Le voyageur Chikhachev Petr Aleksandrovich bref historique. La signification de Petr Alexandrovich Chikhachev dans une brève encyclopédie biographique. Comment et par qui la Sibérie a été colonisée

Moscou

Voyageurs et scientifiques russes - les frères Chikhachev

Platon Alexandrovitch Chikhachev
(1812, Gatchina - 1892, Versailles) Le nom de famille Chikhachev est connu depuis longtemps et signifie beaucoup dans l'histoire de la Russie. Les frères Pierre et Platon Chikhachev ont joué un rôle particulier à cet égard :
- Petr Alexandrovich Chikhachev est un géographe, géologue et voyageur qui a fait d'importantes découvertes et réalisations scientifiques. Il est entré dans l'histoire comme l'un des premiers explorateurs de l'Altaï et le plus grand explorateur des montagnes d'Asie Mineure. Dans l'Altaï, il y a une chaîne de montagnes nommée d'après Chikhachev.
- Platon Alexandrovich Chikhachev - Voyageur et grimpeur russe, l'un des membres fondateurs de la Société géographique russe, membre honoraire de la Société minéralogique de Saint-Pétersbourg.
Les frères Pierre et Platon Chikhachev ont écrit de nombreuses pages intéressantes dans l'histoire des sciences non seulement géographiques, mais aussi historiques, politiques et philosophiques. Leurs noms sont associés à l'étude de l'Europe, de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique. Les frères Chikhachev sont nés dans la famille noble de l'actuel conseiller d'État Alexandre Petrovitch Chikhachev, qui était colonel du régiment des sauveteurs Preobrazhensky. Après sa retraite, il fut nommé commandant du palais de Gatchina. Anna Fedorovna Chikhacheva (née Bestuzhev - Ryumina), mère des fils Chikhachev, était la cousine du décembriste Bestuzhev. C'était une femme très cultivée qui consacrait beaucoup de temps à élever et à éduquer ses fils. Le déclenchement de la guerre avec la Turquie a captivé la jeunesse ardente de 16 ans et Platon a été enrôlé comme cadet dans le régiment de lanciers de l'armée de Saint-Pétersbourg. Alors qu'il était encore très jeune, il participa avec succès à trois guerres (1828, 1829, 1831) contre la Turquie et la Pologne. Il a servi avec zèle et honnêteté et déjà en 1929, il a été promu officier. Il prit sa retraite en 1833 et entre 1835 et 1837, il effectua son premier grand voyage dans le Nord et Amérique du Sud- du Canada à la Terre de Feu.

Torres del Paine, Argentine. C'est ainsi que Platon Chikhachev l'a découvert pour le peuple russe.

Et dès qu'il est tombé temps libre, il était engagé dans l'auto-éducation. Une passion pour les voyages et une passion pour la géographie et la géologie dominaient la vie d'un jeune officier ordinaire. A la moindre occasion, il notait tout ce qui était intéressant et utile dans ses carnets de voyage. Chikhachev n'a pas beaucoup écrit, mais ouvrages imprimés Il était encore moins présent, accordant toute son attention aux notes de son journal.
Au cours de son voyage, pourrait-on dire, presque à moitié autour du monde, P.A. Chikhachev a rassemblé une énorme collection d'entrées de journal, mais il n'a pas pu les traduire dans un héritage littéraire - les journaux ont été volés.
Il se trouve qu'au début de la campagne de Turquie, l'œuvre du célèbre Alexandre Humboldt tomba entre les mains de P. Chikhachev et, sous son impression, Platon développa le désir de voir par lui-même les merveilles du Nouveau Monde. Après avoir lu le livre de Humboldt, une longue chaîne de voyages a commencé. Chikhachev avait alors 24 ans, mais il avait déjà vécu de nombreux événements dans sa vie et visité de nombreux pays. Comme il l’écrivait lui-même, « l’inconnu avait pour moi un charme inexplicable et les obstacles ne faisaient qu’irriter ma curiosité ». Son rêve était de traverser les Andes jusqu'à l'océan Atlantique. Il a essayé de le faire au début du voyage, en passant par Santa Fe de Bogota en Colombie, mais les troubles politiques dans ce pays ont empêché le voyage. Il fit une deuxième tentative de ce type au Pérou, depuis Callao et Lima via Cusco, mais encore une fois sans succès. Les plans comprenaient un voyage en Europe - à travers l'Écosse et l'Angleterre jusqu'en France et en Italie, d'où en 1835 (de Palerme) il se rendit aux États-Unis - à Philadelphie. Il visite ensuite le Canada (jusqu'au lac Supérieur), les plaines du Mississippi et de l'Ohio et retourne à New York. Ensuite, son chemin s'est déroulé par voie maritime jusqu'à Vera Cruz au Mexique et d'Acapulco, toujours par voie maritime, à Guayaquil en Équateur. De là, Chikhachev est monté à cheval jusqu'à la capitale de ce pays - Quito. Le même échec lui est arrivé au Pérou, et ce n'est qu'au Chili qu'il a réussi à réaliser son projet, après avoir traversé les Andes à travers la pampa, il a atteint Buenos Aires. Au cours de son voyage à travers le continent américain du Canada à la Terre de Feu, Platon Chikhachev traversé les Andes, en faisant attention et en prenant le temps de grimper. Il gravit notamment les sommets des Andes : Pichinchu, Pasco et autres.

Volcan Pichinchu (4787)

Lors de cette campagne, Chikhachev franchit le col de Cumbre (3965 m). Le nom du col vient du nom d'un ancien petit village minier (il y avait là autrefois une mine d'argent). De nombreuses années plus tard, un chemin de fer à crémaillère a été construit à travers ce col, et maintenant un tunnel de trois kilomètres a été creusé en dessous pour la ligne ferroviaire et l'autoroute reliant Santiago à Buenos Aires. Après avoir terminé sa campagne, Chikhachev devint le premier voyageur russe à traverser les Andes.
À Buenos Aires, il a proposé de s'engager dans Asie centrale très probablement du nord. Il dressa un plan qui fut approuvé par A. Humboldt. Avec l'aide de ce dernier, ce plan fut présenté à l'Empereur lui-même lors de son séjour à Berlin en 1838. Malgré la sympathie et l'approbation du plan par le souverain, Chikhachev ne put le réaliser, car il rencontra une forte opposition de la part du comte Nesselrode, célèbre pour entraver constamment tout mouvement russe en Asie. Avec beaucoup de difficulté, Chikhachev n'a réussi qu'à obtenir un détachement auprès du détachement se rendant à Khiva, afin que, arrivé à Khiva avec lui, il puisse continuer lui-même le voyage, à ses frais et sous sa responsabilité personnelle (!). L'expédition de Khiva échoua. Platon Chikhachev ne pense encore qu'aux activités de recherche Asie centrale, puisque le même Humboldt a donné un nouvel élan dans cette direction. Si l'on tient compte du fait qu'à cette époque, Humboldt était déjà devenu un scientifique vénérable et internationalement reconnu, alors même lui ne prévoyait aucune condition préalable visible pour des réponses négatives. Chikhachev lui a fait une très bonne impression par ses idées et son enthousiasme. Une lettre de Humboldt datée du 11 avril 1839 adressée au ministre russe des Finances E.F. a été conservée et publiée. Kankrin, où il recommande à ce dernier « un jeune homme qui, possédant du courage et les dons naturels les plus heureux, a le désir de consacrer sa vie à quelque chose de merveilleux, par exemple voyager en Asie centrale ». Il a besoin de votre protection, et il le mérite... Son désir de connaissance n'est pas une vaine apparence. C’est un excellent jeune homme, dans la personne duquel beaucoup de choses pourraient périr s’il n’était pas soutenu à la maison. Nous avons reçu des informations selon lesquelles Humboldt aurait également adressé une recommandation similaire au tsar Nicolas Ier, mais en vain. Chikhachev « n’était pas soutenu dans son pays », comme le prévoyait le perspicace Humboldt. Comme l’affirmèrent plus tard les contemporains de Chikhachev, Nicolas Ier était hostile aux deux frères Chikhachev en raison de leurs opinions progressistes et de leur sympathie pour les décembristes. De retour dans son pays natal, Chikhachev participa en 1845 à une entreprise très importante : l'organisation de la Société géographique russe (RGO). Il a signé l'appel pour sa création avec de nombreux autres scientifiques exceptionnels de cette époque - l'académicien P.I. Keppen, généraliste. Gelmersen, V.Ya. Struve, contre-amiral F.P. Wrangel, V.F. Odoevski, V.A. Perovsky et autres. La charte de la Société fut approuvée en août 1845 et indiquait que le but de la Société géographique russe serait « l'organisation et la direction des recherches et des enquêtes sur la géographie de la Russie », « la collecte et la diffusion en Russie informations géographiques», ainsi que la vérification et la réfutation des « informations infondées » afin d'empêcher « la propagation de fausses idées sur la Russie ». Dans un avenir très proche, il fait une revue à la Société géographique des études des sommets (comme la haute les tronçons des rivières étaient appelés à cette époque) du Syr-Daria et de l'Amou-Daria. Cela n'a pas sauvé la situation - il a eu des ennuis. Continuant à préparer son voyage, il chercha activement à acquérir les connaissances scientifiques nécessaires, suivit des conférences et travailla sous la direction de scientifiques européens de premier ordre. Seule la guerre de Crimée lui ôta son dernier espoir d'organiser une nouvelle expédition et, en 1855, Chikhachev se rendit volontaire à Sébastopol, où il resta sous les ordres du commandant en chef, le prince Gorchakov, jusqu'à l'armistice. En 1856, Chikhachev s'est marié et depuis lors, en raison de sa situation familiale et de sa mauvaise santé, il a vécu pour la plupartà l'étranger, consacrant l'essentiel de son temps à la recherche géographique et à la science en général. Au cours de ses nombreux voyages, Chikhachev a consacré beaucoup de temps à la randonnée dans les zones montagneuses, réalisant des ascensions afin d'acquérir de nouvelles connaissances dans de nouvelles régions de la Terre. Ainsi, dans les Pyrénées, il fit une ascension intéressante vers les plus haute montagne Pyrénées - Pic Aneto (Annetu, Neto et en espagnol - Aneto). Cette troisième plus haute montagne d'Espagne est également connue sous son nom français, Pic de N&233thou. Cette montagne est considérée comme le chef-d'œuvre des Pyrénées et est rapidement devenue un incontournable permanent pour gravir son sommet. L'écrivain naturaliste Louis Ramon de Carbonnières (1755-1827) décrit Aneto comme un amas d'aiguilles de glace. Il est possible que le nom actuel soit lié à la petite ville d'Aneto, située sur le versant oriental. Les bergers et les chasseurs locaux appelaient le sommet simplement un pic, une pointe (en espagnol « punta ») ou « Mala(x)ita » (peut être traduit par : « épingle/clou cassé/mauvais (sans tête). » Les chercheurs et les alpinistes d'Aneto se sont réveillés au début du XVIIIe siècle, mais jusqu'au milieu du XIXe siècle, les tentatives d'escalade de la montagne se sont terminées tragiquement (des âmes audacieuses sont mortes dans les fissures du glacier), c'est pourquoi Aneto a commencé à être accompagné de notoriété.

