. Le roi aurait pu réprimer le soulèvement avec l'aide des troupes gouvernementales, mais n'a pas eu recours à la force, craignant qu'une guerre civile n'éclate dans le pays ou qu'une révolution n'éclate.
Le roi a rencontré le chef des rebelles et a conclu un accord avec lui, à la suite duquel Mussolini est devenu Premier ministre d'Italie, et bientôt son dictateur. Le roi resta sans travail, mais conserva sa vie et son titre officiel. Six mois plus tard, en avril 1923, le Duce rencontra le cardinal Gasparri au Vatican. Mussolini a promis d'expulser tous les communistes, athées et francs-maçons du pays, et le fascisme en Italie a obtenu le soutien de l'Église.
Dictature
En 1923, le parti fasciste obtint la majorité des voix au Parlement grâce à des fraudes. Ces machinations ont été dénoncées par le socialiste Giacomo Matteotti, pour lequel il a été kidnappé et tué sur ordre de Mussolini. Ce meurtre a ouvert les yeux de beaucoup sur l'essence du régime fasciste, mais à ce moment-là, il n'y avait aucun dirigeant fort dans le pays qui pourrait mener un coup d'État et renverser le Premier ministre et son gouvernement.
Les retards et la crédulité coûtent cher au peuple italien : sous le règne du Duce, de 1927 à 1943, plus de 21 000 personnes sont arrêtées pour des raisons politiques. Mussolini a créé un véritable État policier totalitaire, dans lequel il n'y avait qu'un seul parti au pouvoir, professant les principes du racisme et la supériorité des Italiens sur les peuples « inférieurs » : noirs, arabes, slaves, juifs.
Même avant le début de la Seconde Guerre mondiale, les troupes de Mussolini ont capturé l'Albanie, l'Éthiopie et sont entrées en Grèce, suivant l'idée du dirigeant de restaurer l'Empire romain. Les circonstances défavorables sur le front ont rapidement contraint le dictateur à entrer dans une coalition avec, même si Benito avait ses propres comptes à régler avec le fasciste allemand. Pendant longtemps, Mussolini n'a pas pu pardonner à Hitler le meurtre de son ami, le dictateur autrichien Engelbert Dollfuss.
En 1937, Mussolini visita l'Allemagne nazie et fut ravi de la puissance militaire, de la discipline des Allemands et du pouvoir sur la foule qu'avait Hitler. À partir de ce moment, les fascismes italien et allemand allèrent de pair, mais la Seconde Guerre mondiale se termina par l’effondrement des deux dictatures.
Vie privée
Mussolini s'est marié pour la première fois en 1914 avec Ida Dalser. L'épouse du dictateur a donné naissance à un fils, mais un an plus tard, il l'a quittée et a légitimé sa relation avec sa maîtresse de longue date, Raquela Guidi. Le couple a eu cinq enfants : deux filles et trois fils. Il est à noter qu'après son arrivée au pouvoir, Benito a caché le fait de son premier mariage et a soumis son ex-femme et son fils à une sévère répression.
Malgré son mariage officiel, Mussolini ne dédaignait pas d'avoir des relations à côté ; il aimait particulièrement les jeunes filles. Tout cela ne l'a pas empêché de séduire l'aristocrate italienne Clara Petacci, qui aimait le Duce jusqu'à l'inconscience et acceptait la mort avec lui sous les balles des antifascistes italiens.
La mort
En 1943, les troupes britanniques entrent en Italie et le Duce est arrêté. Sur ordre d'Hitler, Mussolini a été kidnappé par des parachutistes SS et l'ancien dictateur a vécu sa vie derniers jours dans le nord de l'Italie, à la tête d'un État fantoche contrôlé par les Allemands.
Mussolini a organisé la République socialiste italienne sur le territoire sous son contrôle, qu'il a dirigé pendant près de deux ans, mais le cercle des forces antifascistes autour d'elle s'est inexorablement rétréci. En avril 1945, le Duce et sa maîtresse Clara Petacci tentent de s'enfuir vers la Suisse voisine, mais il est arrêté par des partisans.
L'ancien dictateur a été identifié. L'exécution a eu lieu le lendemain à l'aube : Mussolini et sa petite amie ont été abattus à la périphérie du village de Metsegra. La mort honteuse de Benito Mussolini est attestée par des photographies entrées dans l'histoire : les corps du Duce, de Clara Petacci et de six autres grands fascistes ont été pendus le lendemain par les pieds au comptoir d'une station-service de la Piazza Loreto à Milan. Le peuple a exprimé de toutes les manières possibles sa haine et son mépris pour l'ancienne idole, dont les paroles ont inspiré des millions d'Italiens.
