§ 1. Changements dans la structure socio-démographique du public Âge La structure par âge des visiteurs de l'exposition principale du Musée national russe a considérablement changé en 25 ans. En 1985, les jeunes de moins de 30 ans, c'est-à-dire les tranches d'âge pour lesquelles les activités éducatives constituent l'activité principale,

Chapitre 1. Culture d'Om : modèle anthropologique indien ancien Dans les études modernes, l'Inde ancienne et la Chine ancienne sont souvent comprises comme des cultures religieuses et philosophiques organisées autour de concepts et de symboles clés - Om (Aum) et Tao. Dans ces symboles

Chapitre 2. Culture du Tao : modèle anthropologique chinois Lorsqu'on commence à étudier l'ancienne culture chinoise du Tao, il est nécessaire de comprendre ses caractéristiques, reflétées dans des formes complexes, dont certaines, définissant encore la mentalité chinoise, n'ont pas d'analogues dans la culture moderne.

Chapitre 3. Culture Logos : modèle anthropologique grec ancien. Contexte historique et religieux de la culture grecque antique Le berceau de la culture grecque antique est les rives de la mer Égée, l'espace de la péninsule balkanique et de l'Asie Mineure. Caractéristiques des banques

7.8. Polygamie et succès reproductif chez les Datoga : des bénéfices pour les deux sexes Nos données, ainsi que les résultats des travaux d'autres auteurs, suggèrent que la polygamie, dans un environnement écologique défavorable avec une saisonnalité prononcée et un niveau élevé de

Un trait anthropologique est une expression spécifique de toute propriété biologique du corps humain, qui peut prendre différentes expressions chez différents individus et peut également être mesurée ou décrite avec précision. Essentiellement, il s'agit de toute fonctionnalité possédant un état spécifique (variante) qui révèle des similitudes ou des différences entre les individus.

Différents signes ont différentes formes de variation, c'est-à-dire qu'ils diffèrent par leurs propriétés métriques ou par leur nature :

exister caractéristiques avec un modèle de variation continue(mesure, métrique ou quantitative) - ce sont toutes les caractéristiques possibles qui peuvent être mesurées en mm, kg et autres unités. Sur un certain segment d'un certain axe numérique, l'ampleur de ces caractéristiques peut prendre absolument n'importe quelle valeur. Par exemple, votre taille (L) aujourd'hui peut être de x mm (L= x), mais tout au long de votre vie cette valeur change continuellement : quand vous aviez 2 ans, elle était x1, à 16 ans - x2, etc., et celles-ci les valeurs sont disposées dans une sorte de série : x1< x2 < x. В 70-80 лет Ваш рост x3 (L= x3), скорее всего, уменьшится, но не намного: x >=x3 ;

une catégorie spéciale de caractéristiques comprend celles qui sont impossibles ou peu pratiques à mesurer avec précision, mais qui peuvent être décrites à l'aide d'une série séquentielle croissante de points (1<2<3 и т.п., то есть по принципу "маленький - средний - большой"). Подобные описательные или качественные свойства называют порядковыми признаками;

enfin, contrairement à tous, il existe des caractéristiques discrètement variables (ou nominales). Ils sont impossibles ou inutiles à mesurer et ne présentent aucune variation de longueur, de largeur, de profondeur, etc. Il s'agit aussi, en règle générale, de propriétés descriptives ou qualitatives, mais qui se manifestent selon le principe « oui/non », « +/- ». Par exemple, votre groupe sanguin (notons ce signe par la lettre G) ne peut être que AB (G = 1), A (G = 2), B (G = 3) ou 0 (G = 0), mais pas AB0. - c'est aussi simple que cela n'arrive pas (G n°1230). Un grain de beauté sur la joue (appelons-le R) peut être (R+) ou non (R-). Le sexe (S) peut être masculin (S = M) ou féminin (S = F).

Ainsi, les deux premières « familles » de caractéristiques se réunissent sur la base du fait que des variantes individuelles de leur expression peuvent être disposées dans une séquence ordonnée - ce qu'on appelle. série de variations. Pour les caractéristiques nominales, une telle série ne comprend que deux points : « non » ou « est ». Parfois, à des fins de comparaison, il est utile de créer à partir d'une telle propriété une sorte de nouvelle caractéristique ordinale - une caractéristique binaire. Par exemple, vous pouvez écrire la présence d'une caractéristique comme « 1 » et son absence comme « 0 », obtenant essentiellement une « série » croissante : 0<1.

S'il existe plus de deux variantes (formes) d'une caractéristique (k>2), en utilisant une technique similaire, on peut passer à un plus petit nombre de caractéristiques (k-1) sans aucune perte d'information (Tableau 2.1).

Tableau 1. Transition du trait nominal G avec quatre options à trois traits binaires (0-1) (un exemple d'un tel trait est le groupe sanguin AB0)

Formes de la fonctionnalité originale (G)

Nouvelles fonctionnalités binaires

De par leur nature ou par le principe de description, les signes sont simple et composé. Par exemple, la taille d'une personne (en fait, il est plus correct de dire la longueur du corps) : un signe composite - il est « composé » d'un grand nombre de longueurs individuelles (jambes, torse, cou, hauteur de tête, etc.). De nombreuses propriétés nominales sont simples.

En plus de cette division, les panneaux peuvent être regroupés selon différents motifs :

par la nature du matériel étudié - les anthropologues examinent l'homme moderne ou ses restes fossiles (dans ce dernier cas, les caractéristiques du matériel paléoanthropologique sont examinées - restes osseux, momifiés et incinérés) ;

en relation avec une caractéristique d'un système corporel particulier - il est possible de décrire et de mesurer les caractéristiques de la tête et du visage, les paramètres somatologiques, les caractéristiques crâniennes et ostéologiques, les variations dans la forme et la taille des organes et tissus individuels (par exemple, le système dentaire). système ou signes de dermatoglyphes), ainsi que des systèmes complexes (tels que le cerveau humain), des indicateurs fonctionnels et physiologiques, des systèmes immunogénétiques du sang et des tissus et bien d'autres ;

par la nature de l'héritage d'un trait ou d'une propriété donnée - il existe des traits dont la manifestation dépend de l'expression d'un ou de plusieurs gènes. On pense que ceux-ci incluent la plupart des caractères avec une nature discrète de variation. Au contraire, l’expression de la plupart des paramètres métriques est le résultat d’une interaction complexe d’un grand nombre de gènes et de complexes génétiques, fortement déterminés par une série de facteurs non génétiques dans le processus de croissance et de développement de l’organisme.

Enfin, les signes peuvent être répartis selon le principe de leur normalité ou le caractère pathologique évident de leur apparition (Fig. 2.4).

Il est clair qu'il existe des milliers de ces signes, et nous n'en parlerons que de quelques-uns. Dans ce bref résumé, nous avons cité un certain nombre d'ouvrages remarquables, dont chacun peut être recommandé pour une connaissance plus détaillée des caractéristiques anthropologiques, des méthodes de leur détermination et de la nature de leur variabilité.

2.3.3. Morphologie des tissus mous du visage

Des expériences psychologiques ont établi que c’est le visage d’une personne auquel nous accordons une attention particulière lors de l’identification, de la communication ou de la mémorisation. Lors de la reconnaissance et de la communication, notre regard se concentre principalement sur une certaine partie du visage - une sorte de triangle inversé dont la base est la ligne entre les coins externes des yeux et le sommet se situe approximativement au milieu de la bouche ( voir vidéo).

Au cours d'un tel "scanning", nous décrivons en fait d'innombrables petites caractéristiques individuelles de la structure des tissus mous du visage de notre interlocuteur - c'est-à-dire morphologie de ces tissus.

L’anthropologie atteint rarement un tel niveau de détail. L'exception est peut-être le travail dans le domaine de l'anthropologie. reconstruction plastique. Cette direction extrêmement intéressante a été créée par un remarquable L'anthropologue russe M.M. Gérasimov. Aujourd'hui, il est activement développé par les étudiants de son école en Russie et par ses adeptes dans de nombreux pays du monde. Nous vous invitons à découvrir cette technique unique un peu plus en détail (voir Khrest. 2.1).

Les études démographiques de la population moderne ont établi un ensemble complètement spécifique de caractéristiques des tissus mous du visage. Certains d’entre eux font l’objet d’une mesure, d’autres sont décrits visuellement, à l’aide d’un système de notation standard. Une telle définition est évidemment beaucoup plus grossière que notre perception ne le permet (Bunak V.V., 1941 ; Roginsky Ya.Ya., Levin M.G., 1963).

La structure des tissus mous de la région orbitaire est la plus souvent décrite (Fig. 2.10) :

largeur de la fissure palpébrale(largeur des yeux) - c'est-à-dire la distance entre les paupières supérieures et inférieures lorsque l'on regarde vers l'avant. Le trait est ordinal, il est décrit dans les catégories « étroit », « moyen » et « large » ;

inclinaison de la fissure palpébrale(inclinaison des yeux) - la position relative des « coins » interne et externe des yeux est évaluée ;

développement du pli de la paupière supérieure - degré de gravité et d'étendue;

enfin , gravité de l'épicanthe- un pli particulier au coin interne de l'œil, recouvrant plus ou moins le tubercule lacrymal.

Contrairement à la plupart des autres caractères, en ce qui concerne l'épicanthe, une hypothèse a été faite sur la nature de l'héritage - deux loci chromosomiques avec codominance intralocus sont apparemment responsables de son développement (Khrisanfova E.N., Perevozchikov I.V., 1999. P. 237). Cette caractéristique est parfois appelée à juste titre le « pli mongol », car elle est l'un des éléments clés pour déterminer ce qu'on appelle. grande race mongoloïde (plus de détails à ce sujet dans les sujets 5 et 6).

Lors de la description de la zone buccale, les éléments suivants sont enregistrés (Fig. 2.11) :

hauteur de la lèvre supérieure- la mesure (du point dit sous-nasal au bord supérieur de la muqueuse de la lèvre supérieure) et la description selon un système en trois points sont acceptées ;

"épaisseur des lèvres" - plus précisément, la hauteur de la partie muqueuse bouche fermée est mesurée au compas coulissant ou décrite à l'aide de 3 points. L'épaisseur des lèvres supérieure et inférieure est décrite séparément (la lèvre inférieure est généralement légèrement plus épaisse) ;

largeur de la bouche- la distance entre les points aux commissures de la bouche est mesurée ;

profil de la lèvre supérieure(vu de côté) - le signe, comme tous les précédents, est souvent utilisé dans les études raciales et l'anthropologie ethnique. Il existe trois variantes de structure : procheilia (saillie de la lèvre vers l'avant), orthocheilia (contour vertical de la lèvre) et opistocheilia (récession de la partie inférieure de la lèvre).

Il est clair que dans tous les cas, l'expression faciale du sujet doit être calme et « impartiale » - les émotions sont ici complètement inappropriées... La science en général est une affaire sérieuse (Fig. 2.12)

Bien entendu, notre visage présente de nombreuses autres caractéristiques (par exemple, les proportions du nez, la position et la forme des ouvertures nasales, les caractéristiques structurelles de l'oreillette, etc.). Mais pour faire connaissance avec cette « famille », les caractéristiques indiquées nous suffiront.

2.3.4. Pigmentation

Les gens diffèrent grandement par la couleur de leur peau, de leurs cheveux, de leurs yeux et des parties muqueuses de leur corps. Dans presque tous les sujets suivants, nous traiterons de la variabilité associée à ces traits qualitatifs.

Les différences de pigmentation sont principalement dues à des pigments spéciaux - les mélanines. Il existe au moins trois types de telles molécules : jaune, brune et noire. Ces polymères complexes sont produits à la suite de l’oxydation enzymatique de la tyrosine par des cellules spéciales de notre corps (appelées mélanocytes). Lors de leur synthèse, les molécules de mélanine forment des structures granulaires (mélanosomes), capables de migrer à travers l'espace intercellulaire jusqu'aux couches sus-jacentes d'un tissu particulier. Ces processus sont activés par une hormone spéciale (mélanotropine) et sont renforcés par l'exposition aux rayons ultraviolets (par exemple, lorsque nous nous allongeons et prenons un bain de soleil sur la plage un jour d'été).

Dans la peau, les cellules mélanocytaires sont situées dans la couche la plus basse (malpighienne) de l'épiderme. Le nombre de ces cellules chez toutes les personnes est à peu près le même, mais l'activité avec laquelle elles produisent de la mélanine diffère de manière assez significative, et ces différences sont de nature génétique. Le nombre et la disposition des granules de mélanine créent la principale variabilité de la couleur de la peau - du bleu-noir au très clair. Il en existe de nombreuses nuances et elles représentent un spectre, c'est-à-dire qu'elles ne rentrent pas dans une série qui augmente continuellement. La couleur de la peau dépend également de l'épaisseur et de l'état de la couche superficielle de l'épiderme, ainsi que des caractéristiques de la circulation sanguine (notre blush n'est rien d'autre que la « transmission » de l'hémoglobine sanguine à travers la peau). On pense que la couleur de la peau est associée à au moins quatre loci chromosomiques.

La couleur de la peau est déterminée sur la surface interne de l’épaule. Pour une fixation précise, la méthode spectrophotométrique est utilisée ou une échelle de couleurs spéciale est utilisée. Le plus courant est ce qu'on appelle. Échelle de Lushan, il permet de déterminer jusqu'à 36 nuances de couleur, bien que par rapport à l'ensemble du spectre possible, il s'agisse d'une estimation très approximative (Fig. 2.13).

La couleur des cheveux est déterminée par la quantité et le type de pigment contenu dans ce qu'on appelle. couche corticale de la tige pilaire (Fig. 2.14). Ici, la même mélanine et un autre pigment - la fiomélanine - sont responsables de la couleur. Cette dernière a une teinte rougeâtre et, contrairement à la mélanine foncée et granuleuse, ses molécules ne forment pas de granules (elles sont distribuées de manière diffuse). Si une grande quantité de mélanine est synthétisée, les nuances rougeâtres de la fiomélanine sont presque invisibles et les cheveux foncés sont « reçus ». S'il y a peu de mélanine, mais qu'il y a de la fiomélanine, alors les cheveux, au contraire, acquièrent des nuances rougeâtres. Enfin, s’il y a peu de mélanine et pas de fiomélanine, alors les cheveux ont des tons gris clair et cendrés clairs.

À ceux que nous connaissons méthodes de détermination de la couleur - spectrophoto etry et l'utilisation d'échelles standards (et ici elles ressemblent à ces « panicules » de mèches que l'on voit dans les magasins vendant des teintures capillaires) - la méthode de colorimétrie est également ajoutée. L’héritage de la couleur des cheveux a été peu étudié, mais il semble qu’il soit similaire à la pigmentation de la peau.

Enfin, couleur des yeux déterminé par le nombre et la position des granules de mélanine dans les différentes couches de la choroïde (iris) de l'œil. Par exemple, avec une grande quantité de pigment dans les couches antérieures, l'iris a des nuances brunes, et avec une petite quantité de pigment, les tons gris bleuâtre prédominent, etc.

Une méthode instrumentale spéciale pour déterminer toute la richesse de ces nuances n'a pas été inventée, et les anthropologues utilisent des échelles « à l'ancienne » R. Martin et V.V. Bunaka, et ils le font avec beaucoup de succès (Fig. 2.15).

Il existe une association entre la pigmentation de la peau, des yeux et des cheveux, mais elle n’est pas complète. Des cas assez courants sont ce qu'on appelle. pigmentation discordante (par exemple, lorsque les cheveux sont foncés et les yeux clairs, etc.). Ce phénomène est intéressant pour élucider la genèse du trait et son explication la plus probable est l'hypothèse d'un soi-disant local. niveau tissulaire de régulation de l'activité sécrétoire des cellules mélanocytes.

L’albinisme est un cas rare, mais survenant dans différentes populations humaines. Ce phénomène résulte d'une mutation récessive spécifique dans les loci responsables du fonctionnement normal des mélanocytes. Les albinos manquent de pigments dans leur peau, leurs cheveux et leur iris. En conséquence, les cheveux sont blancs (gris), la peau est très claire et rose et l'iris de l'œil est rouge (l'hémoglobine est visible). Si une telle mutation n'est pas héréditaire, mais se produit dans des cellules individuelles aux premiers stades du développement du corps, un albinisme partiel est alors possible - certaines parties du corps se décolorent.

2.3.5. Racine des cheveux

Normalement, au cours du processus de développement, une personne développe successivement trois types de cheveux :

cheveux primaires(également appelé enveloppe germinale, ou lanugo) se développe à partir d'environ 4 à 8 mois de développement intra-utérin. D'abord, des bourgeons pileux apparaissent au niveau des sourcils, sur le front et sur la lèvre supérieure, puis des poils doux et légèrement pigmentés recouvrent la quasi-totalité du corps de l'embryon. Les cheveux Lanugo n'ont pas de noyau et leur épaisseur ne dépasse pas 0,03 mm ;

La racine des cheveux secondaire (ou enfantine) remplace la racine primaire. Les poils sont légers, mais ont un noyau et sont plus épais (jusqu'à 0,05 mm ou plus). Ils couvrent le dos et les surfaces externes des membres. Ce type comprend les cheveux du cuir chevelu, des sourcils et des cils ;

les poils tertiaires apparaissent dans certaines zones du corps avec le début de la puberté - il s'agit des poils au niveau des aisselles, du pubis et chez les hommes également sur le corps, les membres et le visage (moustache et barbe).

Dans les études de population, une description de la forme et de la rigidité des cheveux sur la tête, ainsi que du degré de croissance de la barbe et des poils du corps est le plus souvent utilisée (pour plus de détails, voir : Bunak V.V., 1941 ; Roginsky Ya. Ya., Levin M.G., 1963 ).

La forme des cheveux est déterminée selon le schéma de R. Martin. Les cheveux peuvent être raides, ondulés ou bouclés. Ces gradations sont divisées en 3 options supplémentaires chacune. Les cheveux raides se caractérisent par la section la plus arrondie, et à mesure que la courbure des cheveux augmente, cette coupe devient ovale. La forme des cheveux est héritée par plusieurs gènes, mais il existe un effet évident de dominance des formes courbes sur les formes droites.

La rigidité des cheveux dépend directement de la zone transversale - plus cette zone est grande, plus les cheveux sont rigides. De plus, les bords des cellules cuticulaires des cheveux mous sont quelque peu surélevés (en particulier, de ce fait, les cheveux mous adhèrent plus souvent les uns aux autres).

Les signes de grossièreté et de forme des cheveux sont hérités indépendamment les uns des autres, et lors de la description d'une population, une grande variété de leurs combinaisons sont possibles (droits doux, droits durs, larges ondulés doux, etc.). En règle générale, les cheveux raides et grossiers poussent le plus longtemps et les cheveux en spirale sont les plus courts.

Le degré de développement de la barbe est un signe qui retient beaucoup d'attention, principalement dans les études raciales, car il présente une différenciation géographique assez nette. À des fins pratiques, il existe cinq gradations principales d'un tel développement - de très faible (score 1) à très fort (score 5). Naturellement, en fait, ce signe présente une variation continue, mais sa notation est la plus pratique. Il est clair également qu'il n'est pas détecté chez tous les sujets, et pour les hommes de plus de 25 ans.

On peut dire presque la même chose de la croissance des poils.

La pilosité excessive est appelée hypertrichose, elle peut être causée soit par la préservation du lanugo, soit par le développement accru des deux autres types de poils. Le sous-développement des cheveux (hypotrichose) peut être causé par un large éventail de raisons - des anomalies génétiques aux changements hormonaux dans le corps résultant d'un certain nombre de maladies graves. Les troubles hormonaux, à savoir les modifications du rapport entre les hormones sexuelles mâles et femelles, peuvent conduire à une hétérotrichose - le développement de poils d'un type non caractéristique d'un sexe donné.

2.3.6. Signes dermatoglyphiques

Regardez la paume de votre main. Vous voyez d’innombrables rainures et lignes formant des motifs complexes. Ces motifs sont uniques (individuels), et votre main est unique – aucune autre personne sur Terre n'a exactement le même relief.

L'étude de ces modèles fait l'objet d'une attention particulière de la part d'une section spéciale de la médecine légale : la prise d'empreintes digitales. Les aspects démographiques de la variabilité des traits du relief cutané des paumes, des doigts et de la plante des pieds présentent également un intérêt pour l'anthropologie. Cette variabilité fait l'objet d'un domaine particulier de notre science - les dermatoglyphes (plus de détails : Khit G.L., 1983 ; Gladkova T.D., 1990, etc.).

Parmi toutes ces lignes et motifs il y a :

fléchisseur rainures - profondes, longeant la ligne des plis de la paume ou du pied. Sur la paume, la rainure du pouce (« ligne de vie ») et les rainures transversales correspondant aux lignes de pliage des doigts restants sont particulièrement clairement définies. Ces lignées sont établies au cours de l'embryogenèse et changent ensuite peu au cours de la vie (Fig. 2.19) ;

papillaire motifs (ou tactiles) - formés par un système de crêtes (lignes papillaires) et de petites rainures (dépressions interpapillaires) sur les coussinets des phalanges unguéales des doigts, sur les surfaces palmaires et plantaires (la base des espaces interdigitaux, etc. ).

Ce sont les motifs tactiles qui intéressent le plus l’anthropologie. Par exemple, les lignes papillaires sur le bout des doigts forment différentes directions de points :

ils peuvent aller en se courbant d'un bord à l'autre du doigt, formant arcs(UN);

peut, en partant d'un bord, aller à l'autre et revenir à nouveau, formant boucles ( L);

peut former des motifs ovales - cercles ou boucles(W) (Fig. 2.20). Les endroits où convergent les lignes papillaires de différentes directions sont appelés deltas ou triradii (les arcs n'ont donc pas de deltas, les boucles sont un motif à un seul delta et les cercles sont un motif à deux ou, moins souvent, à trois deltas). Les boucles peuvent pointer leurs extrémités ouvertes aussi bien vers le pouce (boucles radiales) que vers l'auriculaire (boucles ulnaires) (Fig. 2.21).

Lors de la caractérisation des motifs, le nombre de lignes papillaires dans le motif (nombre de peignes) est également pris en compte et des formules spéciales sont utilisées pour une description générale des motifs des mains. Par exemple, pour les modèles de doigts, il s'agit de l'indice delta, pour les modèles de paume, il s'agit de l'indice Cummins.

Toute cette richesse se forme normalement chez un fœtus de 6 mois et reste pratiquement inchangée tout au long de la vie (seule la taille globale du relief change). La plupart des caractères sont polygéniques, mais présentent divers degrés de détermination génétique. Il existe des preuves que certains caractères sont contrôlés par un très petit nombre de loci.

De grands progrès dans l’étude des populations humaines modernes sont associés à la description de la variabilité des signes dermatoglyphiques. Grâce à l'étude de centaines de milliers de personnes issues des régions et groupes ethno-territoriaux les plus divers de la planète, un certain nombre de problèmes d'anthropologie raciale et ethnique font l'objet d'une nouvelle couverture (par exemple, voir : Hit G.L., 1983).

Si vous regardez à nouveau votre main unique, vous comprendrez à quel point une telle recherche est une tâche minutieuse et difficile. Cependant, comme la plupart des autres travaux anthropologiques...

2.3.7. Signes odontologiques

Les caractéristiques odontologiques incluent tout le spectre des propriétés biologiques détectées dans le système dentaire humain. Dans l'anthropologie russe, leurs recherches sont inextricablement liées au nom des A.A. Zoubova (Zubov A.A., 1968 ; 1973 ; 1990, etc.).

Parmi ces propriétés :

caractéristiques de mesure - chaque dent humaine peut être mesurée selon un certain nombre de paramètres standards (longueur, largeur, hauteur, caractéristiques angulaires), il en va de même pour ses parties individuelles (couronne et racine) ;

caractéristiques descriptives - elles comprennent de nombreuses variations individuelles et anomalies dans la structure et le relief des différentes classes de dents (forme de la couronne, tubercules styloïdes spécifiques, rainures et leur position relative sur la couronne dentaire, nombre et forme des racines, etc.) ( 2.21).

La mesure des caractéristiques odontologiques n'est pas de nature très différente de celles prises en compte en anthropométrie, même si l'on pense qu'elles ont un degré plus élevé de détermination génétique.

Une situation quelque peu différente est typique pour les caractéristiques odontologiques qualitatives. Le fait est que certains de ces traits ont un schéma d'hérédité très défini et souvent assez simple : leur développement est associé à l'action d'un très petit nombre de gènes. Par exemple, des formes spécifiques telles que les tubercules de Carabelli (entostylides-g et entostylides-g,h), les buccostylides et quelques autres sont très probablement déterminées par un seul locus chromosomique (naturellement, séparément pour chaque caractère). Ces caractéristiques sont largement utilisées dans presque tous les domaines de la recherche anthropologique sur les populations anciennes et modernes.

L'anthropologie est un ensemble de disciplines scientifiques impliquées dans l'étude de l'homme, de son origine, de son développement, de son existence dans les milieux naturels (naturels) et culturels (artificiels).

1) en tant que science générale sur l'homme, combinant les connaissances de diverses sciences naturelles et humaines ;

2) en tant que science qui étudie la diversité biologique humaine.

L'anthropologie soviétique, selon la Grande Encyclopédie soviétique, comprenait les sections principales suivantes : la morphologie humaine, la doctrine de l'anthropogenèse et les études raciales.

La morphologie humaine est divisée en somatologie et mérologie. La somatologie étudie les modèles de variabilité individuelle du corps humain dans son ensemble, le dimorphisme sexuel dans la structure du corps, les changements de taille et de proportions liés à l'âge depuis la période embryonnaire jusqu'à la vieillesse, l'influence de diverses conditions biologiques et sociales sur le structure du corps et constitution humaine. Cette section est la plus étroitement liée à la médecine et est essentielle pour établir des normes en matière de développement physique et de taux de croissance, pour la gérontologie, etc.

La mérologie étudie les variations dans les différentes parties d'un organisme. Les études anatomiques comparatives, qui font partie de la mérologie, visent à élucider les similitudes et les différences de chaque organe du corps et de chaque système organique de l'homme par rapport à d'autres vertébrés, principalement des mammifères et surtout des primates. Grâce à ces études, les liens familiaux de l'homme avec d'autres créatures et sa place dans le monde animal sont clarifiés. La paléoanthropologie étudie les restes osseux d'humains fossiles et de proches parents des humains - les primates supérieurs. L'anatomie comparée et la paléoanthropologie, ainsi que l'embryologie, servent à clarifier le problème de l'origine de l'homme et de son évolution, de sorte qu'elles sont incluses dans la doctrine de l'anthropogenèse, étroitement liée à la philosophie, ainsi qu'au Paléolithique. archéologie, géologie du Pléistocène, physiologie de l'activité nerveuse supérieure des humains et des primates, psychologie et zoopsychologie, etc. Cette section d'Anthropologie examine des questions telles que la place de l'homme dans le système du monde animal, sa relation en tant qu'espèce zoologique avec les autres primates. , la restauration du chemin le long duquel s'est déroulé le développement des primates supérieurs, l'étude du rôle du travail dans l'origine de l'homme, l'identification des étapes du processus d'évolution humaine, l'étude des conditions et des causes de la formation de l'homme moderne.

Études raciales - la branche de l'anthropologie qui étudie les races humaines, n'est parfois pas appelée avec précision anthropologie « ethnique » ; cette dernière se réfère, à proprement parler, uniquement à l’étude de la composition raciale des groupes ethniques individuels, c’est-à-dire des tribus, des peuples, des nations, et à l’origine de ces communautés. Les études raciales, en plus des problèmes mentionnés ci-dessus, étudient également la classification des races, l'histoire de leur formation et des facteurs de leur apparition tels que les processus de sélection, l'isolement, le mélange et la migration, l'influence des conditions climatiques et de l'environnement géographique général. sur les caractéristiques raciales. Dans la partie de la recherche raciale qui vise à étudier l'ethnogenèse, l'anthropologie mène des recherches en collaboration avec la linguistique, l'histoire et l'archéologie. En étudiant les forces motrices de la formation des races, l’anthropologie entre en contact étroit avec la génétique, la physiologie, la zoogéographie, la climatologie et la théorie générale de la spéciation. L’étude de la race en anthropologie a des implications sur de nombreux problèmes. Il est important pour résoudre la question de la maison ancestrale des humains modernes, en utilisant le matériel anthropologique comme source historique, en éclairant les problèmes de systématique, principalement les petites unités systématiques, en comprenant les lois de la génétique des populations (voir Génétique des populations), en clarifiant certaines questions de médecine. science. géographie. Les études raciales jouent un rôle important dans la base scientifique de la lutte contre le racisme.