Pic Aneto. (3404). Pyrénées. Espagne. Province de Huesca.

L'officier actif russe Chikhachev a beaucoup surpris les résidents locaux lorsqu'il a commencé à collecter des informations sur ce sommet et à recevoir les conseils nécessaires, souhaitant gravir le pic Aneto. Les résidents locaux ont fortement dissuadé Chikhachev de tenter de gravir cette montagne. Le sommet était connu des bergers et des chasseurs locaux. Pendant longtemps, les dangereux sommets de la chaîne des Pyrénées, où se trouve le pic Anetou, n'ont visiblement pas suscité beaucoup de tendresse parmi les habitants, qui ont donné à cette chaîne de montagnes le nom de Maladetta (espagnol - « maudit »). Mais en réalité, ce sommet s’est avéré n’être pas le plus difficile à gravir. En juillet 1842, il se soumet dès la première tentative à un groupe d'alpinistes dirigé par l'officier russe Platon Chikhachev. Il était accompagné dans l'ascension par les guides locaux Pierre Sanio de Luz, Luchonnet Bernard Arrazo et Pierre Redone. Dans ce groupe se trouvait le botaniste Albert de Frankville avec son guide Jean Sure. Ils ont pris d'assaut le sommet depuis le «refuge Renklus», une grotte naturelle située à 2 140 mètres d'altitude, qui a longtemps servi de refuge aux contrebandiers.
Au sommet de la montagne, ils ont construit une pyramide de pierres et ont laissé une bouteille avec une note contenant les noms de tous les membres de l'expédition.
Pour marquer un événement aussi inhabituel, l'Académie de Toulouse a publié les mesures barométriques du pic de la Maladette rapportées par Chikhachev et a récompensé son travail par une médaille d'argent. Il fut le premier voyageur à atteindre le plus point haut montagne et a déterminé barométriquement sa hauteur à 3414 mètres. Après cette ascension, une de ses connaissances françaises (de Joinville) exprima des doutes sur l'exactitude de la détermination par Chikhachev de la hauteur de ce sommet, et peut-être même sur le fait même de l'ascension. Chikhachev a répété cette ascension sur un pari avec de Joinville lui-même. Au sommet, bien sûr, ils ont trouvé la carte de visite de Chikhachev. Et la deuxième mesure de la hauteur du pic a donné le même résultat que la première. Membre de plusieurs académies et sociétés géographiques dans un certain nombre de pays, chez lui en Russie (en particulier dans ses cercles gouvernementaux), Chikhachev n'était pas populaire. Cette attitude s'expliquait par les vues progressistes des deux Chikhachev et leur sympathie pour les décembristes. Cette attitude était particulièrement évidente dans l'idée exprimée par Chikhachev de mener une expédition en Asie centrale pour étudier le bassin supérieur des fleuves Syr-Daria et Amou-Daria (à l'époque, il s'agissait, comme on dit, d'un « projet pionnier » de la science). ). Même le soutien énergique de la Société géographique organisée en Russie, la mise en œuvre d'un tel projet, comme ils l'écrivèrent plus tard : « … rencontra des obstacles insurmontables de la part du ministère des Affaires étrangères, et la Société fut incapable d'équiper une expédition en Centre Asie dans la période initiale de ses activités. À la suite d'intrigues ministérielles, Platon Alexandrovitch Chikhachev, talentueux, courageux et parfaitement formé, qui aurait pu devenir un pionnier de la science géographique russe dans l'étude de l'Asie centrale, a dû abandonner son rêve chéri et, après avoir longtemps voyagé à l’étranger, « je me suis effacé », pour ainsi dire, des rangs des explorateurs russes de l’Asie intérieure.
Les pages de la biographie de Pierre et Platon Chikhachev sont remplies d'informations sur les temps anciens, lorsque la science géographique russe, qui jouissait déjà d'une renommée considérable pour la recherche sur les mers, entra sur le continent et tourna son attention vers l'étude de pays lointains et inaccessibles, y compris les pays montagneux du monde. L'infatigable voyageur Platon Chikhachev, expert des sentiers de montagne, des cols et des ascensions vers de nombreux sommets d'Europe occidentale, d'Afrique et d'Amérique, a ensuite consacré sa persévérance, son expérience et son érudition à la préparation d'expéditions en Asie centrale, qui était un « point vide ». » sur les cartes de cette époque. Hélas, sans que ce soit de sa faute, ces plans n'ont pas atteint leur objectif et il n'a laissé derrière lui qu'un aperçu des plus intéressants des données géographiques sur l'Asie centrale.
Après son mariage avec E.F. Offenberg en 1856, Platon Alexandrovitch Chikhachev s'installe à l'étranger presque pour toujours. Il s'y consacre à prendre soin de sa famille. Jusqu'en 1874, il vécut principalement à Paris, dans les années 1874-1880. - à Wiesbaden, en Allemagne, et passe ses dernières années à Cannes, dans le sud de la France. Pendant ce temps, il a écrit plusieurs articles intéressants sur « la Californie et la région d’Ussuri » et o « Chemin de fer Canadien Pacifique" (1890-1891). Il y combine une analyse des conditions physiques, géographiques et économiques des pays d'Asie et d'Amérique.
La vie de Platon Alexandrovitch Chikhachev à l'étranger était très solitaire, étrangère à de larges relations publiques et aux honneurs correspondant à un scientifique de son rang. Il a essayé de donner à ses enfants la même bonne éducation que lui-même a reçue : son fils Fiodor Platonovitch est devenu un célèbre minéralogiste. Pierre Alexandrovitch Chikhachev– le frère aîné de Platon Chikhachev, géographe et géologue russe. En 1876, il fut élu membre honoraire de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg. Depuis 1890, il devient membre honoraire de la Société géographique russe. L'une des crêtes majestueuses de l'Altaï, où il a mené ses recherches, s'appelle la crête de Chikhachev. Il a visité toutes les chaînes de montagnes de la péninsule anatolienne et a réalisé de nombreuses ascensions à des fins purement scientifiques. À la suite d'un voyage en Italie et dans le sud de la France (1839-1841), il dresse une carte géologique de la péninsule des Apennins sur la base des matériaux d'un voyage dans l'Altaï et le nord-ouest de la Chine (1842), dresse une description géographique et géologique de ces territoires en 1845, et en Russie, il écrivit une description du bassin houiller de Kuznetsky. L'une des plus anciennes mines de charbon de Kubassa.