Bibliographie
- roman anticlérical « La Maîtresse du Cardinal » ;
- essai sur « La doctrine du fascisme » ;
- autobiographie « Ma vie » ;
Les deux derniers livres ont été traduits dans notre pays et publiés sous le titre général « La Troisième Voie ». Sans démocrates ni communistes. »
Benito Mussolini est l'homme qui a fondé le Parti fasciste italien, dictateur et chef du gouvernement. Au cours des années de son règne, il a pu à la fois améliorer le développement de son pays et établir un régime dur qui n'offrait pas la liberté de choix. Toutes ses réalisations sont annulées en raison du désir d'un pouvoir illimité et de l'ignoble alliance avec Adolf Hitler.
Mussolini était un leader né. Dans les années 1920, il correspond avec Winston Churchill, qui souhaite s'allier avec lui. Pendant ce temps, le Duce voulait être le seul leader en Europe et n'a donc pas accepté la proposition. Dans l’Ancien Monde, on comprenait que le dirigeant italien pouvait déclencher une guerre à tout moment. Le monde était constamment dans un état de tension.
Brève biographie de Benito Mussolini
Benito Mussolini est né le 29 juillet 1883 dans la province de Romagne. Son père était forgeron et révolutionnaire, pour lequel il était souvent arrêté. Le jeune Benito n'était pas à la traîne de son père dans ses opinions. Dans sa jeunesse, Mussolini a réussi à travailler comme professeur dans un gymnase et à écrire plusieurs articles dans des journaux socialistes. Il a ensuite travaillé comme journaliste, était également un orateur naturel et a voyagé à travers l'Italie pour prononcer des discours sur des sujets politiques.
En 1919, Mussolini créa l'Union italienne de lutte, qui se transforma en 1921 en parti national-fasciste (du fascio italien « union »). La popularité de cette organisation, comme celle de Benito lui-même, grandissait chaque jour. En 1922, Mussolini devient premier ministre.
En 1928, le parti fasciste devient le seul en Italie et d’autres associations politiques sont déclarées illégales. L'État contrôlait presque toutes les sphères de la vie sociale et toute déviation était sévèrement punie.
Au moment où Mussolini accède au pouvoir, l’Italie est en déclin économique. Le marché du travail comptait environ 500 000 chômeurs et, après la crise, le chômage a atteint un million et demi de personnes. Le budget italien présentait un énorme déficit et la situation de la criminalité dans le pays s'aggravait. Les bandits se sentaient comme des maîtres à part entière, capables de voler n'importe où, à tout moment de la journée. Le peuple exigeait du changement et un dirigeant décisif.
Mussolini non seulement résout les problèmes, mais fait également de l'Italie un pays prospère. Pour la première fois, le budget commence à devenir positif, malgré croissance constante dépenses (les principaux postes sont les besoins militaires et la sécurité sociale). Le nombre de chômeurs est fortement réduit à 100 000 personnes. L'état des routes s'est amélioré et de nouvelles routes sont en construction. Le pays tout entier est doté de communications téléphoniques, car de nombreux centraux téléphoniques ont été créés.
Mussolini tente de résoudre le problème démographique de l'Italie. Il a souligné la nécessité d'augmenter la population de 40 millions à 60 millions. Les mères de familles nombreuses recevaient des médailles et des incitations monétaires, et les pères de familles nombreuses bénéficiaient de privilèges lors de l'embauche et de la promotion dans le service. Le système de prestations se développe, l'assurance maladie fait son apparition. Les heures de travail sont réduites à 40 heures par semaine.
Cependant, la situation en Italie n’a pas toujours été positive. Le régime dictatorial de Mussolini était dur envers ses opposants. Ainsi, sous le règne du Duce, 5 000 antifascistes, dont des communistes, furent condamnés. En 1936, après le déclenchement de la guerre civile espagnole, ils commencent à coopérer.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, lors d'une conspiration entre dirigeants fascistes, Mussolini fut arrêté. Ses rêves de créer un nouvel Empire romain s’effondrent chaque jour. Bientôt, il est libéré par les partisans d'Hitler, mais le Duce n'a plus la force ni la capacité de combattre ses ennemis. Il tente de s'échapper, mais les partisans italiens attrapent Mussolini et sa maîtresse. Tous deux furent fusillés le 28 avril 1945. Leurs corps sont pendus par les pieds et montrés publiquement au peuple. L’histoire du Duce Benito Mussolini, autrefois vénéré, se termine sur une telle honte.
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