L'anthropologie biologique étudie les aspects historiques et géographiques de la variabilité des propriétés biologiques humaines - caractéristiques anthropologiques.

Le sujet d'étude de l'anthropologie biologique (ou physique) est la diversité des caractéristiques biologiques humaines dans le temps et dans l'espace. La tâche de l'anthropologie biologique est d'identifier et de décrire scientifiquement la variabilité (polymorphisme) d'un certain nombre de caractéristiques biologiques humaines et de systèmes de ces caractéristiques (anthropologiques), ainsi que d'identifier les raisons qui déterminent cette diversité.

Les niveaux d'étude de l'anthropologie biologique correspondent à presque tous les niveaux de l'organisation humaine.

L'anthropologie physique comprend plusieurs sections principales - domaines d'étude de la biologie humaine. On peut parler d'anthropologie historique, qui étudie l'histoire et la préhistoire de la diversité humaine, et d'anthropologie géographique, qui étudie la variabilité géographique des humains.

Histoire de l'anthropologie

L'anthropologie physique est devenue une discipline scientifique indépendante dans la seconde moitié du XIXe siècle. Presque simultanément, les premières sociétés anthropologiques scientifiques ont été créées dans les pays d'Europe occidentale et en Russie, et les premiers ouvrages anthropologiques spéciaux ont commencé à être publiés. Les fondateurs de l'anthropologie scientifique sont P. Brock, P. Topinar, K. Baer, ​​​​​​A. Bogdanov, D. Anuchin.

La période de formation de l'anthropologie physique comprend le développement de méthodes anthropologiques générales et spécifiques, la formation d'une terminologie spécifique et les principes mêmes de la recherche, l'accumulation et la systématisation de matériaux concernant les questions d'origine, d'histoire ethnique et de diversité raciale des humains en tant qu'élément biologique. les espèces ont lieu.

La science anthropologique russe déjà au début du 20e siècle. était une discipline indépendante et reposait sur une tradition scientifique continue d’une approche intégrée de l’étude de l’homme.

ANTHROPOLOGIE EN RUSSIE

L'anthropologie en Russie est devenue une science biologique sur la structure du corps humain, sur la diversité de ses formes.

L'année officielle de la « naissance » de l'anthropologie en Russie est considérée comme 1864, lorsque, à l'initiative du premier anthropologue russe A. Bogdanov (1834-1896), le Département d'anthropologie de la Société des amoureux de l'histoire naturelle (plus tard rebaptisée Société des Amoureux d'Histoire Naturelle, d'Anthropologie et d'Ethnographie - OLEAE) est organisée. Les origines de la recherche anthropologique en Russie sont associées aux noms de V. Tatishchev, G. Miller et d'autres participants et chefs de diverses expéditions (en Sibérie, au nord, en Alaska, etc.), accumulant les caractéristiques anthropologiques de divers peuples du Empire russe aux XVIIIe et XIXe siècles.

L'un des plus grands naturalistes du XIXe siècle, fondateur de l'embryologie moderne, géographe et voyageur exceptionnel, K. Baer (1792-1876) est également connu comme l'un des plus grands anthropologues de son temps, en tant qu'organisateur d'études anthropologiques et ethnographiques. recherche en Russie. Son ouvrage « Sur l'origine et la répartition des tribus humaines » (1822) développe la vision de l'origine de l'humanité à partir d'une « racine » commune, selon laquelle les différences entre les races humaines se sont développées après leur établissement à partir d'un centre commun, sous l'influence de différents facteurs. conditions naturelles dans leurs zones d'habitat.

Les œuvres de N. Miklouho-Maclay (1846-1888) sont d'une grande importance. Zoologiste de profession, il a glorifié la science russe non pas tant par ses travaux dans ce domaine que par ses recherches sur l'ethnographie et l'anthropologie des peuples de Nouvelle-Guinée et d'autres régions du Pacifique Sud.

Développement de l'anthropologie russe dans les années 60-70. XIXème siècle appelée « période Bogdanov ». Le professeur de l'Université de Moscou A. Bogdanov a été l'initiateur et l'organisateur de la Société des amateurs d'histoire naturelle.

La tâche la plus importante de la Société était de promouvoir le développement des sciences naturelles et la diffusion des connaissances historiques naturelles. Le programme de travail du Département d'anthropologie comprenait des recherches anthropologiques, ethnographiques et archéologiques, qui reflétaient les vues de l'époque sur l'anthropologie en tant que science globale sur le type physique de l'homme et sa culture.

D. Anuchin a apporté une grande contribution au développement de l'anthropologie russe.

Le premier ouvrage majeur de D. Anuchin (1874) était consacré aux singes anthropomorphes et représentait un résumé très précieux de l'anatomie comparée des singes supérieurs. Un trait caractéristique de toutes les activités de D. Anuchin était la volonté de vulgariser la science, tout en préservant toute l'exactitude et la rigueur de la recherche scientifique. Le début de la « période soviétique » de l'anthropologie russe est également associé aux activités de D. Anuchin.

3. BUTS ET OBJECTIFS DU COURS DE DISCIPLINE « ANTHROPOLOGIE »

L'objectif général de l'anthropologie est l'étude des origines et de l'existence historique de l'homme.

L'anthropologie considère l'homme comme une sorte d'animal social, d'une part ayant de fortes racines biologiques dans le passé, d'autre part, ayant reçu, au cours de l'évolution, de grandes différences par rapport aux animaux, liées avant tout à une forte caractère social exprimé de la psyché humaine.

Les connaissances anthropologiques sont nécessaires aux étudiants des spécialités psychologiques, pédagogiques, médicales et sociales et à tous les spécialistes travaillant dans le domaine des études humaines. Ils nous permettent d'approfondir la connaissance de l'essence biologique de l'homme et en même temps de souligner ses caractéristiques qui distinguent l'homme du système du monde animal - tout d'abord sa spiritualité, son activité mentale, ses qualités sociales, les aspects culturels de son existence, etc.

La tâche de l'anthropologie est de retracer le processus d'interaction entre les modèles biologiques de développement et les modèles sociaux de l'histoire humaine, d'évaluer le degré d'influence des facteurs naturels et sociaux ; étudier le polymorphisme des types humains dû au sexe, à l'âge, au physique (constitution), aux conditions environnementales, etc. ; retracer les modèles et les mécanismes de l'interaction humaine avec son environnement social et naturel dans les conditions d'un système culturel spécifique.

Les étudiants doivent étudier l'anthropogenèse, sa nature naturelle et sociale, les interrelations et les contradictions des facteurs naturels et sociaux dans le processus d'évolution humaine ; apprendre les bases de l'anthropologie constitutionnelle et développementale et leur rôle dans le travail social et socio-médical ; maîtriser les concepts de raceogenèse, d'ethnogenèse et connaître les problèmes génétiques des populations humaines modernes ; connaître les besoins fondamentaux, les intérêts et les valeurs d'une personne, ses capacités psychophysiques et son lien avec l'activité sociale, le système « personne - personnalité - individualité » dans son développement social, ainsi que les écarts possibles, les concepts de base du développement déviant, il faut maîtriser ses facteurs sociaux et naturels, fondements anthropologiques du travail social et socio-médical.

4.ANTHROPOLOGIE PHYSIQUE

L'anthropologie physique est la science biologique de la structure du corps humain et de la diversité de ses formes.

La diversité d'une personne dans le temps et dans l'espace est constituée des manifestations d'un grand nombre de traits et de caractéristiques très différents. Une caractéristique anthropologique est toute caractéristique qui présente un état spécifique (variante), qui révèle des similitudes ou des différences entre les individus.

Des sections spéciales d'anthropologie sont consacrées à l'étude des systèmes de traits génétiques, moléculaires et physiologiques ; la morphologie est étudiée au niveau des organes et de leurs systèmes, au niveau de l'individu. La variabilité de ces caractéristiques est étudiée au niveau supra-individuel – population.

Les objectifs de l'anthropologie physique sont la description scientifique de la diversité biologique de l'homme moderne et l'interprétation des causes de cette diversité.

Méthodes de recherche anthropologique :

a) morphologique ;

b) génétique (en particulier génétique des populations) ;

c) démographique (relation entre la démographie et la génétique des populations) ;

d) physiologique et morphophysiologique (écologie et adaptation humaine) ;

e) psychologique et neuropsychologique (anthropologie et problème de l'émergence de la parole et de la pensée ; psychologie raciale) ;

f) ethnologique (primatologie et émergence de la société humaine et de la famille) ;

g) mathématique (statistiques biologiques et son rôle pour toutes les branches de l'anthropologie).

L'anthropologie étudie les aspects historiques et géographiques de la variabilité des propriétés biologiques humaines (caractéristiques anthropologiques). Par son contenu, il appartient plutôt à l’éventail des disciplines historiques, et sur le plan méthodologique, il appartient clairement au domaine de la biologie.

Aussi, historiquement, l’anthropologie physique a été divisée en trois domaines de recherche relativement indépendants :

L'anthropogenèse (du grec anthropos - homme, genèse - développement) est un domaine qui comprend un large éventail de questions liées aux aspects biologiques de l'origine humaine. C'est la morphologie humaine vue dans le temps mesurée à l'échelle géologique ;

Anthropologie raciale et ethnique, qui étudie les similitudes et les différences entre des groupes de populations humaines d'ordres différents. Il s’agit pour l’essentiel de la même morphologie, mais considérée à l’échelle du temps et de l’espace historiques, c’est-à-dire sur toute la surface du globe habitée par les humains ;

La morphologie elle-même, qui étudie les variations de la structure des organes humains individuels et de leurs systèmes, la variabilité du corps humain liée à l'âge, son développement physique et sa constitution.

5.POPULATION ET SES TYPES

Une population (littéralement population) s'entend comme un ensemble isolé d'individus de la même espèce, caractérisés par une origine, un habitat communs et formant un système génétique intégral.

Selon une interprétation plus détaillée, une population est un groupe autoreproducteur à la fois minimal et assez nombreux d'une espèce, habitant un certain espace sur une période de temps évolutive longue. Ce groupe forme un système génétique indépendant et son propre hyperespace écologique. Enfin, ce groupe, sur un grand nombre de générations, s'avère isolé des autres groupes similaires d'individus (individus).

Les principaux critères de population sont :

Unité d'habitat ou de situation géographique (zone);

Unité d'origine du groupe ;

L'isolement relatif de ce groupe par rapport à d'autres groupes similaires (présence de barrières interpopulationnelles) ;

Libre croisement au sein du groupe et respect du principe de panmixie, c'est-à-dire probabilité égale de rencontrer tous les génotypes existants au sein de l'aire de répartition (absence de barrières intrapopulation significatives).

La capacité de maintenir pendant plusieurs générations un nombre suffisant pour l'auto-reproduction du groupe.

Toutes les définitions biologiques ci-dessus sont également valables pour les humains. Mais comme l’anthropologie a une double orientation – biologique et historique, deux conséquences importantes peuvent être tirées des formulations présentées :

La conséquence biologique : les individus appartenant à une population devraient être caractérisés par une similitude un peu plus grande entre eux qu'avec les individus appartenant à d'autres groupes similaires. Le degré de cette similitude est déterminé par l'unité d'origine et du territoire occupé, l'isolement relatif de la population et l'époque de cet isolement ;

Le corollaire est historique : la population humaine est une catégorie particulière de populations qui possède ses propres caractéristiques. Après tout, il s'agit d'une communauté de personnes, et l'histoire de la population n'est rien d'autre que le « destin » d'une communauté humaine individuelle, qui a ses propres traditions, organisation sociale et spécificités culturelles. La grande majorité des populations ont une structure hiérarchique unique, plutôt complexe et encore peu développée, se subdivisant en un certain nombre d'unités naturelles plus petites et faisant en même temps partie de systèmes de population plus vastes (comprenant des communautés ethno-territoriales, des groupes raciaux, etc.) .

6. ANTHROPOGÉNÈSE : THÉORIES DE BASE

Anthropogenèse (du grec anthropos - homme, genèse - développement) - le processus de développement de l'homme moderne, paléontologie humaine ; une science qui étudie les origines de l'homme et le processus de son développement.

Un ensemble d'approches pour étudier le passé de l'humanité comprend :

1) sciences biologiques :

Biologie humaine – morphologie, physiologie, cérébrologie, paléontologie humaine ;

Primatologie – paléontologie des primates ;

Paléontologie – paléontologie des vertébrés, palynologie ;

Biologie générale – embryologie, génétique, biologie moléculaire, anatomie comparée.

2) sciences physiques :

Géologie – géomorphologie, géophysique, stratigraphie, géochronologie ;

Taphonomie (la science de l'enterrement des restes fossiles) ;

Méthodes de datation – désintégration des éléments radioactifs, méthodes de datation au radiocarbone, thermoluminescentes, indirectes ;

3) sciences sociales :

Archéologie – Archéologie paléolithique, archéologie des temps ultérieurs ;

Ethnoarchéologie, ethnologie comparée ;

Psychologie.

Le nombre de théories sur l’origine de l’homme est énorme, mais les principales sont au nombre de deux : les théories de l’évolutionnisme (qui sont nées sur la base des théories de Darwin et de Wallace) et du créationnisme (qui sont nées sur la base de la Bible).

Depuis environ un siècle et demi, les discussions font rage entre les partisans de ces deux théories différentes en biologie et en sciences naturelles.

Selon la théorie évolutionniste, l’homme a évolué à partir du singe. La place de l’homme dans l’ordre des primates modernes est la suivante :

1) sous-ordre des prosimiens : sections lémuromorphes, lorimorphes, tarsimorphes ;

2) sous-ordre des anthropoïdes :

a) section des singes à nez large : famille des ouistitis et des capucins ;

b) section de singes au nez étroit :

Superfamille des Cercopithecoidae, famille des Marmosetaceae (inférieure à nez étroit) : sous-famille des Marmosetaceae et au corps élancé ;

Hominoïdes de la superfamille (supérieurs à nez étroit) :

Famille des gibbons (gibbons, siamangs) ;

Famille Pongide. Orang-outan. les pongidés africains (gorille et chimpanzé) en tant que plus proches parents des humains ;

Famille d'hominidés. L'homme en est le seul représentant moderne.

7. PRINCIPALES ÉTAPES DE L'ÉVOLUTION HUMAINE : PARTIE 1

Actuellement, on distingue les principales étapes suivantes de l'évolution humaine : Dryopithèque - Ramapithèque - Australopithèque - Homo habilis - Homo erectus - Homme de Néandertal (paléoanthrope) - Néoanthrope (c'est déjà un type d'homme moderne, homo sapiens).

Dryopithecus est apparu il y a 17 à 18 millions d'années et a disparu il y a environ 8 millions d'années, vivant dans les forêts tropicales. Il s’agit des premiers singes probablement originaires d’Afrique et arrivés en Europe lors de l’assèchement de la mer préhistorique de Téthys. Des groupes de ces singes grimpaient aux arbres et mangeaient leurs fruits, car leurs molaires, recouvertes d'une fine couche d'émail, n'étaient pas adaptées à la mastication d'aliments grossiers. Peut-être que le lointain ancêtre de l'homme était Ramapithecus (Rama - le héros de l'épopée indienne). On pense que Ramapithecus est apparu il y a 14 millions d'années et a disparu il y a environ 9 millions d'années. Leur existence a été connue grâce à des fragments de mâchoire trouvés dans les montagnes Siwalik en Inde. Il n'est pas encore possible d'établir si ces créatures étaient debout.

Les australopithèques, qui habitaient l'Afrique il y a 1,5 à 5,5 millions d'années, constituaient le lien entre le monde animal et les premiers hommes. Les australopithèques n'avaient pas de défenses naturelles telles que des mâchoires puissantes, des crocs et des griffes acérées, et leur force physique était inférieure à celle des grands animaux. L'utilisation d'objets naturels comme armes de défense et d'attaque permettait aux Australopithèques de se défendre contre leurs ennemis.

Dans les années 60-70. XXe siècle en Afrique, on a découvert les restes de créatures dont le volume de la cavité crânienne était de 650 cm3 (nettement inférieur à celui d'un humain). Les outils en galets les plus primitifs ont été découverts à proximité immédiate du site de découverte. Les scientifiques ont suggéré que cette créature pourrait être classée comme membre du genre Homo et lui ont donné le nom d'Homo habilis - un homme habile, soulignant sa capacité à fabriquer des outils primitifs. À en juger par les restes découverts, datant d'il y a 2 à 1,5 millions d'années, Homo habilis a existé pendant plus d'un demi-million d'années, évoluant lentement jusqu'à acquérir des similitudes significatives avec Homo erectus.

L'une des plus remarquables a été la découverte du premier Pithécanthrope, ou Homo erectus, découvert par le scientifique néerlandais E. Dubois en 1881. L'Homo erectus existait il y a environ 1,6 million à 200 000 ans.

Les peuples les plus anciens ont des caractéristiques similaires : une mâchoire massive avec un menton incliné fait fortement saillie vers l'avant, un front faiblement incliné a une crête supraorbitaire, la hauteur du crâne est petite par rapport au crâne d'une personne moderne, mais le volume du cerveau varie entre 800 et 1 400 cm3. En plus d'obtenir de la nourriture végétale, les Pithécanthropes se livraient à la chasse, comme en témoignent les découvertes dans leurs lieux de vie d'ossements de petits rongeurs, de cerfs, d'ours, de chevaux sauvages et de buffles.

8. PRINCIPALES ÉTAPES DE L'ÉVOLUTION HUMAINE : PARTIE 2

Les peuples les plus anciens ont été remplacés par des peuples anciens - les Néandertaliens (sur le lieu de leur première découverte dans la vallée de la rivière Neander, en Allemagne).

Les Néandertaliens ont vécu pendant la période glaciaire il y a 200 à 30 000 ans. La large répartition des peuples anciens non seulement dans les régions au climat chaud et favorable, mais aussi dans les conditions difficiles de l'Europe glaciaire témoigne de leurs progrès significatifs par rapport aux peuples les plus anciens : les peuples anciens savaient non seulement maintenir, mais aussi faire feu, ils avaient déjà la parole, le volume de leur cerveau est égal au volume du cerveau d'une personne moderne, le développement de la pensée est attesté par les outils de leur travail, qui étaient de formes assez diverses et servaient à une variété de à des fins - chasser des animaux, abattre des carcasses, construire une maison.

L'émergence de relations sociales élémentaires chez les Néandertaliens est révélée : soigner les blessés ou les malades. Des sépultures sont découvertes pour la première fois chez les Néandertaliens.

Les actions collectives jouaient déjà un rôle décisif dans le troupeau primitif des peuples anciens. Dans la lutte pour l'existence, les groupes qui ont réussi à chasser et à mieux se nourrir, à prendre soin les uns des autres, à réduire la mortalité des enfants et des adultes et à mieux surmonter les conditions de vie difficiles ont gagné. La capacité de créer des outils, d'articuler un discours, la capacité d'apprendre - ces qualités se sont révélées utiles pour l'ensemble de l'équipe. La sélection naturelle a assuré le développement progressif de nombreux traits. En conséquence, l’organisation biologique des peuples anciens s’est améliorée. Mais l’influence des facteurs sociaux sur le développement des Néandertaliens est devenue de plus en plus forte.

L'émergence de personnes de type physique moderne (Homo sapiens), qui ont remplacé les peuples anciens, s'est produite relativement récemment, il y a environ 50 000 ans.

Les peuples fossiles de type moderne possédaient tout l’ensemble des caractéristiques physiques de base que possèdent également nos contemporains.

9.ÉVOLUTION ET DEUXIÈME LOI DE LA THERMODYNAMIQUE

Une question scientifique importante et encore non résolue est la réconciliation de l’évolution et de la deuxième loi de la thermodynamique. Est-il possible de concilier la théorie de l'évolution universelle de la matière inanimée à la génération spontanée d'êtres vivants et plus loin à travers le développement progressif des organismes unicellulaires les plus simples en organismes multicellulaires complexes et, finalement, en l'homme, dans lequel il n'y a pas seulement la vie biologique mais aussi spirituelle, avec la deuxième loi de la thermodynamique, qui est-elle si universelle dans la nature qu'on l'appelle la loi de croissance de l'entropie (désordre), opérant dans tous les systèmes fermés, y compris l'Univers tout entier ?

Jusqu’à présent, personne n’a réussi à résoudre ce problème fondamental. L'existence simultanée de l'évolution universelle et de la loi de croissance de l'entropie en tant que lois universelles de l'Univers matériel (en tant que système fermé) est impossible, car elles sont incompatibles.

À première vue, il est naturel de supposer que la macroévolution peut avoir lieu localement et temporairement (sur Terre). Un certain nombre d'évolutionnistes actuels pensent que le conflit entre évolution et entropie est résolu par le fait que la Terre est un système ouvert et que l'énergie provenant du Soleil est tout à fait suffisante pour stimuler l'évolution universelle sur une vaste période géologique. Mais une telle hypothèse ignore le fait évident que l'afflux d'énergie thermique dans un système ouvert conduit directement à une augmentation de l'entropie (et, par conséquent, à une diminution de l'information fonctionnelle) dans ce système. Et afin d'éviter une énorme augmentation de l'entropie due à l'afflux de grandes quantités d'énergie solaire thermique dans la biosphère terrestre, dont l'excès ne peut que détruire, et non construire, des systèmes organisés, il est nécessaire d'introduire des hypothèses supplémentaires, par exemple par exemple, sur un tel code d'information biochimique qui prédétermine le cours de la macroévolution hypothétique de la biosphère terrestre, et sur un mécanisme de conversion aussi global et complexe pour convertir l'énergie entrante en travail pour l'émergence spontanée des cellules reproductrices les plus simples et un mouvement ultérieur à partir de telles des cellules à des organismes organiques complexes encore inconnus de la science.

10.PRÉREQUIS DE L'ÉVOLUTIONNISME ET DU CRÉATIONNISME

Parmi les prémisses fondamentales de la doctrine évolutionniste figurent les suivantes :

1) l'hypothèse d'une évolution universelle, ou macroévolution (de la matière inanimée à la matière vivante). – Rien de confirmé ;

2) génération spontanée d'êtres vivants dans des êtres non vivants. – Rien de confirmé ;

3) une telle génération spontanée ne s'est produite qu'une seule fois. – Rien de confirmé ;

4) les organismes unicellulaires se sont progressivement développés en organismes multicellulaires. – Rien de confirmé ;

5) il devrait y avoir de nombreuses formes de transition dans le schéma macro-évolutif (des poissons aux amphibiens, des amphibiens aux reptiles, des reptiles aux oiseaux, des reptiles aux mammifères) ;

6) la similitude des êtres vivants est une conséquence de la « loi générale de l'évolution » ;

7) les facteurs évolutifs explicables du point de vue de la biologie sont considérés comme suffisants pour expliquer le passage des formes les plus simples aux formes hautement développées (macroévolution) ;

8) les processus géologiques sont interprétés sur des périodes de temps très longues (uniformitarisme évolutif géologique). – Très controversé ;

9) le processus de dépôt de restes fossiles d'organismes vivants se produit dans le cadre de la superposition progressive de rangées de fossiles.

Les contre-présupposés correspondants de la doctrine du créationnisme sont également fondés sur la foi, mais ont une explication cohérente et factuellement cohérente :

1) l'Univers entier, la Terre, le monde vivant et l'homme ont été créés par Dieu dans l'ordre décrit dans la Bible (Gen. 1). Cette position est incluse dans les prémisses de base du théisme biblique ;

2) Dieu a créé, selon un plan raisonnable, les organismes unicellulaires et multicellulaires et, en général, tous les types d'organismes de la flore et de la faune, ainsi que la couronne de la création - l'homme ;

3) la création des êtres vivants s'est produite une fois, puisqu'ils peuvent alors se reproduire ;

4) les facteurs évolutifs explicables du point de vue de la biologie (sélection naturelle, mutations spontanées) ne modifient que les types de base existants (microévolution), mais ne peuvent violer leurs limites ;

5) la similitude des êtres vivants s'explique par le plan unique du Créateur ;

6) les processus géologiques sont interprétés sur de courtes périodes (théorie des catastrophes) ;

7) le processus de dépôt de restes fossiles d'organismes vivants se déroule dans le cadre d'un modèle d'origine catastrophique.

La différence fondamentale entre les doctrines du créationnisme et de l'évolutionnisme réside dans la différence des prémisses idéologiques : qu'est-ce qui sous-tend la vie - un plan raisonnable ou un hasard aveugle ? Ces différentes prémisses des deux doctrines sont également inobservables et ne peuvent être testées dans des laboratoires scientifiques.

11. ANTHROPOLOGIE CONSTITUTIONNELLE : CONCEPTS DE BASE

La constitution générale est comprise comme une caractéristique intégrale du corps humain, sa capacité « totale » à répondre d'une certaine manière aux influences environnementales, sans perturber le lien entre les caractéristiques individuelles de l'organisme dans son ensemble. Il s'agit d'une caractéristique qualitative de toutes les caractéristiques individuelles d'un sujet, génétiquement fixées et capables de changer au cours du processus de croissance et de développement sous l'influence de facteurs environnementaux.

La constitution privée fait référence à des complexes morphologiques et (ou) fonctionnels individuels du corps qui contribuent à son existence prospère. Ce concept comprend l'habitus (apparence externe), le type somatique, le type corporel, les caractéristiques du fonctionnement des systèmes humoral et endocrinien, les indicateurs des processus métaboliques, etc.

Les caractéristiques constitutionnelles sont considérées comme un ensemble complexe, c'est-à-dire qu'elles se caractérisent par une unité fonctionnelle. Ce complexe devrait comprendre :

Caractéristiques morphologiques du corps (physique) ;

Indicateurs physiologiques ;

Propriétés mentales de la personnalité.

En anthropologie, ce sont les constitutions morphologiques particulières qui sont les plus développées.

Le travail d'un grand nombre d'anthropologues, de médecins et de psychologues est consacré à l'élaboration de schémas constitutionnels. Parmi eux figurent G. Viola, L. Manouvrier, K. Seago, I. Galant, V. Shtefko et A. Ostrovsky, E. Kretschmer, V. Bunak, U Sheldon, B. Heath et L. Carter, V. Chtetsov, M Utkina et N. Lutovinova, V. Deryabin et autres.

Les classifications constitutionnelles peuvent être divisées en deux groupes :

Schémas morphologiques ou somatologiques dans lesquels les types constitutionnels sont déterminés sur la base de signes extérieurs du soma (corps) ;

Diagrammes fonctionnels dans lesquels une attention particulière est portée à l'état fonctionnel du corps.

12. SCHÉMAS CONSTITUTIONNELS DE E. KRETSCHMER ET V. BUNAKA

E. Kretschmer pensait que l'hérédité est la seule source de diversité morphologique.

Il convient de noter que ses opinions ont servi de base à la création de la plupart des classifications ultérieures. Les types qu'il identifie sous d'autres noms peuvent être reconnus dans de nombreux diagrammes, même si les principes de leur construction diffèrent. C'est évidemment une conséquence du reflet de la diversité réelle des personnes, constatée par E. Kretschmer sous la forme de types discrets. Cependant, ce schéma n'est pas sans inconvénients : il a un objectif pratique précis : le diagnostic préliminaire des pathologies mentales. E. Kretschmer a identifié trois principaux types constitutionnels : leptosomal (ou asthénique), pique-nique et athlétique.

La classification somatotypologique développée par V. Bunak en 1941 est similaire, mais sans bon nombre des défauts du schéma précédent.

Sa différence fondamentale avec le schéma d’E. Kretschmer réside dans une définition stricte du degré d’importance des caractéristiques constitutionnelles. Le diagramme est construit selon deux coordonnées du physique - le degré de développement des dépôts de graisse et le degré de développement musculaire. Les caractéristiques supplémentaires sont la forme de la poitrine, de la zone abdominale et du dos. Le schéma de V. Bunak vise à déterminer la constitution normale uniquement chez les hommes adultes et n’est pas applicable aux femmes ; la longueur du corps, la composante osseuse ainsi que les caractéristiques anthropologiques de la tête ne sont pas prises en compte.

La combinaison de deux coordonnées permet de considérer trois types de corps principaux et quatre types intermédiaires. Les options intermédiaires combinent les caractéristiques des types principaux. Ils ont été identifiés par V. Bunak, car dans la pratique, très souvent, l'expression des caractéristiques qui sous-tendent le schéma n'est pas tout à fait claire et des caractéristiques de différents types sont souvent combinées les unes avec les autres. L'auteur a identifié deux autres types de corps comme indéfinis, bien qu'en fait ils soient également intermédiaires.