En 1847-1863 Entreprend un certain nombre d'expéditions à travers l'Asie Mineure en 1877-1878, traversant l'Espagne, l'Algérie et la Tunisie.
Pour son article intéressant et brillamment écrit sur le Pamir, Piotr Chikhachev a rassemblé de nombreuses informations peu connues, en commençant par les descriptions du moine-voyage bouddhiste du 7ème siècle Giun-Tsang et les journaux de Marco Polo au 13ème siècle et en terminant par les rapports des agents anglais Moorcroft, Wood et autres. Au texte de son ouvrage, qui comprenait à la fois des informations physiques et géographiques et des données sur les voies de communication, les cols, etc., Chikhachev a également joint une « Carte hypothétique du Pamir et des sommets du Syr-Daria et de l'Amou-Daria » (Carte hypothétique) .
La carte de Chikhachev représentait déjà assez correctement le système fluvial des deux rivières mentionnées (ainsi que la rivière Tarim à l'est), la position des crêtes Mustag ou Than-Shan (comme le nom de Tien Shan était écrit à cette époque) et l'Himalaya, que l'auteur a combiné avec le Karakorum. Mais les systèmes montagneux du Pamir n'étaient représentés que sous la forme d'une crête méridionale, appelée Bolorsky - il y avait encore si peu d'informations à leur sujet. Il reliait trois nœuds montagneux sur cette carte, dont le premier était situé au nord-ouest du Cachemire (Srinagar), là où se rencontrent l'Himalaya et l'Hindu Kush. Le deuxième nœud était situé dans le cours supérieur de l'Amou-Daria, là où Khun-Lun-Shan (Kuen-Lun) jouxte Bolor par l'est, et le troisième - non loin de Margelan, où, comme le pensait Chikhachev, les branches Than-Shan vers l'est.
Les principaux ouvrages de géographie et de géologie laissés par Piotr Alexandrovitch concernent l'Asie Mineure, les pays méditerranéens (Italie et sud de la France, Espagne, Algérie, Tunisie) et l'Altaï. P.P. Zakharov (Basé sur des matériaux : dic.Akademic.RU, Wikiznanie.RU, Club – crystal. RU, Rilex.RU. Livres de V.V. Tsybulsky « Likhachevs ». Photos provenant de publications Internet, photogallerys.ru/en , Ocenil.RU, Kristur,Usoz.UA, http://dlyakota.ru/21198-ugled, Images/ yandex.RU)

CHIKHACHEV PIERRE ALEXANDROVITCH

Diplomate, géographe, géologue et cartographe, voyageur.

L'un des membres fondateurs de la Société géographique russe. Membre honoraire de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg et de la Société minéralogique de Saint-Pétersbourg.

Chikhachev a publié une centaine de brochures, d'articles et de livres, parmi lesquels l'ouvrage en huit volumes « Asie Mineure » a acquis une renommée mondiale. Ouvrage publié «Voyage vers l'Est de l'Altaï» en 1825, illustré par les artistes E.E. Mayer et I.K. Aivazovsky, est devenu pour la première fois un monument de la littérature géographique russe et mondiale dédié à la Sibérie du Sud. moitié du 19ème siècle siècle. Son chemin a traversé l'Altaï, Touva, le Kazakhstan et notre région, à l'époque la province de Tomsk, à travers les villages de Zenkovo, Afonino, Itat, Tisul et bien d'autres.

Chikhachev a établi la présence de gisements de charbon dans diverses régions du sud de la Sibérie. Il a mené pour la première fois des recherches géologiques et a prouvé qu'ici, sur les terres de Kuznetsk, il existe un puissant bassin houiller. Il en détermina les dimensions, dressa la première carte géologique de l'ensemble du bassin et le nomma Kuznetsk.

Ainsi,Piotr Alexandrovitch Chikhachev nous a donné le nom de KUZBASS

Sur la base de divers fossiles, il a également déterminé que le charbon de Kouzbass n'était pas d'origine lacustre, mais d'origine marine.

En reconnaissance des services de P.A. Chikhachev, avant le pays et la science, son nom a été donné à : l'une des plus grandes crêtes de l'Altaï - la crête de Chikhachev, une baie dans la mer du Japon, un gisement de charbon à Touva et des rues dans les villes de Kemerovo région : Kemerovo, Novokuznetsk, Leninsk-Kuznetsk.

BIOGRAPHIE:

Piotr Alexandrovitch Chikhachev est né le 16 (28) août 1808 dans le Grand Palais de Gatchina - la résidence d'été de l'impératrice douairière Maria Feodorovna. Son père, Alexandre Petrovitch Chikhachev, colonel à la retraite du régiment des sauveteurs Preobrazhensky, fut nommé directeur de la ville de Gatchina en 1804, où il dirigeait la « colonie de la ville » et exerçait « la supervision principale du palais et de ses accessoires ». Passer à service civil, Alexandre Petrovitch a reçu le rang d'actuel conseiller d'État.

La mère de Chikhachev, Anna Fedorovna, née Bestuzheva-Ryumina (cousine du futur décembriste), une femme de haute culture, énergique et très connaissante en étiquette de cour, a consacré beaucoup de temps à élever ses fils (le frère de Pierre, Platon, est né en 1812) .

Dans l'enfance et l'adolescence, Peter a reçu plus haut degré un enseignement à domicile approfondi et complet. À l'âge de douze ans, il parlait couramment l'allemand et le français, puis à Tsarskoïe Selo, il étudia le grec et le latin.

Bientôt, la famille Chikhachev a déménagé à Tsarskoïe Selo, où elle a acheté une maison près du lycée. Cependant, les parents de Peter ont décidé de poursuivre leurs études à domicile à l'invitation des professeurs du lycée.

En 1823, Peter devient étudiant au State College of Foreign Affairs.

Le 18 novembre 1827, son père décède. Les frères Chikhachev ont vendu les domaines appartenant aux Chikhachev dans les provinces de Tambov et Saratov, ainsi qu'une maison à Tsarskoïe Selo et ont déménagé à Saint-Pétersbourg. Une période de vie indépendante commence pour les deux frères.

En mars 1829, le stage de Piotr Alexandrovitch au Collège des Affaires étrangères prit fin et, en mars de l'année suivante, il entra à l'université en tant qu'étudiant libre, « où il écouta pendant 10 mois, avec un comportement louable, la science de la Faculté de Loi."

Les sciences naturelles ont tellement fasciné Piotr Alexandrovitch qu'en 1829-1830, il s'est rendu à plusieurs reprises dans les pays d'Europe occidentale pour écouter des conférences d'éminents scientifiques.

De retour à Saint-Pétersbourg pour travailler au ministère des Affaires étrangères, Piotr Alexandrovitch a rapidement commencé à gravir les échelons de sa carrière. Le 5 avril 1830, l'actuaire Piotr Chikhachev reçut « un traducteur au Collège d'État des Affaires étrangères » et le 30 avril il fut envoyé au Département d'Asie. Un an plus tard, il fut promu au grade de cadet de chambre et, en septembre 1832, au grade d'assesseur collégial.

Au département asiatique du ministère des Affaires étrangères, Chikhachev s'occupait principalement de la question orientale. Voulant se familiariser personnellement avec les pays du Proche et du Moyen-Orient, ainsi qu'avec l'Afrique du Nord, il visita l'Égypte, traversa la Palestine, le désert de Libye, le Sinaï et le désert syrien et visita Constantinople.

La capitale de l'Empire ottoman a tellement captivé Chikhachev avec sa saveur orientale, la beauté enchanteresse des détroits et les contradictions militaro-politiques internationales complexes qu'il a décidé d'obtenir un poste à l'ambassade de Russie.

À Constantinople, Piotr Alexandrovitch, parallèlement à ses fonctions officielles de secrétaire adjoint à l'ambassade de Russie, a étudié l'histoire et l'ethnographie des peuples habitant l'Asie Mineure, a amélioré sa connaissance de la langue grecque moderne et a commencé à étudier le turc et l'espagnol. Ici, le destin l'a réuni avec le célèbre traducteur Mikhaïl Vronchenko, "un excellent géomètre qui étudiait à cette époque la géographie de l'Asie Mineure et publiait par la suite des livres précieux sur son voyage à travers ce pays".

En 1835, alors que l'artiste Bryullov était à Constantinople, Chikhachev l'accompagna lors de voyages dans les endroits les plus pittoresques du Bosphore et de la mer de Marmara. Bryullov a peint Chikhachev dans un costume oriental, dans lequel ce dernier voyageait habituellement pour diverses missions officielles à travers l'Asie Mineure, la Syrie, l'Égypte et d'autres pays d'Afrique du Nord.

En 1834-1836, il visita non seulement diverses villes du vaste empire ottoman, mais aussi l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la France et d'autres États européens.

Cédant à sa vocation, Platon Alexandrovitch commença à étudier la géographie physique et historico-économique. En 1836, il quitte le service et décide de se consacrer entièrement à la recherche scientifique.

En 1839, Piotr Alexandrovitch, sur la recommandation d'Alexandre Humboldt, commença à étudier les ressources naturelles et, surtout, la géologie de la péninsule des Apennins. « Sans recréer le passé historique, écrit-il, il est impossible de comprendre l’apparence du présent, car le passé lointain et le moderne sont reliés par un fil continu ».

Fin février 1839, Piotr Chikhachev arriva sur la plus grande île de la mer Tyrrhénienne, la Sicile, et se dirigea vers les montagnes des Nébrodes. Après avoir traversé la côte nord de la Sicile de Palerme à Messine, il s'installe à Reggio de Calabre, déjà sur la péninsule des Apennins.