13. RÉGIME CONSTITUTIONNEL B. DÉRYABINE

Après avoir analysé l'ensemble des schémas constitutionnels disponibles (et il y en a beaucoup plus qu'on ne l'avait envisagé), l'anthropologue russe V. Deryabin a identifié deux approches générales pour résoudre le problème de la continuité et de la discrétion dans la science constitutionnelle :

Avec une approche a priori, l'auteur du schéma, avant même sa création, a sa propre idée des morphologies. Sur cette base, il construit sa typologie, en se concentrant sur les caractéristiques ou leurs complexes qui correspondent à ses idées a priori sur les modèles de variabilité morphologique. Ce principe est utilisé dans la grande majorité des régimes constitutionnels que nous avons examinés ;

L'approche a posteriori ne consiste pas simplement à superposer le schéma de la diversité morphologique individuelle à la variabilité objectivement existante : le système constitutionnel lui-même est construit sur la base d'une échelle fixe de variabilité, en tenant compte de ses schémas. Avec cette approche, théoriquement, les modèles objectifs de connexions morphofonctionnelles et de corrélation de traits seront mieux pris en compte. La subjectivité de la typologie est également réduite au minimum. Dans ce cas, l'appareil de statistiques mathématiques multidimensionnelles est utilisé.

A partir de mesures réalisées auprès de 6 000 hommes et femmes âgés de 18 à 60 ans, V. Deryabin a identifié trois vecteurs principaux de variabilité somatique, qui représentent ensemble un espace de coordonnées tridimensionnel :

Le premier axe décrit la variabilité de la taille globale du corps (dimensions globales du squelette) le long des coordonnées macro et microsomie. L'un de ses pôles est celui des personnes de petite taille (microsomie) ; l’autre est constitué d’individus de grande taille (macrosomie) ;

Le deuxième axe divise les personnes selon le rapport entre les composants musculaires et osseux (déterminant la forme du système musculo-squelettique) et présente une variation de la leptosomie (développement affaibli de la composante musculaire par rapport au développement du squelette) à la brachysomie (rapport inverse de Composants);

Le troisième axe décrit la variabilité de la quantité de dépôt de graisse sous-cutanée dans différents segments du corps et présente deux manifestations extrêmes : de l'hypoadipose (faible dépôt de graisse) à l'hyperadipose (fort dépôt de graisse). L'« espace constitutionnel » est ouvert de tous les côtés, de sorte que n'importe quelle personne peut être caractérisée avec son aide - toutes les variabilités constitutionnelles existantes s'y intègrent. L'application pratique est réalisée en calculant 6 à 7 indicateurs typologiques à l'aide d'équations de régression pour 12 à 13 dimensions anthropologiques. Des équations de régression sont présentées pour les femmes et les hommes. Sur la base de ces indicateurs, la place exacte de l'individu dans l'espace tridimensionnel du schéma constitutionnel est déterminée.

14.ONTOGENÈSE

L'ontogenèse (du grec upons - être et genèse - origine), ou cycle de vie, est l'un des concepts biologiques clés. C'est la vie avant et après la naissance, c'est un processus continu de croissance individuelle et de développement du corps, de changements liés à l'âge. Le développement d’un organisme ne doit en aucun cas être représenté comme une simple augmentation de taille. Le développement biologique humain est un événement morphogénétique complexe ; il est le résultat de nombreux processus métaboliques, de la division cellulaire, de l'augmentation de leur taille, du processus de différenciation, de la formation des tissus, des organes et de leurs systèmes.

La croissance de tout organisme multicellulaire, à partir d’une seule cellule (zygote), peut être divisée en quatre grandes étapes :

1) hyperplasie (division cellulaire) – augmentation du nombre de cellules résultant de mitoses successives ;

2) hypertrophie (croissance cellulaire) - augmentation de la taille des cellules résultant de l'absorption d'eau, de la synthèse du protoplasme, etc.

3) détermination et différenciation des cellules ; Les cellules déterministes sont celles qui ont « choisi » un programme pour un développement ultérieur. Au cours de ce développement, les cellules se spécialisent pour remplir certaines fonctions, c'est-à-dire qu'elles se différencient en types cellulaires ;

4) morphogenèse - le résultat final des processus mentionnés est la formation de systèmes cellulaires - tissus, ainsi que d'organes et de systèmes organiques.

Sans exception, tous les stades de développement sont associés à une activité biochimique. Les changements qui se produisent au niveau cellulaire entraînent des changements dans la forme, la structure et la fonction des cellules, des tissus, des organes et, enfin, de l'organisme tout entier. Même si des changements quantitatifs évidents (la croissance elle-même) ne sont pas observés, des changements qualitatifs se produisent constamment dans le corps à tous les niveaux d'organisation - du génétique (activité de l'ADN) au phénotypique (forme, structure et fonctions des organes, de leurs systèmes et du corps). dans son ensemble). Ainsi, c'est au cours de la croissance et du développement de l'organisme qu'un programme héréditaire unique se réalise sous l'influence et le contrôle de facteurs environnementaux divers et toujours uniques. Les transformations qui se produisent au cours du processus d'ontogenèse sont associées à « l'émergence » de tous types de variabilité dans les caractéristiques biologiques humaines, y compris celles évoquées précédemment.

L'étude de l'ontogenèse est en quelque sorte une clé pour comprendre le phénomène de variabilité biologique humaine. Divers aspects de ce phénomène sont étudiés par l'embryologie et la biologie du développement, la physiologie et la biochimie, la biologie moléculaire et la génétique, la médecine, la pédiatrie, la psychologie du développement et d'autres disciplines.

15.CARACTÉRISTIQUES DU DÉVELOPPEMENT ONTOGÉNÉTIQUE HUMAIN

Le développement de l’ontogenèse humaine peut être caractérisé par un certain nombre de caractéristiques générales :

Continuité - la croissance des organes et systèmes individuels du corps humain n'est pas infinie ; elle suit un type dit limité. Les valeurs finales de chaque trait sont déterminées génétiquement, c'est-à-dire qu'il existe une norme de réaction ;

Gradualité et irréversibilité ; Le processus continu de développement peut être divisé en étapes conditionnelles - périodes ou étapes de croissance. Il est impossible de sauter aucune de ces étapes, tout comme il est impossible de revenir exactement aux caractéristiques structurelles qui étaient déjà évidentes aux étapes précédentes ;

cyclicité ; Bien que l'ontogenèse soit un processus continu, le rythme du développement (le taux de changement des caractéristiques) peut varier considérablement au fil du temps. Une personne connaît des périodes d’activation et d’inhibition de la croissance. Il existe une cyclicité associée aux saisons de l'année (par exemple, une augmentation de la longueur du corps se produit principalement pendant les mois d'été et du poids à l'automne), ainsi qu'un cycle quotidien et plusieurs autres ;

L'hétérochronie, ou multitemporalité (la base de l'allométrique) est le taux inégal de maturation de différents systèmes corporels et de différents traits au sein d'un même système. Naturellement, dans les premiers stades de l’ontogenèse, les systèmes vitaux les plus importants mûrissent ;

Sensibilité aux facteurs endogènes et exogènes ; les taux de croissance sont limités ou activés sous l’influence d’un large éventail de facteurs environnementaux exogènes. Mais leur influence n’entraîne pas les processus de développement au-delà des limites d’une large norme de réaction déterminée héréditairement. Dans ces limites, le processus de développement est maintenu par des mécanismes de régulation endogènes. Dans cette régulation, une part importante appartient au contrôle génétique lui-même, mis en œuvre au niveau de l'organisme grâce à l'interaction des systèmes nerveux et endocrinien (régulation neuroendocrinienne) ;

Le dimorphisme sexuel est la caractéristique la plus frappante du développement humain, se manifestant à toutes les étapes de son ontogenèse. Rappelons encore une fois que les différences provoquées par le « facteur de genre » sont si importantes que les ignorer dans la pratique de la recherche neutralise l'importance des travaux même les plus intéressants et les plus prometteurs. Une autre caractéristique fondamentale de l’ontogenèse est l’individualité de ce processus. La dynamique du développement ontogénétique d'un individu est unique.

16.ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT ONTOGÉNÉTIQUE

Le processus de développement ontogénétique est logiquement divisé en deux étapes :

La période de développement prénatal est la phase intra-utérine, qui s'étend du moment de la formation du zygote à la suite de la fécondation jusqu'au moment de la naissance ;

Le développement postnatal est la vie terrestre d'une personne de la naissance à la mort.

L'augmentation maximale de la croissance en longueur du corps au cours de la période postnatale est observée au cours des premiers mois de la vie (environ 21 à 25 cm par an). Entre 1 an et 4 à 5 ans, l'augmentation de la longueur du corps diminue progressivement (de 10 à 5,5 cm par an). À partir de 5-8 ans, une faible poussée de croissance est parfois observée. À l'âge de 10-13 ans chez les filles et de 13-15 ans chez les garçons, on observe une accélération de la croissance clairement prononcée - une poussée de croissance : le taux de croissance de la longueur du corps est d'environ 8 à 10 cm par an chez les garçons et 7 ans. -9 cm par an chez les filles. Entre ces périodes, une diminution des taux de croissance est enregistrée.

Le taux maximal de croissance fœtale est caractéristique des quatre premiers mois du développement intra-utérin ; le poids corporel évolue de la même manière, à la différence que la vitesse maximale est observée plus souvent à la 34e semaine.

Les deux premiers mois du développement intra-utérin sont le stade de l'embryogenèse, caractérisé par les processus de « régionalisation » et d'histogenèse (différenciation cellulaire avec formation de tissus spécialisés). Dans le même temps, en raison de la croissance cellulaire différentielle et des migrations cellulaires, certaines parties du corps acquièrent certaines contours, structures et formes. Ce processus - la morphogenèse - se poursuit activement jusqu'à l'âge adulte et se poursuit jusqu'à un âge avancé. Mais ses principaux résultats sont visibles dès la 8ème semaine du développement intra-utérin. À ce stade, l'embryon acquiert les principales caractéristiques d'une personne.

Au moment de la naissance (entre 36 et 40 semaines), le taux de croissance fœtale ralentit, car à ce moment-là la cavité utérine est déjà complètement remplie. Il est à noter que la croissance des jumeaux ralentit encore plus tôt, à un moment où leur poids total devient égal au poids d'un seul fœtus de 36 semaines. On pense que si un enfant génétiquement grand se développe dans l'utérus d'une femme de petite taille, des mécanismes de retard de croissance contribuent à une naissance réussie, mais cela ne se produit pas toujours. Le poids et la taille d’un nouveau-né sont largement déterminés par l’environnement extérieur, qui est dans ce cas le corps de la mère.

La longueur du corps à la naissance est en moyenne d'environ 50,0 à 53,3 cm chez les garçons et de 49,7 à 52,2 cm chez les filles. Immédiatement après la naissance, le taux de croissance en longueur augmente à nouveau, en particulier chez un enfant génétiquement grand.

Actuellement, la croissance de la longueur du corps ralentit considérablement chez les filles âgées de 16 à 17 ans et chez les garçons âgés de 18 à 19 ans, et jusqu'à 60 ans, la longueur du corps reste relativement stable. Après environ 60 ans, la longueur du corps diminue.

17.PÉRIODISATION DE L'ONTOGENÈSE

Les périodisations les plus anciennes de l'ontogenèse remontent à l'Antiquité :

Pythagore (VIe siècle avant JC) distinguait quatre périodes de la vie humaine : le printemps (de la naissance à 20 ans), l'été (20 à 40 ans), l'automne (40 à 60 ans) et l'hiver (60 à 80 ans). Ces périodes correspondent à la formation, à la jeunesse, à la fleur de l'âge et à son déclin. Hippocrate (V-IV siècles avant JC) a divisé l'ensemble du chemin de vie d'une personne depuis sa naissance en 10 cycles-étapes égaux de sept ans.

Statisticien et démographe russe de la première moitié du XIXe siècle. A. Roslavsky-Petrovsky a identifié les catégories suivantes :

La jeune génération – mineurs (de la naissance à 5 ans) et enfants (6-15 ans) ;

Génération épanouie - jeune (16-30 ans), mature (30-45 ans) et âgée (45-60 ans) ;

La génération en déclin est âgée (61 à 75 ans) et vit longtemps (75 à 100 ans et plus).

Un schéma similaire a été proposé par le physiologiste allemand M. Rubner (1854-1932), qui a divisé l'ontogenèse postnatale en sept étapes :

Enfance (de la naissance à 9 mois) ;

Petite enfance (de 10 mois à 7 ans) ;

Fin de l'enfance (de 8 à 13-14 ans) ;

Adolescence (de 14-15 à 19-21 ans) ;

Maturité (41-50 ans) ;

Vieillesse (50 à 70 ans) ;

Vieillesse honorable (plus de 70 ans).

En pédagogie, la division de l'enfance et de l'adolescence en petite enfance (jusqu'à 1 an), âge préscolaire (1 à 3 ans), âge préscolaire (3 à 7 ans), âge scolaire primaire (de 7 à 11 à 12 ans) , et l'âge du collège est souvent utilisé (jusqu'à 15 ans) et l'âge du lycée (jusqu'à 17-18 ans). Dans les systèmes de A. Nagorny, I. Arshavsky, V. Bunak, A. Tour, D. Guyer et d'autres scientifiques, on distingue de 3 à 15 étapes et périodes.

Le rythme du développement peut varier selon les représentants des différentes générations d'une même population, et des changements historiques dans le rythme du développement se sont produits à plusieurs reprises dans l'histoire de l'humanité.

Au moins au cours du siècle et demi dernier, jusqu’aux 2 à 4 dernières décennies, un processus d’accélération historique du développement a été observé. En termes simples, les enfants de chaque génération successive sont devenus plus grands, ont mûri plus tôt et les changements obtenus ont été maintenus à tous les âges. Cette tendance surprenante a atteint des proportions significatives et s’est étendue à de nombreuses populations humaines modernes (mais pas à toutes), et la dynamique des changements qui en ont résulté était étonnamment similaire pour des groupes de population complètement différents.

Datant environ de la seconde moitié du 20e siècle. Au début, un ralentissement du taux de croissance d'époque a été noté, et au cours des quinze à vingt dernières années, nous parlons de plus en plus de stabiliser le rythme de développement, c'est-à-dire d'arrêter le processus au niveau atteint et même d'un nouvelle vague de retard (décélération).

18.DÉCISION

Le terme « race » désigne un système de populations humaines caractérisé par une similarité dans un ensemble de certaines caractéristiques biologiques héréditaires (caractéristiques raciales). Il est important de souligner que dans leur processus d’émergence, ces populations sont associées à une zone géographique et à un milieu naturel spécifiques.

La race est un concept purement biologique, tout comme les caractéristiques mêmes selon lesquelles la classification raciale est effectuée.

Les caractéristiques raciales classiques comprennent les caractéristiques d'apparence - la couleur et la forme des yeux, des lèvres, du nez, des cheveux, la couleur de la peau, la structure globale du visage et la forme de la tête. Les gens se reconnaissent principalement grâce aux traits du visage, qui constituent également les caractéristiques raciales les plus importantes. Les signes de la structure corporelle sont utilisés comme signes auxiliaires - taille, poids, physique, proportions. Cependant, les caractéristiques de la structure corporelle sont beaucoup plus variables au sein d'un groupe que les caractéristiques de la structure de la tête et, en outre, elles dépendent souvent fortement des conditions environnementales - à la fois naturelles et artificielles, et ne peuvent donc pas être utilisées dans les études raciales en tant qu'indicateur indépendant. source.

Les propriétés les plus importantes des caractéristiques raciales :

Signes de structure physique ;

Traits hérités ;

Des traits dont la gravité au cours de l'ontogenèse dépend peu des facteurs environnementaux ;

Signes associés à un habitat spécifique - zone de répartition ;

Signes qui distinguent un groupe territorial d'une personne d'un autre.

Une union de personnes fondée sur une identité commune et une autodétermination est appelée une ethnie (groupe ethnique). Elle est également produite sur la base de la langue, de la culture, des traditions, de la religion, du type économique et culturel.

Pour déterminer leur appartenance à un groupe particulier, les gens parlent de nationalité. L'une des formes les plus simples d'organisation sociale et ethnique des personnes est une tribu. Un niveau supérieur d'organisation sociale est appelé nationalités (ou personnes), qui s'unissent en nations. Les représentants d'une tribu ou d'un autre petit groupe ethnique appartiennent généralement au même type anthropologique, puisqu'ils sont apparentés à un degré ou à un autre. Les représentants d'un même peuple peuvent déjà différer sensiblement sur le plan anthropologique, au niveau de différentes petites races, bien que, en règle générale, au sein d'une même grande race.

Une nation unit les gens indépendamment de leur race, puisqu'elle comprend des peuples différents.

19.CLASSIFICATIONS RACIALES

Il existe un grand nombre de classifications raciales. Ils diffèrent par les principes de construction et les données utilisées, les groupes inclus et les caractéristiques sous-jacentes. Divers schémas raciaux peuvent être divisés en deux grands groupes :

Créé sur la base d'un ensemble limité de fonctionnalités ;

Ouvert, dont le nombre de fonctionnalités peut varier arbitrairement.

La plupart des premiers systèmes appartiennent à la première version des classifications. Ce sont les schémas de : J. Cuvier (1800), qui divisait les gens en trois races basées sur la couleur de la peau ;

P. Topinard (1885), qui distinguait également trois races, mais déterminait la largeur du nez en plus de la pigmentation ;

A. Retzius (1844), dont les quatre races différaient par une combinaison de caractéristiques chronologiques. L'un des systèmes les plus développés de ce type est la classification des races créée par l'anthropologue polonais J. Czekanowski. Cependant, le petit nombre de fonctionnalités utilisées et leur composition conduisent inévitablement au caractère conventionnel de tels schémas. Au mieux, ils ne peuvent refléter de manière fiable que les divisions raciales les plus générales de l’humanité. Dans ce cas, des groupes très éloignés et très différents par de nombreuses autres caractéristiques peuvent se réunir de manière aléatoire.

Le deuxième type de classification inclut la plupart des schémas raciaux. Le principe le plus important de leur création est la localisation géographique des courses. Tout d'abord, les principales sont identifiées (les soi-disant grandes races, ou races de premier ordre), occupant de vastes territoires de la planète. Ensuite, au sein de ces grandes races, une différenciation s'effectue selon diverses caractéristiques morphologiques, et des petites races (ou races de second ordre) sont identifiées. Parfois, on distingue également des races de niveaux plus petits (on les appelle très malheureusement un type anthropologique).

Les classifications raciales ouvertes existantes peuvent être divisées en deux groupes :

1) des schémas qui distinguent un petit nombre de types de base (grandes races) ;

2) des schémas qui distinguent un grand nombre de types de base.

Dans les régimes du groupe 1, le nombre de types principaux varie de deux à cinq ; dans les schémas du groupe 2, leur nombre est de 6 à 8 ou plus. Il convient de noter que dans tous ces systèmes, plusieurs options sont toujours répétées et que l'augmentation du nombre d'options dépend de l'attribution d'un rang supérieur ou inférieur à chaque groupe.

Dans presque tous les schémas, au moins trois groupes généraux (trois grandes races) sont nécessairement distingués : les Mongoloïdes, les Négroïdes et les Caucasiens, bien que les noms de ces groupes puissent changer.

20.GRANDE COURSE ÉQUATORIALE

La grande race équatoriale (ou australo-négroïde) se caractérise par une peau foncée, des cheveux ondulés ou bouclés, un nez large, une arête médiane basse, un nez légèrement saillant, une narine transversale, une grande fente buccale et des lèvres épaisses. Avant l'ère de la colonisation européenne, l'habitat des représentants de la grande race équatoriale était situé principalement au sud du tropique du Cancer dans l'Ancien Monde. La grande course équatoriale est divisée en un certain nombre de petites courses :

1) Australien : peau foncée, cheveux ondulés, développement abondant de poils tertiaires sur le visage et le corps, nez très large, arête nasale relativement haute, diamètre moyen des pommettes, hauteur supérieure à la moyenne et grande ;

2) Veddoïde : faible développement des cheveux, nez moins large, tête et visage plus petits, taille plus courte ;

3) Le Mélanésien (y compris les types Negrito), contrairement aux deux précédents, se caractérise par la présence de cheveux bouclés ; en termes de développement abondant de poils tertiaires et d'arcades sourcilières fortement saillantes, certaines de ses variantes sont très similaires à la race australienne ; dans sa composition, la race mélanésienne est beaucoup plus variée que la race négroïde ;

4) la race négroïde se distingue des races australienne et veddoïde (et dans une bien moindre mesure de la mélanésienne) par des cheveux bouclés très prononcés ; Il diffère du Mélanésien par ses lèvres plus épaisses, son arête du nez plus basse et son arête du nez plus plate, ses orbites oculaires légèrement plus hautes, ses crêtes sous-sourcilières légèrement saillantes et, en général, sa stature plus élevée ;

5) la race négrilienne (centrafricaine) diffère de la race négroïde non seulement par sa très petite taille, mais aussi par le développement plus abondant de poils tertiaires, des lèvres plus fines et un nez plus saillant ;

6) la race Bushman (sud-africaine) diffère de la race négroïde non seulement par une très petite taille, mais aussi par une peau plus claire, un nez plus étroit, un visage plus plat, une arête du nez très aplatie, une petite taille du visage et une stéatopygie (dépôt de graisse dans la région des fesses).

21.GRANDE COURSE EURASIENNE

La grande race eurasienne (ou caucasienne) se caractérise par une couleur de peau claire ou foncée, des cheveux doux, droits ou ondulés, une barbe et une moustache abondantes, un nez étroit et fortement saillant, une arête du nez haute, une disposition sagittale du nez. narines, une petite fente buccale et des lèvres fines.

Aire de répartition : Europe, Afrique du Nord, Asie occidentale, Inde du Nord. La race caucasoïde est divisée en un certain nombre de races mineures :

1) Atlanto-Baltique : peau claire, cheveux et yeux clairs, nez long, grand ;

2) Europe centrale : pigmentation moins claire des cheveux et des yeux, taille légèrement plus courte ;

3) Indo-méditerranéen : coloration foncée des cheveux et des yeux, peau foncée, cheveux ondulés, nez encore plus long que dans les races précédentes, arête du nez légèrement plus convexe, visage très étroit ;

4) Balkanique-Caucasien : cheveux foncés, yeux foncés, nez convexe, développement très abondant de poils tertiaires, visage relativement court et très large, grand ;

5) Blanc Mer-Baltique : très clair, mais un peu plus pigmenté que l'Atlanto-Baltique, cheveux de longueur moyenne, nez relativement court avec dos droit ou concave, visage petit et taille moyenne.

22.COURSE ASIAMO-AMÉRICAINE

La grande race asiatique-américaine (ou mongoloïde) se distingue par des tons de peau foncés ou clairs, des cheveux raides, souvent rêches, une barbe et une moustache faibles ou très faibles, une largeur moyenne du nez, une arête nasale basse ou moyenne, légèrement saillante. nez chez les races asiatiques et fortement saillant chez les américaines, épaisseur moyenne des lèvres, visage aplati, forte saillie des pommettes, visage de grande taille, présence d'épicanthe.

L’aire de répartition de la race asiatique-américaine couvre l’Asie de l’Est, l’Indonésie, l’Asie centrale, la Sibérie et l’Amérique. La race asiatique-américaine est divisée en plusieurs races mineures :

1) Asiatique du Nord : peau plus claire, cheveux et yeux moins foncés, barbe très faible et lèvres fines, grande taille et visage très aplati. Dans le cadre de la race nord-asiatique, on peut distinguer deux variantes très caractéristiques : le Baïkal et l'Asie centrale, qui diffèrent considérablement l'une de l'autre.

Le type Baïkal se caractérise par des poils moins grossiers, une pigmentation claire de la peau, une faible croissance de la barbe, un pont nasal bas et des lèvres fines. Le type d'Asie centrale se présente sous diverses variantes, dont certaines sont proches du type Baïkal, d'autres - des variantes des races arctique et extrême-orientale ;

2) la race arctique (Esquimau) diffère de la race nord-asiatique par des poils plus grossiers, une pigmentation plus foncée de la peau et des yeux, une fréquence plus faible d'épicanthe, une largeur zygomatique légèrement plus petite, une ouverture nasale étroite en forme de poire, une arête du nez haute et un nez plus saillant, lèvres épaisses ;

3) la race extrême-orientale, comparée à la race nord-asiatique, se caractérise par des cheveux plus épais, une pigmentation de la peau plus foncée, des lèvres plus épaisses et un visage plus étroit. Il se caractérise par une grande hauteur de crâne mais un petit visage ;

4) la race sud-asiatique se caractérise par une expression encore plus prononcée des caractéristiques qui distinguent la race extrême-orientale de la race nord-asiatique - une peau plus foncée, des lèvres plus épaisses. Elle diffère de la race d'Extrême-Orient par son visage moins aplati et sa stature plus courte ;

5) la race américaine, très variable dans de nombreuses caractéristiques, est généralement la plus proche de l'Arctique, mais possède certaines de ses caractéristiques sous une forme encore plus prononcée. Ainsi, l'épicanthe est quasiment absent, le nez dépasse très fortement, la peau est très foncée. La race américaine se caractérise par de grandes dimensions faciales et nettement moins d'aplatissement.

23.COURSES INTERMÉDIAIRES

Courses intermédiaires entre les trois grandes courses :

La race éthiopienne (Afrique de l'Est) occupe une position intermédiaire entre les grandes races équatoriales et eurasiennes en termes de couleur de peau et de cheveux. La couleur de la peau varie du châtain clair au chocolat noir, les cheveux sont souvent bouclés, mais moins bouclés en spirale que ceux des noirs. La croissance de la barbe est faible ou moyenne, les lèvres sont moyennement épaisses. Cependant, en termes de traits du visage, cette race est plus proche de l'Eurasie. Ainsi, la largeur du nez varie dans la plupart des cas de 35 à 37 mm, une forme aplatie du nez est rare, le visage est étroit, la hauteur est supérieure à la moyenne et un type de proportions corporelles allongées est caractéristique ;

La race sud-indienne (dravidienne) est en général très similaire à la race éthiopienne, mais se distingue par des cheveux plus raides et une stature un peu plus courte ; le visage est un peu plus petit et un peu plus large ; la race sud-indienne occupe une place intermédiaire entre les races véddoïde et indo-méditerranéenne ;

La race de l'Oural, à bien des égards, occupe une position intermédiaire entre les races de la mer Blanche-Baltique et de l'Asie du Nord ; Une arête du nez concave est très caractéristique de cette race ;

La race sud-sibérienne (turanienne) est également intermédiaire entre les grandes races eurasienne et asiatique-américaine. Le pourcentage de métis est important. Cependant, avec l'expression générale douce des traits mongols, de très grandes dimensions faciales sont observées chez cette race, mais plus petites que chez certaines variantes de la race nord-asiatique ; de plus, un pont du nez convexe ou droit et des lèvres d'épaisseur moyenne sont caractéristiques ;

La race polynésienne, selon de nombreux caractères systématiques, occupe une position neutre ; elle se caractérise par des cheveux ondulés, une peau châtain clair et jaunâtre, des cheveux tertiaires moyennement développés, un nez modérément saillant et des lèvres un peu plus épaisses que celles des Européens ; pommettes plutôt saillantes ; très grand, grand visage, grande largeur absolue du nez, indice nasal assez élevé, nettement plus petit que celui des Noirs et plus grand que celui des Européens ; la race Kourile (Aïnou), dans sa position neutre parmi les races du globe, ressemble à la race Polynésienne ; cependant, certaines caractéristiques des races plus grandes y sont plus clairement exprimées. En termes de très fort développement capillaire, il se classe parmi les premiers au monde. En revanche, il se caractérise par une face aplatie, une faible profondeur de la fosse canine et un pourcentage assez important d'épicanthe ; les cheveux sont rêches et nettement ondulés; petite taille.

24.ENVIRONNEMENT HÉRÉDITAIRE ET SOCIAL

La diversité des personnes s'explique par la biologie humaine : nous sommes nés avec des gènes différents. En même temps, la biologie humaine est la source de la diversité humaine car c’est elle qui a déterminé à la fois la possibilité et la nécessité de la société humaine.

La variabilité externe d'une personne est un produit de la société : les différences sexuelles et géographiques, raciales et ethniques prennent des formes sociales dans la société en raison du développement de la division sociale du travail et de la répartition des types de travail entre les personnes selon la « naissance » , « propriété » ou « capacités ».