Dans une vaste zone s'étendant au nord-est et au nord-ouest de la Rocca Imperiale, Chikhachev étudia en juillet 1840 principalement les roches alluviales formées ici à partir d'une « destruction progressive sous l'influence des eaux vives du système montagneux des Apennins ».

Chikhachev grimpe jusqu'aux sommets du Mont Vautour lui-même et d'un certain nombre de montagnes adjacentes, explore des groupes de lacs d'eau douce situés dans zones supérieures district. Attention particulière L'histoire de la formation du lac Lesine, situé dans la partie nord-ouest du Mont Gargano, mérite d'être écrite par lui.

En mars 1840, Piotr Alexandrovitch descendit le long de la vallée du fleuve Garigliano jusqu'à la vaste zone volcanique de la région de Naples. Pendant quatre mois, il étudia les environs de Naples, notamment la région de Rocca Monfine, les champs Phlégréniens, le volcan Vésuve, les îles d'Ischia, Capri, etc.

En août 1840, il achève son voyage à travers les provinces méridionales du royaume de Naples. En 1842, Piotr Alexandrovitch fut envoyé par le quartier général du corps des ingénieurs des mines dans l'Altaï et les Sayans, alors peu explorés. A la tête d'un important détachement, il part en voyage.

Bientôt, l'expédition atteignit le Katoun, le plus beau fleuve de l'Altaï, traversé par le seul chemin menant de Biysk à la rivière Chuya. Chikhachev décrit en détail la traversée difficile d'une caravane aussi énorme, comptant plus de 50 chevaux, dont beaucoup étaient chargés à pleine capacité. Ces chevaux semi-sauvages « aux yeux vagabonds, aux narines gonflées, à la crinière dressée, fuient les vagues tumultueuses ».

La tâche immédiate de l'expédition après la traversée du Katun était d'atteindre l'embouchure de la rivière Chui, puis de longer la vallée de Chui pour atteindre ses sources. Pendant deux semaines, à partir du 21 mai, la caravane a à peine réussi à arriver jusqu'ici. Voyager le long du cours inférieur du Chui était très dangereux, car il n'y avait pas de routes ici et, à certains endroits, les montagnes « encombraient » tellement la rivière que voyager dans la vallée elle-même était impossible. Il fallait alors gravir les pentes des montagnes à grands risques.

Le 2 (14) juin, Chikhachev traverse la chaîne de montagnes Seilyugen. Certains de ses sommets étaient recouverts de neige « éternelle ». Se déplaçant le long du massif en direction du ruisseau, le 4 (16) juin l'expédition atteignit la source du Chui - "... le ruisseau Builogom s'est transformé en un mince filet d'eau s'infiltrant à travers les marécages et la neige bordant la limite nord-ouest de Burultaiga, et enfin nous vîmes que le ruisseau « disparaissait complètement sous l'écorce spongieuse et humide qui recouvrait le sol. Cela nous servit de preuve définitive, écrit Chikhachev, que nous étions à la source du Tchouï ».

La tâche suivante de l'expédition était d'atteindre et d'explorer les sources de la rivière Chulyshman. À cette fin, Chikhachev s'est dirigé vers le lac Dzhulukul à travers un endroit plutôt marécageux qui s'étendait entre les sources du Chui et du Chulyshman. « Quand je regardais la surface, tremblant à chaque mouvement de nos chevaux, la comparaison suivante me vint à l'esprit : il me semblait que nous évoluions dans une énorme bulle remplie d'eau comprimée, qui, à la moindre pression, menaçait de percer la surface. coquille le tenant et avaler le corps qui repose sur elle.

En remontant la rivière Chulcha, Chikhachev atteint le 1er juillet le lac du même nom, près duquel il découvre la source du Bolchoï Abakan, l'un des plus grands affluents de l'Ienisseï. Afin d'étudier la source d'Abakan, Chikhachev s'est dirigé vers banque de l'Ouest des lacs. «J'ai été pleinement récompensé», écrit Chikhachev, «pour toute la fatigue et le labeur que j'ai endurés, lorsque le vieux chasseur kazakh qui m'accompagnait a pointé du doigt la source d'Abakan, qui est l'un des principaux objets de la tâche difficile qui était qui m'a été confié... En essayant d'achever de manière exhaustive mon difficile voyage en explorant les sources de ce beau fleuve dont je venais de découvrir le modeste berceau, il me fallait maintenant achever mon projet : étudier son développement progressif, parcourant 350 km à son embouchure dans l'Ienisseï.

Au-delà de la source de la rivière, Chikhachev a vu la partie sud-ouest de la crête d'Abakan, qui « cache le lac Teletskoïe à la vue », et au nord, il a découvert les sources du Petit Abakan, séparées du Grand Abakan par la courte crête de Karlygan. Chikhachev est ainsi devenu le premier explorateur scientifique du Sayan occidental.

Rêvant de tracer le cours de l'Abakan jusqu'à l'Ienisseï, Chikhachev marcha depuis le cours supérieur de la rivière Chulcha vers l'est à travers un terrain vallonné et marécageux avec de nombreux lacs et atteignit la rivière Alash (système de l'Ienisseï). Il pénètre dans la région d'Uriankhai (Touva) et mène ses premières recherches. Après avoir accordé cinq jours de repos aux hommes et aux chevaux et reconstitué leurs réserves de nourriture, Chikhachev se tourna vers le nord et découvrit de manière inattendue le lac de montagne Kara-Khol, « caché dans les masses d'immenses montagnes ». Poursuivant sa route vers le nord, il atteint le cours supérieur de l'Ona (un affluent de l'Abakan). Dans la nuit du 17 juillet, de fortes pluies ont éclaté, se transformant en neige épaisse. Le matin, Chikhachev vit que « les branches Arbres de conifères courbé sous le poids des masses de neige..."

Chikhachev descendit dans la vallée du Kantegir qui coule au nord-est (affluent gauche de l'Ienisseï). Du col, il aperçoit « tout un océan de montagnes aux contours légèrement arrondis, couvertes de forêt » et descendant progressivement. Après avoir traversé cette chaîne de montagnes, il atteignit la rivière Abakan le long de la vallée d'une petite rivière.

Chikhachev traversa donc le Sayan occidental. Il a collecté non seulement d'importants documents géographiques, mais aussi les premières données géologiques sur l'ensemble de ce pays montagneux, qui n'avait été visité auparavant par aucun naturaliste.

Chikhachev a également laissé un certain nombre d'observations intéressantes. Lorsque l’expédition atteignit les maisons russes, les Kirghizes qui l’accompagnaient furent stupéfaits.

"Il s'est écoulé un certain temps avant que mes alpinistes, écrit Chikhachev, ne se familiarisent avec tant d'objets qui leur étaient jusqu'alors totalement inconnus et comprennent la manière dont ils étaient utilisés et leur destination. Par exemple, on leur a expliqué en détail que les maisons sont les mêmes yourtes, mais immobiles et construites en bois. Cependant, ils trouvèrent que l'entrée de ces maisons était très gênante, car ils s'imaginaient que les fenêtres servaient à cela ; ils commencèrent à ramper à travers elles et à dégringoler lourdement dans les pièces... Les poêles leur semblaient une structure tout à fait inhabituelle. Pour les examiner à fond, ils mettaient la tête dans la bouche du four et en sortaient le visage maculé de suie et de cendre, ce qui provoquait toujours un accès de rire joyeux parmi les spectateurs.

Sur la base des matériaux de son voyage, Chikhachev a compilé pour la première fois des cartes orographiques et géologiques de l'Altaï et du Sayan occidental et a considérablement avancé l'étude de l'hydrographie de ces pays montagneux. De 1848 à 1863, Piotr Chikhachev mena huit expéditions scientifiques en Asie Mineure, en Arménie, au Kurdistan et en partie en Thrace orientale.

À la suite de nombreuses années d'expéditions dans ces pays, Chikhachev a traversé à plusieurs reprises les principales chaînes de montagnes et les crêtes, a gravi les sommets des montagnes, parmi lesquelles se trouvaient Erciyes et Bingel, sur lesquelles aucun homme n'avait mis les pieds avant lui. Il a exploré et décrit de nombreuses rivières, lacs, baies et mesuré les profondeurs des mers de Marmara et Égée, ainsi que des détroits du Bosphore et des Dardanelles. Chikhachev a publié des documents intéressants sur les courants d'eau dans le détroit et la mer de Marmara. Il a publié plus de 20 ouvrages sur la géologie et la paléontologie de l'Asie Mineure.

Chikhachev fut le premier à collecter de nombreux fossiles de flore et de faune, ce qui permit pour la première fois de publier un ouvrage monumental sur la paléontologie de l'Asie Mineure. « L’ensemble des fossiles organiques donnés dans ma « Paléontologie de l’Asie Mineure », écrit-il, « ne contient pas moins de 575 espèces, dont 57 sont complètement nouvelles. » Toute une série de fossiles paléontologiques, ainsi que de minéraux, découverts et décrits pour la première fois par Chikhachev, portent son nom.