Les succès de la génétique humaine ont conduit non seulement à des progrès inconditionnels dans la compréhension de sa nature, mais aussi à des erreurs causées par l'absolutisation du rôle des gènes dans le développement de l'individu. La principale différence entre les personnes du point de vue de la génétique est la différence entre le génotype (le « programme » de l'évolution de l'organisme) et le phénotype (toutes les manifestations de l'organisme, y compris sa morphologie, sa physiologie et son comportement, à des moments spécifiques). moments de sa vie). Plusieurs erreurs entraînent des conséquences négatives dans la pratique pédagogique. Ils se résument à des affirmations telles que : a) les gènes déterminent le phénotype ; b) les gènes déterminent les capacités limitantes et c) les gènes déterminent les prédispositions.

C’est une erreur d’affirmer que les gènes déterminent le phénotype, c’est-à-dire que le génotype peut déterminer avec précision le phénotype d’un organisme. C'est l'éducation, le lieu et la nature du travail, ainsi que l'expérience sociale qui déterminent les différences de phénotypes. Il est également erroné d'affirmer que les gènes déterminent les capacités maximales d'une personne (organisme). Métaphoriquement, cette situation peut être illustrée par la théorie des « cellules vides » : le génotype détermine le nombre et la taille des cellules, et l'expérience les remplit de contenu. Dans cette compréhension, l'environnement ne peut agir que comme « appauvri » ou « enrichi » du point de vue de la possibilité de remplir les cellules préalablement spécifiées à la naissance.

L’idée selon laquelle les génotypes déterminent les prédispositions d’un organisme (d’une personne) est également tout à fait erronée. L'idée d'une prédisposition (par exemple, être gros ou mince) suppose qu'une tendance se produit dans des conditions normales. Par rapport aux humains, les « conditions environnementales normales » semblent extrêmement vagues, et même les valeurs moyennes pour la population, prises comme normes, n'aident pas ici.

25.THÉORIE DE LA DIVISION DU TRAVAIL

Il existe plusieurs types de division du travail : physiologique, technologique, division du travail humain, sociale et surtout.

La division physiologique fait référence à la répartition naturelle des types de travail au sein de la population par sexe et par âge. Les expressions « travail des femmes » et « travail des hommes » parlent d’elles-mêmes. Il existe également des domaines d'application du « travail des enfants » (la liste de ces derniers est généralement réglementée par la loi de l'État).

La division technologique du travail est par nature infinie. Il existe aujourd'hui dans notre pays environ 40 000 spécialités, dont le nombre augmente chaque année. D'une manière générale, la division technologique du travail est la division du processus général de travail visant à produire des avantages matériels, spirituels ou sociaux en éléments distincts en raison des exigences de la technologie de fabrication du produit.

La division du travail humain signifie la division du travail de nombreuses personnes en physique et mental - la société ne peut soutenir les personnes engagées dans le travail mental (médecins, scientifiques, enseignants, clergé, etc.) que sur la base d'une augmentation de la productivité du travail dans production matérielle. Le travail mental (développement technologique, éducation, formation avancée des travailleurs et leur éducation) est un domaine de plus en plus étendu.

La division sociale du travail est la répartition des types de travail (résultats de la division technologique du travail et de la division du travail humain) entre les groupes sociaux de la société. À quel groupe et comment telle ou telle « part » de vie relève-t-elle sous la forme de tel ou tel ensemble de types de travail et, par conséquent, de conditions de vie - cette question trouve une réponse par une analyse du fonctionnement du mécanisme de répartition du travail dans la société à un moment donné. De plus, le mécanisme même d'une telle répartition reproduit continuellement des classes et des couches sociales, fonctionnant dans le contexte du mouvement objectif de la division technologique du travail.

Le terme « division principale du travail » a été introduit pour la première fois dans la circulation scientifique par A. Kurella. Ce concept désigne le processus d'acquisition d'une valeur caractéristique par le travail, divisé en passé et vivant. Tout travail passé, concentrant en lui sous une forme objectivée la force, les connaissances, les capacités, les compétences des travailleurs, entre dans la sphère de possession, de disposition et d'utilisation des particuliers ou des organisations (coopératives, sociétés par actions, État) et acquiert le statut de propriété protégée par les lois légales de l'État. Dans ce cas, la propriété privée agit comme une mesure de propriété du travail passé de la société tout entière ; sa forme, qui apporte de la plus-value, est appelée capital (financier, entrepreneurial). Le travail vivant, sous la forme de la capacité de le faire, agit également comme une propriété, mais sous la forme de la force de travail, en tant que marchandise.

26.SYSTÈME DE BESOINS HUMAINS FONDAMENTAUX

Le besoin fondamental initial d'une personne, selon A. Maslow, est le besoin de vie elle-même, c'est-à-dire l'ensemble des besoins physiologiques et sexuels - de nourriture, d'habillement, de logement, de procréation, etc. besoin, renforce et perpétue la vie, assure l'existence de l'individu en tant qu'organisme vivant, être biologique.

La sécurité et la sûreté constituent le deuxième besoin humain fondamental le plus important. Il y a le souci de la garantie d'un emploi, l'intérêt pour la stabilité des institutions existantes, les normes et les idéaux de la société, et le désir d'avoir un compte bancaire, une police d'assurance, il y a aussi un manque d'inquiétude pour la sécurité personnelle, et bien plus encore. L’une des manifestations de ce besoin est aussi le désir d’avoir une religion ou une philosophie qui « intégrerait le monde dans un système » et déterminerait notre place dans celui-ci.

Le besoin d'appartenance (à une communauté particulière), d'implication et d'affection est le troisième besoin humain fondamental, selon A. Maslow. Cela inclut l'amour, la sympathie, l'amitié et d'autres formes de communication strictement humaine, l'intimité personnelle ; c'est le besoin d'une simple participation humaine, l'espoir que la souffrance, le chagrin, le malheur seront partagés et aussi, bien sûr, l'espoir de succès, de joie et de victoire. Le besoin d’affection et d’appartenance est l’envers de l’ouverture ou de la confiance d’une personne en son être – à la fois sociale et naturelle. Un indicateur indubitable d’insatisfaction face à ce besoin est un sentiment de rejet, de solitude, d’abandon et d’inutilité. Satisfaire le besoin de communication (appartenance, implication, affection) est très important pour une vie épanouie.

Le besoin de respect et d’estime de soi est un autre besoin humain fondamental. Une personne a besoin d'être valorisée - pour son aptitude, sa compétence, son indépendance, sa responsabilité, etc., afin que ses réalisations, ses succès et ses mérites soient vus et reconnus. Ici, les considérations de prestige, de réputation et de statut viennent au premier plan. Mais la reconnaissance des autres ne suffit pas - il est important de se respecter, d'avoir de l'estime de soi, de croire en son caractère unique, son caractère indispensable et de se sentir occupé par un travail nécessaire et utile. Les sentiments de faiblesse, de déception, d’impuissance sont la preuve la plus sûre d’une insatisfaction face à ce besoin.

L'expression de soi, l'affirmation de soi, la réalisation de soi sont le dernier, final, selon A. Maslow, besoin humain fondamental. Toutefois, il n’est définitif qu’en fonction des critères de classement. En réalité, comme le croit le psychologue américain, le développement véritablement humain et humaniste d'une personne commence par cela. Une personne à ce niveau s'affirme par la créativité, la réalisation de toutes ses capacités et talents. Il s'efforce de devenir tout ce qu'il peut et devrait (selon sa motivation interne, libre mais responsable) devenir. Le travail d’une personne sur elle-même est le principal mécanisme permettant de satisfaire le besoin en question.

27.ASPECTS SOCIO-CULTUROLOGIQUES DE L'ANTHROPOGÉNÈSE

Dans le contexte le plus large, un synonyme du mot « culture » est « civilisation ». Au sens étroit du terme, ce terme désigne la culture artistique et spirituelle. Dans un contexte sociologique, il s'agit d'un mode de vie, de pensée, d'action, d'un système de valeurs et de normes caractéristique pour une société, une personne donnée. La culture unit les gens dans l’intégrité, la société.

C'est la culture qui régule le comportement des personnes dans la société. Les normes culturelles réglementent les conditions permettant de satisfaire les inclinations et les impulsions humaines nuisibles à la société - les inclinations agressives, par exemple, sont utilisées dans le sport.

Certaines normes culturelles qui affectent les intérêts vitaux d'un groupe social, la société, deviennent des normes morales. Toute l'expérience sociale de l'humanité nous convainc que les normes morales ne sont ni inventées ni établies, mais naissent progressivement de la vie quotidienne et des pratiques sociales des personnes.

La culture en tant que phénomène de conscience est aussi un moyen, une méthode de développement des valeurs de la réalité. L'activité active d'une personne et d'une société pour satisfaire ses besoins nécessite une certaine position. Nous devons prendre en compte les intérêts des autres personnes et des autres communautés ; sans cela, il n’y a pas d’action sociale consciente. Il s'agit d'une certaine position d'une personne, d'une communauté, qui s'observe par rapport au monde, dans l'appréciation de phénomènes réels, et s'exprime dans la mentalité.

La base fondamentale de la culture est la langue. Les gens, maîtrisant le monde qui les entoure, le fixent dans certains concepts et s'accordent sur le fait qu'une certaine combinaison de sons reçoit une certaine signification. Seule une personne est capable d'utiliser des symboles à l'aide desquels elle communique, échange non seulement des sentiments simples, mais également des idées et des pensées complexes.

Le fonctionnement de la culture en tant que phénomène social suit deux tendances principales : le développement (modernisation) et la préservation (durabilité, continuité). L'intégrité de la culture est assurée par la sélection sociale, la sélection sociale. Toute culture ne conserve que ce qui correspond à sa logique et sa mentalité. La culture nationale s'efforce toujours de conférer une saveur nationale aux nouvelles acquisitions culturelles, tant les siennes que celles des autres. La culture résiste activement aux éléments qui lui sont étrangers. En mettant à jour de manière relativement indolore les éléments périphériques et secondaires, la culture manifeste une forte réaction de rejet lorsqu’il s’agit de son noyau.

Toute culture est capable de s’auto-développer. C'est ce qui explique la diversité des cultures nationales et de l'identité nationale.

28.CULTURE DE LA SOCIÉTÉ MODERNE

La culture de la société moderne est une combinaison de différentes couches culturelles, à savoir la culture dominante, les sous-cultures et même les contre-cultures. Dans toute société, on peut distinguer la haute culture (élite) et la culture populaire (folklore). Le développement des médias a conduit à la formation de ce qu'on appelle la culture de masse, simplifiée en termes sémantiques et artistiques, technologiquement accessible à tous. La culture de masse, en particulier avec sa forte commercialisation, peut supplanter à la fois la culture noble et la culture populaire.

La présence de sous-cultures est un indicateur de la diversité de la culture d’une société, de sa capacité à s’adapter et à se développer. Il existe des sous-cultures militaires, médicales, étudiantes, paysannes et cosaques. On peut parler de la présence d'une sous-culture urbaine, de sa spécificité nationale avec son propre système de valeurs.

Selon R. Williams, les cultures américaine et russe se caractérisent par :

Réussite personnelle, activité et travail acharné, efficacité et utilité au travail, posséder des choses comme signe de bien-être dans la vie, une famille forte, etc. (culture américaine) ;

Relations amicales, respect des voisins et des camarades, détente, évasion de la vie réelle, attitude tolérante envers les personnes d'autres nationalités, personnalité de leader, leader (culture russe). La culture russe moderne se caractérise également par un phénomène que les sociologues ont appelé l’occidentalisation des besoins et des intérêts culturels, principalement des groupes de jeunes. Les valeurs de la culture nationale sont supplantées ou remplacées par des exemples de culture de masse, axée sur la réalisation des normes du mode de vie américain dans sa perception la plus primitive et la plus simplifiée.

De nombreux Russes, et en particulier les jeunes, se caractérisent par un manque d’identification ethnoculturelle ou nationale ; ils cessent de se percevoir comme Russes et perdent leur russité. La socialisation de la jeunesse s'effectue soit selon le modèle éducatif traditionnel soviétique, soit selon le modèle occidental, en tout cas non national. La plupart des jeunes perçoivent la culture russe comme un anachronisme. Le manque d'auto-identification nationale parmi la jeunesse russe conduit à une pénétration plus facile des valeurs occidentalisées dans l'environnement de la jeunesse.

29.PROBLEMES SOCIAUX DE L'ANTHROPOLOGIE

Le travail social comprend un ensemble de moyens, techniques, méthodes et méthodes d'activité humaine visant à la protection sociale de la population, à travailler avec divers groupes sociaux, de sexe, d'âge, religieux, ethniques, avec des individus ayant besoin d'assistance et de protection sociale.

Un travailleur social a besoin de connaissances dans les domaines socio-anthropologiques, socio-médicaux, psychologiques et pédagogiques intégratifs, ce qui lui permet de fournir une assistance pratique aux couches nécessiteuses et socialement vulnérables de la population.

L'éducation sociale forme les qualités professionnelles et morales d'un spécialiste sur la base d'un ensemble de connaissances scientifiques dans des domaines des sciences sociales et humaines tels que l'anthropologie sociale, la psychologie, la pédagogie, l'écologie sociale et le travail social. Cela comprend la médecine sociale, la gérontologie sociale, les sciences de la réadaptation et d'autres sciences.

La partie la plus importante de la connaissance sociale est l’étude de l’homme lui-même et de ses relations avec la nature et la société. La communauté humaine en tant que système complexe de relations, soumis, comme tous les systèmes complexes, aux lois probabilistes du développement, nécessite une approche intégrée lors de l'étude et de l'analyse de toutes les sphères de la vie humaine.

30.INDIVIDUALITÉ BIOCHIMIQUE

Chaque personne possède un génotype unique qui, au cours du processus de croissance et de développement, se transforme en phénotype sous l'influence et l'interaction avec une combinaison unique de facteurs environnementaux. Le résultat de cette interaction ne se manifeste pas seulement dans la variété des caractéristiques corporelles et autres caractéristiques que nous avons considérées. Chaque personne a une composition unique de substances et de composés biologiquement actifs - protéines, hormones, dont le pourcentage et leur activité changent tout au long de la vie et démontrent divers types de cyclicité. En termes d’échelle de variabilité, c’est l’individualité biochimique qui prime, tandis que les manifestations extérieures n’en sont qu’un faible reflet.

Le concept d’individualité biochimique repose sur des données similaires sur la diversité exceptionnelle du statut biochimique d’une personne et sur le rôle de cet aspect particulier de la variabilité dans les processus vitaux de l’organisme dans des conditions normales et dans le développement de diverses pathologies. Le développement du problème est dû en grande partie aux activités de l'école du biochimiste américain R. Williams, et dans notre pays aux activités d'E. Khrisanfova et de ses étudiants. Les substances biologiquement actives déterminent de nombreux aspects de la vie humaine - le rythme de l'activité cardiaque, l'intensité de la digestion, la résistance à certaines influences environnementales et même l'humeur.

Sur la base des données de nombreuses études, la possibilité d'utiliser une approche biotypologique (constitutionnelle) pour l'étude du statut hormonal humain a été établie :

La réalité de l'existence de types endocriniens individuels chez l'homme est justifiée (le nombre relativement faible de modèles rencontrés de la formule endocrinienne par rapport à leur nombre possible) ;

Les types de constitution endocrinienne ont une base génétique assez claire ;

Les corrélations les plus prononcées entre les différents systèmes de signes endocriniens caractérisent les variantes extrêmes de la sécrétion hormonale ;

Ces options sont assez clairement associées à des manifestations extrêmes de types constitutionnels morphologiques (selon différents schémas) ;

Enfin, les bases hormonales des différents types de constitution ont été établies.

31. CARACTÉRISTIQUES MENTALES SELON E. KRETCHMER

Selon les déclarations du psychiatre allemand E. Kretschmer, les personnes souffrant de psychose maniaco-dépressive ont un type constitutionnel de pique-nique : elles ont souvent un dépôt graisseux accru, une silhouette arrondie, un visage large, etc. tôt.

L’ensemble exactement opposé de signes externes est généralement présent chez les patients atteints de schizophrénie. Dans la plus grande mesure, cela correspond au type constitutionnel asthénique : un corps étroit et mince, un cou fin, des membres longs et un visage étroit. Parfois, les personnes atteintes de schizophrénie présentent des déséquilibres hormonaux prononcés : les hommes sont eunuchoïdes et les femmes sont musclées. Les athlètes sont moins fréquents parmi ces patients. E. Kretschmer a en outre soutenu que le type de corps athlétique correspond aux troubles épileptiques.

L'auteur a identifié des relations similaires chez des personnes en bonne santé. Cependant, chez les personnes en bonne santé, ils sont beaucoup moins prononcés, puisqu'ils représentent en quelque sorte le milieu de la variabilité du psychisme (la norme), alors que les patients occupent une position extrême dans cette série. Chez les personnes en bonne santé, les tendances vers l'un ou l'autre « bord » s'expriment dans la manifestation stable de traits de caractère ou de tempérament schizothymiques ou cyclothymiques (nous appellerions maintenant plutôt ce phénomène des accentuations).

Selon E. Kretschmer, les pique-niques mentalement sains sont cyclothymiques. Ils semblent montrer sous une forme cachée et lissée les traits inhérents aux patients atteints de psychose maniaco-dépressive.

Ces personnes sont sociables, psychologiquement ouvertes et joyeuses. Les asthéniques, quant à eux, présentent l'ensemble opposé de traits mentaux et sont appelés schizothymiques. En conséquence, ils ont tendance à avoir des traits de caractère qui ressemblent à des manifestations de la schizophrénie. Les schizotimiques sont peu communicatifs, renfermés et égocentriques. Ils se caractérisent par le secret et une tendance aux expériences internes. Les personnes de constitution athlétique sont ixothymiques : elles sont tranquilles, calmes, peu désireuses de communiquer, mais ne l'évitent pas non plus. Selon E. Kretschmer, ils sont les plus proches du niveau de santé moyen.

Diverses études ont confirmé ou infirmé les principales conclusions d'E. Kretschmer. Les principaux inconvénients de son travail sont des oublis méthodologiques : l'utilisation des aides-soignants comme « norme » ne reflète absolument pas les réalités morphologiques et mentales existant dans la société, et le nombre de personnes examinées par E. Kretschmer est trop faible, les conclusions sont donc statistiquement non fiable. Dans des études plus minutieuses, des liens aussi évidents (sans ambiguïté) entre les caractéristiques mentales et les caractéristiques corporelles n'ont pas été trouvés.

32. CARACTÉRISTIQUES DU TEMPÉRAMENT SELON W. SHELDON

Des liens assez stricts entre morphologie et tempérament ont été décrits par W. Sheldon (1942). Le travail a été réalisé à un niveau méthodologique différent et mérite une plus grande confiance. Pour décrire le tempérament, l'auteur n'a pas utilisé un type discret, mais des composants, tout comme cela se faisait dans son système constitutionnel : 50 traits ont été divisés par W. Sheldon en trois catégories, sur la base desquelles il a identifié trois composants du tempérament, chacun dont était caractérisé par 12 traits. Chaque caractéristique a été évaluée sur une échelle de sept points, et le score moyen pour 12 caractéristiques a déterminé l'ensemble de la composante (l'analogie avec le système constitutionnel est ici évidente). Sheldon a identifié trois composantes du tempérament : la viscérotonique, la somatotonie et la cérébrotonie. Après avoir examiné 200 sujets, Sheldon les a comparés aux données sur les somatotypes. Alors que les signes individuels somatiques et « mentaux » montraient une faible relation, les types constitutionnels montraient une forte association avec certains types de tempérament. L'auteur a obtenu un coefficient de corrélation d'environ 0,8 entre viscérotonique et endomorphie, somatotonie et cérébrotonie, cérébrotonie et ectomorphie.

Les personnes au tempérament viscérotonique se caractérisent par des mouvements détendus, une sociabilité et, à bien des égards, une dépendance psychologique à l'égard de l'opinion publique. Ils sont ouverts aux autres dans leurs pensées, leurs sentiments et leurs actions et présentent le plus souvent, selon W. Sheldon, un type constitutionnel endomorphe.

Le tempérament somatotonique se caractérise principalement par de l'énergie, une certaine froideur dans la communication et une tendance à l'aventure. Bien que suffisamment sociables, les personnes de ce type sont secrètes dans leurs sentiments et émotions. Sheldon a obtenu un lien significatif entre le tempérament somatotonique et le type constitutionnel mésomorphe.

Poursuivant la tendance à une sociabilité diminuée, le tempérament cérébrotonique se caractérise par le secret des actions et des émotions, un besoin de solitude et une contrainte dans la communication avec les autres. Selon Sheldon, ces personnes ont le plus souvent un type constitutionnel ectomorphe.

33.CARACTÉRISTIQUES CONSTITUTIONNELLES

Les signes constitutionnels sont divisés en trois groupes principaux : les signes morphologiques, physiologiques et psychologiques.

Les caractéristiques morphologiques sont utilisées pour déterminer les types de corps. Leur héritage est probablement celui qui a été le plus étudié. Il s’avère qu’ils sont plus étroitement associés à un facteur héréditaire que les deux autres groupes. Cependant, le mode de transmission de la plupart de ces caractères n’est pas connu avec précision, car ces caractères dépendent non pas d’un, mais de plusieurs gènes.

De toutes les caractéristiques constitutionnelles, les moins déterminées génétiquement sont les paramètres associés au développement de la composante graisseuse. Bien sûr, l'accumulation de graisse sous-cutanée se produit non seulement dans des conditions d'excès d'aliments riches en calories, mais la tendance de ce lien entre le niveau de nutrition et le dépôt de graisse est si évidente qu'il s'agit plutôt d'un modèle. Mais la disponibilité alimentaire et la génétique sont deux choses différentes.

Les caractéristiques physiologiques sont apparemment un peu moins déterminées génétiquement que les caractéristiques morphologiques. En raison de l'immense diversité qualitative des signes combinés comme physiologiques, il est difficile d'en parler en général. Évidemment, certains d’entre eux sont hérités à l’aide d’un seul gène, tandis que d’autres sont caractérisés par un héritage polygénique. Certaines dépendent peu de l’environnement et l’hérédité jouera un rôle non négligeable dans leur manifestation. D'autres, par exemple la fréquence cardiaque, dépendent fortement des conditions environnementales, et le facteur héréditaire jouera plutôt le rôle de force probabiliste déterminante. En utilisant l'exemple du rythme cardiaque, cela signifierait qu'avec une certaine hérédité, une personne sera prédisposée à un rythme cardiaque rapide, par exemple dans une situation tendue. Une autre personne dans ces conditions sera moins sujette aux palpitations cardiaques. Et dans quelles conditions une personne vit et dans quelles situations elle se trouve, cela ne dépend bien sûr pas de l'hérédité.

La dépendance du psychisme vis-à-vis du facteur génétique s'apprécie à trois niveaux différents :

Le niveau neurodynamique de base – la stimulation nerveuse au niveau cellulaire – est un dérivé direct de la morphologie et de la physiologie du système nerveux. Cela dépend certainement dans une large mesure de la génétique ;

Le niveau psychodynamique - les propriétés du tempérament - est le reflet de l'activité des forces d'excitation et d'inhibition dans le système nerveux. Cela dépend déjà davantage de facteurs environnementaux (au sens large du terme) ;

Le niveau psychologique réel – caractéristiques de la perception, de l’intelligence, de la motivation, de la nature des relations, etc. – dépend dans une large mesure de l'éducation, des conditions de vie et de l'attitude des personnes qui l'entourent envers une personne.

34.DÉVELOPPEMENT PHYSIQUE

Le développement physique désigne « un ensemble de propriétés d'un organisme qui détermine la réserve de sa force physique ».

P. Bashkirov a prouvé de manière assez convaincante que la réserve de force physique est un concept extrêmement conditionnel, bien que applicable dans la pratique. À la suite de recherches, il a été constaté que le développement physique d'une personne est bien décrit par le rapport de trois paramètres corporels - le poids, la longueur du corps et le tour de poitrine - c'est-à-dire les caractéristiques qui déterminent les « propriétés structurelles et mécaniques » du corps. . Pour évaluer ce niveau, des indices construits à partir de ces paramètres (indice de Broca et indice de Pignier), ainsi que des indicateurs poids-taille (indice de Rohrer et indice de Quetelet) et la formule du poids « idéal », qui est le rapport entre le poids et la longueur du corps, correspondant à une certaine idée du rapport idéal de ces paramètres. Par exemple, une formule courante est que le poids corporel doit être égal à la longueur du corps moins 100 cm. En réalité, de telles formules ne fonctionnent que pour certaines personnes de taille moyenne, car les deux paramètres augmentent de manière disproportionnée l'un par rapport à l'autre. Une formule universelle ne peut exister, même en théorie. La méthode des écarts types et la méthode de construction des échelles de régression ont été utilisées. Des normes pour le développement physique des enfants et des adolescents ont été élaborées et régulièrement mises à jour.

Bien entendu, l’évaluation du développement physique ne se limite pas aux trois indicateurs répertoriés. Les évaluations du niveau de métabolisme, du rapport entre les composants actifs et inactifs du corps, les caractéristiques des systèmes neuroendocrinien, cardiovasculaire et respiratoire, le tonus des muscles squelettiques, en tenant compte de l'âge biologique, etc.

En évaluant un ensemble de caractéristiques constitutionnelles, nous pouvons formuler des hypothèses sur le potentiel (prédisposition) à une maladie particulière. Mais il n’y a pas et ne peut pas y avoir de relation directe « fatale » entre le type de corps et une certaine maladie.

35.TYPE ASTHÉNIQUE ET PIQUE-NIQUE

À ce jour, une grande quantité d'informations a été accumulée sur l'incidence de la morbidité chez les personnes présentant des constitutions morphologiques, fonctionnelles et psychologiques différentes.

Ainsi, les personnes de constitution asthénique ont tendance à souffrir de maladies du système respiratoire - asthme, tuberculose, maladies respiratoires aiguës. Cela s'explique généralement par une «faible réserve de force physique», mais cela est très probablement simplement dû à une moindre isolation thermique du corps en raison du manque de composant adipeux. De plus, les asthéniques sont plus sensibles aux troubles du système digestif - gastrite, ulcères gastriques et duodénaux. Ceci, à son tour, est dû à une plus grande nervosité des asthéniques, à un plus grand risque de névroses et, selon E. Kretschmer, à une tendance à la schizophrénie. Les asthéniques se caractérisent par une hypotension et une dystonie végétative.

Le type pique-nique, étant à bien des égards à l’opposé du type asthénique, comporte ses propres risques de maladie. Tout d'abord, il s'agit de maladies associées à l'hypertension artérielle - l'hypertension, ainsi que le risque de maladie coronarienne, d'accident vasculaire cérébral et d'infarctus du myocarde. Les maladies associées sont le diabète sucré et l'athérosclérose. Les pique-niques sont plus susceptibles de souffrir de goutte, de maladies inflammatoires de la peau et de maladies allergiques. Ils peuvent avoir un plus grand risque de cancer.

L’association du type musculaire avec les pathologies a été beaucoup moins étudiée. Il est possible que les personnes musclées soient plus sensibles au stress et aux maladies qui y sont associées.

Une conclusion importante des études sur la Constitution est qu’il est incorrect de parler de « mauvaises » ou de « bonnes » variantes. En pratique, l’échelle globale de variabilité est ici pratiquement inapplicable. Les qualités positives ou négatives (risques) de certains types constitutionnels n'apparaissent que dans certaines conditions environnementales. Ainsi, le risque de contracter une pneumonie chez une personne sportive en Russie est beaucoup plus élevé que chez une personne asthénique en Nouvelle-Guinée. Et une personne asthénique travaillant dans un magasin de fleurs ou dans des archives est beaucoup plus susceptible de développer une allergie qu'une personne pique-nique travaillant comme enseignant. Une personne asthénique se sentira bien mieux au four d'une aciérie ou dans une serre qu'à un pique-nique ou chez un athlète ; un pique-nique se sentira mieux qu'une personne asthénique et un athlète - dans un bureau, dans un travail sédentaire, dans un immeuble avec ascenseur. L'athlète montrera de meilleurs résultats dans le sport ou en travaillant comme chargeur.