Après avoir étudié les trésors botaniques de l'Asie Mineure, Chikhachev a noté leur extraordinaire diversité d'espèces, conséquence naturelle de la topographie, des conditions climatiques et pédologiques extrêmement diverses.

Dans l'herbier de Chikhachev, il y avait jusqu'à 3 500 espèces de plantes d'Asie Mineure. Pour imaginer la signification réelle de ce chiffre, il suffit de constater qu'il est supérieur à ce qui représentait à l'époque de Linné le nombre de plantes connues sur l'ensemble du globe, et s'élevait aux deux tiers. nombre total espèces de toute l’Europe connues à cette époque.

Le 25 septembre 1877, Chikhachev quitte Paris pour un nouveau voyage à la découverte de l'Afrique du Nord.

Il s'est rendu pour la première fois en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Égypte et dans d'autres pays d'Afrique du Nord en 1835, alors qu'il travaillait à l'ambassade de Russie à Constantinople. Son nouveau voyage a commencé en Espagne. De la ville portuaire de Cartagena, il part en bateau à vapeur vers les côtes de l'Afrique du Nord.

Le 17 novembre 1877, Chikhachev débarqua dans le port méditerranéen d'Oran et le 1er décembre, il arriva dans la vaste ville portuaire d'Alger. Il parcourt l'Algérie pendant sept mois, après quoi, le 25 mai 1878, il se rend en bateau en Tunisie.

En arrivant en Tunisie, Chikhachev craignait de ne pouvoir mener aucune recherche sur la région, voire même d'être arrêté, comme cela s'était produit plus d'une fois lors de précédents voyages dans les pays de l'Est. Cette crainte était justifiée par le fait qu’à cette époque se déroulait une guerre russo-turque.

Après 10 jours de connaissance de la ville tunisienne, Chikhachev a commencé à explorer ses environs. Il s’est tout d’abord rendu dans la région de Zaghouan, située à 40 kilomètres au sud de la Tunisie. Un magnifique aqueduc a été conservé ici, construit il y a 18 siècles par l'empereur Hadrien afin d'amener l'eau à Carthage à partir de sources jaillissant du massif de Zaghuan, situé à 130 kilomètres de la ville.

Le 4 juin, Chikhachev a visité les sources curatives de Hammam El-Ener, jaillissant de la chaîne de montagnes Jebel Bou Qurnein. Le lendemain, le scientifique a commencé à explorer la zone où se trouvait autrefois l’ancienne ville de Carthage.

« La disparition presque complète de Carthage de la surface de la Terre, écrit-il, représente un phénomène unique en son genre, car aucune des villes glorifiées dans l'Antiquité, comme Ninive, Jérusalem, Athènes, Rome, n'a disparu aussi complètement que Carthage..." Les données archéologiques ne disent presque rien des époques phénicienne, grecque et romaine qui ont fait la renommée de cette cité antique.

Chikhachev donne Description détaillée histoire des villes antiques - Jérusalem, Rome et surtout Carthage. De plus, cette description s'appuie en partie sur des manuscrits d'auteurs anciens et présente donc une grande valeur scientifique.

Le 9 juin 1878, après un séjour de près d'un an en Afrique du Nord, Chikhachev quitta la Tunisie pour Naples, et de là retourna à Florence quelques jours plus tard.

Chikhachev est le fondateur des recherches sur le terrain menées par des scientifiques russes, principalement dans le domaine de la géologie et de la botanique de cette partie de l'Afrique. Il a la priorité dans la recherche géologique et dans l'identification de nombreuses espèces végétales dans plusieurs régions d'Afrique du Nord, notamment les chaînes de montagnes du Jur-Jur, des Aurès et du Zaghuan. Il fut le premier à décrire l'Afrique du Nord sous une forme populaire, montrant à la fois l'homme et la nature dans leurs manifestations les plus diverses.

Piotr Alexandrovitch Chikhachev est né le 28 août 1808 au Grand Palais de Gatchina, résidence d'été de l'impératrice douairière Maria Feodorovna. Son père, Alexandre Petrovitch Chikhachev, colonel à la retraite du régiment des sauveteurs Preobrazhensky, fut nommé directeur de la ville de Gatchina en 1804 avec le rang de conseiller d'État à part entière.

La mère de Chikhachev, Anna Fedorovna, née Bestuzheva-Ryumina (cousine du futur décembriste), une femme de haute culture, a consacré beaucoup de temps à élever ses fils (le frère de Pierre, Platon, est né en 1812). Chikhachev a reçu une éducation approfondie à la maison : à l'âge de douze ans, il parlait couramment l'allemand et le français, puis le grec et le latin.

Le 5 avril 1830, Chikhachev reçut « un traducteur au Collège d'État des Affaires étrangères » et le 30 avril, il fut envoyé au Département d'Asie.

Au département asiatique du ministère des Affaires étrangères, Chikhachev s'occupait principalement de la question orientale. Il visita l'Égypte, traversa la Palestine, le désert de Libye, le Sinaï et le désert de Syrie et visita Constantinople.

Bientôt, Chikhachev reçut un poste à l'ambassade de Russie à Constantinople. Parallèlement à ses fonctions officielles de secrétaire adjoint, il étudia l'histoire et l'ethnographie des peuples habitant l'Asie Mineure et commença à étudier le turc et l'espagnol.

En 1835, lors du séjour de l’artiste Brioullov à Constantinople, Chikhachev l’accompagna dans ses voyages. Bryullov l'a représenté en costume oriental, dans lequel ce dernier voyageait habituellement en Asie Mineure, en Syrie, en Égypte et dans d'autres pays d'Afrique du Nord.

En 1834-1836, il visita les villes de l'Empire ottoman, de l'Espagne, du Portugal, de l'Italie, de la France et d'autres États européens. En 1836, il quitte le service et décide de se consacrer à la recherche scientifique.

Le meilleur de la journée

Fin février 1839, il arrive sur la plus grande île de la mer Tyrrhénienne, la Sicile, et se dirige vers les montagnes des Nébrodes. Après avoir traversé la côte nord de la Sicile de Palerme à Messine, il s'installe à Reggio de Calabre, sur la péninsule des Apennins.

Dans la zone s'étendant au nord-est et au nord-ouest de Rocca Imperiale, Chikhachev étudia en juillet 1840 principalement des roches alluviales formées par « une destruction progressive sous l'influence des eaux vives du système montagneux des Apennins ». Il explore la région montagneuse de Castel Sarrazino, qui n'avait encore été explorée ni par les géologues ni par les botanistes. Ici, Chikhachev a reconstitué son herbier avec des espèces végétales rares.

Chikhachev gravit les sommets du Monte Vulture et un certain nombre de montagnes adjacentes, explore des groupes de lacs d'eau douce situés dans les régions supérieures de la région. L'histoire de la formation du lac Lesine, situé dans la partie nord-ouest du Mont Gargano, mérite une attention particulière.

En mars 1840, Chikhachev descendit le long de la vallée du fleuve Garigliano jusqu'à la zone volcanique de la région de Naples. Pendant quatre mois, il étudie les environs de Naples, la région de Rocca Monfine, les champs Phlégréniens, le volcan Vésuve, les îles d'Ischia, Capri, etc.

En août 1840, il achève son voyage à travers les provinces méridionales du royaume de Naples.

En 1842, Chikhachev fut envoyé dans l'Altaï et les monts Sayan, alors peu explorés.

Bientôt, l'expédition atteignit le Katun, la plus belle rivière de l'Altaï. Il est traversé par le seul chemin menant de Biysk à la rivière Chuya. La tâche immédiate de l'expédition était d'atteindre l'embouchure de la rivière Chuya, puis le long de la vallée de Chuya pour atteindre ses sources. La tâche suivante consistait à étudier les sources de la rivière Chulyshman. Chikhachev s'est dirigé vers le lac Dzhulukul le long d'une zone marécageuse entre les sources du Chuya et du Chulyshman.

Puis, contournant les montagnes par le sud, Chikhachev se dirigea le long de la vallée de la rivière Djalda jusqu'à la rivière Bachkaus.

En remontant la rivière Chulcha, il atteignit le lac du même nom, près duquel il découvrit la source du Grand Abakan, le plus grand affluent de l'Ienisseï. Pour étudier la source d'Abakan, Chikhachev s'est dirigé vers la rive ouest du lac. Au-delà de la source de la rivière, Chikhachev aperçut la partie sud-ouest de la crête d'Abakan et, au nord, découvrit les sources du Petit Abakan, séparées du Grand Abakan par la courte crête de Karlygan. Chikhachev est devenu le premier explorateur scientifique du Sayan occidental.

Chikhachev a marché depuis le cours supérieur de la rivière Chulcha vers l'est à travers un terrain vallonné et marécageux avec de nombreux lacs et a atteint la rivière Alash (système Ienisseï). Il pénétra dans la région d'Uriankhai (Touva) et l'explora. Puis Chikhachev se tourna vers le nord et découvrit le lac de montagne Kara-Khol, « caché dans les masses d’immenses montagnes ». Poursuivant sa route vers le nord, il atteint le cours supérieur de l'Ona (un affluent de l'Abakan). Chikhachev descendit dans la vallée du Kantegir qui coule au nord-est (affluent gauche de l'Ienisseï). Du col, il aperçoit « tout un océan de montagnes aux contours légèrement arrondis, couvertes de forêt » et descendant progressivement. Après avoir traversé cette chaîne de montagnes, il atteignit la rivière Abakan. Chikhachev traversa donc le Sayan occidental. Il a collecté d'importants matériaux géographiques et les premières données géologiques sur ce pays montagneux. Sur la base des matériaux de son voyage, Chikhachev a d'abord compilé des cartes orographiques et géologiques de l'Altaï et du Sayan occidental.

De 1848 à 1863, Chikhachev a mené huit expéditions scientifiques en Asie Mineure, en Arménie, au Kurdistan et en Thrace orientale. Il traversa des chaînes de montagnes et des crêtes, parmi lesquelles Erciyes et Bingol, sur lesquelles aucun homme n'avait mis les pieds avant lui. Il a recherché et publié des documents intéressants sur les courants d'eau dans le détroit et la mer de Marmara. Il a publié plus de 20 ouvrages sur la géologie et la paléontologie de l'Asie Mineure. Chikhachev fut le premier à rassembler de nombreux fossiles de flore et de faune et à publier un ouvrage monumental sur la paléontologie de l'Asie Mineure. « ... Le nombre total de fossiles organiques donnés dans ma « Paléontologie de l'Asie Mineure », écrit-il, « ne contient pas moins de 575 espèces, dont 57 sont complètement nouvelles. » Toute une série de fossiles paléontologiques, ainsi que de minéraux, découverts et décrits pour la première fois par Chikhachev, portent son nom. Dans l'herbier de Chikhachev, il y avait jusqu'à 3 500 espèces de plantes d'Asie Mineure.

Le 25 septembre 1877, Chikhachev quitte Paris pour un nouveau voyage à la découverte de l'Afrique du Nord.

Il parcourt l'Algérie pendant sept mois, après quoi, le 25 mai 1878, il se rend en bateau en Tunisie. Après 10 jours de connaissance de la ville tunisienne, Chikhachev a commencé à explorer ses environs. Il s’est tout d’abord rendu dans la région de Zaghouan, située à 40 kilomètres au sud de la Tunisie. Un magnifique aqueduc a été conservé ici, construit il y a 18 siècles par l'empereur Hadrien afin d'amener l'eau à Carthage à partir de sources jaillissant du massif de Zaghuan, situé à 130 kilomètres de la ville.

Après avoir terminé l'excursion à travers la chaîne de montagnes Zaghouan, Chikhachev s'est rendu aux ruines de l'ancienne ville d'Utique, située à mi-chemin entre la Tunisie et Bizerte.

Le 9 juin 1878, après un séjour de près d'un an en Afrique du Nord, Chikhachev partit en bateau à vapeur de Tunisie à Naples, et de là à Florence.

Chikhachev est le fondateur de la recherche sur le terrain en géologie et botanique en Afrique du Nord. Il a la priorité dans l'identification de nombreuses espèces végétales d'Afrique du Nord, notamment les chaînes de montagnes Jur-Jur, Aurès et Zaghuan. Il était membre honoraire de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg (1876). Il a passé la majeure partie de sa vie en France.

Chikhachev est décédé à Florence le 13 octobre 1890, à l'âge de 82 ans. Il a été enterré au cimetière d'Allori. Sur la pierre tombale en granit gris, pour le 150e anniversaire de sa naissance, une dalle de marbre blanc a été placée avec l'inscription : « La Patrie vous honore, cher Piotr Alexandrovitch ».

L'une des crêtes de l'Altaï, où Chikhachev a mené des recherches, porte son nom.

Chikhachev, Petr Alexandrovitch

Célèbre voyageur et géographe érudit, membre de nombreuses sociétés et institutions savantes; né à Gatchina en 1808. Son père, colonel à la retraite du régiment Preobrazhensky, fut directeur du palais sous l'impératrice Maria Feodorovna. La mère de Ch. est née Bestuzheva-Ryumina. P. A. a reçu son éducation à la maison, mais pour cette époque, apparemment, c'était très bien. Ses parents, des gens riches, ont déménagé à Tsarskoïe Selo et P. A., avec son jeune frère Platon, a étudié avec des professeurs du lycée local. En 1830, P. A. entre au service du corps diplomatique et se trouve à la mission russe à Constantinople. Sa passion précoce pour les voyages a été en partie satisfaite lors de diverses missions en Asie Mineure, en Égypte, en Syrie et en Grèce. Mais en 1835, cédant à son attrait pour l'étude de la géographie et des sciences naturelles en général, il quitta le service et se consacra entièrement aux études scientifiques et aux voyages à travers l'Europe à des fins éducatives. En ce sens, il a mené ses études pendant plusieurs années, d'abord à Freiberg, où il a écouté Naumann et Breithaupt, à Munich, où il a travaillé avec Liebig, à Berlin, il a écouté Leopold von Buch et Gustav Rose, puis à Paris, il étudie à l'Ecole des mines et au Collège de France. Ici, il devient l'élève d'Elie de Beaumont, qui a une grande influence sur son développement scientifique. Il eut également des relations étroites avec le paléontologue A. de Verneuil et le marquis d'Archiac, ainsi qu'avec le célèbre S. R. Murchison. P. A. commença sa carrière scientifique dans les années 40. Son premier article publié fut : « Geognostiche Schilderung des monte Gargano in den Jahren 1839 et 1840", placé dans "Neue Fahrbuch für Mineralogie" de Leonhard, 1841, pp. 39-58. Ce premier article fut suivi dans le même 1841 en allemand d'une note sur structure géologique Nice, et un an plus tard parut le premier essai publié séparément : "Coup d'oeil sur la constitution géologique des provinces meridionalles du Royaume de Naples", Berlin, 1842. Pour cet essai (discuté en détail dans "Leonhard" N. Fahrbuch " pour 1842 d.) Ch. fut, à la demande du roi des Deux-Siciles, élu membre de la Société Scientifique Reggia de Calabre. Dans la même année 1842, un autre ouvrage est publié à Berlin : « Coup d'oeil sur la charpente rocheuse des montagnes de la Calabre, de la Sicile et des Alpes maritimes de Nice. » De retour en Russie, Ch. poursuit ses études scientifiques sous sous la direction de Fischer, directeur du Jardin Botanique, de Kupffer, directeur de l'observatoire physique, et du zoologiste Brandt. En 1842, sur ordre du Très Haut, P. A. fit un voyage dans l'Altaï, une région jusqu'alors très peu connue. Le but de son voyage était de découvrir les sources de Chuya, Chulyshman et Abakan, et aussi d'explorer d'un point de vue géologique, topographique, botanique et zoologique non seulement les lieux traversés par ces rivières, mais aussi les eaux frontalières de la Chine. description de ce voyage et de ses résultats dans un essai qui lui valut une renommée européenne et des critiques flatteuses du monde scientifique : "Voyage scientifique dans l'Altaï oriental et les parties adjointes de la frontière de Chine". Paris. 1845. La première partie de cet ouvrage contient un aperçu historique du voyage, des observations physiques, des notes ethnographiques et autres sur le chemin parcouru. La deuxième partie, dans le traitement de laquelle l'auteur a été assisté par les géologues français Elie-de-Beaumont, de Verneuil et d'autres, ainsi que par le paléontologue allemand prof. Geppert, qui a développé des plantes fossiles, contient les observations géologiques de l'auteur et de ses prédécesseurs dans l'Altaï ; A cette partie est jointe une carte compilée à partir de nos propres observations, des collections de l'Institut des Mines, ainsi que des écrits de Pallas, Shangin, Gmelin et autres. des scientifiques qui ont visité l'Altaï ; mais l'auteur n'osait toujours pas le qualifier de géologique. L'atlas joint à l'essai contient 4 fiches d'itinéraires, de Biysk à Krasnoïarsk, empruntés par un topographe envoyé d'Omsk ; des plans et des coupes de certaines mines (Zmeinogorsky, Cherepanov, etc.), ainsi que des vues de différentes régions de l'Altaï, magnifiquement gravées sur acier d'après les dessins de l'artiste Meyer, qui accompagnait Ch. Après avoir voyagé dans l'Altaï, Ch. a servi pendant deux ans comme attaché à l'ambassade de Russie à Constantinople, où il a commencé avec zèle à étudier la langue turque, se préparant au voyage et à l'étude de l'histoire naturelle de l'Asie Mineure. Cette dernière a été conçue sous l'influence de A. Humboldt, avec qui Ch. avait noué des relations amicales encore plus tôt. Ayant quitté le service, et cette fois pour toujours, Ch. se consacre de 1847 à 1863, en tant que scientifique polyvalent et voyageur expérimenté et courageux, à l'étude de l'Asie Mineure et de l'Arménie, depuis les rives du Bosphore, de Marmara et mers méditerranéennes- à Erzurum. Presque chaque année, il voyageait dans différentes directions de ce pays, collectant des données topographiques et géographiques, de riches collections de plantes et d'animaux fossiles. Le résultat des voyages de P. A. Ch., qu'il effectua exclusivement à ses frais, accompagné pour la plupart d'un seul ministre européen (il n'emmena le peintre que deux fois), fut un ouvrage majeur et considéré comme classique intitulé : « Asie Mineure, description physique , statistique et archéologique de cette contrée" par P. de Tchihatchef". Seule la "description physique" elle-même fut publiée en huit gros volumes, dont le premier parut en 1853, et le dernier en 1869. La première partie de "Asie Mineure " contient une description des rives de l'Asie Mineure, de ses rivières, de ses lacs et de l'orographie du pays. En annexe de ce volume se trouvent des tableaux des hauteurs des points, déterminés barométriquement pour la plupart par P. A. Ch. lui-même et ses prédécesseurs, les voyageurs anglais. Ainsworth et Hamilton. La deuxième annexe du premier volume constitue les profondeurs du Bosphore, de la mer de Marmara, du détroit des Dardanelles et du golfe de Smyrne. La deuxième partie de A. M. est la climatologie et la zoologie. La troisième partie en deux volumes contient une description de la flore de l'Asie Mineure, de l'Arménie et des îles de l'archipel grec. Enfin, la quatrième partie en quatre volumes est la géologie et la paléontologie de l'Asie Mineure, auxquelles l'auteur, qui aimait plus que d'autres ces branches du savoir, accorda plus d'attention. Les trois premiers volumes contiennent une description des roches ignées Différents composants Asie Mineure, montrant leur répartition géographique ; puis une description des formations du Dévonien, du Jurassique, du Crétacé, du Tertiaire et autres formations récentes. En complément de la géologie descriptive, deux cartes géologiques de l'Asie Mineure, d'une partie de l'Arménie, ainsi que des environs du Bosphore et de Constantinople. La paléontologie, basée sur les collections de Ch., traitées par des scientifiques français, constitue le quatrième volume. Cet énorme ouvrage, auquel ont participé de nombreux scientifiques de premier plan, principalement français, restera à jamais un digne monument à l'auteur, qui a été choisi pour lui comme membre honoraire de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, de Berlin et de Munich et membre de nombreuses autres sociétés et institutions scientifiques. Au cours de ses voyages à travers l'Asie Mineure, Ch. a parcouru au total environ 14 000 milles et ses itinéraires, qui ont fourni un riche matériel cartographique, dessinent véritablement une carte de l'Asie Mineure de long en large. Ils ont été traités, selon les journaux originaux, par Kiepert et publiés en 1868 dans Ergänzungsheft n° 20 Geographische Mittheilungen de Petermann. Certains des itinéraires ont été publiés dans le journal de la Société géographique de Berlin ("Zeitschrift f. Allg. Erdkunde sechster Lieferung 1859) et dans "Nouvelles du Département Caucasien de la Société Géographique Impériale Russe" en annexe. au volume IV "Matériaux pour la géographie de la Turquie asiatique. Journal de voyage en Asie Mineure." P. Chikhachev. Avec env. Kinperta. Trad. avec lui. N. Helmersen. Le matériel cartographique et topographique livré par Chikhachev, qui a d'ailleurs été également utilisé par I. I. Stebnitsky lors de l'élaboration d'une grande carte de la Turquie asiatique (à l'échelle de 20 verstes par pouce), est d'autant plus précieux que P. A. connaissait le turc. parfaitement la langue, et a donc écrit les noms des zones et des étendues correctement peuplées. Un complément à l'ouvrage « Asie Mineure » est une description du Bosphore et de Constantinople (« Le Bosphore et Constantinopole » par P. Tchihatchef, Paris, 1864 ; deuxième édition 1866). Ch. a également mené des recherches archéologiques en Asie Mineure et leurs résultats ont été rapportés en russe dans l'article « Monuments anciens en Asie Mineure » (Actes de la branche orientale de la Société archéologique russe, vol. II). Ch. a popularisé ses travaux sur l'Asie Mineure dans l'essai « Une page sur l'Orient ». Asie Mineure. Géographie physique, climat, végétation, espèces d'animaux, constitution géologique, considération politique. P.A.Ch., en tant qu'ancien diplomate, aimait aborder les questions politiques liées au pays qu'il étudiait et y consacrait de nombreux articles et brochures politiques (voir ci-dessous).