36.LA THÉORIE DE LA SOCIALISATION DE TARDE

Les origines de la théorie de la socialisation sont décrites dans les travaux de Tarde, qui décrit le processus d'intériorisation (acquisition par un individu) de valeurs et de normes à travers l'interaction sociale. L'imitation, selon Tarde, est un principe qui constitue la base du processus de socialisation et repose à la fois sur les besoins physiologiques et les désirs des personnes qui en résultent, ainsi que sur des facteurs sociaux (prestige, obéissance et bénéfice pratique).

Tarde a reconnu la relation « enseignant-élève » comme une relation sociale typique. Dans les conceptions modernes de la socialisation, une approche aussi étroite a déjà été dépassée. La socialisation est reconnue comme faisant partie du processus de formation de la personnalité, au cours duquel se forment les traits de personnalité les plus généraux, se manifestant dans des activités socialement organisées et régulées par la structure des rôles de la société. L’apprentissage des rôles sociaux se fait sous forme d’imitation. Les valeurs et normes générales sont acquises par l'individu dans le processus de communication avec les « autres personnes importantes », de sorte que les normes normatives deviennent partie intégrante de la structure des besoins de l'individu. C’est ainsi que la culture pénètre dans la structure motivationnelle de l’individu au sein du système social. Un socialisateur a besoin de savoir que le mécanisme de cognition et d'assimilation des valeurs et des normes est le principe de souffrance-plaisir formulé par S. Freud, mis en œuvre par la récompense et la punition ; le mécanisme comprend également les processus d'inhibition (répression) et de transfert. L'imitation et l'identification de l'élève reposent sur des sentiments d'amour et de respect (pour l'enseignant, le père, la mère, la famille dans son ensemble, etc.).

La socialisation s'accompagne de l'éducation, c'est-à-dire de l'influence délibérée de l'enseignant sur l'enfant à éduquer, visant à développer chez lui les traits souhaités.

37.NIVEAUX DE SOCIALISATION

Il existe trois niveaux de socialisation (leur réalité a été testée empiriquement, comme en témoigne I. Cohn, dans 32 pays) : pré-moral, conventionnel et moral. Le niveau pré-moral est caractéristique des relations entre enfants et parents, fondé sur la dyade extérieure « souffrance - plaisir », le niveau conventionnel repose sur le principe de rétribution mutuelle ; Le niveau moral se caractérise par le fait que les actions de l'individu commencent à être régulées par la conscience. Kohlberg suggère de distinguer sept gradations à ce niveau, jusqu’à la formation du propre système moral de l’individu. Beaucoup de gens n’atteignent pas le niveau moral dans leur développement. À cet égard, le terme « pragmatisme moral » est apparu dans un certain nombre de programmes des partis russes, signifiant qu’il est nécessaire de lutter pour le triomphe de la loi morale dans les relations commerciales des gens. La société glisse progressivement jusqu’au niveau de la « morale situationnelle », dont la devise est : « Ce qui est moral, c’est ce qui est utile dans une situation donnée ».

Dans l’enfance, un enfant veut être comme tout le monde, c’est pourquoi l’imitation, l’identification et les autorités (« autres personnes significatives ») jouent un rôle important.

L'adolescent ressent déjà sa propre individualité, à la suite de laquelle il s'efforce d'« être comme tout le monde, mais meilleur que tout le monde ». L'énergie de l'affirmation de soi se traduit par la formation du courage, de la force et du désir de se démarquer dans le groupe, sans différer en principe de tout le monde. L'adolescent est très normatif, mais dans son propre environnement.

La jeunesse se caractérise déjà par le désir « d’être différent des autres ». Une échelle de valeurs claire émerge qui n’est pas démontrée verbalement. La volonté de se démarquer à tout prix conduit souvent au non-conformisme, à l’envie de choquer, d’agir à contre-courant de l’opinion publique. À cet âge, les parents ne sont plus des autorités pour leurs enfants, dictant inconditionnellement leur comportement. La jeunesse élargit ses horizons de vision et de compréhension de la vie et du monde, souvent en raison du déni de l'existence parentale habituelle, et forme sa propre sous-culture, son propre langage, ses goûts et ses modes.

L'étape du véritable âge adulte, la maturité sociale, se caractérise par le fait qu'une personne s'affirme à travers la société, à travers une structure de rôles et un système de valeurs vérifiés par la culture. Ce qui devient significatif pour lui, c'est le désir de se perpétuer à travers les autres : ses proches, un groupe, la société et même l'humanité. Mais une personne peut ne pas entrer du tout dans cette étape. Les personnes qui ont arrêté leur développement et n'ont pas acquis les qualités d'une personnalité socialement mature sont appelées infantiles.

38.THÉORIE DE LA VIOLENCE

Les théories de la violence se concentrent sur le phénomène de l'agressivité humaine. Notons au moins quatre domaines de recherche et d’explications de l’agressivité humaine :

Les théories éthologiques de la violence (darwinisme social) expliquent l'agressivité par le fait que l'homme est un animal social et que la société est porteuse et reproductrice des instincts du monde animal. L'expansion illimitée de la liberté d'un individu sans le niveau nécessaire de développement de sa culture augmente l'agressivité des uns et l'impuissance des autres. Cette situation était appelée « anarchie » - une anarchie absolue dans les relations entre les personnes et dans les actions des autorités ;

Le freudisme, le néo-freudisme et l'existentialisme soutiennent que l'agressivité humaine résulte de la frustration d'une personnalité aliénée. L'agression est provoquée par des raisons sociales (le freudisme la soustrait au complexe d'Œdipe). Par conséquent, la principale attention dans la lutte contre la criminalité doit être accordée à la structure de la société ;

L’interactionnisme voit la raison de l’agressivité des gens dans un « conflit d’intérêts », une incompatibilité des objectifs ;

Les représentants du cognitivisme estiment que l’agressivité humaine est le résultat d’une « dissonance cognitive », c’est-à-dire d’une incohérence dans la sphère cognitive du sujet. Une perception inadéquate du monde, des consciences conflictuelles comme source d'agression, un manque de compréhension mutuelle sont associés à la structure du cerveau.

Les chercheurs distinguent deux types d'agressions : la violence émotionnelle et la violence antisociale, c'est-à-dire la violence contre les libertés, les intérêts, la santé et la vie d'autrui. L'agressivité humaine, ou plus précisément la criminalité, conséquence de l'affaiblissement de l'autorégulation du comportement, la génétique humaine tente d'expliquer à sa manière.

39.COMPORTEMENT DVIANT ET DÉLIQUENT

Il n’existe guère de société dans laquelle tous ses membres se comportent conformément aux exigences normatives générales. Lorsqu'une personne enfreint les normes, les règles de comportement, les lois, alors son comportement, selon la nature de la violation, est appelé déviant (déviant) ou (au stade suivant du développement) délinquant (criminel, criminel, etc.). Ces écarts sont très divers : de l'absentéisme à l'école (comportement déviant) au vol, braquage, meurtre (comportement délinquant). La réaction de votre entourage face à un comportement déviant montre à quel point celui-ci est grave. Si le délinquant est placé en garde à vue ou orienté vers un psychiatre, cela signifie qu'il a commis une infraction grave. Certaines actions ne sont considérées comme des délits que dans certaines sociétés, d'autres - dans toutes sans exception ; par exemple, aucune société n'approuve le meurtre de ses membres ou l'expropriation des biens d'autrui contre sa volonté. Boire de l'alcool est un délit grave dans de nombreux pays islamiques, et refuser de boire de l'alcool dans certaines circonstances en Russie ou en France est considéré comme une violation des normes de comportement acceptées.

La gravité d'une infraction dépend non seulement de l'importance de la norme violée, mais aussi de la fréquence de cette violation. Si un élève quitte la classe à reculons, cela ne fera que lui faire sourire. Mais s'il le fait tous les jours, alors l'intervention d'un psychiatre sera nécessaire. Une personne qui n'a pas encore été traduite devant la police peut être pardonnée même pour une violation grave de la loi, tandis qu'une personne qui a déjà un casier judiciaire s'expose à des sanctions sévères pour une infraction mineure.

Dans la société moderne, les normes de comportement les plus importantes qui affectent les intérêts d'autrui sont inscrites dans les lois et leur violation est considérée comme un crime. Les sociologues étudient généralement la catégorie de délinquants qui enfreignent la loi parce qu'ils constituent une menace pour la société. Plus il y a de cambriolages, plus les gens craignent pour leurs biens ; plus il y a de meurtres, plus nous craignons pour nos vies.

40. THÉORIE DE L'ANOMY E. DURKHEIM

Le plus souvent, les infractions sont des actes impulsifs. Les théories biologiques sont peu utiles lorsqu’il s’agit de crimes qui impliquent un choix conscient.

La théorie de l'anomie (dérégulation) occupe une place importante dans l'explication des causes des comportements déviants. E. Durkheim, explorant les causes du suicide, considérait que la raison principale était un phénomène qu'il appelait anomie. Il a souligné que les règles sociales jouent un rôle majeur dans la régulation de la vie des gens. Les normes guident leur comportement ; les gens savent à quoi s'attendre des autres et ce qu'on attend d'eux. Durant les crises, les guerres et les changements sociaux radicaux, l’expérience de la vie n’aide pas beaucoup. Les gens sont dans un état de confusion et de désorganisation. Les normes sociales sont détruites, les gens perdent leurs repères - tout cela contribue à des comportements déviants. Bien que la théorie d'E. Durkheim ait été critiquée, son idée fondamentale selon laquelle la désorganisation sociale est à l'origine de comportements déviants est considérée comme généralement acceptée.

L’augmentation de la désorganisation sociale n’est pas nécessairement associée à la crise économique ou à l’inflation. Elle s’observe également avec un niveau élevé de migration, qui conduit à la destruction des liens sociaux. Notez que les taux de criminalité sont toujours plus élevés là où il y a une forte migration de population. La théorie de l'anomie a été développée dans les travaux d'autres sociologues. En particulier, des idées sur les « cerceaux sociaux » ont été formulées, c'est-à-dire le niveau d'intégration sociale (vie sédentaire) et morale (degré de religiosité), la théorie de la tension structurelle, l'investissement social, etc.

41.THÉORIES DU COMPORTEMENT Déviant

La théorie des tensions structurelles explique de nombreuses délinquances par la frustration de la personnalité. La baisse du niveau de vie, la discrimination raciale et bien d’autres phénomènes peuvent conduire à des comportements déviants. Si une personne n'occupe pas une position forte dans la société ou ne peut pas atteindre ses objectifs par des moyens légaux, elle connaîtra tôt ou tard des déceptions, des tensions, elle commencera à se sentir inférieure et pourra utiliser des méthodes déviantes et illégales pour atteindre ses objectifs.

L’idée de l’investissement social est simple et quelque peu liée à la théorie des tensions. Plus une personne a déployé d'efforts pour atteindre une certaine position dans la société (éducation, qualifications, lieu de travail et bien plus encore), plus elle risque de perdre si elle enfreint les lois. Un chômeur n’a pas grand-chose à perdre s’il est surpris en train de braquer un magasin. Il existe certaines catégories de dégénérés qui tentent spécifiquement d'entrer en prison à la veille de l'hiver (chaleur, nourriture). Si une personne qui réussit décide de commettre un crime, elle vole généralement des sommes énormes qui, à son avis, justifient le risque.

Théorie de l'attachement, communication différenciée. Nous avons tous tendance à faire preuve de sympathie, à ressentir de l’affection pour quelqu’un. Dans ce cas, nous nous efforçons de faire en sorte que ces personnes se fassent une bonne opinion de nous. Une telle conformité contribue à maintenir notre appréciation et notre respect et protège notre réputation.

La théorie de la stigmatisation, ou étiquetage, -

c'est la capacité des groupes influents de la société à qualifier de déviants certains groupes sociaux ou nationaux : les représentants de certaines nationalités, les sans-abri, etc. Si une personne est qualifiée de déviante, alors elle commence à se comporter en conséquence.

Les partisans de cette théorie font la distinction entre le comportement déviant primaire (comportement personnel qui permet à une personne d'être qualifiée de criminelle) et le comportement déviant secondaire (comportement qui est une réaction à l'étiquette).

La théorie de l'intégration a été proposée par E. Durkheim, qui a comparé les conditions d'une communauté rurale traditionnelle et des grandes villes. Si les gens se déplacent beaucoup, les liens sociaux s’affaiblissent, de nombreuses religions concurrentes se développent, qui s’affaiblissent mutuellement, etc.

42.CONTRÔLE DANS LA SOCIÉTÉ

Toute société, dans un but d'auto-préservation, établit certaines normes, règles de comportement et un contrôle approprié sur leur mise en œuvre.

Il existe trois principales formes de contrôle possibles :

Isolement – ​​excommunication de la société pour les criminels endurcis, pouvant aller jusqu'à la peine de mort ;

Isolement - contacts limités, isolement incomplet, par exemple, une colonie, un hôpital psychiatrique ;

Réadaptation – préparation au retour à la vie normale ; réhabilitation des alcooliques, des toxicomanes et des jeunes délinquants. Le contrôle peut être formel ou informel.

Système de contrôle formel - organisations créées pour protéger l'ordre. Nous les appelons forces de l’ordre. Elles ont des degrés de gravité variables : inspection des impôts et police des impôts, police et police anti-émeute, tribunaux, prisons, colonies de travaux forcés. Toute société crée des normes, des règles, des lois. Par exemple, les commandements bibliques, les règles de circulation, les lois pénales, etc.

Le contrôle informel est une pression sociale non officielle exercée par d'autres, la presse. La punition par la critique et l'ostracisme est possible ; menace de préjudice physique.

Toute société ne peut fonctionner normalement sans un système développé de normes et de règles qui exigent que chaque personne remplisse les exigences et les responsabilités nécessaires à la société. Dans presque toutes les sociétés, les gens sont contrôlés principalement par la socialisation, de telle sorte qu'ils remplissent la plupart de leurs rôles sociaux inconsciemment, naturellement, en vertu d'habitudes, de coutumes, de traditions et de préférences.

Dans la société moderne, bien entendu, les règles et normes établies au niveau des groupes sociaux primaires ne suffisent pas au contrôle social. À l'échelle de l'ensemble de la société, un système de lois et de sanctions pour violation des exigences et des règles de comportement établies est en train de se former, et le contrôle de groupe est appliqué par les organes directeurs de l'État au nom de l'ensemble de la société. Lorsqu’un individu refuse de respecter les lois, la société recourt à la coercition.

Les règles varient en gravité et toute violation de celles-ci entraîne des sanctions différentes. Il existe des normes-règles et des normes-attentes. Les normes-attentes sont régies par l'opinion publique, la moralité ; les normes-règles sont régies par les lois et les organismes chargés de l'application de la loi. D'où les punitions correspondantes. Une attente-norme peut se transformer en une règle-norme, et vice versa.

L'anthropologie (ou science anthropologique) au sens large est un domaine de connaissance dont le sujet d'étude est l'homme. C'est typique de l'époque actuelle compréhension ambiguë du contenu anthropologie: 1) en tant que science générale sur l'homme, combinant les connaissances de diverses sciences naturelles et humaines ; 2) en tant que science qui étudie la diversité biologique humaine. L'anthropologie biologique elle-même s'occupe de l'étude des aspects historiques et géographiques de la variabilité des propriétés biologiques humaines (caractéristiques anthropologiques).

Sujetétudier biologique L'anthropologie (ou physique) est la diversité des caractéristiques biologiques humaines dans le temps et dans l'espace. Tâche anthropologie biologique - identification et description scientifique de la variabilité (polymorphisme) d'un certain nombre de caractéristiques biologiques humaines et de systèmes de ces caractéristiques (anthropologiques), ainsi que l'identification des raisons qui déterminent cette diversité.

Les niveaux d'étude de l'anthropologie biologique correspondent à presque tous les niveaux de l'organisation humaine.

Physique l'anthropologie comprend plusieurs sections principales - domaines d'étude de la biologie humaine. Avec un grand degré de convention, on peut parler de l'existence de l'anthropologie historique(étudie l'histoire et la préhistoire de la diversité humaine) et l'anthropologie géographique (étudie la variabilité géographique des humains).

L'anthropologie physique est devenue une discipline scientifique indépendante dans la seconde moitié du XIXe siècle. Presque simultanément, les premières sociétés anthropologiques scientifiques furent créées en Europe occidentale et en Russie et les premiers ouvrages anthropologiques spéciaux commencèrent à être publiés. Parmi les fondateurs de l'anthropologie scientifique figurent des scientifiques exceptionnels de leur temps : P. Brock, P. Topinar, K. Baer, ​​​​​​A. Bogdanov, D. Anuchin et d'autres.

La période de formation de l'anthropologie physique comprend le développement de méthodes anthropologiques générales et spécifiques, la formation d'une terminologie spécifique et les principes mêmes de la recherche, l'accumulation et la systématisation de matériaux concernant les questions d'origine, d'histoire ethnique et de diversité raciale des humains en tant qu'élément biologique. les espèces ont lieu.

La science anthropologique russe déjà au début du 20e siècle. était une discipline indépendante et reposait sur une tradition scientifique continue d’une approche intégrée de l’étude de l’homme.

2. Anthropologie en Russie

L'anthropologie en Russie est devenue une science biologique sur la structure du corps humain, sur la diversité de ses formes.

L'année officielle de la « naissance » de l'anthropologie en Russie est considérée comme 1864, date à laquelle, à l'initiative du premier anthropologue russe A. Bogdanova(1834-1896) est organisé le Département d'anthropologie de la Société des Amoureux d'Histoire Naturelle (rebaptisée plus tard Société des Amoureux d'Histoire Naturelle, d'Anthropologie et d'Ethnographie - OLEAE). Origines Les recherches anthropologiques en Russie sont associées aux noms de V. Tatishchev, G. Miller et d'autres participants et chefs de diverses expéditions (en Sibérie, au nord, en Alaska, etc.), accumulant les caractéristiques anthropologiques de divers peuples de l'Empire russe au cours de les XVIIIe-XIXe siècles.

L'un des plus grands naturalistes du XIXe siècle, fondateur de l'embryologie moderne, géographe et voyageur exceptionnel, K. Baer (1792-1876) est également connu comme l'un des plus grands anthropologues de son temps, en tant qu'organisateur d'études anthropologiques et ethnographiques. recherche en Russie. Son ouvrage « Sur l'origine et la répartition des tribus humaines » (1822) développe la vision de l'origine de l'humanité à partir d'une « racine » commune, selon laquelle les différences entre les races humaines se sont développées après leur établissement à partir d'un centre commun, sous l'influence de différents facteurs. conditions naturelles dans leurs zones d'habitat.

Les œuvres de N. Miklouho-Maclay (1846-1888) sont d'une grande importance. Zoologiste de profession, il a glorifié la science russe non pas tant par ses travaux dans ce domaine que par ses recherches sur l'ethnographie et l'anthropologie des peuples de Nouvelle-Guinée et d'autres régions du Pacifique Sud.

Développement de l'anthropologie russe dans les années 60-70. XIXème siècle appelée « période Bogdanov ». Le professeur de l'Université de Moscou A. Bogdanov a été l'initiateur et l'organisateur de la Société des amateurs d'histoire naturelle.

La tâche la plus importante de la Société était de promouvoir le développement des sciences naturelles et la diffusion des connaissances historiques naturelles. Le programme de travail du Département d'anthropologie comprenait des recherches anthropologiques, ethnographiques et archéologiques, qui reflétaient les vues de l'époque sur l'anthropologie en tant que science globale sur le type physique de l'homme et sa culture.

D. Anuchin a apporté une grande contribution au développement de l'anthropologie russe.

Le premier ouvrage majeur de D. Anuchin (1874) était consacré aux singes anthropomorphes et représentait un résumé très précieux de l'anatomie comparée des singes supérieurs. Un trait caractéristique de toutes les activités de D. Anuchin était la volonté de vulgariser la science, tout en préservant toute l'exactitude et la rigueur de la recherche scientifique. Le début de la « période soviétique » de l'anthropologie russe est également associé aux activités de D. Anuchin.

3. Buts et objectifs du cours dans la discipline « Anthropologie »

but commun L'anthropologie peut être formulée comme l'étude de l'origine et de l'existence historique de l'homme.

Les connaissances anthropologiques sont bien entendu nécessaires aux étudiants des spécialités psychologiques, pédagogiques, médicales et sociales et à tous les spécialistes travaillant dans le domaine des études humaines. Ils nous permettent d'approfondir la connaissance de l'essence biologique de l'homme et en même temps de souligner ses caractéristiques qui distinguent l'homme du système du monde animal - tout d'abord sa spiritualité, son activité mentale, ses qualités sociales, les aspects culturels de son existence, etc.

La tâche de la discipline– retracer le processus d'interaction entre les modèles biologiques de développement et les modèles sociaux de l'histoire humaine, pour évaluer le degré d'influence des facteurs naturels et sociaux ; étudier le polymorphisme des types humains dû au sexe, à l'âge, au physique (constitution), aux conditions environnementales, etc. ; retracer les modèles et les mécanismes de l'interaction humaine avec son environnement social et naturel dans les conditions d'un système culturel spécifique.

A l'issue du cours, les étudiants doivent maîtriser les concepts de base de l'anthropologie, comprendre sa place dans le système des sciences et de la pratique ; étudier l'anthropogenèse, sa nature naturelle et sociale, l'interrelation et les contradictions des facteurs naturels et sociaux dans le processus d'évolution humaine ; connaître les bases de l'anthropologie constitutionnelle et développementale et leur rôle dans le travail social et socio-médical ; maîtriser les concepts de raceogenèse, d'ethnogenèse et connaître les problèmes génétiques des populations humaines modernes ; connaître les besoins fondamentaux, les intérêts et les valeurs d'une personne, ses capacités psychophysiques et son lien avec l'activité sociale, le système « personne - personnalité - individualité » dans son développement social, ainsi que les écarts possibles, les concepts de base du développement déviant, il faut maîtriser ses facteurs sociaux et naturels, fondements anthropologiques du travail social et socio-médical.

4. Anthropologie physique

Anthropologie physique est la science biologique de la structure du corps humain et de la diversité de ses formes.

La diversité d'une personne dans le temps et dans l'espace est constituée des manifestations d'un grand nombre de traits et de caractéristiques très différents. Signe anthropologique- il s'agit de toute caractéristique qui possède un état spécifique (variante), qui révèle des similitudes ou des différences entre individus.

Des sections spéciales d'anthropologie sont consacrées à l'étude des systèmes de traits génétiques, moléculaires et physiologiques ; la morphologie est étudiée au niveau des organes et de leurs systèmes, au niveau de l'individu. La variabilité de ces caractéristiques est étudiée au niveau supra-individuel – population.

Les objectifs de l'anthropologie physique sont la description scientifique de la diversité biologique de l'homme moderne et l'interprétation des causes de cette diversité.

Méthodes de recherche:

UN) morphologique;

b) génétique (en particulier génétique des populations);

V) démographique (relation entre la démographie et la génétique des populations) ;

G) physiologique et morphophysiologique (écologie et adaptation humaine) ;

d) psychologique et neuropsychologique (anthropologie et problème de l'émergence de la parole et de la pensée ; psychologie raciale) ;

e) ethnologique (primatologie et émergence de la société humaine et de la famille) ;

et) mathématique (statistiques biologiques et son rôle pour toutes les branches de l'anthropologie).

L'anthropologie étudie les aspects historiques et géographiques de la variabilité des propriétés biologiques humaines (caractéristiques anthropologiques). Par son contenu, il appartient plutôt à l’éventail des disciplines historiques, et sur le plan méthodologique, il appartient clairement au domaine de la biologie.

Aussi, historiquement, l’anthropologie physique a été divisée en trois domaines de recherche relativement indépendants :

anthropogenèse(du grec anthropos- Humain, genèse– développement) est un domaine qui recouvre un large éventail de questions liées aux aspects biologiques de l’origine humaine. C'est la morphologie humaine vue dans le temps mesurée à l'échelle géologique ;

études raciales Et anthropologie ethnique,étudier les similitudes et les différences entre les associations de populations humaines d'ordres différents. Il s’agit pour l’essentiel de la même morphologie, mais considérée à l’échelle du temps et de l’espace historiques, c’est-à-dire sur toute la surface du globe habitée par les humains ;

morphologie réelle,étudier les variations de la structure des organes humains individuels et de leurs systèmes, la variabilité du corps humain liée à l'âge, son développement physique et sa constitution.

5. Population et ses types

Sous population(littéralement – ​​population) s’entend comme un ensemble isolé d’individus de la même espèce, caractérisés par une origine, un habitat commun et formant un système génétique intégral.

Selon une interprétation plus détaillée, une population est un groupe autoreproducteur à la fois minimal et assez nombreux d'une espèce, habitant un certain espace sur une période de temps évolutive longue. Ce groupe forme un système génétique indépendant et son propre hyperespace écologique. Enfin, ce groupe, sur un grand nombre de générations, s'avère isolé des autres groupes similaires d'individus (individus).

Critères de population de base- Ce:

Unité d'habitat ou de situation géographique (zone);

Unité d'origine du groupe ;

L'isolement relatif de ce groupe par rapport à d'autres groupes similaires (présence de barrières interpopulationnelles) ;

Libre croisement au sein du groupe et respect du principe de panmixie, c'est-à-dire probabilité égale de rencontrer tous les génotypes existants au sein de l'aire de répartition (absence de barrières intrapopulation significatives).

La capacité de maintenir pendant plusieurs générations un nombre suffisant pour l'auto-reproduction du groupe.

Toutes les définitions biologiques ci-dessus sont également valables pour les humains. Mais comme l’anthropologie a une double orientation – biologique et historique, deux conséquences importantes peuvent être tirées des formulations présentées :

La conséquence biologique : les individus appartenant à une population devraient être caractérisés par une similitude un peu plus grande entre eux qu'avec les individus appartenant à d'autres groupes similaires. Le degré de cette similitude est déterminé par l'unité d'origine et du territoire occupé, l'isolement relatif de la population et l'époque de cet isolement ;

Le corollaire est historique : la population humaine est une catégorie particulière de populations qui possède ses propres caractéristiques. Après tout, il s'agit d'une communauté de personnes, et l'histoire de la population n'est rien d'autre que le « destin » d'une communauté humaine individuelle, qui a ses propres traditions, organisation sociale et spécificités culturelles. La grande majorité des populations ont une structure hiérarchique unique, plutôt complexe et encore peu développée, se subdivisant en un certain nombre d'unités naturelles plus petites et faisant en même temps partie de systèmes de population plus vastes (comprenant des communautés ethno-territoriales, des groupes raciaux, etc.) .

6. Anthropogenèse : théories de base

Anthropogenèse(du grec anthropos- Humain, genèse– développement) – le processus de développement de l'homme moderne, la paléontologie humaine ; une science qui étudie les origines de l'homme et le processus de son développement.

Un ensemble d'approches pour étudier le passé de l'humanité comprend :

1) Sciences Biologiques:

Biologie humaine – morphologie, physiologie, cérébrologie, paléontologie humaine ;

Primatologie – paléontologie des primates ;

Paléontologie – paléontologie des vertébrés, palynologie ;

Biologie générale – embryologie, génétique, biologie moléculaire, anatomie comparée.

2) sciences physiques:

Géologie – géomorphologie, géophysique, stratigraphie, géochronologie ;

Taphonomie (la science de l'enterrement des restes fossiles) ;

Méthodes de datation – désintégration des éléments radioactifs, méthodes de datation au radiocarbone, thermoluminescentes, indirectes ;

3) Sciences sociales :

Archéologie – Archéologie paléolithique, archéologie des temps ultérieurs ;

Ethnoarchéologie, ethnologie comparée ;

Psychologie.

Le nombre de théories sur l’origine de l’homme est énorme, mais les principales sont au nombre de deux : théories de l'évolutionnisme(issu de la théorie de Darwin et Wallace) et créationnisme(dérivé de la Bible).

Depuis environ un siècle et demi, les discussions font rage entre les partisans de ces deux théories différentes en biologie et en sciences naturelles.

Selon la théorie évolutionniste, l’homme a évolué à partir du singe. La place de l’homme dans l’ordre des primates modernes est la suivante :

1) sous-ordre des prosimiens : sections lémuromorphes, lorimorphes, tarsimorphes ;

2) sous-ordre des anthropoïdes :

UN) section des singes à nez large : famille des ouistitis et des capucins ;

b) section des singes au nez étroit :

Superfamille des Cercopithecoidae, famille des Marmosetaceae (inférieure à nez étroit) : sous-famille des Marmosetaceae et au corps élancé ;

Hominoïdes de la superfamille (supérieurs à nez étroit) :

Famille des gibbons (gibbons, siamangs) ;

Famille Pongide. Orang-outan. les pongidés africains (gorille et chimpanzé) en tant que plus proches parents des humains ;

Famille d'hominidés. L'homme en est le seul représentant moderne.

7. Les principales étapes de l'évolution humaine : Partie 1

Actuellement, on distingue les principales étapes suivantes de l'évolution humaine : Dryopithecus - Ramapithecus - Australopithecus - Homo habilis - Homo erectus - Homme de Néandertal (paléoanthrope) - Néoanthrope (c'est un type d'homme moderne, homo sapiens).

Dryopithèque est apparu il y a 17 à 18 millions d'années et s'est éteint il y a environ 8 millions d'années, vivait dans les forêts tropicales. Il s’agit des premiers singes probablement originaires d’Afrique et arrivés en Europe lors de l’assèchement de la mer préhistorique de Téthys. Des groupes de ces singes grimpaient aux arbres et mangeaient leurs fruits, car leurs molaires, recouvertes d'une fine couche d'émail, n'étaient pas adaptées à la mastication d'aliments grossiers. Peut-être que le lointain ancêtre de l’homme était Ramapithèque(Rama est le héros de l'épopée indienne). On pense que Ramapithecus est apparu il y a 14 millions d'années et a disparu il y a environ 9 millions d'années. Leur existence a été connue grâce à des fragments de mâchoire trouvés dans les montagnes Siwalik en Inde. Il n'est pas encore possible d'établir si ces créatures étaient debout.

Australopithèque, peuplée de l'Afrique il y a 1,5 à 5,5 millions d'années, constituaient un lien entre le monde animal et les premiers hommes. Les australopithèques n'avaient pas de défenses naturelles telles que des mâchoires puissantes, des crocs et des griffes acérées, et leur force physique était inférieure à celle des grands animaux. L'utilisation d'objets naturels comme armes de défense et d'attaque permettait aux Australopithèques de se défendre contre leurs ennemis.

Dans les années 60-70. XXe siècle en Afrique, des restes de créatures ont été découverts dont le volume de la cavité crânienne était de 650 cm 3 (nettement inférieur à celui d'un humain). Les outils en galets les plus primitifs ont été découverts à proximité immédiate du site de découverte. Les scientifiques ont suggéré que cette créature puisse être classée dans un genre Homo, et je lui ai donné un nom Homo habilis– personne habile soulignant sa capacité à fabriquer des outils primitifs. À en juger par les restes découverts, datant d'il y a 2 à 1,5 millions d'années, Homo habilis a existé pendant plus d'un demi-million d'années, évoluant lentement jusqu'à acquérir des similitudes significatives avec Homo erectus.

L'une des plus remarquables fut la découverte du premier Pithécanthrope, ou l'homo erectus (L'homo erectus), découvert par le scientifique néerlandais E. Dubois en 1881. L'Homo erectus existait il y a environ 1,6 million à 200 000 ans.

Les peuples les plus anciens ont des caractéristiques similaires : une mâchoire massive avec un menton incliné fait fortement saillie vers l'avant, un front faiblement incliné a une crête supraorbitaire, la hauteur du crâne est petite par rapport au crâne d'une personne moderne, mais le volume du cerveau varie entre 800 et 1 400 cm 3 . En plus d'obtenir de la nourriture végétale, les Pithécanthropes se livraient à la chasse, comme en témoignent les découvertes dans leurs lieux de vie d'ossements de petits rongeurs, de cerfs, d'ours, de chevaux sauvages et de buffles.

8. Principales étapes de l'évolution humaine : Partie 2

Les peuples les plus anciens ont été remplacés par des peuples anciens - Néandertaliens(sur le lieu de leur première découverte dans la vallée de la rivière Neander, Allemagne).

Les Néandertaliens ont vécu pendant la période glaciaire il y a 200 à 30 000 ans. La large répartition des peuples anciens non seulement dans les régions au climat chaud et favorable, mais aussi dans les conditions difficiles de l'Europe glaciaire témoigne de leurs progrès significatifs par rapport aux peuples les plus anciens : les peuples anciens savaient non seulement maintenir, mais aussi faire feu, ils avaient déjà la parole, le volume de leur cerveau est égal au volume du cerveau d'une personne moderne, le développement de la pensée est attesté par les outils de leur travail, qui étaient de formes assez diverses et servaient à une variété de à des fins - chasser des animaux, abattre des carcasses, construire une maison.

L'émergence de relations sociales élémentaires chez les Néandertaliens est révélée : soigner les blessés ou les malades. Des sépultures sont découvertes pour la première fois chez les Néandertaliens.

Les actions collectives jouaient déjà un rôle décisif dans le troupeau primitif des peuples anciens. Dans la lutte pour l'existence, les groupes qui ont réussi à chasser et à mieux se nourrir, à prendre soin les uns des autres, à réduire la mortalité des enfants et des adultes et à mieux surmonter les conditions de vie difficiles ont gagné. La capacité de créer des outils, d'articuler un discours, la capacité d'apprendre - ces qualités se sont révélées utiles pour l'ensemble de l'équipe. La sélection naturelle a assuré le développement progressif de nombreux traits. En conséquence, l’organisation biologique des peuples anciens s’est améliorée. Mais l’influence des facteurs sociaux sur le développement des Néandertaliens est devenue de plus en plus forte.

L'émergence de personnes de type physique moderne (Homo sapiens), remplacé les peuples anciens, s'est produit relativement récemment, il y a environ 50 000 ans.

Les peuples fossiles de type moderne possédaient tout l’ensemble des caractéristiques physiques de base que possèdent également nos contemporains.

9. Evolution et deuxième loi de la thermodynamique

Une question scientifique importante et encore non résolue est la réconciliation de l’évolution et de la deuxième loi de la thermodynamique. Est-il possible de concilier la théorie de l'évolution universelle de la matière inanimée à la génération spontanée d'êtres vivants et plus loin à travers le développement progressif des organismes unicellulaires les plus simples en organismes multicellulaires complexes et, finalement, en l'homme, dans lequel il n'y a pas seulement la vie biologique mais aussi spirituelle, avec la deuxième loi de la thermodynamique, qui est-elle si universelle dans la nature qu'on l'appelle la loi de croissance de l'entropie (désordre), opérant dans tous les systèmes fermés, y compris l'Univers tout entier ?

Jusqu’à présent, personne n’a réussi à résoudre ce problème fondamental. L'existence simultanée de l'évolution universelle et de la loi de croissance de l'entropie en tant que lois universelles de l'Univers matériel (en tant que système fermé) est impossible, car elles sont incompatibles.

À première vue, il est naturel de supposer que la macroévolution peut avoir lieu localement et temporairement (sur Terre). Un certain nombre d'évolutionnistes actuels pensent que le conflit entre évolution et entropie est résolu par le fait que la Terre est un système ouvert et que l'énergie provenant du Soleil est tout à fait suffisante pour stimuler l'évolution universelle sur une vaste période géologique. Mais une telle hypothèse ignore le fait évident que l'afflux d'énergie thermique dans un système ouvert conduit directement à une augmentation de l'entropie (et, par conséquent, à une diminution de l'information fonctionnelle) dans ce système. Et afin d'éviter une énorme augmentation de l'entropie due à l'afflux de grandes quantités d'énergie solaire thermique dans la biosphère terrestre, dont l'excès ne peut que détruire, et non construire, des systèmes organisés, il est nécessaire d'introduire des hypothèses supplémentaires, par exemple par exemple, sur un tel code d'information biochimique qui prédétermine le cours de la macroévolution hypothétique de la biosphère terrestre, et sur un mécanisme de conversion aussi global et complexe pour convertir l'énergie entrante en travail pour l'émergence spontanée des cellules reproductrices les plus simples et un mouvement ultérieur à partir de telles des cellules à des organismes organiques complexes encore inconnus de la science.

10. Conditions préalables à l'évolutionnisme et au créationnisme

Parmi les prémisses fondamentales de la doctrine évolutionnisme les éléments suivants sont disponibles :

1) hypothèse sur l'évolution universelle, ou macroévolution (de la matière inanimée à la matière vivante). – Rien de confirmé ;

2) génération spontanée d'êtres vivants dans des êtres non vivants. – Rien de confirmé ;

3) une telle génération spontanée ne s’est produite qu’une seule fois. – Rien de confirmé ;

4) les organismes unicellulaires se sont progressivement développés en organismes multicellulaires. – Rien de confirmé ;

5) il doit y avoir de nombreuses formes transitionnelles dans le schéma macro-évolutif (des poissons aux amphibiens, des amphibiens aux reptiles, des reptiles aux oiseaux, des reptiles aux mammifères) ;

6) la similitude des êtres vivants est une conséquence de la « loi générale de l'évolution » ;

7) les facteurs évolutifs explicables du point de vue de la biologie sont considérés comme suffisants pour expliquer le passage des formes les plus simples aux formes très développées (macroévolution) ;

8) les processus géologiques sont interprétés sur de très longues périodes (uniformitarisme évolutif géologique). – Très controversé ;

9) le processus de dépôt de restes fossiles d'organismes vivants se produit dans le cadre de la superposition progressive de rangées de fossiles.

Contre-présupposés pertinents de la doctrine créationnisme sont également basés sur la foi, mais ont une explication cohérente qui ne contredit pas les faits :

1) l'Univers entier, la Terre, le monde vivant et l'homme ont été créés par Dieu dans l'ordre décrit dans la Bible (Genèse 1). Cette position est incluse dans les prémisses de base du théisme biblique ;

2) Dieu a créé, selon un plan raisonnable, les organismes unicellulaires et multicellulaires et, en général, tous les types d'organismes de la flore et de la faune, ainsi que la couronne de la création - l'homme ;

3) la création des êtres vivants s'est produite une fois, puisqu'ils peuvent alors se reproduire ;

4) les facteurs évolutifs explicables du point de vue de la biologie (sélection naturelle, mutations spontanées) ne modifient que les types de base existants (microévolution), mais ne peuvent violer leurs limites ;

5) la similitude des êtres vivants s'explique par le plan unique du Créateur ;

6) les processus géologiques sont interprétés sur des périodes courtes (théorie des catastrophes) ;

7) le processus de dépôt de restes fossiles d'organismes vivants se déroule dans le cadre d'un modèle d'origine catastrophique.

La différence fondamentale entre les doctrines du créationnisme et de l'évolutionnisme réside dans la différence des prémisses idéologiques : qu'est-ce qui sous-tend la vie - un plan raisonnable ou un hasard aveugle ? Ces différentes prémisses des deux doctrines sont également inobservables et ne peuvent être testées dans des laboratoires scientifiques.

11. Anthropologie constitutionnelle : concepts de base

Sous général La constitution est comprise comme une caractéristique intégrale du corps humain, sa propriété « totale » de réagir d'une certaine manière aux influences environnementales, sans perturber le lien entre les caractéristiques individuelles de l'organisme dans son ensemble. Il s'agit d'une caractéristique qualitative de toutes les caractéristiques individuelles d'un sujet, génétiquement fixées et capables de changer au cours du processus de croissance et de développement sous l'influence de facteurs environnementaux.

Sous privé La constitution fait référence à des complexes morphologiques et (ou) fonctionnels individuels du corps qui contribuent à son existence prospère. Ce concept comprend l'habitus (apparence externe), le type somatique, le type corporel, les caractéristiques du fonctionnement des systèmes humoral et endocrinien, les indicateurs des processus métaboliques, etc.

Les caractéristiques constitutionnelles sont considérées comme un ensemble complexe, c'est-à-dire qu'elles se caractérisent par une unité fonctionnelle. Ce complexe devrait comprendre :

Caractéristiques morphologiques du corps (physique) ;

Indicateurs physiologiques ;

Propriétés mentales de la personnalité.

En anthropologie, ce sont les constitutions morphologiques particulières qui sont les plus développées.

Le travail d'un grand nombre d'anthropologues, de médecins et de psychologues est consacré à l'élaboration de schémas constitutionnels. Parmi eux figurent G. Viola, L. Manouvrier, K. Seago, I. Galant, V. Shtefko et A. Ostrovsky, E. Kretschmer, V. Bunak, U Sheldon, B. Heath et L. Carter, V. Chtetsov, M Utkina et N. Lutovinova, V. Deryabin et autres.

Les classifications constitutionnelles peuvent être divisées en deux groupes :

Schémas morphologiques ou somatologiques dans lesquels les types constitutionnels sont déterminés sur la base de signes extérieurs du soma (corps) ;

Diagrammes fonctionnels dans lesquels une attention particulière est portée à l'état fonctionnel du corps.

12. Projets constitutionnels de E. Kretschmer et V. Bunak

E. Kretschmer pensait que l'hérédité est la seule source de diversité morphologique.

Il convient de noter que ses opinions ont servi de base à la création de la plupart des classifications ultérieures. Les types qu'il identifie sous d'autres noms peuvent être reconnus dans de nombreux diagrammes, même si les principes de leur construction diffèrent. C'est évidemment une conséquence du reflet de la diversité réelle des personnes, constatée par E. Kretschmer sous la forme de types discrets. Cependant, ce schéma n'est pas sans inconvénients : il a un objectif pratique précis : le diagnostic préliminaire des pathologies mentales. E. Kretschmer a identifié trois principaux types constitutionnels : leptosomal (ou asthénique), pique-nique et athlétique.

La classification somatotypologique développée par V. Bunak en 1941 est similaire, mais sans bon nombre des défauts du schéma précédent.

Sa différence fondamentale avec le schéma d’E. Kretschmer réside dans une définition stricte du degré d’importance des caractéristiques constitutionnelles. Le diagramme est construit selon deux coordonnées du physique - le degré de développement des dépôts de graisse et le degré de développement musculaire. Les caractéristiques supplémentaires sont la forme de la poitrine, de la zone abdominale et du dos. Le schéma de V. Bunak vise à déterminer la constitution normale uniquement chez les hommes adultes et n’est pas applicable aux femmes ; la longueur du corps, la composante osseuse ainsi que les caractéristiques anthropologiques de la tête ne sont pas prises en compte.

La combinaison de deux coordonnées permet de considérer trois types de corps principaux et quatre types intermédiaires. Les options intermédiaires combinent les caractéristiques des types principaux. Ils ont été identifiés par V. Bunak, car dans la pratique, très souvent, l'expression des caractéristiques qui sous-tendent le schéma n'est pas tout à fait claire et des caractéristiques de différents types sont souvent combinées les unes avec les autres. L'auteur a identifié deux autres types de corps comme indéfinis, bien qu'en fait ils soient également intermédiaires.

13. Schéma constitutionnel de V. Deryabin

Après avoir analysé l'ensemble des schémas constitutionnels disponibles (et il y en a beaucoup plus qu'on ne l'avait envisagé), l'anthropologue russe V. Deryabin a identifié deux approches générales pour résoudre le problème de la continuité et de la discrétion dans la science constitutionnelle :

Avec une approche a priori, l'auteur du schéma, avant même sa création, a sa propre idée des morphologies. Sur cette base, il construit sa typologie, en se concentrant sur les caractéristiques ou leurs complexes qui correspondent à ses idées a priori sur les modèles de variabilité morphologique. Ce principe est utilisé dans la grande majorité des régimes constitutionnels que nous avons examinés ;

L'approche a posteriori ne consiste pas simplement à superposer le schéma de la diversité morphologique individuelle à la variabilité objectivement existante : le système constitutionnel lui-même est construit sur la base d'une échelle fixe de variabilité, en tenant compte de ses schémas. Avec cette approche, théoriquement, les modèles objectifs de connexions morphofonctionnelles et de corrélation de traits seront mieux pris en compte. La subjectivité de la typologie est également réduite au minimum. Dans ce cas, l'appareil de statistiques mathématiques multidimensionnelles est utilisé.

A partir de mesures réalisées auprès de 6 000 hommes et femmes âgés de 18 à 60 ans, V. Deryabin a identifié trois vecteurs principaux de variabilité somatique, qui représentent ensemble un espace de coordonnées tridimensionnel :

Le premier axe décrit la variabilité de la taille globale du corps (dimensions globales du squelette) le long des coordonnées macro et microsomie. L'un de ses pôles est celui des personnes de petite taille (microsomie) ; l’autre est constitué d’individus de grande taille (macrosomie) ;

Le deuxième axe divise les personnes selon le rapport entre les composants musculaires et osseux (déterminant la forme du système musculo-squelettique) et présente une variation de la leptosomie (développement affaibli de la composante musculaire par rapport au développement du squelette) à la brachysomie (rapport inverse de Composants);

Le troisième axe décrit la variabilité de la quantité de dépôt de graisse sous-cutanée dans différents segments du corps et présente deux manifestations extrêmes : de l'hypoadipose (faible dépôt de graisse) à l'hyperadipose (fort dépôt de graisse). L'« espace constitutionnel » est ouvert de tous les côtés, de sorte que n'importe quelle personne peut être caractérisée avec son aide - toutes les variabilités constitutionnelles existantes s'y intègrent. L'application pratique est réalisée en calculant 6 à 7 indicateurs typologiques à l'aide d'équations de régression pour 12 à 13 dimensions anthropologiques. Des équations de régression sont présentées pour les femmes et les hommes. Sur la base de ces indicateurs, la place exacte de l'individu dans l'espace tridimensionnel du schéma constitutionnel est déterminée.

14. Ontogenèse

L'ontogenèse(du grec ons– créature et genèse– origine), ou cycle de vie, est l’un des concepts biologiques clés. C'est la vie avant et après la naissance, c'est un processus continu de croissance individuelle et de développement du corps, de changements liés à l'âge. Le développement d’un organisme ne doit en aucun cas être représenté comme une simple augmentation de taille. Le développement biologique humain est un événement morphogénétique complexe ; il est le résultat de nombreux processus métaboliques, de la division cellulaire, de l'augmentation de leur taille, du processus de différenciation, de la formation des tissus, des organes et de leurs systèmes.

La croissance de tout organisme multicellulaire, à partir d’une seule cellule (zygote), peut être divisée en quatre grandes étapes :

1) hyperplasie (division cellulaire) - augmentation du nombre de cellules résultant de mitoses successives ;

2) hypertrophie (croissance cellulaire) - augmentation de la taille des cellules résultant de l'absorption d'eau, de la synthèse du protoplasme, etc.

3) détermination et différenciation cellulaires; Les cellules déterministes sont celles qui ont « choisi » un programme pour un développement ultérieur. Au cours de ce développement, les cellules se spécialisent pour remplir certaines fonctions, c'est-à-dire qu'elles se différencient en types cellulaires ;

4) morphogenèse - le résultat final des processus mentionnés est la formation de systèmes cellulaires - de tissus, ainsi que d'organes et de systèmes organiques.

Sans exception, tous les stades de développement sont associés à une activité biochimique. Les changements qui se produisent au niveau cellulaire entraînent des changements dans la forme, la structure et la fonction des cellules, des tissus, des organes et, enfin, de l'organisme tout entier. Même si des changements quantitatifs évidents (la croissance elle-même) ne sont pas observés, des changements qualitatifs se produisent constamment dans le corps à tous les niveaux d'organisation - du génétique (activité de l'ADN) au phénotypique (forme, structure et fonctions des organes, de leurs systèmes et du corps). dans son ensemble). Ainsi, c'est au cours de la croissance et du développement de l'organisme qu'un programme héréditaire unique se réalise sous l'influence et le contrôle de facteurs environnementaux divers et toujours uniques. Les transformations qui se produisent au cours du processus d'ontogenèse sont associées à « l'émergence » de tous types de variabilité dans les caractéristiques biologiques humaines, y compris celles évoquées précédemment.

L'étude de l'ontogenèse est en quelque sorte une clé pour comprendre le phénomène de variabilité biologique humaine. Divers aspects de ce phénomène sont étudiés par l'embryologie et la biologie du développement, la physiologie et la biochimie, la biologie moléculaire et la génétique, la médecine, la pédiatrie, la psychologie du développement et d'autres disciplines.

15. Caractéristiques du développement ontogénétique humain

Le développement de l’ontogenèse humaine peut être caractérisé par un certain nombre de caractéristiques générales :

Continuité - la croissance des organes et systèmes individuels du corps humain n'est pas infinie ; elle suit un type dit limité. Les valeurs finales de chaque trait sont déterminées génétiquement, c'est-à-dire qu'il existe une norme de réaction ;

Gradualité et irréversibilité ; Le processus continu de développement peut être divisé en étapes conditionnelles - périodes ou étapes de croissance. Il est impossible de sauter aucune de ces étapes, tout comme il est impossible de revenir exactement aux caractéristiques structurelles qui étaient déjà évidentes aux étapes précédentes ;

cyclicité ; Bien que l'ontogenèse soit un processus continu, le rythme du développement (le taux de changement des caractéristiques) peut varier considérablement au fil du temps. Une personne connaît des périodes d’activation et d’inhibition de la croissance. Il existe une cyclicité associée aux saisons de l'année (par exemple, une augmentation de la longueur du corps se produit principalement pendant les mois d'été et du poids à l'automne), ainsi qu'un cycle quotidien et plusieurs autres ;

L'hétérochronie, ou multitemporalité (la base de l'allométrique) est le taux inégal de maturation de différents systèmes corporels et de différents traits au sein d'un même système. Naturellement, dans les premiers stades de l’ontogenèse, les systèmes vitaux les plus importants mûrissent ;

Sensibilité aux facteurs endogènes et exogènes ; les taux de croissance sont limités ou activés sous l’influence d’un large éventail de facteurs environnementaux exogènes. Mais leur influence n’entraîne pas les processus de développement au-delà des limites d’une large norme de réaction déterminée héréditairement. Dans ces limites, le processus de développement est maintenu par des mécanismes de régulation endogènes. Dans cette régulation, une part importante appartient au contrôle génétique lui-même, mis en œuvre au niveau de l'organisme grâce à l'interaction des systèmes nerveux et endocrinien (régulation neuroendocrinienne) ;

Le dimorphisme sexuel est la caractéristique la plus frappante du développement humain, se manifestant à toutes les étapes de son ontogenèse. Rappelons encore une fois que les différences provoquées par le « facteur de genre » sont si importantes que les ignorer dans la pratique de la recherche neutralise l'importance des travaux même les plus intéressants et les plus prometteurs. Une autre caractéristique fondamentale de l’ontogenèse est l’individualité de ce processus. La dynamique du développement ontogénétique d'un individu est unique.

16. Étapes du développement ontogénétique

Le processus de développement ontogénétique est logiquement divisé en deux étapes :

La période de développement prénatal est la phase intra-utérine, qui s'étend du moment de la formation du zygote à la suite de la fécondation jusqu'au moment de la naissance ;

Le développement postnatal est la vie terrestre d'une personne de la naissance à la mort.

L'augmentation maximale de la croissance en longueur du corps au cours de la période postnatale est observée au cours des premiers mois de la vie (environ 21 à 25 cm par an). Entre 1 an et 4 à 5 ans, l'augmentation de la longueur du corps diminue progressivement (de 10 à 5,5 cm par an). À partir de 5-8 ans, une faible poussée de croissance est parfois observée. À l'âge de 10-13 ans chez les filles et de 13-15 ans chez les garçons, on observe une accélération de la croissance clairement prononcée - une poussée de croissance : le taux de croissance de la longueur du corps est d'environ 8 à 10 cm par an chez les garçons et 7 ans. -9 cm par an chez les filles. Entre ces périodes, une diminution des taux de croissance est enregistrée.

Le taux maximal de croissance fœtale est caractéristique des quatre premiers mois du développement intra-utérin ; le poids corporel évolue de la même manière, à la différence que la vitesse maximale est observée plus souvent à la 34e semaine.

Les deux premiers mois du développement intra-utérin sont le stade de l'embryogenèse, caractérisé par les processus de « régionalisation » et d'histogenèse (différenciation cellulaire avec formation de tissus spécialisés). Dans le même temps, en raison de la croissance cellulaire différentielle et des migrations cellulaires, certaines parties du corps acquièrent certaines contours, structures et formes. Ce processus - la morphogenèse - se poursuit activement jusqu'à l'âge adulte et se poursuit jusqu'à un âge avancé. Mais ses principaux résultats sont visibles dès la 8ème semaine du développement intra-utérin. À ce stade, l'embryon acquiert les principales caractéristiques d'une personne.

Au moment de la naissance (entre 36 et 40 semaines), le taux de croissance fœtale ralentit, car à ce moment-là la cavité utérine est déjà complètement remplie. Il est à noter que la croissance des jumeaux ralentit encore plus tôt, à un moment où leur poids total devient égal au poids d'un seul fœtus de 36 semaines. On pense que si un enfant génétiquement grand se développe dans l'utérus d'une femme de petite taille, des mécanismes de retard de croissance contribuent à une naissance réussie, mais cela ne se produit pas toujours. Le poids et la taille d’un nouveau-né sont largement déterminés par l’environnement extérieur, qui est dans ce cas le corps de la mère.

La longueur du corps à la naissance est en moyenne d'environ 50,0 à 53,3 cm chez les garçons et de 49,7 à 52,2 cm chez les filles. Immédiatement après la naissance, le taux de croissance en longueur augmente à nouveau, en particulier chez un enfant génétiquement grand.

Actuellement, la croissance de la longueur du corps ralentit considérablement chez les filles âgées de 16 à 17 ans et chez les garçons âgés de 18 à 19 ans, et jusqu'à 60 ans, la longueur du corps reste relativement stable. Après environ 60 ans, la longueur du corps diminue.

17. Périodisation de l'ontogenèse

Les périodisations les plus anciennes de l'ontogenèse remontent à l'Antiquité :

Pythagoras(VIe siècle avant JC) distinguait quatre périodes de la vie humaine : le printemps (de la naissance à 20 ans), l'été (20 à 40 ans), l'automne (40 à 60 ans) et l'hiver (60 à 80 ans). Ces périodes correspondent à la formation, à la jeunesse, à la fleur de l'âge et à son déclin. Hippocrate(V-IV siècles avant JC) a divisé l'ensemble du chemin de vie d'une personne depuis sa naissance en 10 cycles-étapes égaux de sept ans.

Statisticien et démographe russe de la première moitié du XIXe siècle. A. Roslavski-Petrovsky identifié les catégories suivantes :

La jeune génération – mineurs (de la naissance à 5 ans) et enfants (6-15 ans) ;

Génération épanouie - jeune (16-30 ans), mature (30-45 ans) et âgée (45-60 ans) ;

La génération en déclin est âgée (61 à 75 ans) et vit longtemps (75 à 100 ans et plus).

Un schéma similaire a été proposé par un physiologiste allemand M. Rubner(1854-1932), qui a divisé l’ontogenèse postnatale en sept étapes :

Enfance (de la naissance à 9 mois) ;

Petite enfance (de 10 mois à 7 ans) ;

Fin de l'enfance (de 8 à 13-14 ans) ;

Adolescence (de 14-15 à 19-21 ans) ;

Maturité (41-50 ans) ;

Vieillesse (50 à 70 ans) ;

Vieillesse honorable (plus de 70 ans).

En pédagogie, la division de l'enfance et de l'adolescence en petite enfance (jusqu'à 1 an), âge préscolaire (1 à 3 ans), âge préscolaire (3 à 7 ans), âge scolaire primaire (de 7 à 11 à 12 ans) , et l'âge du collège est souvent utilisé (jusqu'à 15 ans) et l'âge du lycée (jusqu'à 17-18 ans). Dans les systèmes de A. Nagorny, I. Arshavsky, V. Bunak, A. Tour, D. Guyer et d'autres scientifiques, on distingue de 3 à 15 étapes et périodes.

Le rythme du développement peut varier selon les représentants des différentes générations d'une même population, et des changements historiques dans le rythme du développement se sont produits à plusieurs reprises dans l'histoire de l'humanité.

Au moins au cours du siècle et demi dernier, jusqu’aux 2 à 4 dernières décennies, un processus d’accélération historique du développement a été observé. En termes simples, les enfants de chaque génération successive sont devenus plus grands, ont mûri plus tôt et les changements obtenus ont été maintenus à tous les âges. Cette tendance surprenante a atteint des proportions significatives et s’est étendue à de nombreuses populations humaines modernes (mais pas à toutes), et la dynamique des changements qui en ont résulté était étonnamment similaire pour des groupes de population complètement différents.

Datant environ de la seconde moitié du 20e siècle. Au début, un ralentissement du taux de croissance d'époque a été noté, et au cours des quinze à vingt dernières années, nous parlons de plus en plus de stabiliser le rythme de développement, c'est-à-dire d'arrêter le processus au niveau atteint et même d'un nouvelle vague de retard (décélération).