Ayant épousé en 1869 la petite-fille de Lord Dalghausie, ancien vice-roi de l'Anglo-Inde, Ch. s'installa complètement à l'étranger, vivant principalement à Florence, et n'entreprit pas d'autres voyages ; Ce n'est qu'en 1878 que lui et sa femme visitèrent l'intérieur de l'Algérie et la Tunisie. Ce voyage intéressant a été décrit par lui dans des lettres à l'économiste Michel Cheval et publié séparément sous forme de livre. "Espagne, Algérie et Tunisie" par P. de-Tchihatchef, Paris, 1880

Ch. consacra la dernière fois de sa vie exclusivement au travail littéraire et la mort interrompit sa grande œuvre : « Les déserts du Globe », dont certaines parties étaient déjà parues sous forme imprimée. Il décède le 1er octobre 1890. Selon le testament de P. A. Ch., il laisse un capital de 100 000 francs à l'Académie des Sciences de Paris. pour les récompenses accordées aux voyageurs en Asie, à l'exclusion de l'Inde britannique, de la Sibérie proprement dite, de l'Asie Mineure et de la Syrie, pays déjà assez bien explorés. Devenu célèbre à l'étranger, Ch., du fait qu'il écrivait exclusivement dans langues étrangères, qu'il maîtrisait parfaitement, n'est connu en Russie que d'un cercle relativement restreint de spécialistes, et celui-ci est l'un des géographes, scientifiques et écrivains les plus remarquables, qui, selon les critiques des étrangers eux-mêmes, avait une présentation magistrale, artistique et vivante. , s'est avéré à moitié oublié dans son pays natal.

Outre les ouvrages ci-dessus, Chikhachev possède : "La paix de Paris. Est-elle une paix solide ? Par un ancien diplomate", Bruxelles. 1856 ; "Lettres sur la Turquie", Bruxelles. 1859 ; "Italie et Turquie", Paris et Bruxelles. 1859 ; "Paix de Zurich", Paris et Bruxelles. 1859 ; "Nouvelle phase de la question d'Orient". Paris. 1860. "La Turquie-Mirés". Paris et Marseille. 1861; "Le Royaume d'Italie, étudié sur les lieux mêmes", Paris, 1862. ; "Le traité de Berlin", Paris. 1879 "Etudes de géographie et d"histoire naturelle". Florence. 1890. Par ailleurs, Ch. écrit dans la "Revue de deux Mondes" et la "Revue Britannique", entre autres, sur le pétrole aux Etats-Unis et en Russie ; là aussi comprenait des essais : le Sahara, Gobi, le Tibet, la plaine Aral-Caspienne et l'oasis de Merv, qui devaient former un grand essai : « Les déserts du Globe ». Une liste de ses articles scientifiques publiés dans des revues scientifiques peut être trouvée dans le « Catalogue d'articles scientifiques ». Compilé par la Royal Society. Londres.

Stebnitsky II, « Petr Alexandrovich Chikhachev » (nécrologie), « News of the Imperial Russian Geographical Society », tome XXVII, 1891, pp. 1-10 ; « P. Chikhachev » (nécrologie), « Journal du ministère de l'Instruction publique », 1890, n° 12 ; « Quelques mots sur deux voyageurs russes, les Chikhachev », « Domestic Notes », 1843, vol. 26, n° 2, pp. 91-93 ; « Voyageurs russes », « Feuille d'art », 1859, n° 11 ; « Le voyage de M. Chikhachev sur les pentes orientales de l'Altaï et dans les monts Sayan », « Journal du ministère de l'Instruction publique », 1843, 37, n° 1, pp. 1-6 ; Le même, "Manufacture and Mining News", 1842, n° 52, pp. 408-413 ; « Chikhachev en Asie Mineure », « Actualités géographiques », 1848 ; « Revue des œuvres de Chikhachev, S. R. Murchison et Vic. D'Arshiac » voir « Moskovskie Vedomosti », 1869, n° 181 ; pour le livre « Une page sur l'Orient » voir « Russian Bulletin », 1868 g., t. 78, n° 12, pp. 697-702 ; « Gazette de Saint-Pétersbourg », 1869, n° 3 ; « Quelques mots sur le livre de Chikhachev sur l'Asie Mineure » du baron Kwiat-Grotius, Saint-Pétersbourg, 1870 ; " Dictionnaire encyclopédique"Ephron, vol. 76 ; "New Time", 1890, n° 5249 ; N. B. Belozerskaya, P. A. Chikhachev, "Bulletin of Europe", 1893, XI ; "Dictionnaire" de Starchevsky, vol. XII.