18. Études raciales

Sous le terme "course" fait référence à un système de populations humaines caractérisé par une similitude dans un ensemble de certaines caractéristiques biologiques héréditaires (caractéristiques raciales). Il est important de souligner que dans leur processus d’émergence, ces populations sont associées à une zone géographique et à un milieu naturel spécifiques.

La race est un concept purement biologique, tout comme les caractéristiques mêmes selon lesquelles la classification raciale est effectuée.

Race classique panneaux inclure les caractéristiques d'apparence - couleur et forme des yeux, des lèvres, du nez, des cheveux, couleur de la peau, structure globale du visage, forme de la tête. Les gens se reconnaissent principalement grâce aux traits du visage, qui constituent également les caractéristiques raciales les plus importantes. Les signes de la structure corporelle sont utilisés comme signes auxiliaires - taille, poids, physique, proportions. Cependant, les caractéristiques de la structure corporelle sont beaucoup plus variables au sein d'un groupe que les caractéristiques de la structure de la tête et, en outre, elles dépendent souvent fortement des conditions environnementales - à la fois naturelles et artificielles, et ne peuvent donc pas être utilisées dans les études raciales en tant qu'indicateur indépendant. source.

Les propriétés les plus importantes des caractéristiques raciales :

Signes de structure physique ;

Traits hérités ;

Des traits dont la gravité au cours de l'ontogenèse dépend peu des facteurs environnementaux ;

Signes associés à un habitat spécifique - zone de répartition ;

Signes qui distinguent un groupe territorial d'une personne d'un autre.

L'unification des personnes sur la base d'une conscience de soi commune, l'autodétermination est appelée groupe ethnique(groupe ethnique). Elle est également produite sur la base de la langue, de la culture, des traditions, de la religion, du type économique et culturel.

Pour déterminer leur appartenance à un groupe particulier, les gens parlent de nationalité. L'une des formes les plus simples d'organisation sociale et ethnique des personnes est une tribu. Un niveau supérieur d'organisation sociale est appelé nationalités (ou personnes), qui s'unissent en nations. Les représentants d'une tribu ou d'un autre petit groupe ethnique appartiennent généralement au même type anthropologique, puisqu'ils sont apparentés à un degré ou à un autre. Les représentants d'un même peuple peuvent déjà différer sensiblement sur le plan anthropologique, au niveau de différentes petites races, bien que, en règle générale, au sein d'une même grande race.

Une nation unit les gens indépendamment de leur race, puisqu'elle comprend des peuples différents.

19. Classifications raciales

Il existe un grand nombre de classifications raciales. Ils diffèrent par les principes de construction et les données utilisées, les groupes inclus et les caractéristiques sous-jacentes. Divers schémas raciaux peuvent être divisés en deux grands groupes :

Créé sur la base d'un ensemble limité de fonctionnalités ;

Ouvert, dont le nombre de fonctionnalités peut varier arbitrairement.

La plupart des premiers systèmes appartiennent à la première version des classifications. Ce sont les schémas de : J. Cuvier (1800), qui divisait les gens en trois races basées sur la couleur de la peau ;

P. Topinard (1885), qui distinguait également trois races, mais déterminait la largeur du nez en plus de la pigmentation ;

A. Retzius (1844), dont les quatre races différaient par une combinaison de caractéristiques chronologiques. L'un des systèmes les plus développés de ce type est la classification des races créée par l'anthropologue polonais J. Czekanowski. Cependant, le petit nombre de fonctionnalités utilisées et leur composition conduisent inévitablement au caractère conventionnel de tels schémas. Au mieux, ils ne peuvent refléter de manière fiable que les divisions raciales les plus générales de l’humanité. Dans ce cas, des groupes très éloignés et très différents par de nombreuses autres caractéristiques peuvent se réunir de manière aléatoire.

Le deuxième type de classification inclut la plupart des schémas raciaux. Le principe le plus important de leur création est la localisation géographique des courses. Tout d'abord, les principales sont identifiées (les soi-disant grandes races, ou races de premier ordre), occupant de vastes territoires de la planète. Ensuite, au sein de ces grandes races, une différenciation s'effectue selon diverses caractéristiques morphologiques, et des petites races (ou races de second ordre) sont identifiées. Parfois, on distingue également des races de niveaux plus petits (on les appelle très malheureusement un type anthropologique).

Les classifications raciales ouvertes existantes peuvent être divisées en deux groupes :

1) schémas identifiant un petit nombre de types de base (grandes races) ;

2) schémas mettant en évidence un grand nombre de types de base.

Dans les régimes du groupe 1, le nombre de types principaux varie de deux à cinq ; dans les schémas du groupe 2, leur nombre est de 6 à 8 ou plus. Il convient de noter que dans tous ces systèmes, plusieurs options sont toujours répétées et que l'augmentation du nombre d'options dépend de l'attribution d'un rang supérieur ou inférieur à chaque groupe.

Dans presque tous les schémas, au moins trois groupes généraux (trois grandes races) sont nécessairement distingués : les Mongoloïdes, les Négroïdes et les Caucasiens, bien que les noms de ces groupes puissent changer.

20. Grande course équatoriale

La grande race équatoriale (ou australo-négroïde) se caractérise par une peau foncée, des cheveux ondulés ou bouclés, un nez large, une arête médiane basse, un nez légèrement saillant, une narine transversale, une grande fente buccale et des lèvres épaisses. Avant l'ère de la colonisation européenne, l'habitat des représentants de la grande race équatoriale était situé principalement au sud du tropique du Cancer dans l'Ancien Monde. La grande course équatoriale est divisée en un certain nombre de petites courses :

1) Australien : peau foncée, cheveux ondulés, développement abondant de poils tertiaires sur le visage et le corps, nez très large, arête nasale relativement haute, diamètre moyen des pommettes, taille supérieure à la moyenne et grande ;

2) Veddoïde : faible développement des cheveux, nez moins large, tête et visage plus petits, taille plus courte ;

3) Le mélanésien (y compris les types Negrito), contrairement aux deux précédents, se caractérise par la présence de cheveux bouclés ; en termes de développement abondant de poils tertiaires et d'arcades sourcilières fortement saillantes, certaines de ses variantes sont très similaires à la race australienne ; dans sa composition, la race mélanésienne est beaucoup plus variée que la race négroïde ;

4) la race négroïde se distingue des races australienne et veddoïde (et dans une bien moindre mesure de la mélanésienne) par des cheveux bouclés très prononcés ; Il diffère du Mélanésien par ses lèvres plus épaisses, son arête du nez plus basse et son arête du nez plus plate, ses orbites oculaires légèrement plus hautes, ses crêtes sous-sourcilières légèrement saillantes et, en général, sa stature plus élevée ;

5) la race négrilienne (centrafricaine) diffère de la race négroïde non seulement par sa très petite taille, mais aussi par le développement plus abondant de poils tertiaires, des lèvres plus fines et un nez plus saillant ;

6) La race Bushman (sud-africaine) diffère de la race négroïde non seulement par une très petite taille, mais aussi par une peau plus claire, un nez plus étroit, un visage plus plat, une arête du nez très aplatie, une petite taille du visage et une stéatopygie (dépôt de graisse). dans la région des fesses).

21. Grande race eurasienne

La grande race eurasienne (ou caucasienne) se caractérise par une couleur de peau claire ou foncée, des cheveux doux, droits ou ondulés, une barbe et une moustache abondantes, un nez étroit et fortement saillant, une arête du nez haute, une disposition sagittale du nez. narines, une petite fente buccale et des lèvres fines.

Aire de répartition : Europe, Afrique du Nord, Asie occidentale, Inde du Nord. La race caucasoïde est divisée en un certain nombre de races mineures :

1) Atlanto-Baltique : peau claire, cheveux et yeux blonds, nez long, grande taille ;

2) Europe centrale : pigmentation moins claire des cheveux et des yeux, taille légèrement plus courte ;

3) Indo-méditerranéen : coloration foncée des cheveux et des yeux, peau foncée, cheveux ondulés, nez encore plus long que chez les races précédentes, arête du nez légèrement plus convexe, visage très étroit ;

4) Balkanique-Caucasien : cheveux foncés, yeux foncés, nez convexe, développement très abondant de poils tertiaires, visage relativement court et très large, grand ;

5) Blanc Mer-Baltique : très clair, mais un peu plus pigmenté que l'Atlanto-Baltique, cheveux de longueur moyenne, nez relativement court avec dos droit ou concave, visage petit et taille moyenne.

22. Race asiatique-américaine

La grande race asiatique-américaine (ou mongoloïde) se distingue par des tons de peau foncés ou clairs, des cheveux raides, souvent rêches, une barbe et une moustache faibles ou très faibles, une largeur moyenne du nez, une arête nasale basse ou moyenne, légèrement saillante. nez chez les races asiatiques et fortement saillant chez les américaines, épaisseur moyenne des lèvres, visage aplati, forte saillie des pommettes, visage de grande taille, présence d'épicanthe.

L’aire de répartition de la race asiatique-américaine couvre l’Asie de l’Est, l’Indonésie, l’Asie centrale, la Sibérie et l’Amérique. La race asiatique-américaine est divisée en plusieurs races mineures :

1) Asiatique du Nord : peau plus claire, cheveux et yeux moins foncés, barbe très faible et lèvres fines, grande taille et visage très aplati. Dans le cadre de la race nord-asiatique, on peut distinguer deux variantes très caractéristiques : le Baïkal et l'Asie centrale, qui diffèrent considérablement l'une de l'autre.

Le type Baïkal se caractérise par des poils moins grossiers, une pigmentation claire de la peau, une faible croissance de la barbe, un pont nasal bas et des lèvres fines. Le type d'Asie centrale se présente sous diverses variantes, dont certaines sont proches du type Baïkal, d'autres - des variantes des races arctique et extrême-orientale ;

2) la race arctique (esquimau) diffère de la race nord-asiatique par des poils plus grossiers, une pigmentation plus foncée de la peau et des yeux, une fréquence plus faible d'épicanthe, une largeur zygomatique légèrement plus petite, une ouverture nasale étroite en forme de poire, une arête du nez haute et un nez plus saillant. nez, lèvres épaisses ;

3) La race extrême-orientale, comparée à la race nord-asiatique, se caractérise par des cheveux plus épais, une pigmentation de la peau plus foncée, des lèvres plus épaisses et un visage plus étroit. Il se caractérise par une grande hauteur de crâne mais un petit visage ;

4) La race sud-asiatique se caractérise par une expression encore plus prononcée des caractéristiques qui distinguent la race extrême-orientale de la race nord-asiatique : une peau plus foncée, des lèvres plus épaisses. Elle diffère de la race d'Extrême-Orient par son visage moins aplati et sa stature plus courte ;

5) La race américaine, dont les caractéristiques varient considérablement, est généralement la plus proche de l'Arctique, mais possède certaines de ses caractéristiques sous une forme encore plus prononcée. Ainsi, l'épicanthe est quasiment absent, le nez dépasse très fortement, la peau est très foncée. La race américaine se caractérise par de grandes dimensions faciales et nettement moins d'aplatissement.

23. Courses intermédiaires

Courses intermédiaires entre les trois grandes courses :

Éthiopien (Afrique de l'Est) la race occupe une position intermédiaire entre les grandes races équatoriales et eurasiennes en termes de couleur de peau et de cheveux. La couleur de la peau varie du châtain clair au chocolat noir, les cheveux sont souvent bouclés, mais moins bouclés en spirale que ceux des noirs. La croissance de la barbe est faible ou moyenne, les lèvres sont moyennement épaisses. Cependant, en termes de traits du visage, cette race est plus proche de l'Eurasie. Ainsi, la largeur du nez varie dans la plupart des cas de 35 à 37 mm, une forme aplatie du nez est rare, le visage est étroit, la hauteur est supérieure à la moyenne et un type de proportions corporelles allongées est caractéristique ;

Inde du Sud La race (dravidienne) est en général très similaire à la race éthiopienne, mais se distingue par des cheveux plus raides et une stature un peu plus courte ; le visage est un peu plus petit et un peu plus large ; la race sud-indienne occupe une place intermédiaire entre les races véddoïde et indo-méditerranéenne ;

Oural la race, à bien des égards, occupe une position intermédiaire entre les races de la mer Blanche-Baltique et de l'Asie du Nord ; Une arête du nez concave est très caractéristique de cette race ;

Sibérie du Sud La race (turanienne) est également intermédiaire entre les grandes races eurasienne et asiatique-américaine. Le pourcentage de métis est important. Cependant, avec l'expression générale douce des traits mongols, de très grandes dimensions faciales sont observées chez cette race, mais plus petites que chez certaines variantes de la race nord-asiatique ; de plus, un pont du nez convexe ou droit et des lèvres d'épaisseur moyenne sont caractéristiques ;

polynésien la race, selon de nombreuses caractéristiques systématiques, occupe une position neutre ; elle se caractérise par des cheveux ondulés, une peau châtain clair et jaunâtre, des cheveux tertiaires moyennement développés, un nez modérément saillant et des lèvres un peu plus épaisses que celles des Européens ; pommettes plutôt saillantes ; très grand, grand visage, grande largeur absolue du nez, indice nasal assez élevé, nettement plus petit que celui des Noirs et plus grand que celui des Européens ; Kouriles La race (Aïnu), dans sa position neutre parmi les races du globe, ressemble aux Polynésiens ; cependant, certaines caractéristiques des races plus grandes y sont plus clairement exprimées. En termes de très fort développement capillaire, il se classe parmi les premiers au monde. En revanche, il se caractérise par une face aplatie, une faible profondeur de la fosse canine et un pourcentage assez important d'épicanthe ; les cheveux sont rêches et nettement ondulés; petite taille.

24. Hérédité et environnement social

La diversité des personnes s'explique par la biologie humaine : nous sommes nés avec des gènes différents. En même temps, la biologie humaine est la source de la diversité humaine car c’est elle qui a déterminé à la fois la possibilité et la nécessité de la société humaine.

La variabilité externe d'une personne est un produit de la société : les différences sexuelles et géographiques, raciales et ethniques prennent des formes sociales dans la société en raison du développement de la division sociale du travail et de la répartition des types de travail entre les personnes selon la « naissance » , « propriété » ou « capacités ».

Les succès de la génétique humaine ont conduit non seulement à des progrès inconditionnels dans la compréhension de sa nature, mais aussi à des erreurs causées par l'absolutisation du rôle des gènes dans le développement de l'individu. La principale différence entre les personnes du point de vue de la génétique est la différence entre le génotype (le « programme » de l'évolution de l'organisme) et le phénotype (toutes les manifestations de l'organisme, y compris sa morphologie, sa physiologie et son comportement, à des moments spécifiques). moments de sa vie). Plusieurs erreurs entraînent des conséquences négatives dans la pratique pédagogique. Ils se résument à des déclarations telles que : UN) les gènes déterminent le phénotype ; b) les gènes déterminent les capacités limitantes et V) les gènes déterminent les prédispositions.

C'est une erreur de dire que les gènes déterminent le phénotype c'est-à-dire que le génotype peut déterminer avec précision le phénotype d'un organisme. C'est l'éducation, le lieu et la nature du travail, ainsi que l'expérience sociale qui déterminent les différences de phénotypes. Il est également faux de dire que les gènes déterminent les capacités maximales d'une personne(organisme). Métaphoriquement, cette situation peut être illustrée par la théorie des « cellules vides » : le génotype détermine le nombre et la taille des cellules, et l'expérience les remplit de contenu. Dans cette compréhension, l'environnement ne peut agir que comme « appauvri » ou « enrichi » du point de vue de la possibilité de remplir les cellules préalablement spécifiées à la naissance.

La disposition qui les génotypes déterminent les prédispositions d'un organisme(personnalité), est également tout à fait erroné. L'idée d'une prédisposition (par exemple, être gros ou mince) suppose qu'une tendance se produit dans des conditions normales. Par rapport aux humains, les « conditions environnementales normales » semblent extrêmement vagues, et même les valeurs moyennes pour la population, prises comme normes, n'aident pas ici.

25. La théorie de la division du travail

Il existe plusieurs types de division du travail : physiologique, technologique, division du travail humain, sociale et surtout.

Sous physiologique la division fait référence à la répartition naturelle des types de travail au sein de la population par sexe et par âge. Les expressions « travail des femmes » et « travail des hommes » parlent d’elles-mêmes. Il existe également des domaines d'application du « travail des enfants » (la liste de ces derniers est généralement réglementée par la loi de l'État).

Technologique la division du travail est par nature infinie. Il existe aujourd'hui dans notre pays environ 40 000 spécialités, dont le nombre augmente chaque année. D'une manière générale, la division technologique du travail est la division du processus général de travail visant à produire des avantages matériels, spirituels ou sociaux en éléments distincts en raison des exigences de la technologie de fabrication du produit.

Division du travail humain signifie la division du travail de nombreuses personnes en physique et mental - la société ne peut soutenir les personnes engagées dans un travail mental (médecins, scientifiques, enseignants, clergé, etc.) que sur la base d'une productivité croissante du travail dans la production matérielle. Le travail mental (développement technologique, éducation, formation avancée des travailleurs et leur éducation) est un domaine de plus en plus étendu.

Publique la division du travail est la répartition des types de travail (résultats de la division technologique du travail et de la division du travail humain) entre les groupes sociaux de la société. À quel groupe et comment telle ou telle « part » de vie relève-t-elle sous la forme de tel ou tel ensemble de types de travail et, par conséquent, de conditions de vie - cette question trouve une réponse par une analyse du fonctionnement du mécanisme de répartition du travail dans la société à un moment donné. De plus, le mécanisme même d'une telle répartition reproduit continuellement des classes et des couches sociales, fonctionnant dans le contexte du mouvement objectif de la division technologique du travail.

Terme "la principale division du travail" introduit pour la première fois dans la circulation scientifique par A. Kurella. Ce concept désigne le processus d'acquisition d'une valeur caractéristique par le travail, divisé en passé et vivant. Tout travail passé, concentrant en lui sous une forme objectivée la force, les connaissances, les capacités, les compétences des travailleurs, entre dans la sphère de possession, de disposition et d'utilisation des particuliers ou des organisations (coopératives, sociétés par actions, État) et acquiert le statut de propriété protégée par les lois légales de l'État. Dans ce cas, la propriété privée agit comme une mesure de propriété du travail passé de la société tout entière ; sa forme, qui apporte de la plus-value, est appelée capital (financier, entrepreneurial). Le travail vivant, sous la forme de la capacité de le faire, agit également comme une propriété, mais sous la forme de la force de travail, en tant que marchandise.

26. Système des besoins humains fondamentaux

Le besoin fondamental initial d'une personne, selon A. Maslow, est le besoin de vie elle-même, c'est-à-dire l'ensemble des besoins physiologiques et sexuels - de nourriture, d'habillement, de logement, de procréation, etc. besoin, renforce et perpétue la vie, assure l'existence de l'individu en tant qu'organisme vivant, être biologique.

Sécurité et de sûreté– le deuxième besoin humain fondamental le plus important. Il y a le souci de la garantie d'un emploi, l'intérêt pour la stabilité des institutions existantes, les normes et les idéaux de la société, et le désir d'avoir un compte bancaire, une police d'assurance, il y a aussi un manque d'inquiétude pour la sécurité personnelle, et bien plus encore. L’une des manifestations de ce besoin est aussi le désir d’avoir une religion ou une philosophie qui « intégrerait le monde dans un système » et déterminerait notre place dans celui-ci.

Besoin d'appartenir(à l’une ou l’autre communauté), l’implication et l’attachement sont le troisième besoin humain fondamental, selon A. Maslow. Cela inclut l'amour, la sympathie, l'amitié et d'autres formes de communication strictement humaine, l'intimité personnelle ; c'est le besoin d'une simple participation humaine, l'espoir que la souffrance, le chagrin, le malheur seront partagés et aussi, bien sûr, l'espoir de succès, de joie et de victoire. Le besoin d’affection et d’appartenance est l’envers de l’ouverture ou de la confiance d’une personne en son être – à la fois sociale et naturelle. Un indicateur indubitable d’insatisfaction face à ce besoin est un sentiment de rejet, de solitude, d’abandon et d’inutilité. Satisfaire le besoin de communication (appartenance, implication, affection) est très important pour une vie épanouie.

Besoin d'estime et d'estime de soi– un autre besoin humain fondamental. Une personne a besoin d'être valorisée - pour son aptitude, sa compétence, son indépendance, sa responsabilité, etc., afin que ses réalisations, ses succès et ses mérites soient vus et reconnus. Ici, les considérations de prestige, de réputation et de statut viennent au premier plan. Mais la reconnaissance des autres ne suffit pas - il est important de se respecter, d'avoir de l'estime de soi, de croire en son caractère unique, son caractère indispensable et de se sentir occupé par un travail nécessaire et utile. Les sentiments de faiblesse, de déception, d’impuissance sont la preuve la plus sûre d’une insatisfaction face à ce besoin.

Expression de soi, affirmation de soi, réalisation de soi– le dernier, dernier, selon A. Maslow, besoin humain fondamental. Toutefois, il n’est définitif qu’en fonction des critères de classement. En réalité, comme le croit le psychologue américain, le développement véritablement humain et humaniste d'une personne commence par cela. Une personne à ce niveau s'affirme par la créativité, la réalisation de toutes ses capacités et talents. Il s'efforce de devenir tout ce qu'il peut et devrait (selon sa motivation interne, libre mais responsable) devenir. Le travail d’une personne sur elle-même est le principal mécanisme permettant de satisfaire le besoin en question.

27. Aspects socioculturels de l'anthropogenèse

Dans le très large Dans ce contexte, un synonyme du mot « culture » est « civilisation ». DANS étroit Au sens du terme, ce terme fait référence à la culture artistique et spirituelle. Dans un contexte sociologique, il s'agit d'un mode de vie, de pensée, d'action, d'un système de valeurs et de normes caractéristique pour une société, une personne donnée. La culture unit les gens dans l’intégrité, la société.

C'est la culture qui régule le comportement des personnes dans la société. Les normes culturelles réglementent les conditions permettant de satisfaire les inclinations et les impulsions humaines nuisibles à la société - les inclinations agressives, par exemple, sont utilisées dans le sport.

Certaines normes culturelles qui affectent les intérêts vitaux d'un groupe social, la société, deviennent des normes morales. Toute l'expérience sociale de l'humanité nous convainc que les normes morales ne sont ni inventées ni établies, mais naissent progressivement de la vie quotidienne et des pratiques sociales des personnes.

La culture en tant que phénomène de conscience est aussi un moyen, une méthode de développement des valeurs de la réalité. L'activité active d'une personne et d'une société pour satisfaire ses besoins nécessite une certaine position. Nous devons prendre en compte les intérêts des autres personnes et des autres communautés ; sans cela, il n’y a pas d’action sociale consciente. Il s'agit d'une certaine position d'une personne, d'une communauté, qui s'observe par rapport au monde, dans l'appréciation de phénomènes réels, et s'exprime dans la mentalité.

La base fondamentale de la culture est langue. Les gens, maîtrisant le monde qui les entoure, le fixent dans certains concepts et s'accordent sur le fait qu'une certaine combinaison de sons reçoit une certaine signification. Seule une personne est capable d'utiliser des symboles à l'aide desquels elle communique, échange non seulement des sentiments simples, mais également des idées et des pensées complexes.

Le fonctionnement de la culture en tant que phénomène social suit deux tendances principales : le développement (modernisation) et la préservation (durabilité, continuité). L'intégrité de la culture est assurée par la sélection sociale, la sélection sociale. Toute culture ne conserve que ce qui correspond à sa logique et sa mentalité. La culture nationale s'efforce toujours de conférer une saveur nationale aux nouvelles acquisitions culturelles, tant les siennes que celles des autres. La culture résiste activement aux éléments qui lui sont étrangers. En mettant à jour de manière relativement indolore les éléments périphériques et secondaires, la culture manifeste une forte réaction de rejet lorsqu’il s’agit de son noyau.

Toute culture est capable de s’auto-développer. C'est ce qui explique la diversité des cultures nationales et de l'identité nationale.

28. Culture de la société moderne

La culture de la société moderne est une combinaison de différentes couches culturelles, à savoir la culture dominante, les sous-cultures et même les contre-cultures. Dans toute société, on peut distinguer la haute culture (élite) et la culture populaire (folklore). Le développement des médias a conduit à la formation de ce qu'on appelle la culture de masse, simplifiée en termes sémantiques et artistiques, technologiquement accessible à tous. La culture de masse, en particulier avec sa forte commercialisation, peut supplanter à la fois la culture noble et la culture populaire.

La présence de sous-cultures est un indicateur de la diversité de la culture d’une société, de sa capacité à s’adapter et à se développer. Il existe des sous-cultures militaires, médicales, étudiantes, paysannes et cosaques. On peut parler de la présence d'une sous-culture urbaine, de sa spécificité nationale avec son propre système de valeurs.

Selon R. Williams, les cultures américaine et russe se caractérisent par :

Réussite personnelle, activité et travail acharné, efficacité et utilité au travail, posséder des choses comme signe de bien-être dans la vie, une famille forte, etc. (culture américaine) ;

Relations amicales, respect des voisins et des camarades, détente, évasion de la vie réelle, attitude tolérante envers les personnes d'autres nationalités, personnalité de leader, leader (culture russe). La culture russe moderne se caractérise également par un phénomène que les sociologues ont appelé l’occidentalisation des besoins et des intérêts culturels, principalement des groupes de jeunes. Les valeurs de la culture nationale sont supplantées ou remplacées par des exemples de culture de masse, axée sur la réalisation des normes du mode de vie américain dans sa perception la plus primitive et la plus simplifiée.

De nombreux Russes, et en particulier les jeunes, se caractérisent par un manque d’identification ethnoculturelle ou nationale ; ils cessent de se percevoir comme Russes et perdent leur russité. La socialisation de la jeunesse s'effectue soit selon le modèle éducatif traditionnel soviétique, soit selon le modèle occidental, en tout cas non national. La plupart des jeunes perçoivent la culture russe comme un anachronisme. Le manque d'auto-identification nationale parmi la jeunesse russe conduit à une pénétration plus facile des valeurs occidentalisées dans l'environnement de la jeunesse.

29. Problèmes sociaux de l'anthropologie

Le travail social comprend un ensemble de moyens, techniques, méthodes et méthodes d'activité humaine visant à la protection sociale de la population, à travailler avec divers groupes sociaux, de sexe, d'âge, religieux, ethniques, avec des individus ayant besoin d'assistance et de protection sociale.

Dans le contexte de changements dans de nombreuses idées sur la nature de l'assistance sociale à la population, des exigences plus élevées ont commencé à être imposées à la fois sur le contenu de la pratique du travail social et sur la formation des travailleurs professionnels pour la sphère sociale. Les connaissances dans les domaines qui permettent à un spécialiste d'envisager le contenu du travail social à travers ses fonctions sont d'une grande importance.

Un travailleur social a besoin de connaissances dans les domaines socio-anthropologiques, socio-médicaux, psychologiques et pédagogiques intégratifs, ce qui lui permet de fournir une assistance pratique aux couches nécessiteuses et socialement vulnérables de la population.

L'éducation sociale forme les qualités professionnelles et morales d'un spécialiste sur la base d'un ensemble de connaissances scientifiques dans des domaines des sciences sociales et humaines tels que l'anthropologie sociale, la psychologie, la pédagogie, l'écologie sociale et le travail social. Cela comprend la médecine sociale, la gérontologie sociale, les sciences de la réadaptation et d'autres sciences.

La partie la plus importante de la connaissance sociale est l’étude de l’homme lui-même et de ses relations avec la nature et la société. La communauté humaine en tant que système complexe de relations, soumis, comme tous les systèmes complexes, aux lois probabilistes du développement, nécessite une approche intégrée lors de l'étude et de l'analyse de toutes les sphères de la vie humaine.

La formation de spécialistes dans le domaine du travail social est impossible sans une large éducation sociale, une priorisation correcte des valeurs humaines universelles, une justification scientifique du concept de travail social, en tenant compte de la relation entre biologique et social chez une personne, sans compréhension et évaluation scientifiques. de la nature de la socialisation, de l'étude de ses composantes, de la structure et des connexions de l'ensemble du système .

30. Individualité biochimique

Chaque personne possède un génotype unique qui, au cours du processus de croissance et de développement, se transforme en phénotype sous l'influence et l'interaction avec une combinaison unique de facteurs environnementaux. Le résultat de cette interaction ne se manifeste pas seulement dans la variété des caractéristiques corporelles et autres caractéristiques que nous avons considérées. Chaque personne a une composition unique de substances et de composés biologiquement actifs - protéines, hormones, dont le pourcentage et leur activité changent tout au long de la vie et démontrent divers types de cyclicité. En termes d’échelle de variabilité, c’est l’individualité biochimique qui prime, tandis que les manifestations extérieures n’en sont qu’un faible reflet.