(Polovtsov)

Chikhachev, Petr Alexandrovitch

(1808-1890) - géographe, voyageur et géologue, connu pour ses études sur l'Altaï et l'Asie Mineure. Après avoir fait ses études à Tsarskoïe Selo, sous la direction de professeurs de lycée, Ch. en est diplômé à l'étranger, écoutant les conférences de Nauman, Breithaupt, Liebig, L. von Buch, G. Rose et d'autres géologues et minéralogistes célèbres de l'époque. , puis travaille à Paris chez Elie de Beaumont. Sans se préparer à une carrière scientifique et sans être un scientifique professionnel, Ch., disposant de bonnes ressources financières et d'une brillante formation scientifique, pouvait complètement céder à l'attrait qui s'était très tôt découvert en lui pour les voyages et la recherche scientifiques, qui donnaient des résultats très importants. résultats scientifiques, grâce à l'observation de leur auteur et à l'excellent traitement minutieux du matériel scientifique collecté au cours du voyage, auquel Ch. a eu l'occasion d'attirer des spécialistes exceptionnels dans divers domaines de la connaissance. Ayant reçu à l'étranger éducation scientifique, imprimant tous ses travaux scientifiques en français ou Langues allemandes et ayant passé la majeure partie de sa vie à l'étranger (principalement à Paris), Ch. ne peut pas être considéré comme un scientifique russe, mais la science russe lui doit un ouvrage très important sur la géologie et la géographie de l'Altaï, qui n'a pas perdu de son importance à ce jour, bien que plus d'un demi-siècle se soit écoulé depuis son apparition.

L'activité scientifique indépendante de Ch. a commencé en 1841, lorsqu'il a publié une description géologique de la montagne du Mont Gargano dans le sud de l'Italie et de la périphérie de la ville de Nice. En 1842, il publie une description géologique des provinces méridionales du royaume de Naples et la même année, il entreprend un long voyage dans l'Altaï. Déjà en 1845, il publiait un volumineux ouvrage sur l'Altaï, intitulé : « Voyage scientifique dans l'Altaï Oriental et les parties adjointes de la frontière de Chine » et présentant un rapport sur le voyage et les résultats de l'exploitation du matériel collecté, auquel participa Elie de Beaumont, Verneuil, Geppert, ce qui donna à l'ouvrage une valeur particulière. Après avoir achevé cet énorme travail, Ch. entreprit bientôt une étude approfondie de l'Asie Mineure, à laquelle il consacra les 20 années suivantes de sa vie. le poste d'attaché de l'ambassade de Russie à Constantinople après le voyage dans l'Altaï, il profite de son séjour de 2 ans pour étudier la langue turque, puis, quittant son service, entreprend une série de voyages à travers l'Asie Mineure en 1847- 63, au cours duquel il fit des observations scientifiques polyvalentes et rassembla de riches collections : géologiques, botaniques, zoologiques, paléontologiques et archéologiques. Les résultats du voyage furent publiés par Ch. dans un immense ouvrage en 8 volumes "Asie Mineur", publié de 1853 à 1869. Cet ouvrage, couvrant la géographie, la géologie, la climatologie, la zoologie, la botanique et la paléontologie de l'Asie Mineure, représente un travail classique réalisé par Ch. avec la collaboration de nombreux spécialistes de diverses branches des sciences naturelles. Après avoir terminé ce travail, Ch. n'a pas entrepris de grands voyages, ayant déjà atteint les limites de la vieillesse, mais n'a pas arrêté ses études scientifiques. En 1878, à l'âge de 71 ans, il visita l'intérieur de l'Algérie et la Tunisie et publia en 1880 une description de son voyage sous le titre : « Espagne, Algérie et Tunisie ». En 1890, un recueil de ses articles de vulgarisation scientifique aux contenus variés est publié à Paris, sous le titre : « Etudes de Géographie et d'Histoire naturelle ». Ces articles représentent des extraits du grand ouvrage scientifique conçu par Ch. « Sur les déserts du globe", qu'il n'eut pas le temps de terminer, mourant d'une pneumonie en 1890. Outre ses ouvrages de géographie et d'histoire naturelle, Ch. publia de nombreux articles politiques sur la question orientale. Afin d'encourager les voyageurs en Asie, Ch. a laissé, selon son testament, un capital de 100 mille francs à l'Académie des sciences de Paris. La biographie de Ch., compilée par Stebnitsky, et une liste de ses travaux scientifiques sont placées dans le volume XXVII. "Izvestia de la Société géographique impériale russe".

(Brockhaus)

Chikhachev, Petr Alexandrovitch

(1808-1890) - géologue et voyageur. L'enseignement supérieur reçus à l’étranger. Toutes les œuvres de Ch. sont écrites en langues étrangères. En 1842, son premier ouvrage paraît en français. langue sur la géologie des provinces méridionales du royaume de Naples. À la suite de son travail dans l'Altaï, "Voyage scientifique dans l"Altai oriental..." a été publié, P., 1845. Plus tard, Chikhachev a pris le poste d'attaché de l'ambassade de Russie à Constantinople, où il a étudié la langue turque. En 1847-53, Ch. s'est engagé dans l'étude de l'Asie Mineure ; les résultats de ces travaux sont contenus dans l'ouvrage capital en 8 volumes « Asie Mineure » (Description physique, statistique et archéologique de cette contrée), Paris, 1853. Il décrit des itinéraires d'une longueur totale de plus de 15 tonnes. kilomètres et 750 points de hauteurs mesurées. En 1864, un nouvel ouvrage de Ch. est publié - « Le Bosphore et Constantinople », P., 1864.

Chikhachev, Petr Alexandrovitch

Russie. géographe-voyageur et géologue. Il a reçu son éducation à la maison. Il a étudié à l'étranger avec un certain nombre de scientifiques éminents. Pendant quelque temps, il a travaillé au ministère des Affaires étrangères et en russe. ambassade à Constantinople (Istanbul). Il a vécu la majeure partie de sa vie à l'étranger (principalement à Paris), menant des recherches scientifiques. Suite à des voyages à travers l’Italie et le Sud. La France (1839-41) a compilé des ouvrages géologiques. carte de la péninsule des Apennins. Basé sur des matériaux provenant d'un voyage dans l'Altaï et le Nord-Ouest. Chine (1842), les Français se sont impliqués dans la transformation. les scientifiques Elie de Beaumont, Verneuil et d'autres, ont donné une carte géographique en 1845. et géologique description de ces zones, en particulier du bassin houiller de Kuznetsk. En 1847-63, il entreprit un certain nombre d'expéditions en Asie, qui lui valurent la plus grande renommée. Recueilli de riches géologiques, botaniques, zoologiques, paléontologiques. et archéologique collections, sur la base desquelles, en collaboration avec d'autres scientifiques, il a compilé une description détaillée de l'Asie Mineure (1853-69), qui n'a pas encore perdu de son importance scientifique. En 1877-1878, il voyage à travers l'Espagne, l'Algérie et la Tunisie. Membre (depuis 1845) et membre honoraire. (depuis 1890) Rus. géographique société, membre honoraire Pétersbourg. Académie des Sciences (depuis 1876) et de nombreuses autres académies et sociétés. Avec des fonds qui lui ont été légués à Paris. L'Académie des sciences a créé un prix qui porte son nom pour récompenser les meilleures recherches sur l'Asie. Une crête au sud-est porte le nom de Ch. Altaï.

Pierre Alexandrovitch Chikhachev

Chikhachev Petr Alexandrovitch (1808-1890), géographe et géologue russe, membre honoraire de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg (1876). Il a passé la majeure partie de sa vie en France. Sur la base des matériaux de ses voyages, il a dressé une carte géologique de la péninsule des Apennins, a donné une description géographique et géologique de l'Altaï, dans le nord-ouest de la Chine (1845) et une description complète de l'Asie Mineure (1853-1869).

Chikhachev Petr Alexandrovitch (16.VIII.1808 - 1(13).X.1890) - scientifique russe - géologue, géographe, voyageur. Né à Gatchina (près de Saint-Pétersbourg), décédé à Florence (Italie). Il a fait ses études à domicile sous la direction d'enseignants du lycée de Tsarskoïe Selo, puis a suivi des cours à l'Académie des mines de Freiberg et a étudié la chimie, la géologie, la minéralogie et la paléontologie à Munich, Berlin et Paris. En 1834-1836, il travailla à l'ambassade de Russie à Istanbul. Plus tard, il consacra sa vie à la recherche scientifique et aux voyages. Membre honoraire de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg (depuis 1876), de nombreuses académies d'Europe occidentale, de l'Académie de Philadelphie (États-Unis) et de sociétés scientifiques. Il a acquis une renommée mondiale grâce à ses nombreux travaux scientifiques, rédigés à la suite de ses voyages en Italie, dans l'Altaï, en Asie Mineure et en Afrique du Nord. À partir de 1850, il vécut à l'étranger et publia presque exclusivement dans les langues d'Europe occidentale (principalement le français). Chikhachev était un expert en histoire vie politique et l'économie de l'Empire ottoman, la politique des puissances d'Europe occidentale dans la question orientale.

V. V. Tsybulsky. Moscou.

Encyclopédie historique soviétique. En 16 tomes. - M. : Encyclopédie soviétique. 1973-1982. Tome 16. ZHANG WEN - TIAN-YASHTUKH. 1976.