Le concept d’individualité biochimique repose sur des données similaires sur la diversité exceptionnelle du statut biochimique d’une personne et sur le rôle de cet aspect particulier de la variabilité dans les processus vitaux de l’organisme dans des conditions normales et dans le développement de diverses pathologies. Le développement du problème est dû en grande partie aux activités de l'école du biochimiste américain R. Williams, et dans notre pays aux activités d'E. Khrisanfova et de ses étudiants. Les substances biologiquement actives déterminent de nombreux aspects de la vie humaine - le rythme de l'activité cardiaque, l'intensité de la digestion, la résistance à certaines influences environnementales et même l'humeur.

Sur la base des données de nombreuses études, la possibilité d'utiliser une approche biotypologique (constitutionnelle) pour l'étude du statut hormonal humain a été établie :

La réalité de l'existence de types endocriniens individuels chez l'homme est justifiée (le nombre relativement faible de modèles rencontrés de la formule endocrinienne par rapport à leur nombre possible) ;

Les types de constitution endocrinienne ont une base génétique assez claire ;

Les corrélations les plus prononcées entre les différents systèmes de signes endocriniens caractérisent les variantes extrêmes de la sécrétion hormonale ;

Ces options sont assez clairement associées à des manifestations extrêmes de types constitutionnels morphologiques (selon différents schémas) ;

Enfin, les bases hormonales des différents types de constitution ont été établies.

31. Caractéristiques mentales selon E. Kretschmer

Selon les déclarations du psychiatre allemand E. Kretschmer, les personnes souffrant de psychose maniaco-dépressive ont un type constitutionnel de pique-nique : elles ont souvent un dépôt graisseux accru, une silhouette arrondie, un visage large, etc. tôt.

L’ensemble exactement opposé de signes externes est généralement présent chez les patients atteints de schizophrénie. Dans la plus grande mesure, cela correspond au type constitutionnel asthénique : un corps étroit et mince, un cou fin, des membres longs et un visage étroit. Parfois, les personnes atteintes de schizophrénie présentent des déséquilibres hormonaux prononcés : les hommes sont eunuchoïdes et les femmes sont musclées. Les athlètes sont moins fréquents parmi ces patients. E. Kretschmer a en outre soutenu que le type de corps athlétique correspond aux troubles épileptiques.

L'auteur a identifié des relations similaires chez des personnes en bonne santé. Cependant, chez les personnes en bonne santé, ils sont beaucoup moins prononcés, puisqu'ils représentent en quelque sorte le milieu de la variabilité du psychisme (la norme), alors que les patients occupent une position extrême dans cette série. Chez les personnes en bonne santé, les tendances vers l'un ou l'autre « bord » s'expriment dans la manifestation stable de traits de caractère ou de tempérament schizothymiques ou cyclothymiques (nous appellerions maintenant plutôt ce phénomène des accentuations).

Selon E. Kretschmer, les pique-niques mentalement sains sont cyclothymiques. Ils semblent montrer sous une forme cachée et lissée les traits inhérents aux patients atteints de psychose maniaco-dépressive.

Ces personnes sont sociables, psychologiquement ouvertes et joyeuses. Les asthéniques, quant à eux, présentent l'ensemble opposé de traits mentaux et sont appelés schizothymiques. En conséquence, ils ont tendance à avoir des traits de caractère qui ressemblent à des manifestations de la schizophrénie. Les schizotimiques sont peu communicatifs, renfermés et égocentriques. Ils se caractérisent par le secret et une tendance aux expériences internes. Les personnes de constitution athlétique sont ixothymiques : elles sont tranquilles, calmes, peu désireuses de communiquer, mais ne l'évitent pas non plus. Selon E. Kretschmer, ils sont les plus proches du niveau de santé moyen.

Diverses études ont confirmé ou infirmé les principales conclusions d'E. Kretschmer. Les principaux inconvénients de son travail sont des oublis méthodologiques : l'utilisation des aides-soignants comme « norme » ne reflète absolument pas les réalités morphologiques et mentales existant dans la société, et le nombre de personnes examinées par E. Kretschmer est trop faible, les conclusions sont donc statistiquement non fiable. Dans des études plus minutieuses, des liens aussi évidents (sans ambiguïté) entre les caractéristiques mentales et les caractéristiques corporelles n'ont pas été trouvés.

32. Caractéristiques du tempérament selon W. Sheldon

Des liens assez stricts entre morphologie et tempérament ont été décrits par W. Sheldon (1942). Le travail a été réalisé à un niveau méthodologique différent et mérite une plus grande confiance. Pour décrire le tempérament, l'auteur n'a pas utilisé un type discret, mais des composants, tout comme cela se faisait dans son système constitutionnel : 50 traits ont été divisés par W. Sheldon en trois catégories, sur la base desquelles il a identifié trois composants du tempérament, chacun dont était caractérisé par 12 traits. Chaque caractéristique a été évaluée sur une échelle de sept points, et le score moyen pour 12 caractéristiques a déterminé l'ensemble de la composante (l'analogie avec le système constitutionnel est ici évidente). Sheldon a identifié trois composantes du tempérament : la viscérotonique, la somatotonie et la cérébrotonie. Après avoir examiné 200 sujets, Sheldon les a comparés aux données sur les somatotypes. Alors que les signes individuels somatiques et « mentaux » montraient une faible relation, les types constitutionnels montraient une forte association avec certains types de tempérament. L'auteur a obtenu un coefficient de corrélation d'environ 0,8 entre viscérotonique et endomorphie, somatotonie et cérébrotonie, cérébrotonie et ectomorphie.

Les personnes au tempérament viscérotonique se caractérisent par des mouvements détendus, une sociabilité et, à bien des égards, une dépendance psychologique à l'égard de l'opinion publique. Ils sont ouverts aux autres dans leurs pensées, leurs sentiments et leurs actions et présentent le plus souvent, selon W. Sheldon, un type constitutionnel endomorphe.

Le tempérament somatotonique se caractérise principalement par de l'énergie, une certaine froideur dans la communication et une tendance à l'aventure. Bien que suffisamment sociables, les personnes de ce type sont secrètes dans leurs sentiments et émotions. Sheldon a obtenu un lien significatif entre le tempérament somatotonique et le type constitutionnel mésomorphe.

Poursuivant la tendance à une sociabilité diminuée, le tempérament cérébrotonique se caractérise par le secret des actions et des émotions, un besoin de solitude et une contrainte dans la communication avec les autres. Selon Sheldon, ces personnes ont le plus souvent un type constitutionnel ectomorphe.

33. Caractéristiques constitutionnelles

Les signes constitutionnels sont divisés en trois groupes principaux : les signes morphologiques, physiologiques et psychologiques.

Morphologique les traits sont utilisés pour déterminer les types de corps. Leur héritage est probablement celui qui a été le plus étudié. Il s’avère qu’ils sont plus étroitement associés à un facteur héréditaire que les deux autres groupes. Cependant, le mode de transmission de la plupart de ces caractères n’est pas connu avec précision, car ces caractères dépendent non pas d’un, mais de plusieurs gènes.

De toutes les caractéristiques constitutionnelles, les moins déterminées génétiquement sont les paramètres associés au développement de la composante graisseuse. Bien sûr, l'accumulation de graisse sous-cutanée se produit non seulement dans des conditions d'excès d'aliments riches en calories, mais la tendance de ce lien entre le niveau de nutrition et le dépôt de graisse est si évidente qu'il s'agit plutôt d'un modèle. Mais la disponibilité alimentaire et la génétique sont deux choses différentes.

Physiologique les caractères sont apparemment un peu moins déterminés génétiquement que morphologiquement. En raison de l'immense diversité qualitative des signes combinés comme physiologiques, il est difficile d'en parler en général. Évidemment, certains d’entre eux sont hérités à l’aide d’un seul gène, tandis que d’autres sont caractérisés par un héritage polygénique. Certaines dépendent peu de l’environnement et l’hérédité jouera un rôle non négligeable dans leur manifestation. D'autres, par exemple la fréquence cardiaque, dépendent fortement des conditions environnementales, et le facteur héréditaire jouera plutôt le rôle de force probabiliste déterminante. En utilisant l'exemple du rythme cardiaque, cela signifierait qu'avec une certaine hérédité, une personne sera prédisposée à un rythme cardiaque rapide, par exemple dans une situation tendue. Une autre personne dans ces conditions sera moins sujette aux palpitations cardiaques. Et dans quelles conditions une personne vit et dans quelles situations elle se trouve, cela ne dépend bien sûr pas de l'hérédité.

La dépendance du psychisme vis-à-vis du facteur génétique s'apprécie à trois niveaux différents :

Base neurodynamique niveau - la stimulation nerveuse au niveau cellulaire - est un dérivé direct de la morphologie et de la physiologie du système nerveux. Cela dépend certainement dans une large mesure de la génétique ;

psychodynamique Le niveau - propriétés du tempérament - est le reflet de l'activité des forces d'excitation et d'inhibition dans le système nerveux. Cela dépend déjà davantage de facteurs environnementaux (au sens large du terme) ;

en fait psychologique niveau – caractéristiques de perception, d’intelligence, de motivation, nature des relations, etc. – dépend dans une large mesure de l'éducation, des conditions de vie et de l'attitude des personnes qui l'entourent envers une personne.

34. Développement physique

Le développement physique désigne « un ensemble de propriétés d'un organisme qui détermine la réserve de sa force physique ».

P. Bashkirov a prouvé de manière assez convaincante que la réserve de force physique est un concept extrêmement conditionnel, bien que applicable dans la pratique. À la suite de recherches, il a été constaté que le développement physique d'une personne est bien décrit par le rapport de trois paramètres corporels - le poids, la longueur du corps et le tour de poitrine - c'est-à-dire les caractéristiques qui déterminent les « propriétés structurelles et mécaniques » du corps. . Pour évaluer ce niveau, des indices construits à partir de ces paramètres (indice de Broca et indice de Pignier), ainsi que des indicateurs poids-taille (indice de Rohrer et indice de Quetelet) et la formule du poids « idéal », qui est le rapport entre le poids et la longueur du corps, correspondant à une certaine idée du rapport idéal de ces paramètres. Par exemple, une formule courante est que le poids corporel doit être égal à la longueur du corps moins 100 cm. En réalité, de telles formules ne fonctionnent que pour certaines personnes de taille moyenne, car les deux paramètres augmentent de manière disproportionnée l'un par rapport à l'autre. Une formule universelle ne peut exister, même en théorie. La méthode des écarts types et la méthode de construction des échelles de régression ont été utilisées. Des normes pour le développement physique des enfants et des adolescents ont été élaborées et régulièrement mises à jour.

Bien entendu, l’évaluation du développement physique ne se limite pas aux trois indicateurs répertoriés. Les évaluations du niveau de métabolisme, du rapport entre les composants actifs et inactifs du corps, les caractéristiques des systèmes neuroendocrinien, cardiovasculaire et respiratoire, le tonus des muscles squelettiques, en tenant compte de l'âge biologique, etc.

En évaluant un ensemble de caractéristiques constitutionnelles, nous pouvons formuler des hypothèses sur le potentiel (prédisposition) à une maladie particulière. Mais il n’y a pas et ne peut pas y avoir de relation directe « fatale » entre le type de corps et une certaine maladie.

35. Type asthénique et pique-nique

À ce jour, une grande quantité d'informations a été accumulée sur l'incidence de la morbidité chez les personnes présentant des constitutions morphologiques, fonctionnelles et psychologiques différentes.

Ainsi, les personnes de constitution asthénique ont tendance à souffrir de maladies du système respiratoire - asthme, tuberculose, maladies respiratoires aiguës. Cela s'explique généralement par une «faible réserve de force physique», mais cela est très probablement simplement dû à une moindre isolation thermique du corps en raison du manque de composant adipeux. De plus, les asthéniques sont plus sensibles aux troubles du système digestif - gastrite, ulcères gastriques et duodénaux. Ceci, à son tour, est dû à une plus grande nervosité des asthéniques, à un plus grand risque de névroses et, selon E. Kretschmer, à une tendance à la schizophrénie. Les asthéniques se caractérisent par une hypotension et une dystonie végétative.

Le type pique-nique, étant à bien des égards à l’opposé du type asthénique, comporte ses propres risques de maladie. Tout d'abord, il s'agit de maladies associées à l'hypertension artérielle - l'hypertension, ainsi que le risque de maladie coronarienne, d'accident vasculaire cérébral et d'infarctus du myocarde. Les maladies associées sont le diabète sucré et l'athérosclérose. Les pique-niques sont plus susceptibles de souffrir de goutte, de maladies inflammatoires de la peau et de maladies allergiques. Ils peuvent avoir un plus grand risque de cancer.

L’association du type musculaire avec les pathologies a été beaucoup moins étudiée. Il est possible que les personnes musclées soient plus sensibles au stress et aux maladies qui y sont associées.

Une conclusion importante des études sur la Constitution est qu’il est incorrect de parler de « mauvaises » ou de « bonnes » variantes. En pratique, l’échelle globale de variabilité est ici pratiquement inapplicable. Les qualités positives ou négatives (risques) de certains types constitutionnels n'apparaissent que dans certaines conditions environnementales. Ainsi, le risque de contracter une pneumonie chez une personne sportive en Russie est beaucoup plus élevé que chez une personne asthénique en Nouvelle-Guinée. Et une personne asthénique travaillant dans un magasin de fleurs ou dans des archives est beaucoup plus susceptible de développer une allergie qu'une personne pique-nique travaillant comme enseignant. Une personne asthénique se sentira bien mieux au four d'une aciérie ou dans une serre qu'à un pique-nique ou chez un athlète ; un pique-nique se sentira mieux qu'une personne asthénique et un athlète - dans un bureau, dans un travail sédentaire, dans un immeuble avec ascenseur. L'athlète montrera de meilleurs résultats dans le sport ou en travaillant comme chargeur.

36. La théorie de la socialisation de Tarde

Les origines de la théorie de la socialisation sont décrites dans les travaux de Tarde, qui décrit le processus d'intériorisation (acquisition par un individu) de valeurs et de normes à travers l'interaction sociale. L'imitation, selon Tarde, est un principe qui constitue la base du processus de socialisation et repose à la fois sur les besoins physiologiques et les désirs des personnes qui en résultent, ainsi que sur des facteurs sociaux (prestige, obéissance et bénéfice pratique).

Tarde a reconnu la relation « enseignant-élève » comme une relation sociale typique. Dans les conceptions modernes de la socialisation, une approche aussi étroite a déjà été dépassée. La socialisation est reconnue comme faisant partie du processus de formation de la personnalité, au cours duquel se forment les traits de personnalité les plus généraux, se manifestant dans des activités socialement organisées et régulées par la structure des rôles de la société. L’apprentissage des rôles sociaux se fait sous forme d’imitation. Les valeurs et normes générales sont acquises par l'individu dans le processus de communication avec les « autres personnes importantes », de sorte que les normes normatives deviennent partie intégrante de la structure des besoins de l'individu. C’est ainsi que la culture pénètre dans la structure motivationnelle de l’individu au sein du système social. Un socialisateur a besoin de savoir que le mécanisme de cognition et d'assimilation des valeurs et des normes est le principe de souffrance-plaisir formulé par S. Freud, mis en œuvre par la récompense et la punition ; le mécanisme comprend également les processus d'inhibition (répression) et de transfert. L'imitation et l'identification de l'élève reposent sur des sentiments d'amour et de respect (pour l'enseignant, le père, la mère, la famille dans son ensemble, etc.).

La socialisation s'accompagne de l'éducation, c'est-à-dire de l'influence délibérée de l'enseignant sur l'enfant à éduquer, visant à développer chez lui les traits souhaités.

37. Niveaux de socialisation

Il existe trois niveaux de socialisation (leur réalité a été testée empiriquement, comme en témoigne I. Cohn, dans 32 pays) : pré-moral, conventionnel et moral. Le niveau pré-moral est caractéristique des relations entre enfants et parents, fondé sur la dyade extérieure « souffrance - plaisir », le niveau conventionnel repose sur le principe de rétribution mutuelle ; Le niveau moral se caractérise par le fait que les actions de l'individu commencent à être régulées par la conscience. Kohlberg suggère de distinguer sept gradations à ce niveau, jusqu’à la formation du propre système moral de l’individu. Beaucoup de gens n’atteignent pas le niveau moral dans leur développement. À cet égard, le terme « pragmatisme moral » est apparu dans un certain nombre de programmes des partis russes, signifiant qu’il est nécessaire de lutter pour le triomphe de la loi morale dans les relations commerciales des gens. La société glisse progressivement jusqu’au niveau de la « morale situationnelle », dont la devise est : « Ce qui est moral, c’est ce qui est utile dans une situation donnée ».

Dans l’enfance, un enfant veut être comme tout le monde, c’est pourquoi l’imitation, l’identification et les autorités (« autres personnes significatives ») jouent un rôle important.

L'adolescent ressent déjà sa propre individualité, à la suite de laquelle il s'efforce d'« être comme tout le monde, mais meilleur que tout le monde ». L'énergie de l'affirmation de soi se traduit par la formation du courage, de la force et du désir de se démarquer dans le groupe, sans différer en principe de tout le monde. L'adolescent est très normatif, mais dans son propre environnement.

La jeunesse se caractérise déjà par le désir « d’être différent des autres ». Une échelle de valeurs claire émerge qui n’est pas démontrée verbalement. La volonté de se démarquer à tout prix conduit souvent au non-conformisme, à l’envie de choquer, d’agir à contre-courant de l’opinion publique. À cet âge, les parents ne sont plus des autorités pour leurs enfants, dictant inconditionnellement leur comportement. La jeunesse élargit ses horizons de vision et de compréhension de la vie et du monde, souvent en raison du déni de l'existence parentale habituelle, et forme sa propre sous-culture, son propre langage, ses goûts et ses modes.

L'étape du véritable âge adulte, la maturité sociale, se caractérise par le fait qu'une personne s'affirme à travers la société, à travers une structure de rôles et un système de valeurs vérifiés par la culture. Ce qui devient significatif pour lui, c'est le désir de se perpétuer à travers les autres : ses proches, un groupe, la société et même l'humanité. Mais une personne peut ne pas entrer du tout dans cette étape. Les personnes qui ont arrêté leur développement et n'ont pas acquis les qualités d'une personnalité socialement mature sont appelées infantiles.

38. Théorie de la violence

Les théories de la violence se concentrent sur le phénomène de l'agressivité humaine. Notons au moins quatre domaines de recherche et d’explications de l’agressivité humaine :

théories éthologiques de la violence (darwinisme social) Ils expliquent l'agressivité par le fait que l'homme est un animal social et que la société est porteuse et reproductrice des instincts du monde animal. L'expansion illimitée de la liberté d'un individu sans le niveau nécessaire de développement de sa culture augmente l'agressivité des uns et l'impuissance des autres. Cette situation était appelée « anarchie » - une anarchie absolue dans les relations entre les personnes et dans les actions des autorités ;

Freudianisme, néo-freudisme et existentialisme soutiennent que l’agressivité humaine est le résultat de la frustration d’une personnalité aliénée. L'agression est provoquée par des raisons sociales (le freudisme la soustrait au complexe d'Œdipe). Par conséquent, la principale attention dans la lutte contre la criminalité doit être accordée à la structure de la société ;

interactionnisme voit la raison de l'agressivité des gens dans un « conflit d'intérêts », une incompatibilité des objectifs ;

Représentants cognitivisme Ils pensent que l’agressivité d’une personne est le résultat d’une « dissonance cognitive », c’est-à-dire d’un écart dans la sphère cognitive du sujet. Une perception inadéquate du monde, des consciences conflictuelles comme source d'agression, un manque de compréhension mutuelle sont associés à la structure du cerveau.

Les chercheurs distinguent deux types d'agressions : la violence émotionnelle et la violence antisociale, c'est-à-dire la violence contre les libertés, les intérêts, la santé et la vie d'autrui. L'agressivité humaine, ou plus précisément la criminalité, conséquence de l'affaiblissement de l'autorégulation du comportement, la génétique humaine tente d'expliquer à sa manière.

39. Comportement déviant et délinquant

Il n’existe guère de société dans laquelle tous ses membres se comportent conformément aux exigences normatives générales. Lorsqu'une personne enfreint les normes, les règles de comportement, les lois, alors son comportement, selon la nature de la violation, est appelé déviant (déviant) ou (au prochain stade de développement) délinquant (criminel, criminel, etc.). Ces écarts sont très divers : de l'absentéisme à l'école (comportement déviant) au vol, braquage, meurtre (comportement délinquant). La réaction de votre entourage face à un comportement déviant montre à quel point celui-ci est grave. Si le délinquant est placé en garde à vue ou orienté vers un psychiatre, cela signifie qu'il a commis une infraction grave. Certaines actions ne sont considérées comme des délits que dans certaines sociétés, d'autres - dans toutes sans exception ; par exemple, aucune société n'approuve le meurtre de ses membres ou l'expropriation des biens d'autrui contre sa volonté. Boire de l'alcool est un délit grave dans de nombreux pays islamiques, et refuser de boire de l'alcool dans certaines circonstances en Russie ou en France est considéré comme une violation des normes de comportement acceptées.

La gravité d'une infraction dépend non seulement de l'importance de la norme violée, mais aussi de la fréquence de cette violation. Si un élève quitte la classe à reculons, cela ne fera que lui faire sourire. Mais s'il le fait tous les jours, alors l'intervention d'un psychiatre sera nécessaire. Une personne qui n'a pas encore été traduite devant la police peut être pardonnée même pour une violation grave de la loi, tandis qu'une personne qui a déjà un casier judiciaire s'expose à des sanctions sévères pour une infraction mineure.

Dans la société moderne, les normes de comportement les plus importantes qui affectent les intérêts d'autrui sont inscrites dans les lois et leur violation est considérée comme un crime. Les sociologues étudient généralement la catégorie de délinquants qui enfreignent la loi parce qu'ils constituent une menace pour la société. Plus il y a de cambriolages, plus les gens craignent pour leurs biens ; plus il y a de meurtres, plus nous craignons pour nos vies.

40. La théorie de l'anomie d'E. Durkheim

Le plus souvent, les infractions sont des actes impulsifs. Les théories biologiques sont peu utiles lorsqu’il s’agit de crimes qui impliquent un choix conscient.

La théorie de l'anomie (dérégulation) occupe une place importante dans l'explication des causes des comportements déviants. E. Durkheim, explorant les causes du suicide, considérait que la raison principale était un phénomène qu'il appelait anomie. Il a souligné que les règles sociales jouent un rôle majeur dans la régulation de la vie des gens. Les normes guident leur comportement ; les gens savent à quoi s'attendre des autres et ce qu'on attend d'eux. Durant les crises, les guerres et les changements sociaux radicaux, l’expérience de la vie n’aide pas beaucoup. Les gens sont dans un état de confusion et de désorganisation. Les normes sociales sont détruites, les gens perdent leurs repères - tout cela contribue à des comportements déviants. Bien que la théorie d'E. Durkheim ait été critiquée, son idée fondamentale selon laquelle la désorganisation sociale est à l'origine de comportements déviants est considérée comme généralement acceptée.

L’augmentation de la désorganisation sociale n’est pas nécessairement associée à la crise économique ou à l’inflation. Elle s’observe également avec un niveau élevé de migration, qui conduit à la destruction des liens sociaux. Notez que les taux de criminalité sont toujours plus élevés là où il y a une forte migration de population. La théorie de l'anomie a été développée dans les travaux d'autres sociologues. En particulier, des idées sur les « cerceaux sociaux » ont été formulées, c'est-à-dire le niveau d'intégration sociale (vie sédentaire) et morale (degré de religiosité), la théorie de la tension structurelle, l'investissement social, etc.

41. Théories du comportement déviant

Théorie de la tension structurelle explique de nombreuses offenses par une déception personnelle. La baisse du niveau de vie, la discrimination raciale et bien d’autres phénomènes peuvent conduire à des comportements déviants. Si une personne n'occupe pas une position forte dans la société ou ne peut pas atteindre ses objectifs par des moyens légaux, elle connaîtra tôt ou tard des déceptions, des tensions, elle commencera à se sentir inférieure et pourra utiliser des méthodes déviantes et illégales pour atteindre ses objectifs.

L'idée d'investissement social est simple et dans une certaine mesure liée à la théorie de la tension. Plus une personne a déployé d'efforts pour atteindre une certaine position dans la société (éducation, qualifications, lieu de travail et bien plus encore), plus elle risque de perdre si elle enfreint les lois. Un chômeur n’a pas grand-chose à perdre s’il est surpris en train de braquer un magasin. Il existe certaines catégories de dégénérés qui tentent spécifiquement d'entrer en prison à la veille de l'hiver (chaleur, nourriture). Si une personne qui réussit décide de commettre un crime, elle vole généralement des sommes énormes qui, à son avis, justifient le risque.

Théorie de l'attachement, communication différenciée. Nous avons tous tendance à faire preuve de sympathie, à ressentir de l’affection pour quelqu’un. Dans ce cas, nous nous efforçons de faire en sorte que ces personnes se fassent une bonne opinion de nous. Une telle conformité contribue à maintenir notre appréciation et notre respect et protège notre réputation.

Théorie de la stigmatisation ou de l’étiquetage -

c'est la capacité des groupes influents de la société à qualifier de déviants certains groupes sociaux ou nationaux : les représentants de certaines nationalités, les sans-abri, etc. Si une personne est qualifiée de déviante, alors elle commence à se comporter en conséquence.

Les partisans de cette théorie font la distinction entre le comportement déviant primaire (comportement personnel qui permet à une personne d'être qualifiée de criminelle) et le comportement déviant secondaire (comportement qui est une réaction à l'étiquette).

La théorie de l'intégration a été proposée par E. Durkheim, qui a comparé les conditions d'une communauté rurale traditionnelle et des grandes villes. Si les gens se déplacent beaucoup, les liens sociaux s’affaiblissent, de nombreuses religions concurrentes se développent, qui s’affaiblissent mutuellement, etc.

42. Contrôle dans la société

Toute société, dans un but d'auto-préservation, établit certaines normes, règles de comportement et un contrôle approprié sur leur mise en œuvre.

Il existe trois principales formes de contrôle possibles :

Isolement – ​​excommunication de la société pour les criminels endurcis, pouvant aller jusqu'à la peine de mort ;

Isolement - contacts limités, isolement incomplet, par exemple, une colonie, un hôpital psychiatrique ;

Réadaptation – préparation au retour à la vie normale ; réhabilitation des alcooliques, des toxicomanes et des jeunes délinquants. Le contrôle peut être formel ou informel.

Système contrôle formel- les organisations créées pour protéger l'ordre. Nous les appelons forces de l’ordre. Elles ont des degrés de gravité variables : inspection des impôts et police des impôts, police et police anti-émeute, tribunaux, prisons, colonies de travaux forcés. Toute société crée des normes, des règles, des lois. Par exemple, les commandements bibliques, les règles de circulation, les lois pénales, etc.

Contrôle informel– il s’agit d’une pression sociale officieuse de la part d’autrui, de la presse. La punition par la critique et l'ostracisme est possible ; menace de préjudice physique.

Toute société ne peut fonctionner normalement sans un système développé de normes et de règles qui exigent que chaque personne remplisse les exigences et les responsabilités nécessaires à la société. Dans presque toutes les sociétés, les gens sont contrôlés principalement par la socialisation, de telle manière qu'ils accomplissent la plupart de leurs tâches. avec les rôles sociaux inconsciemment, naturellement, en raison des habitudes, coutumes, traditions et préférences.

Dans la société moderne, bien entendu, les règles et normes établies au niveau des groupes sociaux primaires ne suffisent pas au contrôle social. À l'échelle de l'ensemble de la société, un système de lois et de sanctions pour violation des exigences et des règles de comportement établies est en train de se former, et le contrôle de groupe est appliqué par les organes directeurs de l'État au nom de l'ensemble de la société. Lorsqu’un individu refuse de respecter les lois, la société recourt à la coercition.

Les règles varient en gravité et toute violation de celles-ci entraîne des sanctions différentes. Il existe des normes-règles et des normes-attentes. Les normes-attentes sont régies par l'opinion publique, la moralité ; les normes-règles sont régies par les lois et les organismes chargés de l'application de la loi. D'où les punitions correspondantes. Une attente-norme peut se transformer en une règle-norme, et vice versa.